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L’exploitation de l’énergie solaire au moyen de capteurs relève de deux technologies bien distinctes : l’une produit des calories (chaleur), c’est l’énergie solaire thermique, et l’autre produit de l’électricité c’est l’énergie photovoltaïque. Pour la production de l’énergie solaire thermique, on utilise un système de captation du rayonnement solaire à travers un dispositif appelé capteur thermique.

L’exploitation de ce dispositif nécessite une certaine connaissance notamment dans le domaine du solaire, c’est à juste titre que nous allons définir dans ce premier chapitre quelques notions sur le gisement solaire et nous parlerons des caractéristiques des capteurs plans.

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 3 1.2. Les capteurs plans

1.2.1. Dispositif d’un système de conversion d’énergie thermique

Tout système de conversion de l’énergie solaire doit comprendre les éléments suivants :

- Une surface de captation du rayonnement solaire.

- Un circuit caloporteur qui assure le transfert de l’énergie extraite du capteur à l’élément d’accumulation (stockage des calories), les fluides utilisés généralement comme fluide caloporteur sont : l’eau et l’air.

- Un stockage thermique.

- Un réseau de distribution.

1.2.2. Les différentes technologies de capteur solaire thermique 1.2.2.1. Définition et principes de fonctionnement

Le capteur solaire plan est tout système exposé au rayonnement solaire afin de le capter et de le transformer en énergie thermique. Les capteurs solaires thermiques constituent le cœur des installations destinées à transformer l’énergie transmise par le soleil en chaleur. Le rayonnement solaire émis par le soleil est absorbé par une surface noire appelée absorbeur, parcourue par un fluide caloporteur qui extrait l’énergie thermique par convection et la transfère vers son lieu d’utilisation ou de stockage. Une isolation thermique est disposée à l’arrière et sur la périphérie du capteur pour limiter les déperditions par conduction.

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Figure 1.1: Schéma de principe d'un capteur plan [15].

Il existe toute une gamme de capteurs solaires qui permettent de répondre aux différents besoins. Il faut choisir le type de capteur qui correspond le mieux au niveau de température auquel on désire « travailler ». Bien entendu, plus le niveau de température est élevé, plus les technologies mises en œuvre sont évoluées et plus le coût de production est élevé.

1.2.2.2. Capteurs moquettes

Très bon rendement pour des températures proches de la température de l’air ambiant, les capteurs moquettes ne permettent pas de produire de l’eau chaude sanitaire.

1.2.2.3. Capteurs sous vide

Les capteurs sous vide permettent d’atteindre des températures de 150°

avec un excellent rendement. Le vide créé à l’intérieur des tubes permet de réduire de manière importante les déperditions lors de la montée en température. Leur principe est simple, mais la fabrication est difficile à cause des liaisons verre-métal nécessaires.

Ainsi ils sont utilisés pour la climatisation par absorption où des températures de plus de 80°C sont nécessaires, ou pour la production d’eau chaude haute température. Leur coût reste important. Le choix du capteur sous vide est donc intéressant pour des plages de températures où les capteurs plans vitrés ont un faible rendement.

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 5 1.2.2.4. Capteurs sans vitrage

Egalement appelé « capteur moquette », il est constitué de réseau de tubes noires, généralement en matière plastique souple de type élastomère, l’EPDM (éthylène propylène diène monomère) Il est utilisé pour des eaux ne nécessitant pas une température supérieure à 30 °C (l’eau de piscine par exemple). Ce type de capteur est facile à intégrer, on peut le poser sur le sol (à proximité de la piscine) ou sur la toiture.

1.2.2.5. Capteurs plans vitrés

Ce sont des capteurs munis d’une couverture transparente, ils sont les plus utilisés. Les principaux éléments constituants un capteur plan sont :

 Le coffre (ou boîtier)

 L’absorbeur

 Un circuit de fluide caloporteur

 Un isolant thermique sur la face arrière

 La couverture transparente (généralement vitrage)

Figure 1. 2: Capteur plan vitré [15].

a. Coffre ou boîtier

Il assure la protection à l’arrière du capteur et participe à sa rigidité. Les matériaux les plus utilisés, pour constituer le fond du coffre, sont le métal (tôle d’acier pré laquée ou aluminium) et les matériaux plastiques [ABS poly (Acrylonitrile-Butadiène-Styrène), polyester). Ils doivent présenter les caractéristiques suivantes : bonne tenue à la corrosion, faible prix de revient, transformation facile.

