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L’impact de la crise sur la zone euro : Quelle leçon pour l’avenir du le système financier et monétaire international ?

Les marchés développés et les marchés en développement ont connu de vastes mouvements de libéralisation ces dernières décennies, surtout en termes de capitaux internationaux. L’objectif de ces mouvements était d’aller vers une plus grande ouverture de marchés financiers nationaux afin de tirer pleinement profit de l’intégration financière internationale expliqué par une meilleure diversification des risques, une réduction du coût de capital et une croissance économique. En effet le système financier international est caractérisé par un processus de globalisation financière, de libéralisation et de privatisation et de mondialisation. Ces mouvements ont touché la plupart des régions mondiale comme celle de l’Europe qu’a connue une mutation vers une zone monétaire appelée « la zone euro ». Le passage à l’euro a été bénéfique pour les pays de la zone, ces derniers n’ont pas été à l’abri des crises financières qui ont affectés le monde.

L’objet du présent chapitre est d’étudier l’impact de la crise de subprime de 2008 sur la zone euro. L’accent est mis sur les effets de cette crise sur le système financier et monétaire des trois pays de cette zone (France, Allemagne, Grèce) et aussi sur leurs systèmes productifs. L’analyse des données statistiques nous a montré que la Grèce a été le pays le plus touché de la zone euro. Mais ceci ne veut pas dire que les autres pays étaient à l’abri des effets pervers de l’actuelle crise financière. L’analyse nous permet de mettre le point sur les différentes conséquences de la crise dans la zone euro et aussi de tirer des leçons pour l’avenir du système financier et monétaire international.

4-1-La Zone Euro

En 1969 la Commission des Communautés européennes (avec l’adoption du Plan Barre) et ses États-membres (après la réunion du Sommet de La Haye) envisagent la création d’une Union économique et monétaire (UEM).en 1986 l’adoption de l’acte unique européen relance le projet de création d’une monnaie unique et réaffirme la nécessité de réaliser une

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UEM en fixant un calendrier pour sa mise en place. Traité de Maastricht120 qui institue l’Union européenne a été signée le 7 février 1992 et les traités fondateurs de la Communauté européenne ont été modifiés en ajoutant un chapitre relatif à la politique économique et monétaire (création d’une monnaie unique, coordination des politiques économiques européennes). Le 1er, naissance officielle de la nouvelle monnaie unique européenne. La zone a été créée en 1999 par onze pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal. Ils ont été rejoints par la Grèce en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008 et la Slovaquie en 2009. L'Estonie devrait y entrer en 2011. D’autres pays membres de l'Union Européenne (le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède) ont choisi de conserver leurs monnaies nationales respectives. Depuis le 1er janvier 2014, dix-neuf états membres de l'Union européenne appartiennent à la zone euroont adopté l’euro : la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, l’Espagne, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal et la Finlande l’ont adopté en 1999, la Grèce en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie en 2009, l’Estonie en 2011, la Lettonie et 2014 et la Lituanie au 1er janvier 2015 comme le montre la carte suivante.

Carte n 1: les 19 états membre de la zone euro en 2015

Source : Commission européenne

La zone euro implique pour ses membres de maintenir une monnaie unique et de veiller au respect de la politique monétaire définie par la Banque centrale européenne.

Qu'est-ce que la zone euro ? Quels sont les pays membres ? Quels sont les critères pour

120Le traité de Maastricht vient compléter le traité de Rome (1957) qui fondait alors la Communauté européenne. On passe alors de la notion de Communauté à celle d'Union Européenne. Alor Le traité européen est le traité fondateur de l'Union européenne.

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adhérer à la zone euro ? Comment la politique monétaire y est-elle mise en œuvre ? Toutes les informations pour comprendre l'histoire et le fonctionnement de l'Union Économique et Monétaire (UEM).

4-1-1-Définition et critères de la zone euro

Alor la zone euro, aussi appelée l'Union économique et monétaire, regroupe une partie des États membres de l'Union européenne (UE) qui ont remplacé leur monnaie nationale par une monnaie unique qui est l'euro. Le passage à l'euro a été progressif, l'euro devient la monnaie légale de 11 États membres de l'UE et coexiste avec la monnaie nationale de ces pays. Durant cette phase de transition, l'euro n'était utilisé que par les banques et les entreprises. Les particuliers pouvaient uniquement payer leurs impôts ou émettre des chèques en euros. Le 1er janvier 2002, les pièces et les billets en euros sont mis en circulation dans tous les États membres de la zone euro. En France, le paiement en euros ou en francs chez un commerçant est alors possible. Depuis le 18 février 2002, seuls les billets et les pièces en euros ont cours légal dans les États membres de la zone euro (c'est-à-dire qu'ils doivent être acceptés pour tout règlement).Cette devise, dont l’émission est gérée par la Banque centrale européenne (BCE), est la première monnaie au monde pour la quantité de billets en circulation. Elle est la deuxième monnaie la plus utilisée dans monde pour les transactions, derrière le dollar US121, et la deuxième monnaie négociée en tant que devise sur le Forex122.

