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En guise de conclusion… et d’ouverture !

Puisse ce travail, auquel j’ai pris un plaisir intense, inciter chacun – et en particulier chaque nouveau facilitateur – à ouvrir grand ses oreilles et à affûter son écoute.

Les musiques du répertoire sont presque toutes magnifiques, d’un grand pouvoir évocateur et d’une richesse formidable. J’invite vraiment tous ceux qui les utilisent à prêter attention à tous les détails et à les analyser sous l’angle des émotions et sensations qu’elles génèrent en eux. Ne prenez pas les quelques commentaires que vous aurez lus dans cet essai comme une vérité immuable, forgez-vous votre propre perception et votre propre appréciation.

Si je me suis volontairement restreint dans le cadre de ce mémoire à l’analyse des musiques de trois disques du répertoire de l’I.B.F. consacrés aux rondes, il est évident que toutes les musiques, quels que soient les exercices auxquels elles sont vouées, méritent et demandent pareil examen.

Voici quelques axes, quelques questions – la liste n’est pas exhaustive – à se poser en écoutant un morceau dans cette optique de décryptage du langage musical :

- Quel est le style du morceau ? jazz, brésilien, classique pop, rock, planant … ?

On peut – et on doit – affiner : une musique de jazz dixieland a peu de choses en commun avec du jazz plus contemporain comme du Coltrane, une samba n’induit pas du tout les mêmes ressentis qu’une bossa nova, etc.

- Quelle est sa forme ? chanson, instrumental, musique de film, ritournelle … ? Plusieurs réponses sont possibles pour un même morceau !

- Que dire de la construction du morceau ? couplets, refrains, ponts, breaks … ?

Certains morceaux sont très classiques dans leur construction, alternant couplets et refrains de façon linéaire, d’autres peuvent présenter des cassures rythmiques ou des sauts de tonalité qui induisent des changements dans l’état émotionnel de l’auditeur.

C’est dans sa construction que l’on peut apprécier le caractère organique d’un morceau, apprécier sa respiration, sa pulsation, et son adéquation au schéma : ouverture, développement et conclusion.

- Quel est son tempo ? lent, rapide, hors tempo, avec des cassures … ?

- Quel est son rythme ? binaire, ternaire, léger, soutenu, cadencé, sinueux … ?

Il ne faut pas confondre rythme et tempo : le tempo est la pulsation, c’est-à-dire la vitesse à laquelle va battre le métronome, à supposer qu’on en place un qui suive parfaitement les temps du morceau. Le rythme, pour faire simple, est la manière dont ces temps sont découpés. C’est par leur rythme qu’on identifie les danses dites « de salon », valse, biguine, rock’n’roll, tango, etc. Sur un même tempo on peut avoir des rythmes très différents, qui induisent des ressentis et danses très différentes.

- Quelle est la couleur de la mélodie ? joyeuse, romantique, fluide, linéaire … ?

Il y a des morceaux essentiellement mélodiques, d’autres essentiellement rythmiques, et tous les échelons intermédiaires de l’équilibre entre rythme et mélodie sont possibles.

Si le rythme est vertical, la mélodie est horizontale et, pour peu qu’elle porte en elle-même une composante rythmique – ce qui est presque toujours le cas – ondulante.

- Quelle est la couleur de l’harmonie ? majeure, mineure, atonale … ?

Une musique sur un mode mineur sera sensible et parfois mélancolique, sur un mode majeur, elle sera joyeuse et lumineuse

- Quel est la couleur de l’orchestration ? épurée, riche, variée … ?

On se basera sur le nombre d’instruments, leurs timbres et leurs tessitures, et sur la façon dont ils se complètent.

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- Quels sont précisément les instruments qui interviennent, et quand interviennent-ils ? Cette question est cruciale car chaque instrument a son rôle et sa couleur spécifique : par exemple, les percussions, et la basse donnent le rythme et ancrent dans la terre, le piano est d’eau, la guitare de feu et l’accordéon d’air, et ces trois instruments fournissent souvent le matelas harmonique sur lequel se développe la mélodie, la flûte est mélodique, légère et aérienne, le saxophone chaleureux et sensuel, les violons sensibles et affectifs, etc.

- Y a-t’il des voix et que dire de leurs timbres ? voix d’homme, de femme, chœurs, … voix sensuelle, profonde, éthérée, pure … ?

De tous les instruments, la voix est assurément le plus signifiant, le plus porteur d’émotions. Une voix d’homme peut être rassurante, et une voix de femme délicieuse, mais il faut se méfier des clichés : chaque voix est unique et a ses qualités spécifiques.

Un dialogue entre une voix féminine et une voix masculine peut donner une idée d’harmonie et de complétude, quant aux chœurs, ils apportent souvent profondeur et ouverture au morceau.

S’il y a des paroles, on prêtera bien sûr attention au message qu’elles véhiculent, en veillant à ce qu’elles soient bien en cohérence avec l’objectif de l’exercice.

- Y a-t’il un élément dominant dans cette musique ? terre, air, eau, feu … ?

Il peut y en avoir plusieurs. Comme il est un peu détaillé plus haut, la nature des instruments intervient pour beaucoup dans la réponse à cette question.

