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61 La Casbah est érotique car son évocation (soit les phantasmes15 à propos de la Casbah) ou sa visite (soit l’expérience de la Casbah) suscitent ou favorisent l’apparition ou la manifestation d’un désir sexuel. La distinction facile entre les phantasmes et l’expérience butte toutefois sur de sérieuses limites. Premièrement, l’expérience est conditionnée, déterminée ou formatée par des attentes, des biais perceptifs, des comportements, etc.

qui sont précisément liés à ces phantasmes ; ceux-ci jouent un rôle surdéterminant. Les touristes ne chercheraient pas à monter sur les terrasses de la Casbah, n’arpenteraient pas ses rues chaudes, bref n’auraient pas cette expérience érotique des lieux s’ils n’étaient venus en Algérie avec certaines idées en tête, propres à l’imaginaire orientaliste (Saïd, 1980). Deuxièmement, l’offre érotique sur place répond à une demande elle aussi directement issue de cet imaginaire. Si les touristes ne constituaient pas des clients potentiels, avides de voir une danse du ventre, on ne leur proposerait pas des spectacles érotiques et exotiques. Si la Mauresque ne suscitait pas tant de phantasmes, il y aurait sans doute moins de travailleuses du sexe indigènes dans les rues de la Casbah. La Casbah se modèle selon l’imaginaire des touristes.

62 Ce n’est pas la Casbah en tant que lieu qu’on désire. On désire les femmes – indigènes – qu’on peut/veut y voir et/ou celles qu’on lui associe. Favre affirme pourtant l’inverse.

« On finit par être envoûté tant par le décor que par tout ce qui le déborde et l’amplifie…

[…] On les veut, ces garces insipides, parce que l’on ne peut pas modeler cette muraille, pénétrer ce parfum, violer cette nuance, se satisfaire dans cette vasque de marbre ! » (1933 : 151) Il s’agit d’un véritable fétichisme géographique qui fait dire à l’auteure que les

« Rues-aux-filles de la Casbah d’Alger » sont « plus séduisantes, certainement, que les filles elles-mêmes » (ibid.). Cette idée est chez elle liée à un déterminisme géographique selon lequel le lieu dicte qui/ce qui s’y trouve : « dans une telle maison, le viol, l’inversion sexuelle, l’inceste, le meurtre paraissent des événements fatalement créés par l’ambiance et en quelque sorte inévitables », « certaines rues de la Casbah sécrètent spécialement la prostituée » (ibid. : 46 et 112).

63 L’idée que la trop forte densité de la Casbah et la dégradation de l’habitat y suscitent le vice est évidemment discutable, mais très répandue dans les années 1930, marquées encore – surtout dans les colonies (Lecour Grandmaison, 2014) – par la pensée hygiéniste.

En revanche, l’hypothèse que la Casbah suscite la prostitution est très proche de l’argumentation développée dans cet article, si tant est qu’on désigne par ce toponyme non la réalité physique ou sociale des lieux, mais les phantasmes et les attentes qu’ils éveillent chez les touristes potentiels. Le discours et les images exo-érotisantes de la

64 On comprend alors que la célèbre maison close de Mailly-le-Camp, vaste cantonnement militaire construit en Champagne en 1902 et accueillant jusqu’à 10 000 militaires, ait adopté une architecture néo-mauresque et le nom de Casbah (illustration 17). Il ne s’agissait probablement pas de faire croire qu’il s’y passait quoi que ce soit d’oriental (encore qu’il est très possible que certaines travailleuses du sexe y soient venues d’Algérie), mais plutôt de jouer sur les connotations exotiques et érotiques du mot.

L’assimilation pure et simple de la Casbah à un lieu de prostitution est finalement actée par l’évolution de la langue, qui fait entrer dans les dénotations du mot ce qui n’en étaient que les connotations : en argot, la casbah est la chambre d’une maison close où les filles attendent les clients (Trésor de la langue française).

Illustration 17 : Carte postale figurant la Casbah, maison close de Mailly-le-Camp, A. Nieps, années 1910

La touche orientale donnée par l’encadrement de la porte et des fenêtres était sans doute complétée par le décor intérieur.

Source : collection J.-F. Staszak

65 « Come with me to the Casbah ! » : cette invite compte parmi les répliques cultes du cinéma… qui n’ont jamais été prononcées. Certes, Charles Boyer aurait pu la susurrer de sa voix suave à Heddy Lamarr dans le premier remake hollywoodien de Pépé le Moko, précisément intitulé Casbah (John Cromwell, 1938), consacrant la renommée internationale des lieux. Le Pépé joué par Boyer tente bien de séduire la touriste incarnée par Lamarr dans l’atmosphère érotique d’une Casbah des Mille et une nuits, entièrement reconstruite en studio, mais il s’y prend autrement. La phrase, qu’il convient de prononcer avec un lourd accent français, fut inventée après la sortie du film pour moquer l’art trop sophistiqué de la séduction à la française que déploierait Boyer, réputé pour ses bedroom eyes, et ridiculiser l’exotisme oriental rebattu du décor. Comme s’il suffisait d’agiter le phantasme de la Casbah pour faire se pâmer les femmes…

