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Trop d'hommes, pourtant, appartenant à différentes tendances - y compris des Noirs, bien sûr - ont participé

à l'élaboration du Good hope plan, pour qu'on puisse affirmer que tous aient résolu d'en faire un marché de dupes.

En tout cas, pour l'instant, qui dit mieux ? Et celui-là, s'il existe, que dit-il ?

*

— Ah, si nous n'étions pas un État clérical, sous la domination des pasteurs de tous crins ! Avec, d'un côté, Desmond Tutu, l'évêque noir aux idées rouges, qui ne cesse de prêcher la révolte et d'annoncer un « bain de sang » pour demain. Tutu et les siens, bien sûr ! Avec, sur l'autre rive, le fanatique Jan Jooste à la tête de son Eglise réformée hollandaise qui croit encore, ou peu s'en faut, que les Noirs sont les descendants de Caïn, et que Dieu a donné à leur peau la couleur de leur âme pour que les autres hommes sachent définitivement à quoi s'en tenir sur leur compte ! Avec, à Genève enfin, les

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calvino-socialistes du Conseil œcuménique des Égli- ses !

Et pourtant, c'est un bon protestant qui me parle ainsi. Il va au temple chaque dimanche. Une Bible se trouve, en permanence, dans la boîte à gants de sa B.M.W. Quant à sa fille, si elle épousait un catholique romain, il m'a juré, en abattant lourdement son poing sur son bureau, qu'il la déshériterait sur-le-champ et ne la reverrait plus.

Mais comment ne serait-il pas sensible, à l'intérieur et autour de son pays, à la conspiration des pasteurs ?

Car si c'est vrai en Afrique du Sud même, ce l'est plus encore au dehors.

J'ai lu récemment, sous la plume d'un pasteur, membre du Conseil œcuménique des Eglises, cet éton- nant jugement :

« Que quelques progrès aient été faits en Afrique du Sud, c'est possible. Mais ils sont à peu près du même ordre que si les nazis avaient autorisé les Juifs à ne plus porter l'étoile jaune tout en continuant de les envoyer aux fours crématoires. »

Rien que cela !

On cite les noms, c'est vrai, de militants révolution- naires noirs, condamnés à mort et exécutés après avoir été reconnus coupables de crimes terroristes. On cite les noms, c'est vrai, de Steve Biko et d'Ernest Mabi Dipale, deux Noirs qui menaient le combat contre l'Etat sud- africain et qu'on a retrouvés morts, en prison, dans des conditions dont le manque, ou plutôt, hélas ! l'excès de clarté ne fait guère honneur à la justice de Pretoria et à son administration pénitenciaire. On dit que cinquante- trois prisonniers noirs ont ainsi péri, depuis près de vingt ans. Bref on cite des noms et l'on donne des chiffres. Et l'on a certainement raison de le faire.

Monsieur le pasteur du Conseil œcuménique des Églises, lui, pour mieux se faire comprendre, préfère noyer sa prose dans la fumée des fours crématoires.

Cette fumée avec laquelle montaient vers le ciel des milliers de noms que seul Dieu pouvait reconnaître au

passage, et tout ce qui restait d'hommes et de femmes dont nul ne saurait jamais combien s'étaient ainsi dissipés...

Autrement dit, monsieur le pasteur pratique l'amal- game à ses heures perdues, comme il ferait une réussite ou jouerait au Scrabble.

Et le professeur F.O. Albrecht 1 fils de l'héroïque Berthie Albrecht, assassinée par les nazis, Compagnon de la Libération et dont le corps mutilé repose dans la crypte du mont Valérien, lui répond :

« Si vous alliez visiter l'hôpital noir de Soweto, vous verriez que les Blancs y ont installé de nombreuses couveuses pour sauver les enfants prématurés noirs.

