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Instruments d'évaluation du retentissement de la douleur sur la qualité de vie 62

3.  Résultats 28 

3.1.   Instruments d'évaluation de l'efficacité des prises en charge de groupe des patients présentant

3.2.2.   Instruments d'évaluation utilisés 42

3.2.2.4.   Instruments d'évaluation du retentissement de la douleur sur la qualité de vie 62

-Short-Form Health Survey (SF-36) (Annexe 9a)

Voir supra dans la partie céphalées chroniques, paragraphe 3.1.2.5.

Il est utilisé dans les études de Dufour (78), dans les 2 études de Morone (89), (90), et dans les 2 études de Tavafian (97), (98).

-Dallas Pain Questionnaire (Annexe 40a)

Il s'agit d'un outil multidimensionnel décrit et validé par Lawlis et al. en 1989 (192) visant à évaluer les répercussions de la douleur sur la qualité de vie.

Il comprend 16 items répartis en 4 grandes catégories. A chaque item correspond une échelle de Likert à 6 points allant de 0 à 5 et correspondant à un pourcentage.

Pour calculer le score de la 1ère catégorie, à savoir les répercussions de la douleur sur les activités quotidiennes, il faut sommer les pourcentages obtenus aux items de 1 à 7 et multiplier par 3. Pour le score de la 2ème catégorie, à savoir l'impact de la douleur sur le travail et les loisirs, il faut sommer les pourcentages obtenus aux questions 8, 9 et 10 et multiplier par 5. Le score de la 3ème catégorie, à savoir l'impact des douleurs sur l'anxiété et la dépression, s'obtient par sommation des pourcentages obtenus aux questions 11, 12, 13, puis par la multiplication par 5 du résultat. Enfin, le dernier score révélant l'impact des douleurs sur la vie sociale, s'obtient par sommation des pourcentages obtenus aux questions 14, 15 et 16, puis par la multiplication par 5 du résultat.

Il est utilisé dans les études de Jousset (82), de Roche (92), et de Roche-Leboucher (93). Il existe une version française validée en 1998 par Marty et al. (193). (Annexe 40b)

-Euro Quality of Life Health Index (EQ-5D) (Annexe 41a)

Il s'agit d'un auto-questionnaire multidimensionnel développé par le groupe Euro-QoL, réuni initialement en 1987 pour évaluer la faisabilité d'un instrument développé en commun, non spécifique d'une maladie particulière, visant à décrire et quantifier la qualité de vie relative à la santé. Ce questionnaire est dans le domaine public depuis 1990 (194) validé par Brooks en 1996 (195). Il est utilisé chez les patients lombalgiques chroniques (196), aussi bien en hospitalisation qu' en soins primaires (197).

L'EQ-5D comporte 5 items évaluant la mobilité, les soins portés à soi-même, les activités habituelles, la douleur/ inconfort, l'anxiété/ dépression, assortis d'une EVA allant de 0 (« pire état de santé imaginable ») à 100 (« meilleur état de santé imaginable »). Chaque item comporte 3 choix de niveaux d'intensité : 1 (« pas de problème »), 2 (« quelques problèmes »), 3 (« problèmes sévères »). Le résultat se présente sous la forme d'un profil de 5 chiffres consécutifs. Il existe un tableau de conversion permettant de transformer le score à 5 chiffres en un score entre 0 (« la mort ») et 1 (« le meilleur état de santé possible »).

La stabilité test-retest est satisfaisante avec un coefficent de Pearson compris entre 0,73 et 0,78. Le temps de passation est de moins de 5 minutes.

C'est un test très utilisé, qui existe dans plus de 40 langues.

Il existe une version française validée. (Annexe 41b)

-Short-Form Health Survey (SF-12) (Annexe 42a)

Il s'agit d'un questionnaire multidimensionnel décrit par les américains Ware et al. (69) en 1992 pour évaluer la qualité de vie de manière quantitative. Il peut être auto ou hétéro administré tant que l'administrateur est formé. Il dérive de la Medical Outcome Study qui contenait 149 items. L'échelle dérivée contient 36 items (SF-36) et une version courte en contient 12 (SF-12), validée par Ware et al. en 1996 (198). Nous allons nous intéresser à la forme abrégée SF-12.

Composée de 12 items, cette échelle évalue 8 domaines touchant à la santé : 1/ la limitation dans les activités physiques à cause de problèmes de santé physique (2 items), 2/ la limitation des activités sociales en raison de problèmes physiques ou émotionnels (1 item), 3/ la limitation dans les activités de la vie quotidienne à cause de problèmes de santé physique (2 items), 4/ la douleur physique (1 item), 5/ la santé mentale globale (stress psychologique, bien-être) (2 items), 6/ la limitation des activités de la vie quotidienne en raison de problèmes émotionnels (2 items), 7/ la vitalité (énergie, fatigue) (1 item), 8/ la santé globale perçue (1 item).

Certains items ont besoin d'être ré-indicés avant le calcul du score, qui se réalise en additionnant les valeurs numériques obtenues aux différents items. Il s'agit ensuite de les transformer en une échelle de 0 à 100. Le score peut se calculer de manière informatisée.

A partir de ces 8 échelles, il est possible de calculer 2 scores synthétiques qui ont été identifiés par analyse factorielle : un score agrégé de santé physique et un score agrégé de santé mentale, chacun allant de 0 à 100, les scores tendant vers 100 indiquant une meilleure qualité de vie.

