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= Conservation et Amélioration de la fertilité du sol

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INTENSIFICATION ECOLOGIQUE!

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système perde sa stabilité, et en même temps cette combinaison renforce la diversité, voilà la réalisation des deux buts principaux de l'écologie.

Le schéma montre en haut et en bas les trois buts, ils suivent les stratégies, et au milieu indique les diffé­ rents types de réalisation.

Il y a d'autres projets de la Coopération Technique Alle­ mande (CT A) que l'on pourrait citer - DRDR Soko­ dé/fogo, Carder Atlantique/Bénin, programme du Sa­ hel, Ouagadougou, SECAP Lushoto - qui sont en train de réaliser, chacun d'une manière particulière,

sui-vant les conditions locales, l'idée d'une approche écolo­ gique. Au Rwanda il y a même deux activités, suppor­ tées par Baden-Württemberg et Rhénanie-Palatinat, qui contribuent à l'intégration de cette approche dans la recherche et l'enseignement de l'Université Nationale du Rwanda. L'activité de l'ICRAF à Nairobi est en train de propager l'idée que l'agroforesterie d'une maniè­ re pragmatique. C'est la théorie de l'écodéveloppement qui donne une base logique et compréhensive à de tels projets pour en encourager l'évolution conceptionnelle. L'instrument de la recherche-développement est indis­ pensable pour une synthèse fructueuse des deux.

ligne d 'arbres haie de Leucaeca ������-.. fossé perdu de bordure Diagramme 5 pe tit pâturage .haie 1 de Eco!erme agro!orestière avec les éléments typiques (plateau central du Rwanda)

Note sur les actions de recherche en conservation des eaux et

du sol menées par le C.T.F.T. en zone soudano-sahélienne

Généralités

Dans le domaine de la conservation des eaux et du sol les recherches du CTFr ont porté principalement sur 3 secteurs géographiques distincts :

- en Afrique au Sud du Sahara, la zone soudano-sahé­ lienne et sahélienne ( Niger, Burkina),

- Madagascar,

- la Nouvelle Calédonie.

Plus récemment, de nouvelles études ont débuté en Guyane et au Burundi.

Un document publié en février 1984 fait le bilan de l'ensemble des actions menées par le CTFf en ce do­ maine.

Dans le cadre de !'Atelier "Aménagement visant le con­ trôle et la valorisation des eaux de surface", l'accent é­ tant mis sur les problèmes posés par la prise en charge de la réalisation et de la gestion de ces aménagements par les agriculteurs, nous traiterons des actions menées en zone soudano-sahélienne, essentiellement au Burki­ na et au Niger.

Rappel des actions de recherche menées de 1964 à 1980

Ces actions ont eu pour objet :

- la définition des risques d'érosion pour différents types de sols et de milieu (parcelles de Wischmeier), - l'étude des pratiques culturales sur l'économie de l'eau et les pertes en sol,

J.P. GOUDET

C.T.F.T.

- l'étude de dispositifs anti-érosifs simples.

Les parcelles expérimentales, réparties au Burkina et au Niger ont permis d'obtenir de nombreux renseigne­ ments sur la susceptibilité à l'érosion des différents sols et sur l'influence des pratiques culturales tradition­ nelles ainsi que sur les aménagements anti-érosifs à préconiser.

Recherches en parcelles élémentaires de mesure du ruissellement et de l'érosion

Les recherches sur des parcelles élémentaires de petites

tailles (50 à 500 m2) n'ont pas été développées au Bur­

kina et au Niger, car elles posent des problèmes pour l'extrapolation des résultats. Elles sont peu adaptées à l'étude des dispositifs anti-érosifs. On s'est orienté vers les parcelles de la dimension du champ du paysan.

- Recherches en grandes parcelles Elles ont concerné les stations suivantes :

Au Niger :

. station d'Allokoto, dans la vallée de la Maggia . station de Tara, dans le département de Dosso.

Au Burkina :

. station de Gampela (plateau Mossi) . station de Bané (plateau Mossi)

. station de Linoghin (40 km à !Est de Ouagadougou) . station de Oursi (région de l'Oudalan).

Ces essais ont permis de tester l'influence sur l'érosion d'aménagements anti-érosifs, associés ou non à des pratiques culturales. On y a ajouté le plus souvent une parcelle "Wischmeier" pour l'étude du facteur de

tibilité des sols à l'érosion. Cette dernière étude, com­ plétée par un travail continu d'enregistrements pluvio­ graphiques, a permis de définir pour le Burkina des indi­ ces d'érosion pluviale (19 72).

- Recherches en bassins versants On peut y rattacher les études menées :

. à Kaoura (vallée de la Maggia) au Niger : on y a étu­ dié le ruissellement sur un périmètre de 80 ha avec a­ ménagements de bourrelets isohypses associés à des techniques de travail du sol et différentes rotations cul­ turales.

. en forêt classée de !'Aviation près de Niamey au Niger, pour donner après plusieurs années d'observa­ tion des données précises d'érosion à l'échelle d'un bas­ sin versant.