L’Union européenne (UE) a instauré une monnaie unique pour plusieurs raisons. Parmi ces objectifs 123:

-Réduire le coût lié aux opérations de change qui se répercutait sur les entreprises et les consommateurs et qui entravait largement la libre circulation sur le territoire de l’Union. En effet, l’union monétaire est très vite apparue comme le complément logique à l’achèvement du marché intérieur. Étant donné l’importance du commerce intra-communautaire, les

121NYAHOHO Emmanuel, Finances internationales : théorie, politique et pratique, presse de l’université du Québec, 2e Édition ; 2002, p30.

122Le Forex ou marché des changes est le marché sur lesquelles devises dites convertibles (paire de devises) sont échangées l’une contre l’autre à des taux de change qui varient en permanence. Ce système dit de changes flottants est en vigueur depuis mars 1973 suite à la décision unilatérale du président Nixon de mettre un terme en août 1971 à la convertibilité du dollar en or. Cette décision a conduit à l’abandon de la fixité des taux de changes des diverses devises par rapport à l’étalon dollar, système mis en place à BrettonWoods en 1944. Le marché des changes est ouvert 24h/24, 7j/7. En d’autres termes, cela veut dire qu’il est possible de trader à tout moment de la journée comme de la nuit. Il est considéré comme le deuxième marché financier le plus important au niveau international en termes de volume global, juste derrière le marché des taux d’intérêt. C’est le marché le plus liquide du monde, avec un volume des échanges en constante hausse depuis plusieurs années.

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opérations de change alourdissaient les coûts des entreprises et renchérissaient les prix pour les consommateurs. Retirer tous les bienfaits du marché unique impliquait donc une monnaie unique.

- Mettre fin à l'instabilité des différentes monnaies nationales et aux mouvements erratiques de ces monnaies des pays de l’UE et protéger le marché intérieur. En effet, la fin du système de changes fixes au début des années 1970 a conduit à une forte instabilité du système monétaire international. La déréglementation financière a par la suite facilité la spéculation sur les taux de change, avec pour conséquence des mouvements importants des monnaies européennes, pénalisant fortement les échanges et pesant sur le niveau des prix. Il s’agissait également de contrecarrer la puissance du dollar, seule monnaie véritablement internationale. -Renforcer la compétitivité internationale des entreprises européennes face à la concurrence internationale en réduisant les coûts de leurs opérations transfrontières et en leur facilitant l’accès à un vaste marché de capitaux pour se financer. L’adoption de l’euro constitue donc une réponse à l’accélération de la mondialisation économique.

-Approfondir l’intégration européenne en transférant un élément essentiel de la souveraineté des États à l’Union. L’adoption de la monnaie unique ouvre la voie à un approfondissement de la coopération dans d’autres domaines. L’euro a d’ailleurs déjà conduit à une plus grande coordination des politiques économiques nationales.

Mais pour entrer dans la zone euro, chaque État doit respecter certains critères dits critères de convergence ou critères de Maastricht fondés sur différents indicateurs économiques. Alor les conditions économiques d'adhésion à la zone euro contribuent à faire en sorte qu'un pays soit prêt à intégrer le régime monétaire de la zone euro124 :

- Le taux d'inflation à long terme n'excédant pas de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix ; - Un déficit public annuel ne peut pas être supérieur à 3 % du PIB. La dette publique ne

peut être supérieure à 60 % du PIB ;

- La participation de l'État au mécanisme de taux de change (MCE II) 125pendant les 2 années précédant l'examen de sa situation pour éviter des fluctuations des taux de change trop importantes au sein de la zone euro ;

124Audrey S , « L’Euro : Avenages et inconvénients » , In finance, 2014.

125Le mécanisme de taux de change européen, ou MCE, est un mécanisme de taux de change introduit par la Communauté européenne en 1979 destiné à stabiliser les cours des devises européennes, prévenir les risques

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- Des taux d'intérêt à long terme sur la dette publique n'excédant pas de plus de 2 % ceux des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix.

