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Instruments d'évaluation du retentissement psychologique de la douleur 77

3.  Résultats 28 

3.3.   Indicateurs évaluant les prises en charge de groupe des fibromyalgies 67

3.3.2.   Instruments d'évaluation utilisés 70

3.3.2.3.   Instruments d'évaluation du retentissement psychologique de la douleur 77

3.3.2.3.1. Sur le plan dépressif

-Beck Depression Inventory (BDI) (Annexe 24a)

Voir supra, les lombalgies chroniques, paragraphe 3.2.2.3. Il est utilisé dans l'étude d'Astin (206) et de Sephton (215).

-Center for Epidemiological Studies-Depression scale (CES-D) (Annexe 52a)

Il s'agit d'un auto-questionnaire unidimensionnel décrit et validé par Radloff en 1977 (243) pour identifier les symptômes dépressifs au cours de la semaine précédant l'évaluation.

Il est composé de 20 items. A chaque item correspond une échelle de Likert à 4 points allant de 0 (« < 1 jour ») à 3 (5 à 7 jours »). Avant d'additionner les valeurs numériques obtenues, la cotation des items suivants doit être inversée : 4, 8, 12, 16. Le score total varie entre 0 et 60, reflet des symptômes mais aussi de la fréquence de leur occurrence. Un score total > 16 signe un état dépressif.

La sensibilité varie entre 74 et 94 % et la spécificité entre 59 et 86 % (244).

La cohérence interne est élevée avec un coefficient de Cronbach > 0,85. La stabilité test-retest est de respectivement 0,51 ; 0,67 et 0,49 pour des intervalles de passation de 2 semaines, 4 semaines et 12 mois (243). La fidélité test-retest est donc moyennement satisfaisante mais s’explique en partie par le fait que le CES-D est conçu pour mesurer le niveau actualisé de la symptomatologie dépressive ; symptomatologie dépressive pouvant varier au cours du temps.

Le temps de passation est de 10 minutes.

Il est utilisé dans les études de Buckelew (207) et de Schmidt (214).

Il existe une version française validée en 1989 par Fuhrer et al. (245). La sensibilité de la version française est de 76 % et sa spécificité de 71 %. (Annexe 52b)

-Hospital Anxiety Depression Scale (HADS) (Annexe 29a) Voir supra, les lombalgies chroniques, paragraphe 3.2.2.3.

Cette échelle est utilisée dans les études de Castel de 2012 (210) et de Grossman (212).

3.3.2.3.2. Sur le plan anxieux

-Hospital Anxiety Depression Scale (HADS) (Annexe 29a) Voir supra, les lombalgies chroniques, paragraphe 3.2.2.3.

Cette échelle est utilisée dans les études de Castel de 2012 (210) et de Grossman (212).

-State Trait Anxiety Inventory (STAI) (Annexe 5a) Voir supra, les lombalgies chroniques, paragraphe 3.2.2.3.

3.3.2.3.3. Sur le plan d'autres facteurs de vulnérabilités psychologiques

-Coping Strategies Questionnaire (CSQ) (Annexe 34) Voir supra, les lombalgies chroniques, paragraphe 3.2.2.3.

Ce questionnaire est utilisé dans l'étude d'Astin (206). Seule la sous-échelle du catastrophisme est utilisée dans l'étude de Castel 2012 (210).

-Symptoms Checklist-90 items Revised (SCL-90R) (exemplaire n'appartenant pas au domaine public)

Il s'agit d'un auto-questionnaire décrit et validé par Derogatis initialement en 1973 pour évaluer les patients psychiatriques. La version utilisée dans les études de prise en charge de groupe est la version révisée en 1977 (246).

