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III] Les dissidences vitales de la matière scientifique Introduction au chapitre

III] Les dissidences vitales de la matière scientifique

Introduction au chapitre

Dans ce chapitre, il sera question de comprendre les limites des pouvoirs que s‟accordent tous les scientifiques dans l‟examen de la matière textuelle. C‟est à l‟aune de ce l‟objet que nous examinons que ce postulat sera vérifié. Deux points reviendront dans ce chapitre. D‟abord, il s‟agit de comprendre que la langue exige des efforts de « fuitage » de soi pour la fondation de l‟Autre matériel. En deuxième lieu, la démarche scientifique propre, basée lexicalement sur le devoir d‟observation, exclut les communautés réfractaires, mais en mesure de produire du sens. En dernier lieu, il s‟agit d‟examiner la possibilité qu‟une psyché maghrébine se constitue.

Nous nous donnons pour mission de lire les textes (objet de notre étude) comme produit d‟une énonciation historique, en tentant de les désinscrire de l‟Histoire. Contrairement à la conception adoptée par Lukacs qui considère que : « …le temps est la façon dont la vie purement organique résiste au sens présent, la façon dont la vie affirme sa volonté de subsister en sa propre immanence, parfaitement close. »294, nous pensons que toute production discursive est capable de lexicaliser les non-dits et les faits non-reconnus. C‟est le pouvoir de la langue de fonder une matière épistémologique qui est la fondation de notre travail. Mais, nous nous heurtons à ce que nous donne la discipline linguistique (le mot

discipline est employé, dans notre cas, relativement à ce que l‟organisation et l‟ordre

donnent comme définitions), car il nous revient l‟obligation de revoir les manières dont est traitée la question linguistique.

1] Les sens déraisonnés

Le premier segment de notre travail, c‟est la quête de l‟articulation par laquelle le sens Ŕet donc le problème- a été rendu visible. La formation d‟un GLS contrevient aux supposées idées faites sur la langue (les considérations liées à la forme par laquelle la signification devient apparente). La Poétique nous aide à penser le texte dans sa formation formelle (et non thématique, car la thématisation est un degré de la compréhension et de

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l‟analyse faussées par le surinvestissement verbal du Sujet). L‟on peut lire, à propos de la Poétique, ce qui suit :

« Complémentaire de la critique littéraire, la poétique étudie les formes non liées à la singularité de telle ou telle œuvre, ce qui est lřobjet de la critique littéraire. Elle se veut purement descriptive à lřinverse de la critique littéraire toujours interprétative. Aussi se réclame-t-elle souvent de la linguistique dont elle utilise les outils. »295

L‟appréhension de la question existentielle non en tant que questionnement métaphysique, mais en tant que rapport de l‟humain avec les déterminismes qu‟il a lui-même créés et qui limitent la portée de ses pouvoirs historiques, cela semble le devoir que s‟asignent tous ceux qui croient que la langue n‟est pas un événement impur. Ce rapport peut être repéré dans la configuration de la notion de scandale, laquelle notion impose à l‟humain le fait de se couper de toutes les impositions que peut accorder l‟existentialité au temps. L‟on peut dire que le scandale est un moment où toutes les morales coexistent dans un seul appareil psychique, et tentent de réduire le plus possible l‟impact des morales périphériques (qui jouent dans ce cas la thérapie contre les centralités oppressives de la problématique). L‟idée de consacrer la question existentielle dans les compositions verbales traditionnelles revient à nier l‟existence de la capacité de la langue à se réformer et à se créer en dehors des essentialités désignées par l‟Histoire. De même que le sujet (lecteur) est actif, le texte (comme le disent les derridiens) est un volcan, car ce qu‟il peut signifier en dehors de ce que la tradition verbale autorise peut ne pas figurer dans les compréhensions conventionnelles.

