général les gouvernements nationaux de l’UE eux-mêmes. Ainsi, les gouvernements de l’UE
ont commencé à considérer les institutions supranationales comme accompagnées d’une
certaine autonomie, avec des compétences dans les marchés - capacités autrefois exclusives
des gouvernements nationaux. C'est-à-dire que les Européens ont commencé à vouloir
satisfaire leurs intérêts en commun. L’intérêt de chaque pays s’est également manifesté dans
les accords signés au sein de la Communauté européenne à cette époque-là. Cependant, la
CECA n’a pas géré la politique régionale, mais elle a contribué à l’économie de la région. Peu
à peu, les défis de la croissance et du développement la région européenne ont amené sa
réorganisation, de sorte qu’après la signature de la CECA, de nouvelles initiatives ont été
prises pour atteindre des accords plus clairs et précis dans l’UE. En 1957, a été signé le
Traité de Rome de la Communauté économique européenne : CEE. Les pays signataires
étaient liés par le renforcement de l’unité de leurs économies, afin d’assurer un
développement harmonieux et de réduire les différences régionales accumulées en raison du
79 Cf. Texto del Tratado de Paris Schuman. http://www.eppgroup.eu/Activities/docs/divers/schuman-es.pdf, révisé le 6 juin 2009.
retard des moins riches. La mission à accomplir était donc d’amener un développement
économique et social équilibré entre les régions de l'UE
80. Ainsi, le Traité de Rome a lancé le
processus de développement communautaire. Ce traité a amené une approche libérale pour
tout ce qui concernait la création d’un grand marché commun et la libéralisation des
échanges par l’application de politiques communes. Après, l’UE a choisi le terme de
« cohésion » économique et sociale pour désigner l’objectif d’intégration de la dimension
régionale en tant que composante fondamentale de la politique européenne.
En 1961, le Plan Fouchet a été signé par le général de Gaulle. Il était conçu selon la
nécessité d’un principe de partenariat (cette période correspond à l’évolution de la
conception de l’organisation de l’Europe), essentiel pour comprendre les conceptions qui ont
été développés à partir des points de vue national, supranational et régional. A cette époque,
la Communauté constituait une confédération d’Etats connaissant un pouvoir commun
confédéral, chacun déléguant une partie de sa souveraineté. Cette politique régionale a eu
des résultats au cours des années suivantes, débouchant sur l’élaboration de la politique
régionale avec la création du Fonds de développement régional européen (FEDER) en 1975.
Le but en était de lancer une politique régionale à partir du premier élargissement de la
Communauté Les institutions étaient alors un fidèle reflet de la conception gaulliste de
l’Europe des Etats ; la règle de l’unanimité transformait le Conseil de l’Union politique en une
simple conférence intergouvernementale.
81Ainsi, l'UE a été formée comme un système
intergouvernemental ayant pour but la gestion de l'interdépendance économique. Les
institutions européennes ont poursuivi un objectif central de cohésion, en cohérence avec les
intérêts de la CE en matière d’intégration, non seulement au niveau régional, mais
également communal, avec pour résultat la signature de l’Acte unique européen (AUE) en
1986. Dans ce document, l’UE a relancé, en raison de la nécessité d’élargir le marché
intérieur, plusieurs initiatives pour l'intégration européenne. La modification de l’article 100
du Traité de Rome a permis d’adopter à la majorité qualifiée les mesures relatives à
l’harmonisation des législations nationales. Trois domaines restaient alors soumis à la règle
de l’unanimité : l’harmonisation fiscale, la libre circulation des personnes et la protection
sociale. L’Acte unique stipula que la coopération monétaire tiendrait compte « des
expériences acquises grâce à la coopération menée dans la cadre du Système monétaire
européen et en vertu du développement de l’Ecu ».
82C’est ainsi que le programme de l’AUE
80 Vandersanden, Georges, L’Europe et les régions, aspects juridiques, Institut d’Etudes européennes, Université de Bruxelles, 1997, p. 21.
81 Giacone, A., Olivi, Bino, op. cit., p. 71-72. 82
a inclus pour 1993 le projet de création d’un grand marché sans frontières intérieures. L’AUE
contenait deux types de documents. Les premiers portaient sur le développement
économique et confirmaient la volonté des signataires de supprimer les frontières intérieures
du marché intérieur qui, en 1993, visait la libre circulation des personnes, des biens et des
services et du capital de l’Europe des douze. Les seconds documents traitaient de la
coopération politique.
Ces différents engagements ont donné naissance à la politique régionale. Ainsi, la
réalisation d’un équilibre entre les acteurs de l’intégration a amené des réformes de fond qui
ont permis de réaliser et de reconnaître les déséquilibres entre les régions. Tout cela a
conduit les partenaires à prendre des mesures afin d’améliorer l’équilibre politique et
économique de la région : les réformes devaient permettre une adaptation aux nouvelles
structures régionales et de fonctionnement, alors que jusqu’à la fin des années Quatre-vingt,
la cohésion avait été envisagée sous une autre formule, c’est-à-dire au sein d’un contexte
plus large. L’UE était à la recherche d’une cohésion sociale plus forte entre les régions pour
assurer son développement dans le futur. La création de la Commission en a été la
conséquence ; elle est l'expression régionale et locale de la politique de cohésion de la
Commission européenne (CE). La nécessité d’une implication des régions dans le processus
et la consolidation de l’intégration européenne allaient être signée comme l’un des premiers
pas de l’Acte unique européen, un pas qui a conduit à la plus grande cohésion économique
et sociale au sein de la Communauté européenne.
Dans le Traité de Maastricht de 1991, le point de vue fédéral amène une série de
modifications. L’Union économique et monétaire avait répondu à l’envie de soutenir
pleinement la mise en œuvre d’un marché unique, en éliminant l'incertitude liée aux taux de
change. Le Traité a réorganisé la Communauté en fonction de 3 piliers.
Le premier est constitué de l’ancienne Communauté selon le traité de Rome révisé
par l’Acte unique européen. La Communauté connaissait une expansion significative de par la
démocratisation de ses institutions (extension du vote à la majorité qualifiée et le rôle du
Parlement), la participation des citoyens, et de par ses nouvelles compétences renforcées
(éducation, culture, santé, environnement, politique sociale).
Les deuxième et troisième piliers sont de type intergouvernemental. Le deuxième
pilier est celui de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Il amène une
coopération systématique quant aux positions et aux actions conjointes relatives à la
Dans le document
Le Mexique et l'UE les relations intergouvernementales : étude de la relation bilatérale entre le Mexique et l'Allemagne
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