Des ´etudes ont montr´e l’importance de la g´eom´etrie de l’injecteur sur le d´eveloppement
du spray [69]. Les param`etres importants sont alors le rapport des diam`etres [15]
β =
D2D1
et la pr´esence d’un ´eventuel retrait entre l’injecteur de liquide et celui
de gaz[11]. L’injecteur que nous avons utilis´e (cf.Fig. 2.3) a un β de 1.33 et n’a
pas de retrait. Nous avons conserv´e cette g´eom´etrie pour toutes les exp´eriences. Un
autre point tr`es important est la forme des profils de vitesse `a l’injection [32]. Dans
notre configuration, la longueur du tube d’amen´ee (80*D
1) assure des conditions de
turbulence de tube d´evelopp´ee `a la sortie de l’injecteur( profil de vitesse non plat).
Le diffuseur de demi angle 6
◦accentue le profil de vitesse en cloche en ralentissant
le fluide le long des parois, il permet aussi de r´eduire l’´epaisseur de mati`ere en bout
de tube et donc de r´eduire le sillage qui r´esulte de cette marche. Le fort taux de
contraction de l’injecteur de gaz permet de relaminariser ce dernier. Cet injecteur est
échangeur
azote liquide
77K
compresseur
hélium liquide
500l
hélium
sous pression
échangeur à
eau (293K)
électro-vannes
diaphragme
de mesure de débit total
diaphragme de
mesure de
débit gazeux
réservoirs d'hélium
gazeux du laboratoire
Fig. 2.2 –sch´ema de la circulation des fluides exp´erimentaux
r´ealis´e en nylon de fa¸con `a minimiser les ´echanges thermiques entre le liquide et le
gaz avant l’injection; on estime le flux de chaleur entre le gaz et le liquide:
˙
Q
gaz→liq=
2πh
80R
4.2K
nylondT
ln(
Dinj Dinj−e) ≈1watt
e est l’´epaisseur de l’injecteur central, D
injson diam`etre . Cet injecteur est compos´e
de deux pi`eces de nylon emboit´ees. La longueur de guidage ainsi que la but´ee assurent
la coaxialit´e du montage.
divergent angle 6° 6,7 18 21,9 5 16,5 18 3,5 10,0 10 18 14 8 trous diamètre 2 sur diamètre 14
matiere: nylon noir
4,75 16
14
convergent angle 28°
3
D´eveloppement d’une thermom`etrie rapide
3.1 Introduction.
3.1.1 Principe.
La premi`ere mesure envisag´ee pour l’´etude du m´elange h´elium liquide/h´elium
gazeux a ´et´e une mesure locale de temp´erature. L’h´elium gazeux est inject´e `a 80 K
tandis que la temp´erature du liquide `a pression ambiante est de 4.2 K. La temp´erature
est un marqueur: toute structure de temp´erature ´egale `a 4.2 K est consid´er´ee comme
du liquide ( ce qui n’est pas strictement vrai, le gaz pouvant ˆetre `a la temp´erature
de saturation). Nous enregistrons les variations de temp´erature d’un certain volume
de mesure au cours du temps. Une temp´erature comprise entre celle du liquide et
celle du gaz indique un certain ´etat de m´elange tandis que les fluctuations fournissent
des informations sur l’intensit´e du m´elange. L’int´erˆet de cette m´ethode est la grande
vari´et´e de traitements envisageables `a partir du fichier source: un tableau de 5.10
5points de mesure ´echantillonn´es toutes les microsecondes. On peut en effet s’int´eresser
`a la valeur moyenne de la temp´erature sur ce fichier, mais aussi aux moments d’ordre
sup´erieurs c’est `a dire `a la forme de la distribution de temp´erature dans ce fichier. On
a aussi acc`es `a la dynamique du ph´enom`ene: on peut calculer le spectre de puissance
du signal, la distribution des vitesses de variations de temp´erature..
3.1.2 Performances n´ecessaires.
Tout d’abord le thermom`etre doit avoir une bonne sensibilit´e dans la gamme
mesur´ee. Ce point est particuli`erement critique autour de 4 K pour distinguer clairement
le liquide du gaz quand ce dernier est proche de la temp´erature de saturation. Par
exemple, le platine, habituellement utilis´e est un mauvais candidat, sa r´esistivit´e ne
variant plus en dessous de 30 K.
D’autre part, on l’a vu au chapitre 1, la formation d’un spray `a haut nombre
de Weber conduit `a une distribution de taille de gouttes tr`es large. Le diam`etre
minimal de gouttes attendu (cf. chap1) dans notre exp´erience est typiquement d’une
dizaine de microns. L’´etude du spray passe par la d´etermination de l’ensemble de
cette distribution, aussi nous faut il disposer d’un d´etecteur r´esolvant les ´echelles
microniques. La r´esolution spatiale transverse `a l’´ecoulement est simplement donn´ee
par la taille du capteur. La r´esolution dans le sens de l’ ´ecoulement est d´etermin´ee
`a l’aide de l’hypoth`ese de Taylor: les fluctuations de vitesse de la turbulence sont
suppos´ees d’amplitude faible devant la vitesse moyenne de l’´ecoulement, les structures
turbulentes sont alors dites gel´ees, advect´ees par l’´ecoulement moyen (de vitesse
moyenne: hVi). Il est possible d’´etablir une correspondance entre les fluctuations
temporelles et les fluctuations spatiales:
V(x+r, t)−V(x, t) = V(x, t− r
hVi)−V(x, t)
l’extension longitudinale du volume de mesure est donc ´egale `a la vitesse moyenne
de l’´ecoulement divis´ee par la r´esolution temporelle de la mesure. Pour des vitesses de
l’ordre du m/s, la d´etection de structures microniques impose des temps de r´eponse du
capteur et de toute la chaˆıne de mesure de l’ordre de la micro-seconde. Il faut limiter
l’inertie thermique du capteur, donc limiter sa masse. On peut donner un ordre de
grandeur de la masse acceptable par des consid´erations sur les ´echanges d’enthalpie
entre le capteur et la goutte d’h´elium: Pour que le thermom`etre d´etecte effectivement
le passage d’une goutte de quelques microns, il faut que l’´energie n´ecessaire `a faire
d´ecroitre sa temp´erature depuis celle du gaz (80 K) jusque celle du liquide (4.2 K)
soit inf´erieure `a la chaleur latente disponible dans cette goutte:
m
capC
p∆T < π
6ρ
liqLd
3L=20 J/g, ρ
liq=125 Kg/m
3[59], pour un m´etal C
pest de l’ordre de 10 J/kg.K [2],
ce qui conduit `a une masse de 7.10
−12kg, soit un volume d’une centaine de
microns-cube.
Dans le document
Atomisation et évaporation dans un jet mixte hélium liquide / hélium gazeux
(Page 32-37)