Il est composé de 90 items répartis en 9 dimensions : la somatisation (12 items), les troubles obsessionnels-compulsifs (10 items), la sensibilité interpersonnelle (9 items), la dépression (13 items), l'anxiété (10 items), l'hostilité (6 items), l'anxiété phobique (7 items), les idéations paranoïdes (6 items) et la psychose (10 items). A chaque item correspond une échelle de Likert à 4 points allant de 0 (« pas du tout ») à 4 (« extrêmement »). Le score total combine l'information du nombre de symptômes identifiés et leur intensité ; un score élevé dénotant une pathologie plus sévère.

Il existe également 3 scores décrits : le Global Severity Index (GSI), le plus utilisé, qui est la valeur moyenne des réponses aux 90 items. Le Positive Symptom Distress Index (PSDI) est la moyenne des scores > 0 obtenus aux items. Le Positive Symptoms Total (PST) est le nombre d'items cotés au-dessus de 0 (247).

La cohérence interne est élevée avec un coefficient de Cronbach compris entre 0,77 et 0,90 (248). La stabilité test-retest est comprise entre 0,78 et 0,90 avec un intervalle de passation de 1 semaine (247).

Le temps de passation est de 12 à 15 minutes.

Le SCL-90R est un test adéquat pour mesurer la santé mentale et l'évolution des symptômes dépressifs (249).

C'est le Global Severity Index qui est utilisé dans les études de Buckelew (207) et de Lera (213). Il existe une version française traduite, à priori non validée. (exemplaire non retrouvé)

-Arthritis Self-Efficacy Scale (Annexe 53)

Il s'agit d'un auto-questionnaire décrit et validé par Lorig et al. en 1989 (250) visant à évaluer le sentiment d'efficacité personnelle dans différents domaines.

Il est composé de 20 items répartis en 3 sous-échelles : l'auto-efficacité fonctionnelle ressentie par le patient (9 items), l'auto-efficacité dans sa gestion de la douleur (5 items) et l'auto-efficacité quant au contrôle des symptômes associés (6 items). A chaque item correspond une échelle de Likert à 10 points allant de 1 (« très incertain ») à 10 (« très certain »). Chaque sous-échelle a un score variant de 0 à 10 en faisant la moyenne des valeurs numériques obtenues.

La cohérence interne est élevée avec un coefficient de Cronbach respectivement à 0,90 ; 0,75 et 0,87 pour la sous-échelle fonctionnelle, de gestion de la douleur, et de gestion des autres symptômes. La stabilité test-retest est très satisfaisante avec un coefficient de Pearson respectivement à 0,80 ; 0,87 et 0,90 pour la sous-échelle fonctionnelle, de gestion de la douleur, et de gestion des autres symptômes (250).

Le temps de passation est de moins de 10 minutes. Il est utilisé dans l'étude de Buckelew (207). Il n'existe pas de version française retrouvée.

-Freiburg Mindfulness Inventory (FMI) (Annexe 54a)

Il s'agit d'un auto-questionnaire décrit par Buchheld et Walach en 2002 (251) et validé par Walach et al. en 2006 (252) visant à évaluer le niveau de conscience d'un sujet vis-à-vis de lui-même et du moment présent.

Il est composé à l'origine de 30 items, la version abrégée en contient 14. A chaque item correspond une échelle de Likert à 4 points allant de 1 « rarement » à 4 « presque toujours ». Le score total est calculé en additionnant les valeurs numériques obtenues pour chaque item, en prenant soin au préalable, de coter l'item 13 de manière inversée.

La cohérence interne est élevée avec un coefficient de Cronbach à 0,86 (252). Il est utilisé dans l'étude de Schmidt (214) sous sa forme abrégée.

Il existe une version française de la forme abrégée, validée en 2010 par Trousselard et al. (253). (Annexe 54b, gracieusement fournie par l’auteur).

-Harvard Group Scale of Hypnotic Susceptibility, form A (HGSHSA) (Annexe 55)

Il s'agit d'un test d'hypnose décrit et validé par Shor et al. en 1962 (254) afin d'évaluer la susceptibilité du patient à l'hypnose réalisée en groupe.