- Y a-t’il une ligne de vivencia particulièrement sollicitée dans cette musique ?

Là encore, il peut y en avoir plusieurs et là encore, la nature des instruments est très importante. Mais beaucoup d’autres choses également : les timbres de voix, la sinuosité éventuelle du rythme, le style de la musique et les références culturelles auxquelles elle renvoie, etc. En fait, toutes les questions d’analyse un peu technique posées plus haut peuvent aider à formuler une réponse.

- Quelle émotion première suscite cette musique ? quelle(s) émotion(s) secondaire(s) ? La réponse est en soi-même : il faut savoir être à l’écoute de ce qu’on ressent vraiment, avec innocence et sans idée préconçue. Fermer les yeux, peut-être esquisser un mouvement, laisser venir une image ou un rêve…

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Remerciements

MERCI à Rolando Toro.

Tu viens de partir rejoindre les étoiles.

Nul doute qu’elles ne t’aient fait grande fête ! Puissé-je, moi, poussière d’étoiles,

puissé-je être capable de transmettre

aux autres poussières d’étoiles qui partagent ma planète ton message rayonnant de vie, d’espoir et d’amour, cette perle aux mille feux qui a changé mon existence.

Merci à Raúl Terrén et Véronica Toro,

Merci à Blandine Pillet, Yves Gendrot et Carole Rivière ; Merci aux élèves de l’école de Bourgogne.

En m’accueillant au sein de votre école, de votre famille,

en me donnant l’image d’une pratique intègre, généreuse et lumineuse, en m’offrant un groupe affectif, chaleureux et fraternel

qui a su m’accepter pour moi-même, tel que j’étais,

en m’accompagnant et en me soutenant le long de mon chemin, vous m’avez permis de fleurir et de m’épanouir.

Merci à Eliane Matuk ;

Merci aux élèves du huitième cycle de l’école de Milan.

Eliane, par ton infinie patience, par ta confiance en la vie, en sa capacité à dénouer toute crise, à soulager toute douleur, tu as su m’extraire, moi, pauvre orphelin,

du chaos dans lequel j’étais plongé avec mes compagnons.

Et vous, mes frères et sœurs transalpins,

vous avez su me recevoir comme l’un des vôtres et m’aider à cautériser mes plaies.

Merci à Patricia Martello et à Marcello di Matéo ;

Merci à mes compagnons et compagnes de l’école de Paris.

Patricia, au-delà de ce qui nous sépare aujourd’hui,

c’est éclairé par ta lumière que j’ai fait faire mes premiers pas sur mon chemin de futur facilitateur de Biodanza.

Et vous, mes frères et sœurs du premier jour, aujourd’hui dispersés sur des routes parallèles,

je vous porterai toujours au plus profond de mon cœur.

Merci à Nathalie Arnould et à Vishnuda Degrandi ;

Merci à mes compagnons et compagnes de leurs groupes hebdomadaires.

Auprès de vous, nourri de votre amour, de vos qualités de cœur et de votre souplesse dans l’acceptation de mes choix,

j’ai pu, petit à petit, prendre conscience de mes potentiels et évoluer sur la voie de mon intégration.

Merci à Cathou Demarchi, Zoune Fischbach et Philippe Guibert.

C’est vous qui avez semé la graine, c’est grâce à vous que j’ai découvert ce bijou merveilleux qu’est la Biodanza.

Et, fidèles, vous n’avez jamais cessé de me témoigner votre soutien, votre amitié, votre affection.

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Merci à Yves Gendrot, Claudine Soulier, Vishnuda Degrandi et Isabelle Jacob.

Par vos conseils bienveillants et affectueux de superviseurs avisés, vous m’avez aidé à prendre confiance en moi

et à trouver mon identité de facilitateur de Biodanza.

Merci à Marcello Mur et à Sergio Cruz.

Vous m’avez donné les clés de l’écoute

et de la lecture de ce merveilleux langage qu’est la musique

Merci à Raúl Terrén, Isabelle Jacob, Yves Gendrot et Blandine Pillet.

Par votre soutien, votre intérêt pour le thème de ma monographie, par votre travail de relecture attentive,

j’ai pu, avec beaucoup de plaisir, mener cette tâche à son terme.

Merci à Philippe, Isabelle, Olivier, Mélanie, Anne, Martine, Muriel…

Amis fidèles du mercredi soir,

nous partageons ensemble, dans un bain affectif, notre amour de la vie et de la communauté humaine.

MERCI à Véronique, ma compagne, mon amour.

Lumière de ma vie, étincelle de mon corps, étoile de mon âme, tout a changé en moi du jour où je t’ai connue.

Ensemble nous avons su traverser les doutes et les épreuves, accepter nos différences, faire grandir notre lien

et nous nourrir l’un l’autre de notre amour partagé.

Ensemble nous avons découvert la Biodanza, tu es devenue cette facilitatrice sensible et inspirée que j’ai eu le bonheur d’assister des années durant,

et aujourd’hui nous nous sommes offerts ce plaisir indicible d’œuvrer ensemble, de nous enthousiasmer ensemble, d’animer ensemble.

MERCI À LA VIE !

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