Hitler n'a jamais fait cela pour les Juifs. »

Mais il n'est pas sûr que monsieur le pasteur ait eu le temps de lire cette réponse. N'était-il pas, déjà, trop occupé à écrire :

« Le Conseil œcuménique condamne l'Afrique du Sud parce qu'elle se dit chrétienne. Il n'a pas à s'occuper des victimes de l'Afghanistan, des Goulags ou du racisme soviétique en général car les dirigeants soviétiques sont des athées. »

Moyennant quoi, le Conseil œcuménique des Eglises peut s'employer, la conscience en paix, à soulager l'effort soviétique en Afrique australe. Et il le fait grâce à l'assistance qu'il prodigue lui-même aux organisations terroristes comme l'A.N.C. ou la S.W.A.P.O., chargées d'ouvrir, par le chantage et par le crime, la voie au colonialisme marxiste-léniniste.

Lénine avait bien dit : « Qui tient l'Afrique tient l'Europe. »

Il n'est pas sûr, toutefois, qu'il ait exactement prévu quel rôle joueraient, pour aider ses successeurs à s'emparer de l'Afrique, ceux qui, entre deux lectures des Ecritures saintes, semblent déjà trépigner sur place dans l'allègre impatience de livrer cette Afrique tout entière, puis l'Europe, à l'ancien chef du K.G.B.

1. Président des Amis français des Communautés sud-africaines.

Le rôle joué par la Grande-Bretagne au sein de ce même combat n'est d'ailleurs pas non plus à négliger.

Du moins son rôle d'accueil et d'hébergement. J'ai dit, plus haut, de quelle hospitalité jouissaient à Londres les dirigeants de l' Africain national congress et du Parti com- muniste sud-africain en exil. Bien qu'ayant officielle- ment son siège sur les bords du lac Léman, le Conseil œcuménique se sent tout aussi à son aise le long de la Tamise. Et l'on sait qu'Amnesty international y est installée à longueur d'année. Or nul n'ignore quelle cible perma- nente constitue l'Afrique du Sud pour cette organisation

« au-dessus de tout soupçon » dont le fondateur, Sean Mac Bride, reçut le prix Lénine en 1977 en récompense de ses bons et loyaux services. Quant à son chef des services de recherches, Derek Roebuck, doyen de la faculté de droit de l'université de Tasmanie, n'oublions pas qu'il reste l'un des membres les plus influents du Parti communiste australien, et possède, à Moscou, ses grandes et ses petites entrées, à condition de se montrer respectueux des consignes.

Sans mettre ici directement en cause le gouvernement britannique lui-même, Londres n'en est donc pas moins, en Europe de l'Ouest, la place forte d'où sont décochées, à longueur d'année, les flèches les plus empoisonnées à destination de l'Afrique du Sud.

Comme s'il y avait toujours un vieux compte à régler entre l'ombre de la puissance britannique de jadis et ces Boers insolents qui, les premiers, avaient osé la défier.

Aussi curieux que cela puisse paraître, la France actuelle n'a donc pas trop mauvaise presse en Afrique du Sud.

En d'autres termes, on la prend comme elle est.

— J'aime bien Claude Cheysson, m'a même dit un journaliste de Johannesburg. Un soir où il passait à la télévision, prononçant un discours à la tribune de je ne

sais plus quelle assemblée internationale, j'ai aussitôt mis en marche mon magnétoscope, et dit à mon fils de cinq ans : « Lorsque tu ne voudras pas aller te coucher quand ta maman t'envoie au lit, je te montrerai le monsieur. » L'effet a été foudroyant. Depuis, j'ai même pu m'offrir le luxe d'effacer la bande. Mon fils n'en sait rien mais se tient toujours à carreau. Au cours d'un voyage en France, j'ai vu Marchais à la T.V. Il est évidemment beaucoup plus drôle que Cheysson. Il doit pourtant faire moins d'effet sur les enfants.

A plusieurs reprises j'ai demandé, ici et là, ce que l'on avait pensé du discours de Lionel Jospin s'adressant aux cadres du Parti socialiste, peu après le 10 mai 1981, et n'envoyant pas dire à l'Afrique du Sud qu'avec l'arrivée des socialistes au pouvoir en France elle n'aurait, désormais, qu'à bien se tenir. Ou bien, j'ai cherché à savoir quels échos avait suscité l'accueil fort amical réservé par le même Jospin au sanglant Sam Nujoma.

- Jospin, qui est-ce ? m'a-t-on généralement répon- du.

Et l'on a parlé d'autre chose.

