sont plaintifs, ressemblant « à la
clameur
d’un indi—(1) Ibid., p.493.
(2) Mal. de l’enfance, 1872, t. I, p. 320.
(3) De la température dans les maladies, p. 399.
(4) Ibid., p. 597.
(5) Ibid., p. 147.
vidu surpris par
un grand
danger.» (Trousseau) (1).La
tache cérébraleou
méningitiquc sur laquelle Trous-seau (2) a encore insisté, les alternatives de pâleur et de coloration, et la teinterouge
qui seprovoque
facilement.Des
secousses musculairesdans
lesmembres, du
strabisme, des contracturesetdeladiplopie,lacontraction despupilles, l’oscillation convulsive des pupilles (Odier) (3), l’hyperes-thésie de la peau, legrincement
des dents, lemâchonne-ment,
des accès desomnolence peuvent
encore s’obser-ver, ainsique
la photophobie, la sensibilitéaux
bruits, et la diminution de l’urine.III.
Deuxième
période.—
Période d’oscillation, de ré-mission.Les symptômes
caractéristiques de lamaladie
qui semontrent pendant
cette période sont les suivants :1°
La
céphalalgiesemble
persisterquand
ij est possibleI
de s’assurer de son existence.
2° Troubles digestifs.
Les vomissements
cessent ordinai-rement,mais
la constipation persiste.La
rétractiondu
ventre, qui selon
Gœlis
estun
des caractères les plus pré-cieuxpour
distinger letyphus
de cette maladie, s’observeS
de
deux
à cinq jours avant la mort, cessant quelquefoisun
oudeux
jours avantque
lemalade succombe.
30 Fièvre.
—
Pouls.Du quatrième au
septième jour dela maladie, le pouls ordinairement se ralentit,
tombant
à 60, 50, 40 par minute. Il devient inégal
dans
levolume
et irrégulier
dans
lenombre
de battements ; des pulsationsfortes et
amples
étantremplacées pard’autres quisoiitpe-tites et faibles.
Le
pouls peut vibrercomme une
corde de basse, et ses pulsationssemblent
ordinairement s’exécuter(1) Clin, médicale, t. II, p. 296.
(2) Ibid., p. 288.
(3) Mémoire sur l’hydrocéphale interne, cité par Rilliet et Barthez
Lubbock. o
—
28—
avec
promptitude
(Dance), étant séparées par des inter-valles nets et tranchés.M. Archambault
(1) observe «qu’il n’est pas demaladie où
les variations et les caractères du pouls aient plus d’importance qu’ici », etM.
le profes-seur Sée(2) a tout dernièrement insisté sur la valeur de ceralentissement
comme moyen
diagnostique, surtout en distinguant laméningite
vraie de la fausse méningite des maladies fébriles.Le
tracésphygmographique montrant un
pouls sans dicrotisme et présentant des denteluresdansla ligne de descente,à son origine (Siredey) est encore à noter.
Température.
Rilliet et Barthez (3) disentque
la cha-leurpendant
cette période offre les plus grandes différen-ces, qu’elle est tantôt vive etque
tantôt elle s’abaisse.M. Roger
parle aussi de l’inconstance des observationsthermométriques, mais
il observe «que
la diminution con-sidérable de la chaleurintermédiaire àdeux
périodesd’aug-mentation
est chez les enfants le signepathognomonique
de laphlegmasie
desméninges
» (4).M. Archambault
dé-montre que
latempérature
suit lamarche du
pouls,mais que
les oscillations sontmoins
considérables. Ainsi elledescendà la
moyenne
physiologiquependant
cette période.Il observe encore
que
s’il existe de la tuberculisation géné-rale, latempérature souvent
ne s’abaisse pas,quoique
le pouls se ralentisse etque
cettedissociationmet «sur
lavoie dequelque
travail inflammatoire surajouté à la tubercu-lose » (5).Respiration.
La
respiration se ralentit,devenant
irrégu-lière, entrecoupée par de soupirs tristes et profonds, et(1) Ibid., p. 596.
(2) Union médicale, 31 mai 1879.
(3) Ibid., p. 493.
(4) Ibid., p. 326.
(5) Ibid., p. 599.
—
29—
U
présentant plus tard des suspensions
momentanées
se prolongeantpendant
quelques secondes.IY. Troisième péiiode.
—
Lessymptômes
lesplusimpor-tants de cette période sont les suivants :
Fièvre. Pouls.
Pendant
cette période le pouls s’élève à une hauteur qui excède celle de la première période, c’est-à-dire à 140, 160, 180devenant
petit et régulier.Les deux
outrois jours qui précédentla mort, les pulsations devien-nent de plus en plusnombreuses,
et l’accélération estcon-tinue.
Température. Rilliet et Barthez (1), et
Roger
(2) disent que la chaleuraugmente
d’ordinairependant
cettepériode.M.
Archambault
ditque
latempérature
s’élève brusque-ment, atteignant une élévation supérieure debeaucoup
àcelle
du
début et de toute la première période (40° à 40°,5).Elle peut cependant s’abaisser
pendant
cette période.MM.
Despines et Picot (3) confirment ces résultats ther-mométriques.Respiration.
La
respiration peut être irrégulière et lente jusqu’à lamort
(Jaccoud) (4).Souvent cependant
elle s’ac-célèremais
pas aumême
degréque
les pulsationsdu cœur
(Rilliet et Barthez) (5).
Les autres
symptômes
àobserver sont les suivants : Le délire, qui existe surtout de 9 à 10 heuresdu
soir, et à 3 ou 4heui’esdu matin
(Jaccoud) (6), étant remplacé par lasomnolence
pendant
lejour, la somnolence, lesconvulsionslocales ou générales, les contractures, la céphalalgie, le
clignotement des paupières, la fixité
du
regard,l’anesthé-sie peuvent encore s’observer.
(1) Ibid., p. 493.
(2) Ibid., p. 326.
(3) Mal. de l’enfance, p. 196.
I (O Ibid., p. 249.
(5)Ibid., t. III, p. 495.
(6) Ibid., p. 239.
—
30Des
paralysies fugitivesou permanentes
se montrent,les paralysies
permanentes
paraissant résulter, soit des foyers de ramollissement, soit de l'apoplexie capillaire, soit de tubercules cérébrauxau
niveau des ganglions cérébraux (Rendu) (1),ou
peut-êtred’une altération inflam-matoireou
nécrobiotique des centresmoteurs
corticaux (Jaccoud)(2).Leur
tendanceà rester localisée, leurpeu d’in-tensitéet leurfugacité, etle fait qu’elles succèdent souvent à des convulsionsunilatéralessemblent démontrer
parfois cette origine. L’apparence de méditationpendant
laquelle desmouvements automatiques
se font (l’action de gratter continuellement sur les draps, deremuer
les doigts, de tourner la tête alternativement à droite et à gauche, etc.), la sensibilitéémoussée ou
perdue, lemâchonnement
et lesgrincements
des dents, les cris cérébraux, l’incontinence d’urine ne sont pas sans valeur diagnostique.M.
Dre}*-fus (3) ne regarde pas le
grincement
des dents et lemâ-chonnement
qui se présententdans
cette périodecomme
étant de la
même importance que ceux
qui s’observentdansla période