La cohérence interne est élevée avec un coefficient de Cronbach > 0,82 et > 0,75 pour respectivement le score de santé physique et celui de santé mentale (199). La fiabilité test-retest est satisfaisante, évaluée à 0,89 et 0,76 pour respectivement le score de santé physique et celui de santé mentale (198).

Le temps de passation est de moins de 3 minutes.

Il est utilisé dans les études d'Albaladejo (73), de Cox (76), et de Lamb (85).

Il existe une version française validée par Gandek et al. en 1998 (200). (Annexe 42b)

-Overall assessment about the treatment's influence on one's quality of life ou évaluation globale de l'effet de la prise en charge sur la qualité de vie.

L'étude de Bendix (74) utilise une échelle de Likert à 5 points allant de 1 (« ma qualité de vie s'est beaucoup améliorée ») à 5 (« ma qualité de vie s'est beaucoup détériorée »).

L'étude de Jousset (82) utilise une échelle de Likert à 5 points pour évaluer la qualité de vie après la prise en charge, allant de « bien meilleure » à « bien pire ». Les bornes numériques ne sont pas précisées.

-Psychological General Well-Being Index (PGWBI) (Annexe 43)

Il s'agit d'un auto-questionnaire multidimensionnel décrit et validé dans sa forme originale par Dupuy et al. en 1984 (201). Ce questionnaire était déjà utilisé aux Etats-Unis depuis les années 70 dans les études nationales de santé (US National Health Examination Survey).

Il vise à mesurer la représentation du patient de ses états affectifs et émotionnels reflétant un état de bien-être perçu plus ou moins grand.

Il est composé de 22 items qui mesurent 6 composantes du bien-être psychologique, comme l'anxiété, la dépression, le bien-être positif, la maitrise de soi, la santé générale et la vitalité.

l'intensité ou la fréquence d'un événement sur une période de 1 mois précédant l'évaluation.

La sous-échelle de l'anxiété comprend les items 5, 8, 17, 19, 22 ; son score varie de 0 à 25. La sous- échelle de la dépression comprend les items 3, 7, 11 ; son score varie de 1 à 15. La sous-échelle du bien-être positif comprend les items 1, 9, 15, 20 ; son score varie de 0 à 20. La sous-échelle de la maitrise de soi comprend les items 4, 14, 18 ; son score varie de 0 à 15. La sous-échelle de la santé générale comprend les items 2, 10, 13 ; son score varie de 0 à 15. La sous-échelle de la vitalité comprend les items 6, 12, 16, 21 ; son score varie de 0 à 20.

Le score total est obtenu par addition des différentes sous-échelles, il varie de 0 à 110. Pour des raisons de maniabilité et de comparaison entre études, c'est l'index qui est utilisé. L'index est égal au score total divisé par 22 et multiplié par 100.

La cohérence interne est élevée avec un coefficient de Cronbach à 0,94. Le temps de passation est de 5 à 10 minutes.

C'est un questionnaire largement utilisé sur le plan international, traduit dans plus de 30 langues.

Il est utilisé dans l'étude de Maul (87) dans sa version modifiée.

Il existe une version française validée. (exemplaire non retrouvé)

-Questionnaire de bien-être global après retour de rééducation

Il s'agit d'un questionnaire décrit comme comportant 8 propositions, auxquelles correspond une échelle de Likert à 4 points. Le score s'étend de 0 (« excellent ») à 32 (« médiocre »).

Il est utilisé dans l'étude de Kääpä (83) sans autre description ni référence.

-Short-Form Health and Labour Questionnaire (SF-HLQ) (Annexe 44)

Il s'agit d'un auto-questionnaire décrit et validé par Van Roijen et al. en 1996 (202) visant à la collecte de données pour évaluer la perte de productivité en lien avec un problème de santé chez des patients payés ou non pour leur travail.

Il comporte 11 items concernant l'évaluation de 3 domaines : l'absentéisme d'un travail pour lequel le patient est payé (items 1 et 2), la perte d'activité sans absentéisme d'un travail pour lequel le patient est payé (items 3, 4, 5 et 7) et la gêne à la réalisation d'un travail, payé ou non (items 3, 6, et 10).

Un livre d'indiçage par item est disponible pour obtenir le score total. Il est utilisé dans l'étude de Van Der Roer (101).

Il n'existe pas de version française retrouvée.

-World Health Organization Quality Of Life-Bref Instrument (WHOQOL-BREF) (Annexe 45a)

Le projet de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), initié en 1991, était de développer un instrument d'évaluation de la qualité de vie, international et trans-culturel. Il fut validé en 1998 (203) sous sa forme complète le WHOQOL-100 et sous sa forme abrégée le WHOQOL-BREF. Nous nous intéresserons ici au WHOQOL-BREF, celui utilisé dans l'étude de Narciso Garcia. Composé de 26 items, il évalue 4 dimensions, la santé physique (7 items), la santé mentale (6 items), les relations sociales (3 items) et l’environnement (8 items). A cela s'ajoutent 2 items de graduation de la perception globale de la santé et de la qualité de vie. A chaque item correspond une échelle de Likert à 5 points allant de 1 (« pas du tout ») à 5 (« extrêmement »).

Chaque dimension a un score variant de 0 à 100. Un tableau de conversion est nécessaire pour calculer le score global.

(204).

Il est utilisé dans l’étude de Narciso Garcia (91).

Il existe une version française validée par Baumann en 2010 (205). (Annexe 45b)