Un professeur de Wits university m'a enfin dit :

— Bien sûr, vos hommes politiques de gauche racon- tent n'importe quoi sur l'Afrique du Sud. Mais, dans tout cela, il faut faire la part du folklore. En ce moment, faute de mieux, l'essentiel, pour nous, c'est donc que la France reste bonne cliente et bon fournisseur. Et jusqu'ici, de ce côté-là, ça ne va pas mal. Le reste n'aura qu'un temps. Et tout compte fait, même aujourd'hui, certains journaux français ne disent pas beaucoup plus de bêtises à notre sujet que ceux de pas mal d'autres pays qui ne sont pas socialistes. Allez, au fond, on vous aime bien !

Deux cents Huguenots dont huit cent mille Sud- Africains portent aujourd'hui les noms, et qui n'ont pas légué à ce pays ce qu'il a de moins énergique ni de moins fidèle à lui-même, cela ne s'oublie pas facilement !

Il demeure donc, pour la France, en dépit de ses écarts de langage et souvent de conduite, en dépit de son

incompréhension chronique due surtout à sa fondamen- tale méconnaissance des problèmes de l'Afrique du Sud, il demeure donc pour elle une place privilégiée au cœur de la plupart des Sud-Africains, une place qu'il ne tient qu'à nous de mieux occuper ou de retrouver, à condition d'en avoir envie.

Avec les Etats-Unis, le Sud-Africain est beaucoup plus sévère.

En effet, il n'oublie d'abord pas les coupables com- plaisances vis-à-vis des Cubains en Afrique, trop long- temps imposées à Jimmy Carter par son représentant aux Nations unies, le plus que douteux Andrew Young, homme de couleur aux options ambiguës. N'était-ce pas ce haut fonctionnaire du Département d'Etat qui, en 1977, avait présenté les 25 000 soldats de Castro, débar- quant en Angola, comme de paisibles conseillers agrico- les, et parlé du rôle « stabilisateur » qu'ils s'apprêtaient à jouer sur le continent africain ?

Aujourd'hui, avec Reagan, les choses ont quelque peu changé.

« Les Etats-Unis sont les amis de l'Afrique du Sud, s'est empressé de déclarer le nouveau président au lendemain de son élection. Nous n'abandonnerons pas une nation qui fut toujours à nos côtés. »

Il aurait pu s'agir seulement là de bonnes paroles.

Mais à peine avaient-elle été prononcées que le chef de la Maison-Blanche nommait, comme sous-secrétaire d'État chargé des question africaines, un jeune homme de trente-neuf ans, Chester A. Crocker, bien connu en Afrique du Sud pour y avoir longtemps séjourné, s'y être même familiarisé avec la langue afrikaans, et avoir épousé une Rhodésienne « blanche » issue de plusieurs générations de colons britanniques.

Chester A. Crocker passait alors, à juste titre, et continue de passer pour l'un des meilleurs, sinon le

meilleur spécialiste américain de l'Afrique australe, ne s'intéressant pratiquement qu'à elle depuis quinze bonne années. Et sa nomination arrivait même d'autant plus à point que son supérieur hiérarchique direct, William Clark, venait de déclarer publiquement qu'il ignorait le nom du Premier ministre d'Afrique du Sud, et si le président du Zimbabwe était noir ou blanc.

Les premières paroles du nouveau sous-secrétaire d'Etat firent, dans l'ensemble, un assez bon effet. Au cours d'un voyage qui, en juin 1981, allait lui permettre de rétablir un contact personnel avec l'Afrique du Sud, il se plut à souligner la nécessité de « contrer l'aventurisme communiste dans un sous-continent riche en ressources minérales et important stratégiquement ». Il décrivit l'isolement de Pre- toria comme « générateur de catastrophes ». Il assura même qu'il convenait d'être aux côtés du gouvernement d'A- frique du Sud lorsqu'il faisait « des efforts sérieux et honnêtes pour s'éloigner de l'apartheid ».

Il y avait longtemps que pareil langage n'était pas tombé des lèvres du représentant d'un grand Etat occidental.