On trouvera dans le document de synthèse publié en 19 84 et déjà cité les principaux résultats obtenus sur chacune de ces stations.

Très schématiquement, on peut rappeler quelques don­ nées les plus extrapolables dans de nombreuses situa­ tions de milieu pour le Burkina :

. En de nombreuses régions, importance de l'érosion en nappe même sur sols à faible pente, avec fort coef­ ficient de ruissellement (20 à 40 % sous cultures tradi­ tionnelles).

. Importance des méthodes biologiques et culturales pour réduire les risques érosifs, y compris l'association de l'arbre dans les systèmes culturaux.

. Complémentairement :

- nécessité d'utiliser les méthodes mécaniques de lutte contre l'érosion (cordons de pierre isohypses, lignes de végétation, bourrelets, etc ... )

- nécessité d'utiliser des méthodes simples, facilement applicables par le paysan sans intervention importante extérieure.

- importance de l'adaptation de la méthode mécanique utilisée à la connaissance du milieu : système à absorp­ tion totale, diversion, systèmes filtrants, etc ...

(Rôles des recherches d'accompagnement dans les opé­ rations de développement).

Application des données dans les opérations de développement au Burkina

D'abord, il faut rappeler la sensibilisation de certaines populations qui utilisaient des techniques simples pour

s'opposer au ruissellement : cordons de pierres, lignes d'andropogénées, etc ...

Opérations de développement au Burkina (historique) Parmi les grands projets de développement liés à la lut­ te contre l'érosion, on doit d'abord évoquer les opéra­ tions menées au Yatenga au Burkina de 19 56 à 19 65, et en particulier le projet GERES dans la zone de Oua­ ligouya qui a concerné l'aménagement de 2 00 000 ha de 19 60 à 19 65 : 120 0 00 ha traités en fossés d'absorp­ tion ou de diversion, 650 ha traités en correction de ra­ vines, barrages collinaires, etc... avec utilisation de moyens mécaniques puissants. Ce projet a été un é­ chec pour n'avoir voulu traiter que partiellement l'es­ pace physique "On a traité des sols et non des espaces

cultivés et utilisés par les sociétés rurales" (S.Y. Mar­

chal, 19 78), en négligeant les aspects socio-écono­ miques. Alors que sur le plan des techniques anti-éro­ sives, les actions réalisées étaient bien étudiées et mê­ me en fin d'opération appuyées par des recherches d'ac­ compagnement destinées à définir un programme de dé­ veloppement global. Mais ce projet coûteux n'était basé sur aucune structure d'encadrement et de vulgarisa­ tion des thèmes associés aux travaux réalisés.

Les ORD (Organismes Régionaux de Développement) ne seront créés qu'en 19 66, soit un an après la fin des travaux, donc trop tard pour reprendre en charge le ré­ seau anti-érosif qui dès 19 67 ne sera plus entretenu. Comme nous l'avons vu précédemment, la recherche concernant la conservation des eaux et du sol s'est déve­ loppée au Burkina à partir des années 19 65 .

Au niveau du développement, à partir des années 19 70 dans l'ORD du centre (bien plus pluvieux que celui de Ouahigouya) des champs de paysans volontaires ont été aménagés par eux-mêmes en bourrelets isohypses. L'aide apportée était dans la matérialisation des bourre­ lets fort délicate sur les faibles pentes.

Les déficits pluviométriques ont alors assuré le succès de ces dispositifs qui ont diminué le ruissellement et ont conservé pour les cultures le peu d'eau disponible. Vers les années 7 1 -73, la Banque Mondiale s'est inté­ ressée aux résultats obtenus et a permis au Fonds de Développement Rural un premier programme de lutte contre l'érosion sur les ORD du plateau Mossi.

Ces programmes de développement se sont poursuivis à grande échelle au Burkina et d'autres participants au Symposium sont plus compétents pour décrire ces réa­ lisations en cours.

Il en est de même pour les opérations de conservation des eaux et du sol réalisées au Niger dans le dépar­ tement de Taboua depuis les années 19 70 et en

particu-lier dans la vallée de Badaguichiri. Malheureusement, depuis plus de dix ans, il n'y a plus dans le cadre du Dé­ partement des Recherches Forestières de l'INRAN au Niger de programmes concernant la conservation des eaux et du sol.

Nous conclurons cette note brève en insistant sur deux points :

- l'importance des recherches d'accompagnement à me­ ner parallèlement aux opérations de développement comportant un volet conservation des eaux et du sol.

- la nécessité d'aborder les problèmes de lutte contre l'é­ rosion dans le cadre d'un aménagement global, multi­ sectoriel dans des unités géographiques et humaines contrôlables et maîtrisables, avec une approche don­ nant la priorité à la communauté paysanne et pastorale et avec un objectif d'aménagement de la totalité des uni­ tés de base choisies. Ce type d'approche, que nous réali­ sons actuellement dans le cadre d'un projet forestier au Niger, doit permettre d'éviter les inconvénients recon­ nus dans des projets de conservation des eaux et du sol trop sectoriels.