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Contre-indications

Dans le document CORTICOÏDES (Page 49-54)

ETUDE THERAPEUTIQUE Les indications de la corticothérapie sont multiples. En raison de la diversité de

2. Contre-indications

Dans certains cas, la corticothérapie s’avère une thérapeutique dangereuse dont les praticiens doivent se méfier.

La plupart des contre-indications sont relatives ; on doit donc à chaque fois faire la balance risque/bénéfices :

- l’insuffisance rénale chronique à cause de l’augmentation de la filtration glomérulaire et des effets catabolisants protéïques

- le diabète sucré,

- la vaccination ou la tuberculination.

Deux contre-indications sont pratiquement absolues : - les ulcères cornéens,

- les vaches en fin de gestation 3. Règles d’utilisation

La corticothérapie ne doit être entreprise que si elle est indispensable. Elle est délicate susceptible d’entrainer des accidents, qui dans certaines cas sont graves.

Aussi des règles d’utilisation des corticoïdes doivent être respectées, celles-ci sont strictes en cas d’utilisation prolongée. Elles concernent 6 points essentiels :

 La décision d’utilisation  Le choix du corticoïde

 Protection contre les effets secondaires  Respect des contre-indications

 Surveillance régulière des animaux traités  Traitements synergiques

3.1. La décision d’utilisation

Il est indiqué d’utiliser les corticoïdes pour leur propriétés anti-inflammatoires et anti-allergiques. Lorsque l’indication n’est pas nécessaire, il est préférable de faire appel aux AINS, aux antihistaminiques ou aux anti-prurigineux. Une corticothérapie d'une durée inférieure à 15 jours est sans danger. La durée du traitement plus que la dose est le principal danger d’une corticothérapie [Tableau VII].

Tableau VII

Mise en œuvre d'une corticothérapie [48].

Durée du

traitement (jours) Court <3 semaines Long >3 semaines Très long Voie

d’administration IV, IM quotidiennement IM, orale Orale à jours alternés

Exemples Choc inflammatoires Syndromes inflammatoires Syndromes Immunosuppression

Formes

pharmaceutiques Hydrosolubles À longue action Prednisolone Probabilité

d’effets

secondaires Nulle Faible Elevée

3.2 Le choix du corticoïde

Le vétérinaire doit bien connaitre les propriétés du corticoïde qu’il veut administrer :

o L’hydrocortisone est le corticoïde naturel, elle est utilisée dans les défaillances aiguës ou chroniques des surrénales,

o La prednisone est notablement hyperglycémiante et augmente l’appétit et le poids, en revanche la triamcinolone n’a pas d’action sur l’appétit et le poids, on utilise préférentiellement chez les obèses.

Ce choix est également conditionné par l’effet souhaité, s’il correspond à une stimulation de la néoglucogenèse (cétose des ruminants) la dexaméthasone est particulièrement indiquée (effet 2000 fois plus important que celui de la cortisone).

Certains corticoïdes ont un effet minéralo-corticoïde non négligeable tel la fludrocortisone qui est alors réservée à des usages locaux (dermatologie ophtalmologie ou rhumatologie).

Lorsque l’on recherche un anti-inflammatoire pur ou utilise la prednisolone, la méthyl-prednisolone, la triamcinolone, la bêta-méthasone ou la dexaméthasone vu leur faible activité minéralo-corticoïde.

3.3. Protection contre les effets secondaires

Lorsque le traitement est prolongé, il faut tenir compte de l’immuno- dépression provoquée par les corticoïdes et par conséquent les associer à des antibiotiques. L’alimentation doit être riche en protides pour éviter l’amyotrophie.

Enfin l’arrêt de la corticothérapie ne doit pas être brutal pour éviter d’altérer la fonction surrénalienne.

Il faut une diminution très progressive des doses.

L’injection d’ACTH en cours ou en fin de traitement permet d’éviter l’atrophie de la corticosurrénale.

3.4. Respect des contre-indications

Les ulcères gastroduodénaux, le diabète, les infections virales, l’insuffisance rénale sont des contre indication que le vétérinaire doit prendre en compte avant d’instaurer une corticothérapie.

3.5. Surveillance régulière des animaux traités

Lors de traitement de longue durée la surveillance des animaux traités est fortement recommandée, ou doit rechercher des foyers infectieux par la réalisation (d’hémogramme, VS…etc.), rechercher une atteinte rénale ou métabolique (glycémie…), vérifier la kaliémie…etc.

