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Injection, surjection, bijection

Dans le document Cours de mathématiques PCSI (Page 27-33)

Soitf :E−→F une application.

On dit quef estinjectivesurE(ou que f est uneinjection) lorsque : ∀(x1,x2)∈E2, f(x1)=f(x2) =⇒ x1=x2

ou encore par contraposée :

∀(x1,x2)∈E2, x16=x2 =⇒ f(x1)6=f(x2) Deux points distincts ont donc toujours des images distinctes.

De manière équivalente ont peut dire que les points deF ont au plus un antécédent par f. Définition 40 – Application injective

Rédaction. Pour montrer que f est injective sur E on fixe x1 et x2 éléments de E tels que f(x1)=f(x2). On doit alors montrer que x1=x2.

Pour montrer que f n’est pas injective sur E on cherche deux éléments distincts x1et x2dans E tels que f(x1)=f(x2).

Exemple.Montrer que f : R −→ R définie par f(x) = x2 n’est pas injective sur R, et

g:R

+−→Rdéfinie parg(x)=x2est injective surR

+.

Soit f :E−→F une application. On dit que f estsurjectivedeE versF (ou que f est une

surjection) lorsque :

yF, ∃xE; y=f(x)

De manière équivalente on peut dire que les points deF ont tous au moins un antécédent dansE.

Définition 41 – Application surjective

Rédaction.Pour montrer que f est surjective de E vers F on fixe y élément quelconque de F . On doit alors trouver au moins un x élément de E tel que f(x)=y.

Pour montrer que f n’est pas surjective de E vers F on cherche y élément de F qui n’a pas d’antécédent par f dans E, ie tel que f(x)6=y pour tout xE.

Exemple.Montrer que f :R−→Rdéfinie par f(x)=x2n’est pas surjective deRversR, et

g:R−→R

+définie parg(x)=x2est surjective deRversR

+.

BAttention à la subtilité suivante : sixEon peut toujours posery=f(x) et on définityF. Par contre si yF, on ne peut pas en général définir xE en posanty = f(x). En effet ceci suppose que y a un antécédent par f. Si f est surjective, il est possible de définir xen posant

y=f(x), mais il est plus clair de dire « on notexun antécédent deypar l’application surjective

f » ; en effet,xn’est en général pas unique.

Soit f :E −→F une application. On dit que f estbijectivedeE versF (ou que f est une

bijection) lorsquef est à la fois injective et surjective : ∀yF,∃!xE; y=f(x) Un point deF a donc toujours un unique antécédent dansE.

Définition 42 – Application bijective

Rédaction.

1. Pour monter que f est bijective de E vers F on fixe y élément quelconque de F . On doit alors trouver un unique x élément de E tel que f(x)=y.

4 Applications 29 Le diagramme suivant illustre ces notions d’injection/surjection/bijection.

BAttention, en général une application n’est ni injective, ni surjective. Considérer par exemple f :R−→Rdéfinie parf(x)=x2.

Exemple.Montrons que f :R−→R

+définie par f(x)=x2n’est pas bijective deRsurR

+,

g:R

+−→Rdéfinie parg(x)=x2n’est pas non plus bijective deR

+surR, maish:R

+−→R

+

définie parh(x)=x2est bijective deR

+surR

+.

Soient deux applicationsE−→f F −→g G.

1. Si f est injective surEetg injective surF, alorsgf est injective surE.

2. Si f est surjective deEversF etg surjective deF versG, alorsgf est surjective de

EversG.

3. Si f est bijective deE versF etg bijective deF versG, alorsgf est bijective deE

versG.

Proposition 43 – Composée d’injections/surjections/bijections

Le diagramme suivant donne un exemple montrant qu’on peut avoirgf etg surjectives, mais

Soitf :E−→F une application.

On dit qu’elle estinversible pour la loi de composition lorsqu’il existe une applicationg :

F−→Etelle quegf =idE et fg=idF.