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 6 b. Absorbeur

C’est le composant qui permet de transformer le rayonnement solaire en chaleur et de transférer l’énergie thermique ainsi produite à un fluide caloporteur. Le matériau le plus utilisé est le cuivre, car il possède une bonne tenue à la corrosion et sa conductivité thermique est élevée. L’absorbeur peut être considéré comme une juxtaposition d’ailettes.

Figure 1. 3: Absorbeur sous forme d’ailette et de serpentin

Lorsque l’absorbeur fonctionne à des températures moyennes (vers 70°C), les pertes par rayonnement deviennent importantes ; afin de les limiter, on recouvre l’absorbeur généralement par un revêtement (sélectif) de dépôts électrolytiques à base de « chrome noir », de « nickel noir » ou de titane. On arrive à accroître le coefficient d’absorption 𝛼 (qui avoisine) et à affaiblir le coefficient d’émission 𝜀 (qui avoisine 0,2). Plus rarement, on utilise l’acier inoxydable, où l’absorbeur est constitué de deux feuilles planes qui après déformation, sont soudées en leur périphérique et par points dans la partie centrale. Le fluide circule entre ces deux parois et évacue l’énergie thermique. On désigne parfois ces absorbeurs par « les absorbeurs à lame d’eau ».

c. Circuit de fluide caloporteur

La chaleur absorbée est véhiculée par le biais de fluide caloporteur, qui est généralement de l’eau (eau glycolée pour éviter le gel) ou de l’air. Ce fluide circule soit dans une canalisation, canaux ou nappes.

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 7 d. Isolation thermique

Elle est nécessaire afin d’éviter les déperditions par conduction (à l’arrière et sur les parties latérales de l’enveloppe du capteur). La mousse de polyuréthane est fréquemment utilisée, combinée parfois avec une couche de laine minérale en contact avec l’absorbeur. Pour des températures élevées on utilise que les mousses phénoliques, peu courantes et chères, et les laines minérales (laine de verre et surtout laine de roche qui présente l’avantage de ne pas absorber l’humidité).

e. La couverture transparente (généralement en verre)

Elle a la double fonction de passer le maximum de rayonnement solaire et légèrement supérieures aux vitrages standards. L’espace entre la couverture transparente et l’absorbeur se situe dans une fourchette de 25 à 40mm. Un espace plus important favoriserait les pertes thermiques par effet de convection.

BOURAGBI [23] montre dans une étude en 2008 qu’on obtient une amélioration remarquable du rendement à cause de l’effet de serre généré par la vitre ; par exemple à 70°C le rendement radiatif augmente d’environ 20%.

L’élévation du nombre des vitres (effet de serre multiple) augmente aussi ce gain.

Mais si on prend en considération l’aspect économique du capteur on se limite à 2 vitres, car le gain apporté au rendement par la 3ème vitre par rapport à la 2ème est de l’ordre de 0.033 ≈ 3.3%.

1.3. Transfert de chaleur

1.3.1. Transfert de chaleur par conduction

C’est l’échange de chaleur entre deux points d'un solide (ou d'un liquide) immobile et opaque. En régime stationnaire, la théorie de la conduction repose selon Fourier sur l’hypothèse, que la densité de flux est

proportionnelle au gradient de température 𝜑 = −𝜆𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) (1.1)

Avec

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 8 𝜆 : Conductivité thermique du milieu opaque

𝜑 : Flux de chaleur transmise à travers le milieu opaque

Ou sous forme algébrique en monodimensionelle suivant l’axe x : 𝜑 = −𝜆𝑆𝜕𝑇

𝜕𝑥 (1.2)

Figure 1.4: Schéma montrant le transfert de chaleur par conduction.

