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Chapitre 6: les enrobés bitumineux

7.1 Les granulats

Les granulats pour un mélange bitumineux représentent l’ossature du mélange, résistent aux agresseurs extérieurs et confèrent en grande partie au mélange sa stabilité.

Les caractéristiques requises conformément aux normes en vigueur sur les granulats dans l’élaboration des enrobés { module élevé en couche de liaison sont consignées dans le tableau suivant :

Tableau 7.1:Spécifications sur les granulats

Critères d’acceptabilité Norme spécifications

Caractéristiques

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 88 7.2 Le liant

Le liant communément utilisé pour la préparation des enrobés est du bitume ; il provient de la distillation du pétrole brut et dans le mélange il enrobe les agrégats, les agglomère et surtout imperméabilise la masse. Le liant retenu pour notre formulation est un bitume de classe dont les spécifications sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 7.2:Spécifications sur le liant

Caractéristiques Norme Classes : 35/50

Point de ramollissement bille et

anneau (TBA) NF EN 1427 50 à 58

Pénétrabilité à , 𝑔, 𝑠

𝑚𝑚 NF EN 1426

Masse volumique réelle ( 𝑡 𝑚 ) NF EN ISO 3838

7.3 Le PR PLAST S

L’additif anti-orniérant utilisé pour la formulation est un polymère de couleur noirâtre traité avec un anti retrait utilisé pour la fabrication d’enrobés bitumineux en couche de roulement et de liaison ; il présente une granulométrie de à 𝑚𝑚 environ.

Ce matériau améliore considérablement la résistance { l’orniérage et le module d’élasticité de l’enrobé, permet de conserver la fatigue du bitume d’origine ; ce qui pérennise et augmente la durée d’utilisation des chaussées grâce aux performances mécaniques obtenues. Le tableau ci-dessous récapitule les résultats d’une étude comparative d’orniérage pour un dosage précis de PR PLAST S.

Tableau 7.3:Variation de la profondeur d’ornière en fonction de la quantité de PR PLAST S (8)

Profondeur d'ornières NF EN 12697-22

Produit Ajout % Bitume 50/70 1000 cycles 3000 cycles 10000 cycles 30000 cycles

Témoin 0 6% 3,50% 6,90% 10,40% 14,00%

PR PLAST S 0,40% 6% 2,10% 2,80% 3,50% 4,10%

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 89 Le tableau suivant récapitule les propriétés requises pour l’utilisation en formulation d’enrobé du polymère anti-orniérant PR PLAST S.

Tableau 7.4:Spécifications sur le PR PLAST S

Propriétés Valeur type

Point de fusion

Granulométrie 𝑚𝑚 environ

Dosage par tonne d'enrobé Température de

fabrication comprise entre e Domaines d'applications :

- BBME, BBSG ( – ) - Autoroutes, routes à fort trafic,

pistes d’aéroport.

7.4 L’enrobé

Les enrobés sont un mélange uniforme et dans les proportions biens définies de granulats enrobés de bitume et éventuellement d’additif. Les granulats sont soigneusement séchés, et le bitume est suffisamment fluidifié en vue d’assurer l’obtention d’un mélange homogène et maniable ; les granulats et le bitume sont portés à haute température avant l’enrobage, d’où l’expression « enrobés { chaud ».

Chaque type d’enrobés est défini selon la nature et le dosage des différents constituants, par ses performances particulières et par la couche de la chaussée à laquelle il est destiné. La performance des enrobés est influencée par plusieurs paramètres tels que : la granulométrie, l’angularité et la forme des granulats, la teneur en fines, la dureté et le dosage en liant.

Pour ce qui concerne les bétons bitumineux à modules élevés de classe

(EB14-BBME ) mis en œuvre en couche de liaison, les spécifications requises sont récapitulées dans le tableau suivant :

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 90

Tableau 7.5:Spécifications sur EB14-BBME 3

Spécifications pour EB14-BBME 3

Etude de niveau 2 +Marshall

Caractéristiques Valeurs

Module de richesse

Essai duriez à

Rapport immersion-compression 𝑖 𝑐

Pourcentage de vide PCG à girations

Essai d’orniérage : Profondeur d’ornière {

cycles %

Essai Marshall - Stabilité - Fluage - Compacité

𝑘 𝑚𝑚

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 91 Chapitre 8: Formulation de l’enrobé selon la méthode française de formulation

La méthode Française de formulation des enrobés à module élevé est essentiellement basée sur deux étapes dont la détermination de la teneur en liant optimale liée d’une part { l’estimation de la surface spécifique des granulats sur la base de la granularité et d’autre part au module de richesse ; et l’essai à cisaillement giratoire pour évaluer les vides du mélange.