Une telle fonctiong est appelée application réciproque def. Définition 44 – Inversibilité pour la loi de composition

Soitf :E−→F inversible pour la loi de composition.

Alors elle admet une unique application réciproque : on la notef−1. Proposition 45 – Unicité de l’inverse pour la loi de composition

Si elle existe, l’application réciproque de f :E−→F a donc les propriétés suivantes : • f−1:F −→E

f−1f =idE et ff−1=idF

•PourxE etyF : f(x)=y⇐⇒x=f−1(y) BLorsquef est à valeurs dansR

(ou dansC

), ne pas confondref−1avec l’inverse def pour la multiplication! Pour cette raison, l’inverse de f pour la multiplication est souvent notée 1

f .

Soitf :E−→F une application. On a équivalence de : (i) f est bijective deE versF;

(ii) f est inversible pour la loi de composition.

L’applicationf1est donc bijective deF surE, on l’appelle aussila bijection réciproquede

f. De plus,¡f−1¢1

=f.

Théorème 46 – Théorème de la bijection réciproque

4 Applications 31 On dispose donc de trois méthodes pour montrer qu’une applicationf est bijective :

1. Montrer que f est injective et surjective.

2. PouryF, résoudre l’équationy=f(x) d’inconnuexE.

Si on obtient une unique solution, on montre que f est bijective. De plus, l’expression obtenue donne la fonction f−1:x=f−1(y).

3. On cherche une fonctiong:F −→Etelle que : fg=idF etgf =idE.

Si on trouve une telle fonction, on montre quef est bijective. De plusf−1=g.

Remarquez que les deux dernières méthodes donnent aussi la fonction réciproque def, en plus de la bijectivité.

Exemple.Montrons que f : xR

+ 7−→ ex2 ∈ [1,+∞[ est bijective de réciproque

f1:y∈[1,+∞[7−→pln(y)∈R

+.

Exemple.Montrons queϕ:zC−→zC est bijective etϕ1=ϕ(on dit alors queϕest uneinvolution).

Exemple.Montrons que idE est bijective et idE1=idE.

BOn peut avoir gf =idE et fg 6=idF. Dans ce cas f n’est pas une bijection. Considérer

f :R

+−→Retg :R−→R

+définies par f(x)=pxetg(x)=x2. On peut aussi visualiser cette propriété sur le diagramme suivant (où f est non surjective) :

Dans le cas d’une fonction définie sur un intervalle de Ret à valeurs dansR, on a aussi une quatrième méthode pour démontrer la bijectivité qui repose sur le théorème suivant.

Soitf :I−→R. On suppose que : (i) I est un intervalle deR; (ii) f est continue surI;

(iii) f est strictement monotone surI.

Alorsf induit une bijection deIvers un intervalleJ, à déterminer avec le tableau de varia-tions.

Théorème 47 – Théorème de la bijection monotone

« f induit une bijection de I vers J» signifie que c’est larestriction f||IJ est bijective. En général

f :Df −→Rne l’est pas, donc il faut toujours préciser les intervallesI etJ.

Exemple.PournN

, la fonctionf :xR

+7−→xnRinduit une bijection deR

+versR

+.

La bijection réciproque de la fonction f :xR

+7−→xnR

+ est appelée fonction racine

n-ième notée pn . PourxetydansR

+, on a :xn=y⇐⇒x=pn y. Définition 48 – Fonction racinen-ième

B pn n’est définie que sur R

+. Par exemplep3

−1 n’est pas défini, bien que (−1)3= −1.

SoientE−→f F −→g Gbijectives. Alorsgf est bijective et¡gf¢1=f−1g−1. Proposition 49 – Bijection réciproque d’une composée

L’ordre a été inversé, mais cela paraît logique intuitivement : pour inverser f composée parg, il faut inverserg puis ensuitef.

4 Applications 33

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