1.3.2. Transfert de chaleur par convection On distingue deux types de convection :

 La convection libre ou naturelle dans laquelle le changement de température d'un fluide implique une différence de masse volumique au sein du fluide qui crée un mouvement du fluide.

 La convection forcée où le mouvement de fluide est provoqué par des forces extérieures (pompe, turbine).

1.3.1.1. Expression du flux de chaleur en convection forcée

Quelques soit le type de convection (libre ou forcée) et quelques soit le régime d’écoulement du fluide (laminaire ou turbulent), le flux de chaleur est donné par la relation dite, loi de Newton :

𝜑 = ℎ𝑆∆𝑇 (1.3) Avec h coefficient d’échange global

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Le problème majeur à résoudre avant le calcul du flux de chaleur, consiste à déterminer le coefficient h qui dépend de plusieurs paramètres.

L’échange de chaleur est d’autant plus actif (h plus grand) que la vitesse d'écoulement du fluide, sa masse volumique, sa chaleur spécifique, sa conductivité thermique sont plus importantes et sa viscosité cinématique plus faible. Il peut également dépendre des dimensions de la paroi, de sa nature et de sa forme.

1.3.2.2. Calcul de h en convection forcée

La méthode de l’analyse dimensionnelle pour la résolution des équations aux dimensions fait apparaître des nombres sans dimension très utiles dans l'étude de la mécanique des fluides et en particulier dans les phénomènes convectifs [18].

𝑁𝑢 = 𝑓(𝑅𝑒, 𝑃𝑟) (1.4)

Le nombre de Nusselt, exprime le rapport entre le flux de chaleur par convection dans le fluide et le flux par conduction :

𝑁𝑢 =ℎ𝑙

𝜆 (1.5) Le nombre de Reynolds, mesure l'importance relative des forces inertielles liées à la vitesse et des forces de frottement liées à la viscosité.

𝑅𝑒 =𝜌𝑈𝑙

𝜇 (1.6)

Le nombre de Prandtl, représente le rapport de la diffusivité mécanique à la diffusivité thermique.

𝑃𝑟 = 𝐶𝑃𝜇

𝜆 (1.7) Pour calculer le coefficient d’échange convectif on procède comme suit : 1. Calcul des nombres adimensionnels de Reynolds et de Prandtl.

2. Suivant la valeur de 𝑅𝑒 et la configuration, une corrélation est choisie.

3. Calcul de Nu par application de cette corrélation.

4. Calcul de ℎ = 𝑁𝑢𝜆

𝑙

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 10 1.3.2.3. Calcul de h en convection naturelle

Dans le cas de la convection naturelle, le nombre de Nusselt est exprimé en fonction des nombres de Grashof et de Prandtl [18]:

𝑁𝑢 = 𝑓(𝐺𝑟, 𝑃𝑟) (1.8)

Le nombre de Grashof, exprime le rapport entre les forces de gravite multipliées par les forces d’inertie et le carré des forces de viscosité [12].

𝐺𝑟 =𝑙3∗𝜌2∗𝑔∗𝛽𝑑∗∆𝑇𝑝𝑓

𝜇2 (1.9)

Pour calculer le flux de chaleur transmis par convection naturelle on procède de manière similaire que pour la convection forcée, sauf que le nombre de Grashof est calculé dans ce cas et remplace le nombre de Reynolds dans le cas de la convection naturelle.

1.3.3. Transfert de chaleur par rayonnement

Ce mode de transfert d’énergie thermique contrairement à la conduction et à la convection, ne nécessite pas la présence d’un support matériel ou fluide. En effet, on réunit sous l’appellation de rayonnement l’ensemble des échanges d’énergie à distance entre les corps, par ondes électromagnétiques. Ces échanges peuvent avoir lieu lorsque les corps sont séparés par le vide ou n’importe quel milieu intermédiaire suffisamment transparent aux ondes électromagnétiques. Le transfert d’énergie électromagnétique entre deux surfaces (même dans le vide) est donné par la relation :

𝜑 = 𝜎𝜆𝜀𝑝𝑠(𝑇𝑝4 − 𝑇𝑎4) (1.10)

Figure1. 5: Schéma montrant le transfert par rayonnement.

