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Hiérarchisation de la transmission de l’information et ré-

2.4 Circuits numériques programmables

3.1.4 Hiérarchisation de la transmission de l’information et ré-

Dans les trois exemples proposés précédemment, nous avons pu constater que la stratégie de transmission de l’information utilisée consiste à réduire la quantité de données transmises tout en augmentant la valeur analytique de ces données à mesure que l’on se rapproche de l’organe de prise de décision. Nous avons également pu constater que cette transformation des données s’effectue en deux étapes prin- cipales. La première consiste à produire une information synthétique regroupant des informations locales à un échelon régional. La deuxième consiste à analyser les informations régionales afin de les enrichir et de permettre la prise de décision.

3.1. Analogies

Partant de ces constations, on peut se demander pourquoi la transmission de l’in- formation comporte plusieurs étapes. Cette répartition, dans la vie publique, a été façonnée par le temps et les différents modes d’organisation qui se sont succédés dans l’histoire. Les différentes administrations qui se sont succédées ont globalement contribué à améliorer la transmission des informations et leur analyse. Les deux aspects principaux de ces améliorations ont été une meilleure efficacité de trans- mission et une minimisation du coût que ces transmissions imposent à la société. Dans le cas du pilotage d’un robot, la hiérarchisation de la transmission de l’infor- mation s’impose également naturellement. Une structure de pilotage bien choisie permet d’améliorer l’efficacité tout en minimisant le coût global du système. Ce coût global peut avoir une formulation différente selon l’orientation du projet, par exemple énergétique ou financière. Dans le cas d’une application robotique basse consommation, le choix de la structure s’orientera vers une minimisation du coût énergétique induit par les transmissions et par le fonctionnement des opérateurs de traitement. Dans le cas d’une application faible coût, on cherche à utiliser au mieux les composants choisis, en adaptant par exemple le type d’opérations effectuées par un opérateur aux capacités de cet opérateur.

Les optimisations de la chaîne de transmission de l’information se rejoignent en partie. En effet, dans le cas de l’optimisation du coût financier comme dans le cas de l’optimisation du coût énergétique, il est préférable d’utiliser au mieux les composants présents dans la mesure où un composant inutilisé totalement ou par- tiellement consomme de l’énergie et coûte de l’argent pour rien. L’exemple des échanges informationnels dans les entreprises apporte une dimension supplémen- taire : la structure permettant la transmission hiérarchique de l’information doit être adaptée aux données à traiter de manière dynamique si celles-ci viennent à changer au cours du temps.

On constate finalement sur des cas concrets que la transmission de l’information a été découpée en étapes intermédiaires afin d’accroître son efficacité et de mini- miser son coût. Les facteurs permettant d’améliorer l’efficacité de la transmission de l’information rejoignent ceux qui permettent de minimiser le coût des échanges informationnels. Ce sont les suivants :

– Adéquation entre l’information à traiter et l’opérateur effectuant ce traitement. Dans le cas de la robotique, l’utilisation d’un ordinateur pour lire les codeurs de position n’est pas adéquate, elle conduit à utiliser une machine aux fonctionnalités très avancées et synchrones pour une tâche asynchrone effectuant des calculs simples. Il est préférable dans ce cas d’uti- liser un circuit dédié de type LM629 par exemple.

En traitement d’image, une parallélisation massive convient par exemple très bien pour traiter des grandes quantité de données similaires et simples, alors qu’un traitement sériel à l’aide d’opérateur flexibles et plus complexes sera plus adapté au traitement d’informations de haut niveau.

informations.

Dans le cas de la vie publique, la collecte des informations concernant chaque individu est répartie sur les collectivités territoriales, ce qui permet de li- miter à la taille de petites entités (cantons par exemple) les traitements à effectuer sur les formulaires reçus. Ces traitements s’effectuent en parallèle dans chaque centre, ce qui assure un fonctionnement du traitement bas ni- veau de l’information de type massivement parallèle très efficace. A l’inverse, une centralisation des informations collectées auprès de chaque individu et leur traitement de manière sérielle conduirait à des temps de traitement très longs et inadaptés et à un coût de transmission potentiellement élevé. Il est donc important d’assurer l’adéquation de l’information à transmettre et le mode de transmission.

– Adaptation dynamique de la structure de traitement de l’informa- tion aux données à traiter. Outre l’adéquation entre le mode de transmis- sion, le mode de traitement et les informations manipulées, la structure de l’information peut évoluer au cours du temps. Il est donc nécessaire d’adap- ter les structures de traitement et de transmission à ces évolutions.// Par exemple, dans les cas des entreprises, l’adaptation de la structure de l’entre- prise aux projets en cours est un facteur permettant d’améliorer l’efficacité des échanges informationnels. Cette dimension n’est pas présente dans le cas des échanges informationnels dans les États ou en robotique dans la mesure où nous avons considéré des systèmes figés dans le temps. Ces aspects dy- namiques se retrouveront cependant en traitement d’image dans la mesure où les structures de traitement des données doivent s’adapter à la forme des objets des images qui se succèdent.

La transmission et le traitement de l’information étant constitués de plusieurs étapes, il est important d’optimiser chacune des ces étapes en tenant compte des critères présentés ci-dessus. Partant d’une information locale et basique, non syn- thétisée et non analysée, le rôle des premiers opérateurs de traitement et trans- mission est donc d’effectuer des traitements basiques et locaux sur l’information et de la synthétiser à une échelle régionale. L’information générée n’a pas ou peu de contenu analytique car elle est principalement le fruit d’une agrégation synthétique de données. Cette première étape peut évidemment être découpée en plusieurs parties, elle requiert des outils simples et répartis, adaptés dynamiquement aux données à manipuler. Le rôle de la deuxième couche de traitement et de transmis- sion est d’analyser les informations déjà synthétisées afin de fournir et transmettre une information de haut niveau permettant des prises de décisions. L’information générée a un contenu analytique : celui-ci provient par exemple de la comparaison des caractéristiques extraites des ensembles d’informations agrégées aux caracté- ristiques de données de référence ou à des seuils préalablement fixés ou calculés.