8.1 Détermination de la granulométrie du mélange

Le mélange bitumineux 0/14 expérimenté est formé d’un squelette minéral, composé de cinq classes granulaires que sont :

- ; - ; - ; - ;

- et des agrégats d’enrobé .

Les granulats sont issus de la carrière de Wéwé, et leur présélection est faite sur la base de conformité de leurs caractéristiques intrinsèques aux prescriptions spéciales.

Les fiches d’essai d’analyse granulométrique effectuée sur les différentes fractions utilisées pour le mélange bitumineux en étude sont présentées en annexe B.

8.1.1 Analyse granulométrique du

Pour la fraction de utilisée, la courbe granulométrique est la suivante :

Figure 8.1:Courbe représentative des résultats d'analyse granulométrique sur le 10/14 0,0

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 92 8.1.2 Analyse granulométrique du

Pour la fraction de utilisée, la courbe granulométrique est la suivante :

Figure 8.2:Courbe représentative des résultats d'analyse granulométrique sur le 6/10

8.1.3 Analyse granulométrique du

Pour la fraction de utilisée, la courbe granulométrique est la suivante :

Figure 8.3:Courbe représentative des résultats d'analyse granulométrique sur le 4/6 0,0

20,0 40,0 60,0 80,0 100,0

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Pourcentage de passants

Tamis (mm)

AG 6/10

AG 6/10

0 20 40 60 80 100

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Pourcentage de passants

Tamis (mm)

AG 4/6

AG 4/6

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 93 8.1.4 Analyse granulométrique du

Pour la fraction de utilisée, la courbe granulométrique est la suivante :

Figure 8.4:Courbe représentative des résultats d'analyse granulométrique sur le 0/4

8.1.5 Analyse granulométrique du

Pour les agrégats d’enrobés (fraction ) utilisée, la courbe granulométrique est la suivante :

Figure 8.5:Courbe représentative des résultats d'analyse granulométrique sur le 0/10 0

20 40 60 80 100

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Pourcentage de passants

Tamis (mm)

AG 0/4

AG 0/4

0 20 40 60 80 100

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Pourcentage de passants

Tamis (mm)

AG 0/10

AG 0/10

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 94 La combinaison granulométrique relative aux différentes proportions pour chacune des fractions utilisées est résumée dans le tableau ci-dessous :

Tableau 8.1 :Résultats d'analyse granulométriques

ANALYSE GRANULOMETRIQUE

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 95

Figure 8.6:Courbe représentative des résultats d'analyse granulométrique pour EB14-BBME 3

La figure 8.6 ci-dessus présente la disposition de la courbe du mélange relativement à la courbe maximale et minimale définissant le fuseau granulométrique de notre formulation. Il convient de remarquer que la courbe du mélange tutoie par endroit la courbe de tolérance minimale ; néanmoins cette courbe s’insère majoritairement dans le fuseau granulométrique.

8.2 Le calcul de la teneur en liant

Le choix du liant a été porté sur un liant dur de classe en remplacement du liant de classe précédemment utilisé.

Les caractéristiques du liant sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 8.2:Résultats d'essai d'identification de bitume Densité relative

(NF EN ISO 3838) Pénétrabilité à 25° C

(NF EN 1426) Point de ramollissement bille & anneau (NF EN 1427)

𝑡 𝑚 ( 𝑚𝑚)

Spécifications

Nous remarquons après analyse des résultats du tableau 8.2 ci-dessus que les résultats d’essai d’identification du bitume utilisé sont conformes aux exigences.

0

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 96 8.2.1 Détermination de la surface spécifique

La surface spécifique de notre mélange bitumineux est évaluée { l’aide de la formule suivante :

∑ 𝑠 𝑓 Où : - G Proportion d’éléments supérieurs { 𝑚𝑚 ;

- S Proportion d’éléments compris entre 𝑚𝑚 et 𝑚𝑚 ; - s Proportion d’éléments compris entre 𝑚𝑚 et 𝑚𝑚 ; - ƒ Proportion d’éléments inférieurs { 𝑚𝑚.