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 11 indépendamment de son épaisseur, de sa température, de l’angle d’incidence et de la longueur d’onde du rayonnement incident, il est défini par : 𝛼𝜆𝑇 = 1. Une surface enduite de noir de fumée est approximativement un corps noir. Propriétés du corps noir : intervalle et on utilise un pouvoir absorbant moyen vis-à-vis du rayonnement émis pour 𝜆0 <3 µm (rayonnement émis par des corps à haute température comme le soleil) et un pouvoir absorbant moyen vis-à-vis du rayonnement émis pour 𝜆0 > 3 µm (rayonnement émis par les corps à faible température : atmosphère, absorbeur solaire,...).

1.3.5. Choix des capteurs

On a vue précédemment que chaque type de capteur correspond à des domaines d’utilisation particulière. Pour caractériser les performances d’un capteur, des essais normalisés (norme : NF EN 12975-2) ont été faits, pour

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établir la représentation graphique de la figure 1.6, en utilisant l’équation (ci-dessous) simplifiée du rendement d’un capteur [19].

𝜂 = B − a1𝑻𝒎−𝑻𝒂

𝒒𝒊𝑨 − a2(𝑻𝒎−𝑻𝒂)𝟐

𝒒𝒊𝑨 (1.11) Tm : Température moyenne de l’absorbeur [°C]

Ta : Température ambiante dans l’environnement du capteur [°C]

A : Surface d’échange global en m2

qi : Irradiation solaire mesurée dans le plan du Capteur [W/m²]

Dans la pratique, le coefficient a2 étant très faible, il est souvent négligé et un capteur solaire est caractérisé par les coefficients :

B : l’ordonnée à l’origine

a1 : la pente de la droite caractérisant le capteur

Ce sont ces deux coefficients qui sont utilisés pour calculer les installations utilisant des capteurs solaires.

Figure 1.6: courbe caractéristique des rendements d’un capteur [19].

1.3.6. Paramètres influents le fonctionnement d’un capteur solaire plan L’efficacité thermique du capteur solaire dépend fortement du matériel, de la forme, des dimensions, de la disposition du capteur et des conditions

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environnantes. Tous ces facteurs peuvent être classés en deux catégories principales :

1.3.6.1 Paramètres externes

Les paramètres externes qui influent sur le fonctionnement des capteurs plans sont :

 Paramètres d’ensoleillement : éclairement, position du soleil, durée d’insolation.

 Température extérieure sèche

 Vitesse du vent sur le capteur

1.3.6.2. Paramètres internes : On distingue :

a. Paramètres géométriques :

 paramètres de position : inclinaison, orientation du capteur.

 La surface du capteur

b. Paramètres de fonctionnement :

 température d’entrée du fluide caloporteur

 le débit du fluide caloporteur

 la température des différentes parties du capteur

1.3.7. Bilan thermique et rendement d’un capteur solaire 1.3.7.1. Bilan thermique

La puissance utile 𝑄𝑈 que l’on peut récupérer d’un capteur solaire est égale à la partie de l’énergie incidente traversant le vitrage moins les déperditions thermiques (proportionnel à l’écart de température) et à la puissance stockée sous forme de chaleur vive dans les différents éléments du capteur.

M.Schwardz et al [14] ont étudié le comportement thermique des capteurs plan. Ils mentionnent qu’ils existent deux approches pour faire le bilan thermique

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d’un capteur plan : le bilan thermique en régime permanent et le bilan thermique en régime dynamique.

 En régime permanent, le flux incident 𝐺𝑛 est pris constant sur des intervalles de temps donnés (une heure par exemple, 𝜕𝑞𝑖

𝜕𝑡 = 0).

 En régime dynamique, le flux incident 𝐺𝑛varie dans le temps ce qui implique 𝐺𝑛 = 𝐺𝑛(𝑡) et nécessite une durée importante d’irradiation du capteur.

L’équation bilan thermique d’un capteur s’écrit de la manière suivante : 𝑄𝐼 = 𝑄𝑃+ 𝑄𝑆 + 𝑄𝑈 (1.12)

𝑄𝐼 : puissance de rayonnement arrivant sur le capteur. (W) 𝑄𝑈 : puissance utile récupérée par le fluide caloporteur

𝑄𝑃 : puissance perdue par convection et conduction à l’arrière du capteur et par conduction, convection et rayonnement à la face avant.

