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Impact des émissions de l’UTES sur l’air ambiant

6. Évaluation des effets des émissions de l’incinérateur et de l’UTES sur la qualité de

6.3 Impact des émissions de l’UTES sur l’air ambiant

Le critère de qualité de l’air pour le chlorure de vinyle est de 0,05 µg/m3 (MDDEP 2010).

Il est établi à partir de la concentration correspondant à un risque additionnel de cancer de 1 sur 1 million tel qu’il a été estimé par l’US EPA (USEPA 2010). La concentration initiale est estimée à 0,02 µg/m3..

La concentration annuelle de chlorure de vinyle ajoutée par l’UTES au récepteur sensible le plus influencé, soit le récepteur #3, est de 0,01 µg/m3, ce qui représente 50,0 % de la concentration initiale et 20 % du critère de qualité de l’air (tableau 7).

La concentration annuelle maximale ajoutée par l’UTES, soit à environ 50 m de la source d’émission, est de 4,31 µg/m3 (tableau 5).

Benzène

Le benzène dans l’air ambiant provient surtout de l’utilisation de l’essence. L’importance de la circulation automobile fait en sorte que les concentrations de benzène dans l’air ambiant sont relativement importantes. On estime les concentrations moyennes annuelles de benzène dans l’air ambiant à 1 µg/m3 dans les milieux ruraux et périurbains au Québec. Les concentrations journalières maximales pour ce type de milieux sont de l’ordre de 3 µg/m3.

Tableau 7 Comparaison des concentrations au récepteur ayant la plus forte concentration provenant de l’UTES aux critères de qualité de l’air et aux concentrations initiales

Conc. au

Le benzène est un cancérigène classé 1 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC 2010). La US EPA estime que la concentration représentant un risque additionnel de cancer de 1 x 10-6 à la suite d’expositions à long terme au benzène est de 0,13 µg/m3 (US EPA 2010). Cette concentration est utilisée dans cette étude comme critère de qualité de l’air provisoire pour les expositions à long terme en tant que moyenne maximale annuelle. Les concentrations moyennes de benzène observées généralement dans l’air ambiant sont environ dix fois plus élevées.

Le MDDEP a établi un critère provisoire de gestion de 10 µg/m3 comme concentration limite sur une période de 24 heures (MDDEP 2010). Ce critère permet de limiter les concentrations près des sources ponctuelles d’émissions.

La concentration moyenne annuelle de benzène ajoutée par l’UTES au récepteur #3 est de 0,02 µg/m3 ce qui représente environ 2 % de la concentration initiale (1 µg/m3) et 15,3 % du critère provisoire annuel (tableau 7). La concentration maximale sur 24 heures produite par l’UTES au niveau des récepteurs sensibles est de 0,58 µg/m3 (récepteur #2). Cette valeur représente 19,3 % de la concentration initiale et 5,8 % du critère de 24 heures.

Trichloroéthylène

Le trichloroéthylène est classé comme probablement cancérigène pour l’homme (CIRC 2010). La toxicité du trichloroéthylène est actuellement en révision à l’US EPA (US EPA 2010).

Le critère de qualité de l’air est basé sur la concentration correspondant à un risque additionnel de cancer de 1 sur 1 million (10-6), soit 2,3 µg/m3, telle qu’elle a été établie par un comité de l’OMS (WHO 2000). À cette valeur, le Ministère applique un facteur de contribution des sources relatives de 3 % pour tenir compte de l’exposition par d’autres voies dont l’air intérieur qui représente la source principale d’expositon au trichloroéthylène. Le critère de qualité de l’air ainsi calculé est une moyenne maximale annuelle de 0,07 µg/m3.

La concentration de trichloroéthylène dans un milieu périurbain québécois, est toutefois plus élevée que le critère, soit environ 0,14 µg/m3 (MDDEP 2010b). Cette valeur a été considérée comme concentration initiale pour Mercier. Par ailleurs, étant donné que la méthode de calcul du critère conduit à déterminer un critère d’une valeur inférieure aux concentrations ambiantes moyennes, un critère provisoire de gestion de 0,4 µg/m3 a été retenu.

La concentration maximale, située à 50 m de l’UTES, est de 0,266 µg/m3 (tableau 5). Il y a une forte décroissance des concentrations de l’UTES jusqu’aux récepteurs sensibles.

La concentration moyenne maximale de trichloroéthylène ajoutée par l’UTES est de 0,0008 µg/m3 au niveau des récepteurs sensibles (#3), ce qui représente 0,6 % de la concentration initiale et 0,2 % du critère provisoire de gestion (tableau 7).

Toluène

Le critère de qualité de l’air pour le toluène est un maximum sur 4 minutes de 600 µg/m3 qui est établi pour prévenir l’apparition de nuisances olfactives (MDDEP 2010a). La US EPA a établi en 2005 une concentration de référence (RfC) de 5 000 µg/m3. La RfC est une concentration qui permet de prévenir l’apparition d’effets autres que le cancer pour des expositions à long terme (US EPA 2010).

La concentration initiale pour un secteur comme Mercier est de 50 µg/m3 (MDDEP 2010b). La concentration moyenne maximale de toluène ajoutée par l’UTES au niveau du récepteur #3 est de 1,84 µg/m3, ce qui représente 3,7 % de la concentration initiale et 0,3 % du critère de qualité de l’air (tableau 7).

Chlorobenzène

Le critère de qualité de l’air pour le chlorobenzène est une moyenne maximale annuelle de 8,5 µg/m3 (MDDEP 2010a). La concentration initiale pour un secteur comme Mercier est de 0,03 µg/m3 (MDDEP 2010b). La concentration moyenne maximale de chlorobenzène ajoutée par l’UTES au niveau des récepteurs sensibles est de

0,0035 µg/m3, ce qui représente 11,7 % de la concentration initiale et 0,04 % du critère de qualité de l’air (tableau 7).

Éthylbenzène

Le critère de qualité de l’air pour l’éthylbenzène est une moyenne maximale annuelle de 200 µg/m3 (MDDEP 2010a). La concentration initiale pour un secteur comme Mercier est évaluée à 0,3 µg/m3 (MDDEP 2010b). La concentration moyenne maximale d’éthylbenzène ajoutée par l’UTES au niveau des récepteurs sensibles est de 0,0038 µg/m3, ce qui représente 1,3 % de la concentration initiale et 0,002 % du critère de qualité de l’air (tableau 7).

o,m,p-Xylène

Le critère de qualité de l’air pour les isomères du xylène est de 20 µg/m3 (MDDEP 2010a). La concentration initiale pour un secteur comme Mercier est évaluée à 1,0 µg/m3 (MDDEP 2010b). La concentration moyenne maximale de xylène ajoutée par l’UTES au niveau du récepteur #3 est de 0,0041 µg/m3, ce qui représente 0,4 % de la concentration initiale et 0,02 % du critère de qualité de l’air (tableau 7).

Naphtalène

Le critère de qualité de l’air du naphtalène est une moyenne maximale annuelle de 3 µg/m3. Il est basé sur la concentration de référence (RfC) de l’US EPA (US EPA 2010). Une concentration initiale de 1 µg/m3 est proposée basée sur ATSDR (2005). La concentration moyenne maximale de naphtalène ajoutée par l’UTES au niveau du récepteur #3 est de 0,0001 µg/m3, ce qui représente 0,01 % de la concentration initiale et 0,003 % du critère de qualité de l’air (tableau 7).

6.4 Bilan de la contribution de l’incinérateur et de l’UTES aux concentrations dans