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CHAPITRE 6 : METHODES ASSOCIEES A L’OBJECTIF 2

6.2 Instruments de mesure

Functional Assessment for Borderline personality disorder (FAB)

Le questionnaire autoadministré Functional Assessment for Borderline personality disorder (FAB), inclut 38 items répartis dans quatre domaines du fonctionnement : 1) activités de base au quotidien (ex. : entretenir sa santé), 2) activités dans la collectivité (ex. : compléter ses études), 3) dimensions de l’environnement social (ex. : mettre fin à des relations) et 4) dimensions internes de la personne (ex. : confiance en soi) (voir Annexe F). Chaque item est évalué selon deux échelles de cotation : 1) les modes de fonctionnement de la personne et leur impact sur la santé et le bien-être, 2) le degré de difficulté perçue.

Les scores de chacune des échelles de cotation sont calculés séparément. Pour l’échelle du mode de fonctionnement, un score est attribué selon la manière dont la personne réalise ses activités et est cotée, en reconnaissant des énoncés de comportements observables.

Cette échelle est répartie en quatre modes : A, B, C, D. Le mode A correspond à un mode de fonctionnement désorganisé ou impulsif qui nuit à la santé et au bien-être de façon marquée; le mode B à un mode de fonctionnement évitant qui nuit moyennement ou souvent à la santé et au bien-être; le mode C correspond à un mode de fonctionnement qui soutient la santé et le bien-être et qui est minimalement intégré au quotidien; le mode D à un mode de fonctionnement qui soutient la santé et le bien-être, qui est arrimé aux besoins de la personne et qui est intégré à sa routine quotidienne. Le choix du mode A ou B conduit à l’obtention d’un score de 2, le mode C à un score de 3 et le mode D à un score de 4, pour un score total basé sur l’addition des scores de chacun des items variant de 76 à 152 (ramené à 100 ensuite). L’échelle de difficulté, quant à elle, attribue un score à quatre degrés (1 = très difficile, 2 = difficile, 3 = légèrement difficile et 4 = facile), pour un score total variant de 38 à 152 (ramené à 100).

Échelle d'évaluation globale du fonctionnement (EGF)

L’EGF (Endicott, Spitzer, et al. 1976) est une échelle de mesure largement répandue dans les écrits médicaux et la pratique clinique psychiatrique. Cette échelle est utilisée principalement par des psychiatres et évalue le fonctionnement psychologique, social et professionnel sur un continuum hypothétique de santé mentale-maladie, en amalgamant les énoncés concernant l’intensité des symptômes et les manifestations du fonctionnement (functional outcomes). Il s’agit d’une échelle numérique graduée de 1 à 100, où un score de 1 représente le fonctionnement hypothétique d’un individu le plus malade et 100 correspond au fonctionnement d’une personne le plus en santé. L’échelle de cotation est répartie en dix points d’ancrage où les symptômes et le niveau de fonctionnement sont libellés conjointement.

Exemple d’un point d’ancrage pour le score équivalent de 81 à 90 :

« Symptômes absents ou minimes (p. ex. : anxiété légère avant un examen), fonctionnement satisfaisant dans tous les domaines, intéressé et impliqué dans une grande variété d’activités, socialement efficace, en général satisfait de la vie, pas plus de problèmes ou de préoccupations que les soucis de tous les jours (p. ex. : conflits occasionnels avec des membres de la famille). »

L’EGF est considéré comme ayant une bonne fidélité et validité (Gold, 2014 ; Smith et al., 2011). Néanmoins, l’EGF présente des limites qui ont été largement reconnues. En effet, la fidélité interjuges est considérée modeste lors de nombreuses études et a été associée au niveau d’entraînement de l’évaluateur (Regier, Narrow et al., 2010 ; Hilsenroth et al., 2000 ; Gold, 2014). En effet, la fidélité interjuge a démontré des coefficients de corrélation intraclasse variant entre 0.61 et 0.91 avec un échantillon d’interviewers bien entraînés (Endicott, Spizer et al., 1976). La fidélité globale de l’outil est considérée comme bonne dans ce contexte, mais elle est plus faible dans celui de la pratique clinique de routine. Par ailleurs, les études portant sur la validité de construit de l’EGF ont démontré que le score global serait plus influencé par la gravité des symptômes que par le niveau de difficulté dans le fonctionnement (Gold, 2014).

World Health Organization Disability Assessment Schedule 2.0

Le WHODAS 2.0 a été conçu pour évaluer les limitations d'activité et les restrictions à la participation vécues par un individu, indépendamment du diagnostic médical (Üstün et al., 2010). Il s’agit d’un instrument de mesure qui évalue le degré de difficulté perçue dans la réalisation d’activités dans six domaines du fonctionnement quotidien, couvrant 36 dimensions de la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (OMS, 2001). Ces domaines sont la cognition, les déplacements, les soins personnels, les relations interpersonnelles, les activités du quotidien et la participation sociale. Le WHODAS 2.0 comporte deux versions : autoadministrée et par entrevue, et deux options de cotation : simple et complexe. Pour la présente étude, la version autoadministrée ainsi que le calcul de cotation simple ont été utilisés, tels que recommandés dans la dernière version du Manuel diagnostic des troubles mentaux, le DSM-5 (APA, 2013).

L’échelle de réponse est une échelle de Likert à cinq niveaux, évaluant le degré de difficulté perçu. Voici un exemple d’un item du WHODAS 2.0 : « D 5.5 Combien de difficultés avez-vous eues pour faire votre travail/ vos activités scolaires quotidiennes ?

Aucune……légère………modérée……..sévère………extrême/ne peut pas faire » Le WHODAS 2.0 présente des qualités métrologiques robustes et est considéré comme ayant de bonnes fidélité, validité et sensibilité au changement (Gold, 2014). Lors

des études des qualités psychométriques du WHODAS 2.0, celui-ci a démontré une cohérence interne élevée (alpha de Cronbach = 0.86), une excellente fidélité test-retest (CCI = 0.98) et une bonne validité de construit convergente lorsqu’il était comparé à d’autres outils reconnus pour évaluer le niveau d’incapacités (Üstün et al., 2010). Cet outil a été traduit et validé dans plusieurs langues et a fait l’objet de nombreuses études de validation auprès de populations atteintes d’une grande variété de troubles psychiatriques et physiques (Gold, 2014 ; Üstün et al., 2010).

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