En 1997, les critères d’entrer dans la zone euro sont complétés par le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC)126, puis assouplis en 2005 sous l'impulsion de l'Allemagne et de la France qui ne respectaient plus le critère de déficit public. Un dépassement exceptionnel et temporaire du seuil de déficit public est alors autorisé. Après la crise financière mondiale de 2008, de nombreux États ne respectent plus les critères de convergence. Le 1er janvier 2013, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance127 au sein de l'Union économique et monétaire entre alors en vigueur. Selon ce nouveau pacte budgétaire, des

de change et accroître la confiance dans la monnaie à moyen et long terme, juguler l'inflation et développer le commerce et l'activité dans la zone intra-communautaire. Initialement nommé « système monétaire européen, » il a été considérablement révisé dans son fonctionnement par le traité de Maastricht ratifié en 1992 instaurant l'Union européenne, en vue de la préparation à son Union économique et monétaire et sa future monnaie unique. Après l’introduction de l’euro, le 1er janvier 1999, le MCE original a été remplacé par le MCE II (mécanisme de change II). Cette étape correspond au lancement de la troisième phase de l’Union économique et monétaire (UEM), caractérisée, en premier lieu, par le gel irrévocable des taux de change, le transfert de la compétence monétaire à la Banque centrale européenne et la mise en place de l’euro comme monnaie unique. Le MCE II définit le cadre de la coopération en matière de politique des taux de change entre l’eurosystème (système des banques centrales de la zone euro) et les États membres de l’Union européenne préparant leur passage à l’euro. 126Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) est l’instrument dont les pays de la zone euro se sont dotés afin de coordonner leurs politiques budgétaires nationales et d’éviter l’apparition de déficits budgétaires excessifs. Il impose aux États de la zone euro d’avoir à terme des budgets proches de l’équilibre ou excédentaires. Il a été adopté au Conseil européen d’Amsterdam en juin 1997. Il prolonge l’effort de réduction des déficits publics engagé en vue de l’adhésion à l’Union économique et monétaire (UEM). Cependant, à l’inverse de la politique monétaire, la politique budgétaire demeure une compétence nationale. Il comporte deux types de dispositions : des dispositions préventives et des dispositions correctrices.

127Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance ou TSCG a été signé en mars 2012 par les chefs d'État de l'Union européenne, à l’exception du Royaume-Uni et de la République tchèque. C’est un accord intergouvernemental régi par le droit international qui contient une série d’engagements pris par les États contractants afin« de renforcer le pilier économique de l'Union économique et monétaire en adoptant un ensemble de règles destinées à favoriser la discipline budgétaire, à renforcer la coordination de leurs politiques économiques et à améliorer la gouvernance de la zone euro . Face à la crise, de nombreux États n’ont pas réussi à respecter les règles fixées par le pacte de stabilité et de croissance (PSC), renforcé en 2011 par le "six-Pack", qui renforce la procédure de surveillance et introduit un mécanisme de sanctions plus ferme. Mais l’Union européenne a décidé d’aller plus loin avec la signature du TSCG, qui prévoit l’introduction par les États membres dans leur droit national de procédures garantissant le respect d’une "règle d'or", définie comme une règle d’équilibre structurel. Le traité, qui s’appuie sur la notion de solde structurel annuel des administrations publiques, et exclut donc les « variations conjoncturelles » et les « mesures ponctuelles et temporaires », limite ainsi les effets des fluctuations cycliques de l’économie sur le respect des règles. La règle du TSCG prend désormais en compte les cycles économiques pour apprécier la santé budgétaire d'un pays. Par cette règle d'or budgétaire les pays s'engagent plus précisément à avoir des budgets en équilibre ou en excédent. Le déficit structurel ne devra pas dépasser 0,5% du PIB. Pour les pays ayant une dette inférieure à 60% du PIB, un déficit structurel atteignant 1% du PIB pourra être accordé. La règle d'or devra être incorporée de préférence dans la constitution de chaque pays, sans caractère obligatoire. La Cour de justice sera habilitée à prendre des sanctions pouvant atteindre 0,1% du PIB en cas d'infraction à la règle d'or. Notons que l'Allemagne souhaitait donner le pouvoir à la Cour de sanctionner les dérapages de déficit et de dette mais cela n'a pas encore été retenu. A cet égard, la limite autorisée de déficit public reste à 3% du PIB. Les sanctions deviendront quasi-automatiques pour les pays dépassant cette limite.

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sanctions financières quasi-automatiques peuvent désormais être prononcées à l'encontre d'un État membre de la zone euro qui ne respecte plus les critères de convergence.