66 Est-ce à dire que la Casbah a perdu son potentiel érotique ? C’est probablement le cas de la Casbah d’Alger. Depuis et du fait de l’indépendance de l’Algérie, la montée de l’islamisme et des violences associées, elle renvoie désormais chez les Occidentaux à un autre imaginaire : elle ne suscite plus guère de flux touristiques internationaux ni de

rêveries exo-érotiques. Mais le nom semble avoir gardé son pouvoir évocateur et ses effets performatifs, comme en attestent la Casbah, night-club où « tout peut arriver », ouvert en 1990 dans le Trump Taj Mahal Casino Hotel d’Atlantic City, ou bien le Studio Casbah, un label français de production de films pornographiques gays « spécialisé dans les productions orientales ». La continuité de l’imaginaire mobilisé, la nature de ses sources et de son attrait sont bien illustrées par le Casbah Café de Los Angeles, qui joue clairement la carte exo-érotique en affichant sereinement en 2015 sur sa porte le quatrième de couverture d’un numéro de l’hebdomadaire Voilà de 1937, dont le titre est consacré à la Casbah d’Alger, avec un reportage sur « la vie secrète des femmes d’Alger » (Favre, 1937b) (illustration 18). La page montre une grande photographie d’une des habitantes du quartier, dont la tenue osée et la cigarette ne laissent aucun doute sur l’activité, qui n’a rien de secret. Ce cliché pris dans un intérieur et le titre de ce reportage renouent l’alliance improbable entre les charmes de la femme recluse et ceux de la femme publique.

Illustration 18 : Porte du Casbah Café (3900, W. Sunset Boulevard, Los Angeles), 2015

Source : collection J.-F. Staszak

Conclusion

67 Le corpus analysé dans cet article regroupe 81 textes et un grand nombre de photographies et dessins, sur une période de presque un siècle. Pourtant, on n’y observe aucune ligne de clivage ni évolution majeures. Les pratiques et les imaginaires touristiques qu’il renseigne sont remarquablement stables et cohérents. Il faut sans doute y voir une manifestation de l’inertie des systèmes de représentations et de la prégnance

pérennité des matrices de domination de classe, de genre et de race qui permettent et structurent le tourisme colonial.

68 Certains changements s’amorcent toutefois à la toute fin de la période. La célébration en 1930 du centenaire de la conquête de l’Algérie et la destruction à partir de 1932 du vieux quartier algérois de la Marine, dégradé, malfamé, et situé juste au pied de la Casbah (Gauthier, 1941), se traduisent probablement à la fois par une accélération de la patrimonialisation de celle-ci, par une augmentation de sa fréquentation touristique et une concentration de la prostitution en ses murs. Les publications de Klein (1937), Bentami (1936) et Favre (1933 ; 1937a) ainsi que le film de Duvivier (1937) (pour partie inspiré des textes de cette dernière) participent alors d’une exacerbation de la fascination exercée par la Casbah et d’un élargissement de son écho (attesté dans la presse française), mais sans que n’apparaissent de motifs vraiment nouveaux, si ce n’est peut-être dans le registre compassionnel propre à Bentami et Favre, sensibles au sort des femmes de la Casbah et qui se trouvent – est-ce un hasard ? – être les seules auteures du corpus. Quoi qu’il en soit, l’affermissement de la Casbah dans l’imaginaire occidental et l’augmentation du tourisme en Algérie se seraient probablement rapidement traduits par des évolutions notables dans les modalités de la visite du quartier et de sa mise en valeur, si le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale n’était venu arrêter une dynamique, qui ne reprendra guère ensuite.

69 La Casbah est l’objet d’une érotisation touristique à un double titre : en tant que quartier réservé à l’instar d’autres bas-fonds de la prostitution (à La Nouvelle-Orléans jusqu’aux années 1910, Marseille jusqu’aux années 1940, Amsterdam aujourd’hui) et en tant que quartier indigène à l’instar d’autres hauts-lieux de l’orientalisme (Marrakech, Istanbul, Le Caire). La Casbah conjugue ainsi deux pittoresques contraires, si ce n’est contradictoires : celui des bas-fonds, nocturne et sordide ; celui des hauts-lieux, lumineux et enchanteur – ce qui explique peut-être la fascination qu’elle exerce. En cela, la Casbah est positionnée au sein des imaginaires et des pratiques touristiques au même carrefour que Tanger, ville de tous les phantasmes (Sanoussi, 2017), ou Bousbir, quartier réservé de Casablanca dont le décor orientaliste a été construit par les architectes Auguste Cadet et Edmond Brion en 1923 (Staszak, 2014 ; 2015). Un article de la presse érotique met en avant ce parallèle, présentant Bousbir en soulignant que ce quartier est « plus célèbre que la Casbah d’Alger » et en affirmant que « l’âme de Bousbir, comme l’âme de la Casbah […], c’est l’âme de la femme, l’âme de l’Orient » (Sans Gêne, 27 août 1938).

70 Cette exo-érotisation se cristallise sur deux figures indigènes : la femme recluse – relevant des hauts-lieux de l’orientalisme – et la femme publique – participant des bas-fonds –, toutes deux (considérées comme) offertes aux (regards des) Occidentaux. Mais elle est aussi liée à l’ambiance transgressive de la Casbah, appréhendée sous la modalité émoustillante du slumming. Diverses stratégies de l’innocence permettent aux touristes de profiter de la visite sans avoir à se sentir coupables de voyeurisme et sans être embarrassés par la violence symbolique que leur présence et leur regard peuvent exercer, et de faire porter le blâme de l’indécence sur les femmes indigènes qui en sont les premières victimes.

71 Pour les Occidentaux, la Casbah constitue une anomalie architecturale et urbaine, et la prostitution qui y prend place une anomalie sexuelle, morale et sociale. C’est à ce double titre qu’elle est érigée en attraction touristique de premier plan, exotique et érotique. La puissance de son attractivité tient au mélange de ces deux composantes, dont l’alchimie nourrit un imaginaire riche et prégnant, dont elle explique peut-être la stabilité et la

pérennité. De cet imaginaire, les textes et les images du corpus sont en même temps le reflet et le creuset.

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