Les valeurs respectives des différentes proportions ainsi que celle de la surface spécifique de notre mélange calculée avec la formule mentionnée ci-dessus sont consignées dans le tableau 8.3 ci-dessous.

Tableau 8.3:Calcul de la surface spécifique

G S s f Surface spécifique

( )

8.2.2 Optimisation de la teneur en liant

Suivant une variation du module de richesse selon une plage de variation de par rapport à la valeur minimale normalisée du module de richesse pour un EB14-BBME 3, on obtient les différentes teneurs en liant consignées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 8.4:Récapitulatif de la variation de la teneur en liant en fonction du module de richesse

Module de richesse (K)

Surface spécifique

(𝑚 𝑘𝑔)

Teneur en liant (%)

MVR (𝑡 𝑚 )

Le choix de la teneur en liant initiale s’est fait pour un module de richesse minimale de qui correspond à une teneur en liant de l’ordre de .

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 97 Chapitre 9: Résultats et discussion

9.1 Vérification des caractéristiques du mélange

Relativement au niveau de formulation choisi d’une part et { la méthode de formulation appliquée d’autre part, la vérification des performances mécaniques du mélange analysé s’est faite suivant les essais normalisés dont l’essai de presse { cisaillement giratoire pour évaluer les vides dans le mélange, l’essai Duriez pour apprécier la tenue à l’eau du mélange formulé, l’essai d’orniérage afin d’analyser le comportement du mélange face { l’orniérage et enfin l’essai Marshall pour évaluer la stabilité et le fluage de notre mélange.

9.1.1 Presse à cisaillement giratoire (NF EN 12697-31)

Le pourcentage de vides est calculé pour une hauteur minimale de 𝑚𝑚 en fonction de la hauteur obtenue pour chaque nombre de giration donné.

L’expression de la relation donnant le pourcentage de vide est définie par la formule suivante :

Avec : hauteur à un nombre de giration donné (𝑚𝑚).

Les différentes valeurs ainsi obtenues sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 9.1:Récapitulatif des résultats pour essai PCG

Girations Hauteur minimale

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 98

Figure 9.1:Courbe de variation des pourcentages de vide en fonction du nombre de girations

La figure 9.1 présente la variation des vides de l’enrobé en fonction du nombre de girations. Nous remarquons que, l’accroissement du nombre de giration conduit à une diminution des vides.

A girations les vides sont inférieur à et supérieures à comme le recommande la norme de fabrication d’enrobé.

9.1.2 Essai Duriez (NF EN 12697-12)

Les résultats obtenus après écrasement des éprouvettes dont le mûrissement correspondant est de 7 jours sont consignés dans le tableau suivant :

Tableau 9.2:Récapitulatif des résultats pour essai Duriez Type

Le rapport de la résistance en compression { l’eau { la résistance en compression { l’air (𝑖 ) à est égal à et est supérieur à la valeur limite de recommandée

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 99 9.1.3 Essai d’orniérage (NF EN 12697-33+A1 et NF EN 12697-22A1)

L’essai est réalisé sur des plaques de 𝑚𝑚 d’épaisseur avec un enrobé de formulation conforme aux prescriptions précédemment citées à une température de . Par la suite, on fait rouler un pneu lisse sur les éprouvettes tout en relevant les déformations en fonction du nombre de cycle.

Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 9.3:Récapitulatif des résultats pour essai d'orniérage

Nombre de cycle 100 300 1000 3000 10000 30000 Vides (%)

Ornière (%) 1,3 1,7 2,2 3 3,7 4,8 6,5

Figure 9.2:Courbe de variation de la profondeur d'ornière en fonction du nombre de cycle

La figure 9.2 présente la variation moyenne pour deux éprouvettes du pourcentage d’orniérage à en fonction du nombre de cycles de l’orniéreur pour un enrobé à deux jours de mûrissement et dont l’épaisseur théorique est de 𝑚𝑚. Nous remarquons que l’augmentation du nombre de cycle conduit { l’augmentation de la profondeur d’ornière.