« Dans un fragment du livre quřil projetait de consacrer à lřOrigine de la vérité, Merleau-Ponty écrivait : « La communication en littérature nřest pas simple appel de lřécrivain à des significations qui feraient partie dřun a-priori de lřesprit humain : bien plutôt elle les y suscite par entraînement ou par une sorte dřaction oblique. Chez lřécrivain la pensée ne dirige pas le langage du dehors : lřécrivain est lui-même comme un nouvel idiome qui se construit296. « Mes paroles me surprennent moi-même et mřenseignent ma pensée », disait-il ailleurs297»298

1-1- Litté rariser le contingent

295GA RDES6TAMINE, Joëlle et CLAUDE HUBERT Ma rie , Dictionnaire de critique littéraire, Paris, Armand Colin, 1996, p. 224.

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Ce frag ment est publié dans la Revue de métaphysique et de morale (oct -déc. 1962, p406-7). In Derrida Jacques Derrida, Lřécriture et la différence, Paris, Seuil, 1967, p. 22

297

Problè mes actuels de la phénoménologie, p. 97. In De rrida Jacques Derrida, Lřécriture et la différence, Paris, Seuil, 1967, p. 22

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Nous remarquons que dans les divers travaux réalisés sur la question littéraire, aussi bien par le biais de l‟épistémologie que par les instruments méthodologiques, l‟humain a été retenu comme concept capable de répondre à des att ributs conceptuels. La littérature peut paraître éligible à l‟examen scientifique à condition qu‟elle prenne en considération les acquis que son matériau de base (c‟est-à-dire la langue), qui subissent les évolutions méthodologiques auxquelles ont accédé les sciences de la langue. Les tentatives de Todorov, de Foucault et de Genette visant à produire des articulations par lesquelles passerait le sens n‟ont pas drainé les masses universitaires vers d‟autres choix conceptuels que ceux fournis par les théoriciens s‟intéressant à la langue. L‟on pourrait fonder notre travail sur la notion de séquence, mais cela est obstrué par des facteurs méthodologiques et conceptuels, car il rendra le choix que nous avons opéré caduc et sans intérêt scientifique. Terme employé par Todorov (par un auteur appartenant à l‟école formaliste), la séquence prend l‟image d‟une unité signifiante non sécable, c‟est-à-dire que le sens dégagé peut ne pas être la propriété des agents de l‟Histoire. Pour nous, le sens n‟est pas formalisable dans l‟enchaînement graphique qui réduit la force de la syntaxe et de toutes les catégories notionnelles décrétées par la linguistique. Pour qu‟un sens existe, il n‟est pas impératif que celui qui le dit calque sa pensée sur la norme scientifique telle qu‟observée par les locuteurs. Ce qu‟il faut, pour qu‟un sens existe, c‟est que le sujet se maintienne dans une posture où la norme scientifique n‟est observée que pour perpétuer la logique de la signification. En ce qui concerne l‟œuvre littéraire, nous pouvons lire ce qui suit : « Lřœuvre littéraire nřa pas une forme et un contenu mais une structure de significations dont il faut connaître les rapports. »299 De ce point de vue-là, l‟on comprend que Rousseau et Proust ont tenté d‟échapper aux largesses qu‟offre la langue et de rendre le réel traductible par des logiques réfractaires et néanmoins constitutives de la phrase. L‟on peut lire, à propos de l‟écriture proustienne ce qui suit : « Un lecteur superficiel de lřœuvre de Proust Ŕsi tant est que lřon puisse associer les deux mots, car un lecteur superficiel sera la proie dřun tel ennui, sera si absorbé par ses propres bâillements, quřil nřarrivera jamais au bout du livre. »300 La critique a longuement disserté sur le rapport de la littérature à la langue, mais en évacuant l‟aspect technique de la construction de la phrase.