Hélas, pour l'Afrique du Sud, Chester A. Crocker devait rapidement tempérer ces propos, les faisant suivre d'autres digressions qui eurent moins l'heur de plaire à ses interlocuteurs. Il se hasarda, tout d'abord, à observer un distinguo peu apprécié entre les « mouve- ments utilisant un verbiage marxiste » — désignant ainsi la S. W. A. P.O. de Sam Nujoma - et ceux « formés de communistes convaincus ». Aux espoirs sud-africains d'ob- tenir que les Etats-Unis rompissent l'embargo sur les armes, il s'empressa d'opposer « l'écrasante supériorité de Pretoria dans toute la région », donc le souci américain de ne pas voir l'Afrique du Sud « abuser de la situation ».

Enfin, au moment où j'écris ces lignes, le rêve un instant caressé par P.-W. Botha et le général Magnus Malan de voir leur pays associé à une réplique australe de l'OTAN, et les Etats-Unis s'installer, du même coup, à Simonstown en même temps qu'à Silvermine, semble toujours très éloigné d'un espoir de réalisation.

A un optimisme prématuré, a donc vite succédé une déception d'autant plus grande.

Tant et si bien que, même si les États-Unis demeu- rent fermes à l'égard de la présence des Cubains en Angola, de vieilles amertumes refont peu à peu surface.

« On commerce avec nous, disent les Sud-Africains, quand il s'agit de gagner de l'argent ou de trouver, dans notre sous-sol, ce qu'on n'a pas chez soi. Mais dès qu'il pourrait être question d'aller plus loin et de nous traiter en véritables partenaires, on se demande aussitôt ce que le monde, et surtout le reste de l'Afrique en penseront.

Or, même si nous n'avons pas encore découvert la meilleure façon de régler notre problème noir, est-ce bien aux Américains de nous le reprocher ? »

Et de citer alors, comme exemple de sagesse et de lucidité, ces phrases prononcées au temps de Vorster, en 1975, par le président Félix Houphouët-Boigny : « En tant qu'hommes, et surtout en tant que nègres, la discrimination raciale, l'apartheid ne peuvent que nous révolter. Mais le tout n'est pas de dénoncer le mal. Il n'y a pas, et soyons honnêtes en l'affirmant, trois voies pour le règlement de ce différend mais seulement deux : la voie de la force, de la guerre, ou la voie du dialogue.

L'Afrique a besoin d'une longue période de paix. Il faut donc aider Vorster et son équipe à s'engager résolument dans la voie du dialogue avec les Noirs, les métis et les Indiens d'Afrique du Sud. »

A Pretoria, dans son vaste bureau de commandant en chef de l'armée, avec sa chemise à col ouvert et ses manches retroussées, le général Geldenhuys ressemble à un sous-lieutenant. Probablement à celui qui reçut, au sortir de l'Ecole militaire, ce sabre d'officier accroché au mur, seul emblème guerrier dans un décor de P.-D.G.

Je lui demande :

— N'y a-t-il pas des moments où vous vous sentez un peu seul ?

Il réfléchit, sourit...

— Oh, bien sûr, fait-il. Dire que nous sommes tout à fait heureux ainsi ne serait pas très exact. Même au sein d'une collectivité comme la nôtre, où l'on ne manque ni de travail ni d'un certain sens de l'abnégation, y a-t-il des hommes qui aiment se sentir seuls, ou plutôt délaissés ? Principalement lorsqu'ils savent quelle contribution ils pourraient apporter à ceux avec lesquels ils croient avoir beaucoup de choses en commun. En revanche, la solitude peut aussi forcer de tels hommes à montrer plus d'énergie, de caractère, à extérioriser davantage de talent, à tendre vers un supplément de réussite. Bref, à se surpasser. Enfin quoi, on ne va pas pleurer !

J'ai vu l'armée sud-africaine en Namibie. A travers l'un de ses chefs, je la retrouve ici telle qu'elle m'est apparue là-bas. Sûre de sa force, de son bon droit, de sa mission.

Et, dans sa mission, il n'y a pas seulement le devoir de défendre, coûte que coûte, l'intégrité du sol sud-africain et la sécurité de ses habitants. Il y a aussi la volonté, l'obligation de contribuer à créer un avenir différent.