0,1 1 10

1 10 100 1000 10000 100000

Ornre en (%)

Nombre de cycles

orniérages

orniérages

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 100 Pour un nombre de cycle égal à , on a un pourcentage d’ornière de inférieur à la valeur limite requise qui est de

9.1.4 Essai Marshall (NF EN 12697-34)

Les résultats issus de l’essai Marshall, pour des éprouvettes immergées durant minutes dans un bain marin porté à une température de ensuite placées diamétralement entre les mâchoires de la presse qui sont elles aussi placées dans le bain pendant les minutes pour y subir un écrasement à vitesse constantes. La presse est arrêtée lorsque la charge maximale est atteinte.

Les valeurs de la charge maximale et de déformation obtenues sont consignées dans le tableau ci- après :

Tableau 9.4:Récapitulatif des résultats pour essai Marshall

Stabilité

Nous remarquons que les valeurs de la stabilité maximale de l’enrobé, du fluage et de la compacité du mélange sont toutes conformes aux valeurs des tolérances limites.

La valeur du quotient Marshall (QM) correspondant aux résultats obtenus est approximativement égale à 𝑘 𝑚𝑚.

9.2 Résultats de la planche d’essai

La planche d’essai réalisée dans le cadre des travaux de la mise en œuvre de la couche de liaison en béton bitumineux à module élevé de classe (EB -BBME ) pour les travaux de reprise du tronçon de route Parakou-Béroubouay, s’est déroulée entre les et soit une longueur de 200 mètres. Les résultats issus des essais réalisés sur échantillons de la planche d’essai sont présentés ci-dessous.

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 101 9.2.1 Extraction à la centrifugeuse

L’extraction sur enrobé est une opération qui consiste { extraire le bitume sur un échantillon de mélange bitumineux afin de déterminer la teneur en bitume du mélange.

9.2.1.1 Matériels

Le matériel nécessaire est composé de : - centrifugeuse ;

- Faire le quartage sur l’échantillon prélevé au chantier ;

- prélever une masse 𝑚 comprise entre 𝑔 et 𝑔 et la laisser immergée pendant au moins une heure dans le perchlore ;

- l’introduire ensuite l’échantillon dans le godet de la centrifugeuse ;

- peser le papier filtre et noter la masse 𝑚 , le placer ensuite sur le godet de la centrifugeuse avant fermeture ;

- positionner le godet dans la centrifugeuse et ajouter le perchlore par l’orifice qui se trouve au-dessus de l’appareil ;

- mettre en marche l’appareil et introduire progressivement la solution lavant selon la période de cinq minutes ;

- ajouter la solution jusqu’{ changement de couleur du perchlore qui est progressivement recueilli durant de l’évolution du processus ;

- après lavage, transvaser minutieusement les agrégats du godet à une gamelle avant de placer l’ensemble gamelle, papier filtre pendant 24h dans une étuve ; - retirer le matériau de l’étuve et peser la masse 𝑚 du filtre et ensuite la masse 𝑚

des agrégats.

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 102

Photo 9.1: Quartage Photo 9.2: Centrifugeuse Photo 9.3: Echantillon traité

9.2.1.3 Calcul et expression du résultat

La teneur en liant de l’échantillon est calculée { partir de l’expression suivante : 𝑚 𝑚 (𝑚 𝑚 )

𝑚 (𝑚 𝑚 )

Le tableau 9.5 ci-dessous récapitule les résultants d’extraction effectués sur un ensemble de trois échantillons.

Tableau 9.5 :Résultats du calcul de la teneur en liant

Echantillon Masse

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 103 9.2.2 Analyse granulométrique après extraction

L’échantillon prélevé préalablement extrait d’enrobé a été soumis { l’essai d’analyse granulométrique suivant le principe et la méthode de travail décrits au paragraphe 6.2.1.1.

La courbe granulométrique de l’échantillon est présentée sur la figure ci-dessous :

Figure 9.3:Courbe granulométrique du mélange après extraction

Nous remarquons sur la figure 9.3 ci-dessus que la courbe du mélange s’insère majoritairement dans le fuseau granulométrique malgré qu’elle quitte momentanément le fuseau granulométrique, et tutoie la courbe du fuseau minimale.

9.2.3 Vérification de la compacité sur carotte

La carotteuse utilisée pour notre analyse est une carotteuse certifiée du fournisseur Controlab, et les carottes analysées sont toutes issues de la planche d’essai effectuée au .