4-1-2-Politique monétaire de la Zone Euro

La politique monétaire est l’ensemble des moyens mis en œuvre par un État ou une autorité monétaire pour agir sur l’activité économique par la régulation de sa monnaie. D’après quelque économistes, si les États membres de la zone euro conservent leur autonomie dans les domaines fiscal et budgétaire, une politique monétaire unique est définie et mise en œuvre par l'Eurosystème, qui est composé de la banque centrale européenne (BCE) et des banques centrales nationales des états membres de la zone euro. L'objectif principal de l'Eurosystème est de d'assurer la stabilité des prix dans la zone euro afin de préserver la valeur de l'euro. Pour atteindre cet objectif, l'Eurosystème est chargé de :

- Conduire les opérations de change des monnaies des pays qui n'ont pas encore adopté l'euro (mécanisme MCE II),

- Gérer les réserves officielles de change (devises étrangères, or) des états membres de la zone euro ;

- Veiller au bon fonctionnement des systèmes de paiement et de règlement dans la zone euro,

- Collecter et publier des informations statistiques financières et monétaires.

La Banque centrale européenne supervise par ailleurs les activités des banques centrales nationales (notamment l'émission et la mise en circulation des billets et des pièces en euros) et fixe les taux d'intérêt appliqués aux banques commerciales de la zone euro. Dans les pays de l’Eurosystème, l’adoption de l’euro a conduit à mettre en place une politique monétaire commune qui se caractérise par :

• Le maintien de la stabilité des prix qui est son principal objectif

• La Banque Centrale Européenne a une autorité monétaire unique

• une politique de taux d'intérêt,

• un refinancement des banques par les banques centrales,

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Pour atteindre ses objectifs, l'Eurosystème dispose d'une série d'instruments de politique monétaire : il effectue des opérations d'open market, offre des facilités permanentes et impose aux établissements de crédit la constitution de réserves obligatoires rémunérées sur des comptes ouverts sur les livres des banques centrales nationales.

Mais pourquoi une politique monétaire commune ?

La politique monétaire commune permet de mieux lutter contre l’inflation. Toutefois, elle ne favorise pas la croissance et la gestion des problèmes spécifiques d’un pays.il y a

d’avantages de l'Union économique et monétaire pour les pays qui la composent et parmi ces avantages 128:

-Elle a permis de favoriser le développement du marché intérieur en facilitant les échanges, les comparaisons de prix et en supprimant les coûts liés aux opérations de change et au risque de change donc le risque de dévaluation compétitive disparaît.

- Elle a contribué à une intégration plus grande des marchés de capitaux, ce qui élargit la palette des instruments financiers disponibles pour l'épargne ou l'investissement et facilite ainsi le financement de l'activité.

- Elle limite l'exposition des économies européennes à l'inflation importée dans la mesure où les échanges de biens et de service avec l'extérieur représentent une partie plus faible de son PIB : les prix des biens importés ont un impact limité sur les prix intérieurs.

Certains économistes étaient inquiétés du risque que l'adoption d'une monnaie et d'une politique monétaire commune ne soit pas adaptée dans un contexte de divergence économique entre les pays membres et, plus particulièrement, en cas de chocs asymétriques129 . C'est pourquoi la participation à l'Union économique et monétaire a été conditionnée à des règles de convergence économique concernant la stabilité des prix et du taux de change, le niveau des taux d'intérêt et l'état des finances publiques. En outre, les performances économiques des pays membres de la zone euro ont eu tendance à se rapprocher depuis la création de l'euro. La

128Eurofrance.wordpress, L’Euro : avantages et inconvénients, mars 2016.

129Un choc asymétrique est un choc économique qui touche différemment un ensemble de pays. On peut aussi dire qu’il est un choc d'offre ou de demande qui affecte de manière différente deux régions qui ont décidé de faire monnaie commune. Par exemple, la réunification a été un choc asymétrique de demande en Allemagne par rapport au reste de l'Europe, car la reconstruction de l'Allemagne de l'Est a créé une forte demande supplémentaire de produits à l'intérieur de l’Allemagne, une forte augmentation des salaires à la suite d'un mouvement de grève national entraîne un choc asymétrique d'offre pour le pays concerné, car sa production est pénalisée par l'augmentation de ses coûts. Depuis la création de l'euro, les chocs asymétriques ne peuvent plus être amortis par des politiques monétaires nationales dans les pays concernés, la politique budgétaire le permet toujours, mais dans la limite du pacte de stabilité.

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politique monétaire de la BCE s'applique donc à un ensemble économique relativement homogène, ce qui facilite ses décisions et garantit une plus grande efficacité.

La politique monétaire commune a aussi d’autres avantages qui sont130 :

-La lutte contre l’inflation et fin des fluctuations de change au sein de la zone euro : ce sont les principaux avantages économiques de la politique monétaire commune. L’euro et la politique monétaire dédiée a permis une grande maîtrise de l’inflation. Contrairement à ce