Nous considérons, par ailleurs, l‟idée d‟énoncé comme étant le produit de ce que les progrès réalisés par les sciences du langage et, de ce fait, ils ne font que répercuter ce que les a priori et les méthodes que ces mêmes sciences ont élaborés. Un énoncé, selon l‟usage qu‟en font les scientifiques, est le produit d‟un acte d‟énonciation, et celle-ci met

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TODOROV, Tzvetan, Poétique de la prose, Paris, Seu il, col Poétique, p. 54

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en opposition (de façon prioritaire) l‟énonciateur et l‟énonciataire. Selon cette posture, nous sommes appelés à considérer que le texte littéraire (ou n‟importe quel fragment de ce même texte) pourrait être pris pour un objet de savoir par les techniciens de la linguistique. Michel Foucault écrit :

«…on ne prend pas pour objet dřanalyse lřarchitecture conceptuelle dřun texte isolé, dřune œuvre individuelle ou dřune science en un moment donné. On se place en retrait par rapport à ce jeu conceptuel manifeste ; et on essaie de déterminer selon quatre schèmes (de mise en série, de groupements simultanés, de modification linéaire ou réciproque) les énoncés peuvent être liés les uns aux autres dans un type de discours ; on essaie de repérer ainsi comment les éléments récurrents des énoncés peuvent réapparaître, se dissocier, se recomposer, gagner en extension ou en détermination, être repris à lřintérieur de nouvelles structures logiques, acquérir en revanche de nouveaux contenus sémantiques, constituer entre deux organisations partielles. »301

Or, pour nous, l‟énoncé est une manière d‟emprisonner le sens dans une graphie qui porte des sens fermés. Le Groupe Linguistique Signogène (GLS) est considéré par nous comme support d‟une signification que nous fabriquerons certes, mais que la pulsion sémantisante peut considérer tel quel sans qu‟elle n‟exige une trace graphique. Certes, nous frôlons, dans cette posture, la dérive ou la déroute académique et ce, du moment que l‟objet d‟étude n‟est pas fixé. Mais nous savons que la lecture se réalise en fonction de l‟adhésion du lecteur à la multiplicité signifiante du texte lu. On est tenté parfois de dire que la face physique (la graphie) du mot ne reflète pas toutes les significations que ce même mot, pris dans la relativité historico-temporelle, recèle. Le rapport du texte littéraire au temps est expliqué dans ce passage de Paul Ricoeur, qui écrit : « Le monde déployé par toute œuvre narrative, cřest le caractère temporel de lřexpérience humaine. »302

Nous pouvons donner deux exemples.

« Il fut un temps où jřen voulus à tout le monde. »303 « Il jouait au violon un chant grave et doux. »304

Les deux énoncés donnent l‟idée de faces où les sens sont perceptibles, mais les parcours peuvent ne pas déboucher sur des entités capables de répondre à l‟examen juridico-scientifique. Autrement dit, les formes par lesquelles tra nsitent les entités signifiantes ne sont plus visibles par les prismes offerts par les sciences traditionnelles. En vouloir à tout le monde, cela veut dire sinon détester tout le monde, du moins le rejeter : exclue toute la question relative à la construction de l‟expression, exclue la question

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FOUCAULT, M ichel, Lřarchéologie du savoir, Paris, Ga llimard, co l nrf, 1965, p. 80.

302

RICOEUR, Paul, Te mps et récit I Lřintrigue et le récit historique, Seuil, Essais, 1983, p. 17

303

FERAOUN, Mouloud, Les chemins qui montent, Béja ia, Talantikit, 2003, p. 103.

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relative au choix des mots. Pour le second énoncé, le verbe jouer ne signifie pas la composition, ni la construction, car jouer c‟est s‟offrir à la contingence pour s‟en départir, dire oui à la contingence pour ne pas la subir. Or, jouer un chant, cela veut dire construire. Le complément du verbe, c‟est la négation de la raison par la raison linguistique. Les deux exemples ne forment pas un GLS, car ils demandent qu‟ils soient appuyés pour former un sens à projection.