3.6. Traitements synergiques

L’administration de vitamines, notamment Vit.C, Vit.B2, Vit.B6…etc. permet de diminuer les doses de corticoïdes.

4. Formes pharmaceutiques, voies et modalités d’administration 4.1. Formes pharmaceutiques

On distingue des formes pour l’usage général et des formes pour l’usage local  Formes à usage général

- Formes orales

Des comprimées à base de dexaméthasone, fluméthasone d’acétate de prednisolone

- Formes injectables • Voie IV :

On utilise des solutés aqueuse d’hémisuccinate de predrisonlone, de phosphate di-sodique de dexaméthasone.

• Voie IM :

On utilise des esters de mono-acides, peu soluble dans l’eau sous forme soit de suspension aqueuse ou de suspension huileuse, l’action est alors prolongée.

o Effet semi-retard de 48 heures (acétate de méthyl-prednisolone, acétate de triamcinolone)

o Effet retard long de 10 à 20 jours (on utilise des triméthyl-acétates, phényl-propornates)

o Effet combiné (on utilise des solu-suspensions de phosphate et d’acétate)

- Formes à usage local

- Formes pour injection intra-articulaire

- Pommades et crèmes de dérivées liposolubles (actéonide de triamcinolone)

- Crèmes intra- mammaires - Gouttes auriculaires

4.2. Voies et modalités d’administration

Chaque fois qu’il est possible, il faut avoir recours à des applications ou à des injections locales, particulièrement pour les corticoïdes les plus actifs, afin d’éviter une large diffusion.

Le délai et durée des effets anti-inflammatoire des corticoïdes dépendent en partie de la voie d’administration.

L’administration orale ou IV entrainent des concentrations sanguines relativement brèves, toutefois l’effet pharmacologique dure relativement plus longtemps que leur concentration dans le plasma.

Lorsque les corticoïdes sont administrés par les voies SC ou IM, la durée d’action dépend de la nature de l’ester utilisé :

- Le succinate de méthyl-prednisolone et un « soludérivé », il est utilisé pour le traitement des états de choc, ses effets durent quelques heures. - En revanche, l’acétate de méthyl-prednisolone est une forme retard à longue durée d’action. Les ester peu soluble des l’eau, sont résorbés lentement à partir des dépôts SC ou IM

Les modalités d’action diffèrent selon le corticoïde et l’indication :

- En cas d’urgence, le dérivé doit être hydrosoluble administrable par la voie IV. Un dérivé tel que le succinate sodique de prednisone apporte une efficacité maximale. Il atteint les taux tissulaires recherchés, rapidement. Son administration peut par la suite être répétée à intervalles réguliers.

Dans les autre cas, l’injection d’un dérivé à action plus lente tel l’acétate de méthyle prednisolone, produit un effet à long terme avec un risque minimum sur la fonction cortico-surrénalienne.

4.3. Principes de posologie

Plusieurs plans de posologies peuvent être envisagés :

a. Lorsque l’on recherche un effet de substitution pour supplées à une insuffisance surrénalienne : les doses doivent correspondre à la sécrétion physiologique journalière. Chez le chien, une dose de 0,2 mg/kg/j de prednisolone est souvent prise comme référence.

b. Lorsque l’ou recherche un effet anti-inflammatoire, les doses doivent être 3 à 10 fois plus élevées, chez le chien il faut atteindre la dose de 1

mg/kg. Chez les équins et les bovins (dexaméthasone : 0,02 à 0,1mg/kg).

c. Dans le traitement des états de choc et des compressions médullaires, des doses pharmacologiques élevées sont utilisées (30 à 50 mg/kg de prednisolone par exemple)

d. La dose pour supprimer les troubles auto-immuns doit être le double de cette utilisée pour le traitement de l’inflammation.

4.4. Associations

Les corticoïdes sont utilisés seuls ou en association, on les associe notamment :  Aux antibiotiques et antibactériens : le risque infectieux lié à l’utilisation

des corticoïdes est un « classique souvent évoqué. Il faut être prudent lors de l’association corticoïde-antibiotique si l’on n’est pas certain de la sensibilité du germe en cause. Ce risque n’a cependant pas fait l’objet d’une évaluation clinique rigoureuse. Les complications décrites sont surtout des infections urinaires, cutanées et pulmonaires.

Une interdiction des médicaments associant corticoïdes-antibiotiques est toutefois envisagée.

 Aux broncho-dilatateurs bêta2 agonistes en spray dans le traitement de l’asthme chez le chat.

Il existe beaucoup d’associations, notamment les associations : - Fluticazone + salmeterol

Conclusion

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