— Nous sommes le premier grand corps de l'Etat, me dit le général Geldenhuys, à avoir réalisé la totale intégration des Noirs au sein de nos unités. Je ne dis pas que ce soit un exploit, quelque chose devant quoi il faille s'émerveiller. Mais c'est important, car il l'est toujours de montrer l'exemple. J'ai la conviction que le gouver- nement s'est donné pour objectif majeur de trouver une solution humaine, juste et utile au problème noir. Tout le monde, en Afrique du Sud, n'est pas d'accord là-dessus et ne veut pas aller vers cette solution. Mais au premier rang de ceux qui le veulent, il y a l'armée de la république.

Je pose l'inévitable question.

— Dans quelle mesure l'embargo vous gêne-t-il ?

— Si nous ne le subissions pas, nous le redouterions. Il

faudrait alors nous montrer plus prudents, plus écono- mes dans l'utilisation de nos armes face à la guérilla.

Cela nuirait à notre efficacité. Tandis qu'avec l'embar- go, tout est clair.

— Avez-vous assez d'hommes ?

- Plus qu'il ne nous en faut. Il est d'ailleurs à noter que, partout ailleurs, dans le genre de guerre semblable à celle que nous menons au nord de la Namibie, il est nécessaire d'avoir douze à quatorze hommes pour faire équilibre à un seul guérillero. Ici, deux nous suffisent.

Mais cela tient aussi à la baisse de qualité régulière des combattants de la S.W.A.P.O. qui sont à bout de souffle et n'y croient plus. En revanche, les nôtres ont un très fort tonus. Nous enrôlons, chaque année, 35 000 garçons. En cinq ans nous avons seulement compté trois objecteurs de conscience. Et pourtant, je vous jure qu'il y a une organisation à l'étranger, la Commission of South Africa War résistance (C.O.S.W.A.R.) qui se donne un mal de chien pour susciter les défaillances dans nos rangs.

Parmi les pays où, comme c'est le cas en Afrique du Sud, l'armée tient une si grande place, autant par les devoirs qui lui incombent que par les moyens dont elle dispose pour les remplir, très rares sont ceux où cette même armée sait, avec un égal naturel, faire preuve d'une telle discrétion dans la vie quotidienne de la nation.

J'y songeais, tout en écoutant le général Geldenhuys me citer quelques chiffres. Tout d'abord, me parler d'un budget militaire équivalant à 5 p. 100 du P.N.B.

sud-africain ; m'apprendre ensuite que plus de 90 000 hommes se trouvaient en permanence sous les drapeaux dans les trois armes, et qu'il était possible d'en mobiliser presque instantanément 400 000 prêts à combattre ; m'énumérer enfin les progrès faits, chaque jour, par la manufacture d'armes appartenant à l'Etat, FARMSCOR.

Son obusier « G 5 » de 155 mm, serait ainsi capable de tirer des projectiles à ogive nucléaire si l'Afrique du Sud en disposait. Quant à son « G 6 rhino », version

automouvante du « G 5 », il est considéré par les experts comme le meilleur canon du monde, dans ce type.

Enfin, tandis que je songeais aux trois sous-marins Daphné, en cours de perpétuel rafistolage à la base de Simonstown, j'étais soudain informé comme s'il s'agis- sait de la chose la plus banale du monde, que les prochains sous-marins de la South African Navy seraient...

sud-africains.

Et pourtant, c'est vrai, le visage de l'Afrique du Sud demeure - sauf, bien sûr, en Namibie - le plus civil qui soit. Pratiquement aucun militaire dans les rues. Il faut dire qu'on y voit, également, un minimum de policiers.

Trop peu même, se plaignent de nombreux citoyens que l'insécurité inquiète et qui déplorent qu'il n'y ait qu'un policier pour 743 habitants, contre un pour 305 en France. Nul avion dans le ciel, sinon ceux des compa- gnies civiles. Il semble donc, en Afrique du Sud, que le

Trop peu même, se plaignent de nombreux citoyens que l'insécurité inquiète et qui déplorent qu'il n'y ait qu'un policier pour 743 habitants, contre un pour 305 en France. Nul avion dans le ciel, sinon ceux des compa- gnies civiles. Il semble donc, en Afrique du Sud, que le

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