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Les groupes de soutien ont été

Dans le document 2003-2004 (Page 43-46)

considérés comme une forme d’inter-vention présentant un bon rapport coût/bénéfice pour les maladies chroniques.

La recherche a montré que les groupes de soutien destinés aux femmes pouvaient être très bénéfiques aux femmes atteintes de filariose lymphatique et contribuer à atténuer leurs souffrances.

Source : OMS/TDR/Crump

Le TDR continue d’apporter son soutien à des recherches destinées à développer de nouveaux outils de lutte contre la filariose exploitant les connaissances apportées par le séquençage du génome de B. malayi, récem-ment achevé,27 ainsi que le volume grandis-sant de données de séquençage sur W. ban-crofti. Les laboratoires financés par le TDR soumettent chaque année un nombre gran-dissant de composés à un criblage contre les helminthes et étudient actuellement les acti-vités anthelminthiques de plusieurs compo-sés prometteurs, comme l’expose plus en détail la partie consacrée à la recherche straté-gique sur l’onchocercose (pages 48 à 49). La stratégie recommandée par le TDR pour le criblage de nouveaux composés à la recher-che d’une activité anthelminthique contre des molécules cibles, également décrite dans la partie sur l’onchocercose devrait aussi s’appliquer à la filariose.

Distributeurs sous directives com munautaires (CDD) se pré parant à délivrer des comprimés d’ivermec tine en un point de distribution central de leur village.

Source : OMS/APOC/TDR/Crump

28 Guidelines for rapid assessment of Loa loa. TDR/IDE/RAPLOA/ 02.1 L’onchocercose n’est pas en soi une maladie

mortelle, mais peut avoir des conséquences très graves si elle n’est pas traitée, notamment : défiguration, fortes démangeaisons, dépigmen-tation de la peau et plus grave encore, baisse de la vue et à terme la cécité. La grande majorité (99 %) des 37 millions de personnes que l’on pense atteintes d’onchocercose vivent dans 30 pays d’Afrique sub-saharienne. Parmi ces personnes, plus de 250 000 sont aveugles et deux fois plus souffrent à des degrés divers de troubles visuels moins graves, mais handi-capants. Les baisses d’acuité visuelle et la cécité représentent 40 % des années de vie corrigées de l’incapacité (DALY) associées à l’onchocercose. L’autre manifestation clinique importante, responsable de 60 % des DALY, est l’atteinte cutanée qui s’accompagne de très fortes démangeaisons. L’importance rela-tive des complications cutanées et oculaires dépend de la souche parasitique en cause : la cécité prédomine plutôt dans les zones de savanes et les atteintes cutanées dans les zones forestières.

L’onchocercose peut avoir des conséquences socio-économiques importantes. Par exemple, la peur de la cécité a conduit à un dépeuple-ment des vallées alluvionnaires fertiles dans les zones de savane d’Afrique de l’Ouest, d’où une forte diminution de la production agri-cole et une aggravation de la pauvreté et des situations de famine, dans la mesure où la défiguration peut compromettre l’intégration sociale. L’importance socioéconomique de cette maladie a été l’une des principales raisons motivant l’établissement du Programme de Lutte contre l’Onchocercose en Afrique de l’Ouest (OCP) en 1975.

Les opérations de lutte contre la maladie menées dans le cadre de l’OCP reposaient initiale-ment sur la destruction des larves de simulies (Simulium), qui transmettent ce parasite (On-chocerca volvulus), par des pulvérisations d’insecticides sur les gîtes larvaires. Toutefois, grâce au don en 1987 par Merck & Co. Inc. de Mectizan® (ivermectine), les opérations de lutte contre l’onchocercose sont passées de la lutte antivectorielle exclusive à une interven-tion combinée associant acinterven-tions larvicides et traitement par l’ivermectine ou, dans certaines

zones, au traitement par l’ivermectine seule.

L’OCP a été un véritable succès. Il a officielle-ment pris fin en décembre 2002, une fois la maladie éliminée en tant que problème de santé publique de tous les pays participants sauf un.

En s’appuyant sur les connaissances et l’expé-rience acquises dans le cadre de l’OCP, le TDR a lancé en 1995 un deuxième program-me, le Programme africain de lutte contre l’onchocercose (APOC), pour combattre la cécité des rivières encore présente en Afrique.

Les opérations menées dans les pays partici-pant à l’APOC reposent presque exclusive-ment sur le traiteexclusive-ment par l’ivermectine, car la lutte antivectorielle offre rarement un bon rapport coût/bénéfice dans ces pays. Les com-munautés vivant dans des zones d’endémie reçoivent une dose d’ivermectine par an, qui détruit très efficacement les parasites de type larvaire (microfilaires).

Si elle tue les larves, l’ivermectine ne parvient cependant pas à éliminer du corps humain les vers parvenus au stade adulte ou à les empê-cher de produire de nouveaux microfilaires pendant leur durée de vie (dont on estime qu’elle peut atteindre jusqu’à 14 ans). Tant que des simulies sont présentes, l’onchocer-cose peut continuer à se transmettre et la lutte contre cette maladie nécessite un traitement régulier par l’ivermectine. En outre, ce médi-cament peut produire des effets secondaires très graves s’il est administré à des malades fortement infestés par un autre ver parasite, la Loa Loa (les réactions inflammatoires aiguës provoquées par la mort subite d’un grand nombre de vers peuvent être mortelles). Des directives permettant d’identifier rapidement les communautés subissant de forts taux d’infestation par la Loa Loa ont été élaborées en 200228. Enfin, on peut craindre qu’O. vol-vulus, comme certains parasites du bétail ap-parentés, manifeste avec le temps une résis-tance à l’ivermectine, ce qui compromettrait la totalité du programme de lutte.

Les recherches menées actuellement par le TDR visent en premier lieu l’élaboration de stratégies durables reposant sur l’utilisation de l’ivermectine pour lutter contre

l’oncho-Onchocercose

29 Homeida M et al. APOC’s strategy of community-directed treatment with ivermectin (CDTI) and its potential for providing additional health services to the poorest populations.

Annals of Tropical Medicine and Parasitology, 2002, 96:93-104.

30 Remme JH. Research for control: the onchocerciasis experience. Tropical Medicine and International Health, 2004, 9(2):243-254.

cercose et axées sur l’intégration dans le cadre d’autres interventions communautaires de la distribution d’ivermectine, la mise au point de procédures rapides pour cartographier et surveiller cette maladie, ainsi que de procédures pour détecter l’apparition de souches d’O.

volvulus résistantes à l’ivermectine dans les communautés, et enfin l’analyse de la fai -s a bilité, du coût et de-s bénéfice-s d’une élimi-nation de la transmission de l’onchocercose et de cette maladie des foyers d’endémie présents en Afrique. Une deuxième voie de recherche vise la découverte de nouveaux médicaments (macrofilaricides), capables de tuer ou de stériliser les vers O. volvulus adultes.

Amélioration des stratégies

Dans le document 2003-2004 (Page 43-46)

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