0 20 40 60 80 100

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Passant %

Tamis (mm)

courbe maximale courbe minimale Mélange

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 104

Photo 9.4: Carottage Photo 9.5: Carottes

La vérification de la compacité s’est effectuée suivant deux méthodes que sont : la compacité au TROXLER et la compacité par pesée hydrostatique. Les résultats relatifs aux différentes méthodes précitées sont présentés ci-après.

9.2.3.1 Vérification de la compacité au TROXLER

Le TROXLER ayant servir de matériel de travail est un appareil certifié du fournisseur d’équipement de laboratoire Controlab. Les mesures effectuées ont été réalisées sur une série de six points.

Photo 9.6: Mesure de la densité in situ Photo 9.7: Interface du troxler

Les résultats des différentes mesures effectuées sur la planche d’essai sont récapitulés dans le tableau suivant :

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 105

Tableau 9.6 :Résultats de la mesure de compacité au troxler

Echantillons Densité au troxler (𝑡 𝑚 ) MVRE (𝑡 𝑚 ) Compacité Troxler ( )

E1 2,353

2,525

93,2

E2 2,293 90,8

F1 2,34 92,7

F2 2,333 92,4

G1 2,313 91,6

G2 2,397 94,9

Moyenne 2,338 2,525 92,6

Spécification

L’analyse des résultats du tableau 9.6 ci-dessus, nous montre évidement que malgré le fait qu’{ certains points d’essai la valeur de la compacité ne soit pas conforme à la valeur requise, la valeur moyenne de ces points d’essai se conforme { priori { la spécification.

9.2.3.2 Vérification de la compacité par pesée hydrostatique

Le dispositif nécessaire pour la réalisation de la pesée hydrostatique est une balance reliée { sa partie inférieure d’un support qui submerge dans le bain d’eau.

Le principe de travail a consisté tout d’abord à :

- prendre la masse 𝑚 de l’éprouvette { l’air ;

- laisser l’éprouvette immergé durant quelques minutes dans le bain d’eau puis la nettoyer avec un essuie préalablement humidifier dans le bain d’eau avant de prendre la masse 𝑚 { l’air de l’éprouvette saturée sec en surface (SSS) ;

- en suite immerger de nouveau l’éprouvette dans le bain d’eau et prendre la masse 𝑚 dans l’eau de l’éprouvette saturée sec en surface.

Le dispositif ayant servi pour notre travail est celui présenté par la photo 9.8 ci-dessous.

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 106

Photo 9.8:Dispositif nécessaire pour la pesée hydrostatique

Les résultats des pesées effectuées sur une série de six échantillons sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. La température de l’eau du bain à l’essai étant de , correspondant ainsi d’après le tableau de variation de la densité de l’eau en fonction de la température tiré du site http : www.atomer.fr/1/1-densité-eau.html consulté le 26/09/2015 à densité d’eau .

Tableau 9.7:Résultats de la compacité par pesée hydrostatique

Echantillons E1 E2 F1 F2 G1 G2 Moyenne Spécification

Masse éprouvette

air 𝑚 (𝑔) 1111,1 1040,6 1067 1129,6 1082,1 1033,1

Masse éprouvette

SSS air 𝑚 (𝑔) 1113,4 1048,1 1074,1 1134,2 1087,3 1036 Masse éprouvette

SSS eau 𝑚 (𝑔) 643,5 598,7 616,1 649,6 620,9 593

Volume

éprouvette (𝑐𝑚 ) 469,9 449,4 458 484,6 466,4 443

Volume corrigé de l'éprouvette

(𝑐𝑚 ) 471,2 450,6 459,2 485,9 467,6 444,2

Densité hydrostatique

(𝑔 𝑐𝑚 ) 2,358 2,309 2,323 2,325 2,314 2,326 2,326

MVRE (𝑔 𝑐𝑚 ) 2,525

Compacité

hydrostatique( ) 93,4 91,5 92,0 92,1 91,6 92,1 92,1

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 107 Des résultats du tableau 9.7 ci-dessus, nous remarquons qu’{ certains points d’essai la valeur de la compacité est non conforme à la valeur requise, néanmoins la valeur moyenne de ces points d’essai se conforme { priori { la spécification.