Il est composé de 12 items de difficulté croissante, comportant à la fois des tâches motrices et cognitives, les tâches motrices étant plus simples. La phase d'induction dure 7 minutes. Puis la phase principale se déroule comme suit : 1/ la tête tombe (3min 30sec), 2/ les yeux se ferment (15 min 25sec), 3/ la main gauche s'abaisse (5min 5sec), 4/ le bras droit s'immobilise (2min 55sec), 5/ le doigt se bloque (1min 40sec), 6/ le bras gauche se rigidifie (2min 25sec), 7/ les mains bougent ensemble (1min 45sec), 8/ la tête est incapable de dire non (1min 25sec), 9/ phase d'hallucination (1min 30sec), 10/ les yeux ne peuvent plus s'ouvrir (catalepsie) (2min), 11/ phase de suggestion post-hypnotique de toucher sa cheville gauche (3min 35sec), 12/ phase d'amnésie (cotée à la fin). Un fascicule cacheté est alors donné au patient : sur la page 2, il doit noter ses premiers souvenirs des différents items de manière non détaillée (3 min). Un item est coté + si l'item est énoncé de manière fidèle à l'énonciation de l'hypnotiseur. L'instruction donnée au patient est de se souvenir du plus grand nombre de mouvements physiques induits au cours de la séance d'hypnose. A la page 3, le patient est autorisé à se rappeler tout ce qui s'est passé et à l'écrire (2 min).

L'amnésie est cotée + si le patient se souvient < 4/9 des mouvements induits par l'hypnose (items 3 à 11) avant le signal donné.

Le score moyen est de 5/12.

La cohérence interne est modérée avec un coefficient de Cronbach à 0,58 (255).

Le temps de passation est d'environ 45 minutes. Si la phase d'induction et le calcul du score sont inclus, il s'étend à 70 minutes.

Il est utilisé dans l'étude de Castel 2009 (209). Il n'existe pas de version française.

-Inventory of Pain Regulation (IPR)

Il s'agit d'un auto-questionnaire décrit et validé par Schermelleh-Engel en 1995 (256) dans son ouvrage en langue allemande.

en particulier la compétence, la résignation, l'évitement, la dépression liée à la douleur, l'anxiété liée à la douleur et l'intensité de la douleur.

Il est utilisé dans l'étude de Grossman (212).

Il n'existe à priori ni version anglaise, ni version française validées.

-Pain-Related Self-Statements scale (PRSS) (Annexe 56)

Il s'agit d'un auto-questionnaire décrit et validé par Flor et al. en 1993 (257).

Il est composé de 32 items qui évaluent différents aspects des capacités cognitives de « coping » du patient, liés à des situations particulières.

Seuls 18 items sont conservés ; ceux ayant la plus grande cohérence interne (257). Ils sont répartis en 2 sous-échelles de 9 items chacune : le « coping » (items 2, 4, 7, 9, 10, 13, 14, 15, 16) et le catastrophisme (items 1, 3, 5, 6, 8, 11, 12, 17, 18). A chaque item correspond une échelle de Likert à 6 points allant de 0 (« presque jamais ») à 5 (« presque toujours »). Un score élevé à l'échelle de catastrophisme ou dramatisation indique un degré de catastrophisme plus grand. Un score élevé à la sous-échelle de « coping » révèle de plus grandes capacités à faire face.

La cohérence de ces sous-échelles est élevée avec un coefficient de Cronbach compris entre 0,88 et 0,92. La stabilité test-retest est satisfaisante avec respectivement un coefficient de Pearson compris entre 0,86 et 0,87 et 0,77 et 0,84 pour les sous-échelles de « coping » et de catastrophisme (257). Seules les sous-échelles validées de « coping » et de catastrophisme sont utilisées dans l'étude de Thieme de 2006 (217).

Il n'existe pas de version française retrouvée.