𝑄𝑆 : puissance stockée sous forme de chaleur vive dans les différents éléments du capteur lorsque le régime thermique est variable.

Pour un capteur à inertie thermique négligeable (faible masse des composants, faible chaleur spécifique) on a : QS = 0

𝑇𝑚 : la température moyenne de l’eau (approximée à la moyenne entre les températures d’entrée et de sortir du capteur) (en °C)

𝑇𝑎 : la température ambiante en (°C)

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β : le facteur optique du capteur, qui est le rapport entre l’ensoleillement absorbé par l’absorbeur et l’ensoleillement incident sur le vitrage. Ce facteur optique est le produit du facteur de transmission du vitrage par le coefficient d’absorption de l’absorbeur (𝛽 = 𝜏𝛼)

𝑘: Le coefficient de déperdition thermique (W/m2.K) 1.3.7.2. Intensité du rayonnement dans l’absorbeur

La couverture en verre du panneau solaire n’absorbe ou ne réfléchit que faiblement l’énergie incidente du rayonnement. La part transmise de cette énergie frappe l’absorbeur et elle est alors absorbée dans sa plus grande partie. La relation permettant de quantifier l’énergie de rayonnement transformée en chaleur est :

𝑞𝑎 = 𝜏. 𝛼. 𝑞𝑖 (1.14)

Avec

𝑞𝑎 : Intensité de rayonnement transformée en chaleur dans l’absorbeur par unité de surface et de temps (W/m2)

𝛼 : Facteur d’absorption de l’absorbeur

𝜏 : Facteur de transmission de la couverture en verre

𝑞𝑖 : Intensité lumineuse à irradié sur le panneau solaire (W/m2) 1.3.7.3. Energie utile

L’énergie de rayonnement transformée en chaleur n’est pas disponible en tant qu’énergie utile dans sa totalité. Une partie est perdue en rayonnement thermique, en conduction thermique et en circulation thermique. Une autre partie peut amener une élévation de température de l’absorbeur, c’est-à-dire que cette énergie est accumulée dans le panneau solaire. On obtient donc une énergie utile 𝑞𝑛 par unité de surface et de temps

𝑞𝑛 = 𝑞𝑎 − 𝑞𝑣 − 𝑞𝑠 (1.15) Avec

𝑞𝑣 : L’intensité perdue (J/s.m2) 𝑞𝑠 : L’intensité stockée (J/s.m2)

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 16 1.3.7.4. Pertes thermiques

Les pertes thermiques de l’absorbeur sont d’autant plus grandes que sa température est élevée. L’isolation arrière détermine les pertes thermiques par conduction. Par contre, sur la face avant de l’absorbeur, on est en présence de pertes par rayonnement et par convection. Toutes les pertes peuvent être résumées par la formule suivante :

𝑞𝑣 = 𝑘. (𝑇𝑎𝑏 − 𝑇𝑎) (1.16)

Avec

𝑘 : Coefficient de déperdition thermique 𝑇𝑎𝑏 : Température de l’absorbeur

𝑇𝑎 : Température ambiante

1.3.7.5. Rendement d’un capteur solaire

Le rendement d’un panneau solaire est donné par le quotient de l’intensité utile et de l’intensité de rayonnement reçue

𝜂 = 𝑞𝑛

𝑞𝑖 = 𝛼. 𝜏 −𝑘. (𝑇𝑎𝑏 − 𝑇𝑎)

𝑞𝑖 (1.17)

La température de l’absorbeur n’est pas connue, on mesure uniquement les températures d’entrée et de sortie 𝑇𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 et 𝑇𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 de l’eau. L’équation (1.16) ne tient en outre, pas compte du coefficient de transfert thermique entre la paroi de l’absorbeur et l’eau. Pour cette raison, on introduit un facteur de rendement 𝑓 de l’absorbeur :

𝑇𝑚: La température moyenne de l’eau. Elle est définie par

MAMADOU Abdel-farid/Mémoire d’ingénieur/GME-EPAC 17 𝑇𝑚 = 𝑇𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒+𝑇𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒

2 (1.19)

1.3.8. Autre formule du rendement

La puissance utile 𝑄𝑈 peut être déterminée en régime stationnaire à partir du débit volumique de l’eau ṁ et la différence de température d’entrée et de la sortie.