Si le psychanalyste procède par les associations (opération appelée le talking-cure), il nous est cependant interdit de réactiver la pensée psychanalytique et ce, dans la mesure où le texte ne peut être assimilé à un patient, car le statut de patient exige de reconnaître à celui-ci des emplois utilitaires de l‟acte humain. Ce qui n‟est pas le cas pour le texte, en ce sens que le texte littéraire n‟a pas d‟assise épistémologique, n‟étant nullement un document de savoir autre que celui des usages scolaires. Il peut advenir qu‟une thématisation ou qu‟une sémantisation s‟opèrent, mais ces actions-là doivent évacuer de leur champ d‟intervention les strates conceptuelles qu‟elles ont pu capitaliser.

« La lecture psychanalytique de la littérature va donc sřapparenter à celle des formations de lřinconscient, cřest-à-dire le rêve, le lapsus, le trait dřesprit, le fantasme. Freud cherchera à démasquer derrière le discours conscient les désirs refoulés et mettra en lumière les processus de condensation et de déplacement à lřoeuvre, les déformations engendrées par la censure. […]Ce qui est le plus important à signaler dans cette étude cřest que continuellement Freud cherche lřauteur du roman derrière son héros et veut expliquer la trame de lřaction à partir de la biographie quřil invente à Jensen et que ce dernier contestera.»305

Si nous prends un texte de Kateb Yacine, je ne m‟interrogerai pas sur ce que cet illustre auteur pensait de l‟amour, de la conscience, de l‟Autre ; mais nous nous intéresserons à ce que l‟énoncé katébien peut contre les rigidités de la langue (ce que l‟énoncé peut devant la métaphore, ou devant la virgule). Nous fixons pour ce que l‟on appelle le GLS trois conditions capables de le rendre analysable. D‟abord, nous le perdrons comme une production textuelle pure, c‟est-à-dire que tout ce que l‟extériorité présente comme action et influences sera annihilé. Non pas que les discours ambiants à la production littéraire soient sans influence sur ce qui est produit, mais que la logique textuelle a son propre fonctionnement et qu‟elle peut s‟expliquer sans passer par les discours (scientifiques) hégémoniques. Ensuite, le GLS peut être produit par trois instances (lesquelles sont toujours la propriété du texte), à savoir l‟auteur, le narrateur et le personnage (la voix parlante cernable). Si nous retenons la notion de l‟auteur, ce n‟est ni

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Rougé Do minique, Les lectures psychanalytiques des œuvres littéraires, Synergies, Pologne, n°8, 2011, pp 13-20.

pour rechercher des éléments biographiques, ni pour justifier des choix ; mais pour rendre cet élément, c‟est-à-dire l‟auteur, capable d‟être représenté par une signification qu‟il nous offre sans que nous ne passions par le dédale de la critique littéraire. Roland Barthes écrit, pour nous expliquer les rapports entre le texte et l‟auteur, ce qui suit : «…lřexplication de lřœuvre est toujours recherchée du côté de celui qui lřa produite, comme si, à travers lřallégorie plus ou moins transparente de la fiction, cřétait toujours finalement la voix dřune seule et même personne, lřauteur, qui livrait sa « confidences ». »306 En un sens, le GLS qui ne contient pas de je et qui porte les germes des formes socio- historiques du dire n‟appartient plus à la littérature (dans le sens récit), ni aux logiques textuelles. Pour rendre plus visibles nos positions, nous dirions que la notion d‟auteur a été inventée par les organes historiques liés à la notion d‟Etat et qu‟elle est ce que nous pourrions appeler la face historico-physique de la voix narrative.

« Lřauteur est un personnage moderne, produit sans doute par notre société dans la mesure où, au sortir du Moyen âge, avec lřempirisme anglais, le rationalisme français, et la foi personnelle de la Réforme, elle a découvert le prestige de lřindividu, ou, comme on dit plus noblement, de la « personne humaine. »307