En somme, nous remarquons une différence de l’ordre de 0,5% entre les valeurs moyennes des résultats de compacité obtenus par les deux méthodes utilisées. Cette différence témoigne bien de la précision relative à chacune de ces méthodes ; néanmoins les valeurs obtenues { l’issu des essais sont toutes conformes aux spécifications.

9.2.4 Essai Marshall

La stabilité Marshall est la valeur de la charge maximale obtenue par un essai de compression exercée suivant une génératrice d'une éprouvette préalablement compactée. A cette charge correspond un affaissement qui représente le fluage Marshall.

9.2.4.1 Matériels - moules Marshall ; - dame Marshall ; - piston extracteur ;

- une presse Marshall munie de deux mâchoires d’écrasement ; - bain marin ;

- après avoir lubrifié l’intérieur du moule, placer un disque de papier au fond du moule et mettre en place la rehausse ;

- introduire le mélange dans le moule, un disque de papier est ensuite mis en place à la surface du mélange hydrocarboné ;

- compacter à 75 coups avec le marteau de la dame (masse du marteau de 𝑘𝑔, hauteur de chute de 𝑐𝑚) sur chacune des deux faces de l'éprouvette;

- placer ensuite le moule pendant 15 minutes sous un jet d'eau froide, de telle sorte que l'enrobé ne soit pas mouillé ;

- conserver l’échantillon { température ambiante au moins pendant une heure avant le démoulage ;

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 108 - cinq heures après le démoulage, immerger pendant minutes l’éprouvette ainsi

que les mâchoires d’écrasement dans le bain marin réglé à ;

- place enfin l'éprouvette dans l'appareil Marshall constitué de deux mâchoires s'appuyant sur deux génératrices opposées de la presse.

Photo 9.9: Dame marshall Photo 9.10: Bain marrin Photo 9.11: Presse Marshall

Les résultats d’essais effectués { une vitesse d’écrasement de 𝑚𝑚 𝑚𝑖𝑛 sont consignés dans le tableau ci-après.

Tableau 9.8:Résultats de l'essai Marshall

Echantillons Stabilités

(𝑘 ) Fluages

(𝑚𝑚) Quotient Marshall (𝑘 𝑚𝑚)

1 12,34 3,5 3,5

2 10,69 3,5 3,1

3 10,5 3,2 3,3

4 11,3 3,3 3,4

5 10,89 3,3 3,3

6 11,5 3,5 3,3

Moyenne 11,20 3,4 3,3

Spécifications

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 109 Des résultats du tableau 9.8 ci-dessus, nous remarquons que les valeurs de la stabilité et du fluage sont conformes aux spécifications.

9.3 Synthèse des résultats

Les coupures utilisées pour la formulation du béton bitumineux à module élevé faite ci-dessus sont :

- ; - ; - ;

- issus de la carrière de Wéwe - et les agrégats d’enrobés .

Le bitume utilisé est du bitume , et l’additif utilisé le polymère PR Plast S. Les proportions retenues pour les différents constituants sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 9.9:Récapitulatif des composants pour la formulation d'un EB14-BBME 3

Constituants Pourcentages Extérieures

10/14 21,80 %

6/10 10,57 %

4/6 10,57 %

0/4 37,00 %

0/10 18,98 %

FILLER 1,02 %

Teneur en liant totale 5 %

PR Plast S 0,4 %

Présenté par TONFFOUSSIE A. Stéphane 110 Les résultats issus des essais mécaniques pour cette formulation sont consignés dans le tableau suivant :

Tableau 9.10:Tableau récapitulatif des résultats d'essai sur le BBME 3 étudié

Essais Normes Résultats Spécifications

Pourcentage de vides PGC

NF EN 12697-31 5,1 4 à 9

Duriez NF EN 12697-12 81,3 %

Essai d’orniérage NF EN 12697-33+A1 et NF EN 12697-22+A1

4,8%

Essai Marshall NF EN 12697-34

Stabilité : 𝑘

Fluage : 𝑚𝑚

𝑘

𝑚𝑚

A la lumière des résultats expérimentaux, on constate que les performances mécaniques obtenues sur notre Béton Bitumineux à Module Elevé 3 (EB14-BBME 3) formulé, sont

A la lumière des résultats expérimentaux, on constate que les performances mécaniques obtenues sur notre Béton Bitumineux à Module Elevé 3 (EB14-BBME 3) formulé, sont