𝑄𝑈 = 𝐶. ṁ(𝑇𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 − 𝑇𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒) (1.20) 𝐶: Chaleur spécifique de l’eau.

L’intensité lumineuse A L’emplacement du panneau solaire étant 𝑞𝑖 (W/m2) et 𝐴 la surface de l’absorbeur nous obtenons la formule du rendement suivant :

𝜂 = 𝑄𝑈

𝑞𝑖. 𝐴 (1.21) 1.4. Performance des capteurs héliothermiques

Il faut noter que plusieurs études ont été faites pour l’amélioration des performances des capteurs plans solaires thermiques. Ces études sont principalement basées sur l’optimisation du fonctionnement des composants du capteur et de ses accessoires (ballon ou réservoir d’eau chaude, débitmètre, pompe de circulation forcée, etc…). Ainsi :

Khalfallaoui S. [20] a porté un intérêt à l’effet de l’orientation des capteurs sous vide il ressort qu’un capteur sous vide aura un rendement de 20%

supérieur à un capteur plan vitré pour produire de l’eau à 120°C. Par contre, il sera moins performant qu’un capteur moquette pour réchauffer l’eau de faible ∆T entre la température moyenne du fluide et la température ambiante dans la période estivale.

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La position apparente du soleil influe sur le rendement de tout dispositif solaire, dont le capteur. Suivant les saisons et au cours de la journée, la position du soleil varie. Elle peut être déterminée par la hauteur et l’azimut (figure 1.7) [14].

Figure1.7 : La course du soleil.

L’écoulement sur un capteur sans la vitre peut être assimilé à un écoulement sur une plaque plane comme indiqué sur la figure 1.8.

Figure1.8: Convection mixte sur une plaque horizontale chauffée.

Sur la figure 1.8 nous remarquons une zone d’attaque de l’air dans son écoulement et une seconde zone turbulente qui commence par un point de rupture.

La convection naturelle ou forcée peut être vérifiée au moyen des équations 1.22 et 1.23 [10].

Si :

𝐺𝑟 ≥ 1100 𝑅𝑒

3

2 Convection naturelle 1.22

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𝐺𝑟 ≤ 11 𝑅𝑒2 Convection forcée 1.23 Ou 𝑅𝑒 représente le nombre de Reynolds

𝑅𝑒 =𝜌𝑣𝑙

𝜇

𝑣 : La vitesse du vent en m/s

L’irradiation solaire à une influence sur le rendement des capteurs plans [24] comme le montre le graphe de la figure 1.9.

Figure 1.9 : Influence sur la courbe de rendement d’une variation de l’intensité lumineuse [24].

Negoitescu A. et Tokar A. [21] ont entrepris la simulation d'un réservoir de stockage solaire en utilisant deux matériaux d'isolation (laine de verre et polyuréthane) à différentes épaisseurs. Les auteurs ont observé qu’une épaisseur d’isolant de 1 à 4 cm permet de réduire considérablement les pertes de chaleur (avec de meilleurs résultats dans le cas du polyuréthane). Au-delà de 4 cm, l’effet d’isolation n’est plus significatif.

Gerard F. J. et Noam L. [22] ont étudié deux systèmes de stockage, l'un étant isolé avec de la laine de verre et l'autre avec de la sciure de bois. Les auteurs ont noté que l'efficacité était quasiment du même ordre de grandeur 61.5 à 65.5% pour le premier cas et 56.8 à 64.5% pour le second type d'isolation.

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B. Hamza [19] conclut Concernant le débit d'injection dans le cas de charge du ballon que d'une part, la dernière couche chauffe d'autant plus vite que le débit

B. Hamza [19] conclut Concernant le débit d'injection dans le cas de charge du ballon que d'une part, la dernière couche chauffe d'autant plus vite que le débit