En inversant les rôles, nous dirions que ce que l‟auteur (désigné tel que par les associations du mot Histoire et Société) a dit (dit) se distille dans les voix qu‟il porte et qui renvoient à ce que le discours ambiant décrète. Il ne peut y avoir de voix d‟auteur que si tous les signes propres à la littérarité sont invisibles. Ce qui sépare l‟auteur du narrateur, c‟est que l‟auteur est une figure produite par l‟Histoire et qui est comptable de ses actes devant les juridictions et les divers organes garants de la continuité de la collectivité, alors que le narrateur est une catégorie créée par la technique narrative. Michel Foucault dit vouloir penser les rapports du discours à la notion d‟auteur en ces termes : « lřauteur comme principe de groupement du discours, comme unité et origine de leurs significations, comme foyer de leur cohérence. »308 L‟on peut lire, par ailleurs, ce qui suit : « Devenu un personnage public, lř« écrivain » ne sřappartient plus totalement, en tant que représentation de soi, mais se connaît alors par lřimage en retour que le public lui renvoie. »309

Comme il ne peut pas être historique, le narrateur peut s‟adjuger toutes les absolutions capables d‟être opérées. En dernier lieu, les voix qui découlent de l‟instance omnipotente du récit sont à moduler à ce que le texte impose et s‟impose en limites à la propre langue qu‟il emploie. C‟est l‟auteur

306 BA RTHES, Roland, Le bruissement de la langue, Paris, Seuil, 1984, p. 64.

307 Ide m.

308 FOUCAULT, M ichel, Lřordre du discours, Paris, Ga llimard, 1971, p. 28.

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Jérôme Meizo z, « Ce que l‟on fa it dire au silence : posture, ethos, image d‟auteur », Argumentation et Analyse du Discours [En ligne], 3 | 2009, mis en ligne le 15 octobre 2009, Consulté le 06 déce mbre 2013. URL : http://aad.revues.org/667

qui est responsable de son texte, et c‟est le narrateur qui joue le rôle d‟avocat. Pour qu‟une voix narrative puisse être désignée telle quelle, il faudrait que la notion d‟auteur soit complètement évacuée. Nous tenons à ind iquer que la voix narrative, qui perd l‟essentiel de notre travail, peut ne pas découler d‟un personnage ou d‟une voix clairement définie. La phrase Le jour sřest levé peut ne pas contenir une signification ; mais on pourrait créer une problématique existentielle, dans la mesure où le GLS porte des significations que l‟on pourrait coller à divers domaines.

1-2- La technique littéraire compromet

Nous considérons que la matière romanesque (notre objet d‟étude) est divisée en trois grandes catégories. L‟auteur qui se soustrait de tout ce qui est dans le besoin d‟interpeller la technique narrative, le narrateur qui chapeaute tout le mouvement narratif, et le personnage, c‟est ce que les techniciens de la littérature (entendons les romanciers) ont pu créer comme catégorie capable de mimer le réel. Le jeu des je n‟a pas à être confondu avec les efforts de conceptualisation tels que fournis par la narratologie. Il s‟agit, selon ce que prévoit la norme idéologique, laquelle peut nous guider vers une vision totale du texte littéraire. En d‟autres termes, nous avons opté pour une morale que nous emploierons pour nous astreindre à ce que nous dicte la science universitaire. Nous avons dit que nous prendrons une distance avec les conceptions développées sur la notion de texte, mais cette distance- là ne nous autorise pas à mythifier le GLS. Tout GLS signifie une présence de sens, mais ne signifie pas que le sens courant n‟intéresse pas notre travail.

Nous dégagerons comme c‟est indiqué dans le tableau, les capacités de l‟énoncé à s‟ériger en matrice épistémologique, nous entendons sur l‟aspect linguistique du GLS. Michel Foucault écrit :

« Mais ce qui appartient en propre à une formation discursive et ce qui permet le groupe de concepts, pourtant disparates, qui lui son t spécifiques, cřest la manière dont ces différents sont mis en rapport les uns avec les autres : la manière par exemple dont lřordonnance des descriptions ou des récits est liée aux techniques de réécriture ; la manière dont le champ de mémoire est lié aux formes de hiérarchie et de subordination qui régissent les énoncés dřun texte ; la manière dont sont liés les modes dřapproximation et de développement des énoncés et les modes de critique, de commentaires, dřinterprétation dřénoncés déjà formulés, etc. »310

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