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plus grandes entreprises multinationales chinoises (stock de capital à l’étranger)

Flux d'IDE chinois dans le monde en

Les 10 plus grandes entreprises multinationales chinoises (stock de capital à l’étranger)

B- Les IDE chinois à destination du continent africain

Si les IDE chinois en Afrique étaient insignifiants au début des années 1990, ils représentaient en 2010 un cinquième du total des investissements chinois, en tenant compte

1- China Petrochemical Corporation (Sinopec) : une entreprise d’Etat avec l’Etat comme seul actionnaire. Activité principale : pétrole, gaz nature, pétrochimie. Plus grande entreprise chinoise productrice et distributrice de produits raffinés.

2- China National Petroleum Corporation (CNPC) : une entreprise d’Etat avec une large palette d’activités amont et en aval autour du pétrole et du gaz naturel.

3- China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) : une entreprise d’Etat intégrée dans le domaine de l’énergie.

4- China Resources Holdings Co. : conglomérat d’Etat avec une large palette d’activités allant de la propriété immobilière, produits alimentaires, brasseries, pétrochimie, commerce de détail, textile, ciment et électricité.

5- China Mobile Communications Corporation : entreprise d’Etat dans le domaine des télécommunications : téléphonie mobile, internet, services multimédias.

6- China Ocean Shipping Group Compagny (COSCO) : la plus grande entreprises maritime de Chine possédant 25 filiales en propriété exclusive.

7- CITIC Group : une entreprise d’Etat possédant 44 filiales. Principale activité dans la finance et l’investissement.

8- China National Cereals, Oils and Foodstuffs Corporation (COFCO) : commerce des céréales, huiles et produits alimentaires. Forte diversification depuis 1992. 9- China Merchants Group : conglomérat largement diversifié appartenant à l’Etat

mais basé à Hong Kong. Intervient principalement dans trois domaines : transport et infrastructures connexes (ports, autoroutes, transport d’énergie, logistique), investissements financiers et gestion d’actifs, développement et gestion immobilière. 10- Sinochem Corporation : une entreprise d’Etat opérant dans le pétrole, les fertilisants

et les produits chimiques.

Ces dix entreprises sont des entreprises d’Etat sous le contrôle du SASAC

des investissements directs effectués dans la finance. L’Afrique du Sud, principal pays bénéficiaire des IDE chinois, a attiré 51 % du total d’IDE chinois en Afrique depuis 2006. En 2008, le rachat de 20 % des parts de la Standard Bank of South Africa par la Banque industrielle et commerciale de Chine (Industrial and Commercial Bank of China, ICBC) représentait à lui seul près de 90 % de ces IDE, soit un montant de 5,4 milliards de dollars. Cet accord important explique le pic enregistré en 2008 dans les flux d’IDE chinois vers l’Afrique. De janvier à octobre 2013, les IDE chinois en Afrique dans les secteurs non financiers ont atteint 1,5 milliard de dollars soit une augmentation annuelle de 17 %. Le continent africain est devenu une nouvelle destination d’investissements des entreprises chinoises à l’étranger. Aujourd’hui, plus de 2 000 entreprises chinoises se sont installées en Afrique, opérant principalement dans les secteurs comme l’agriculture, l’énergie, les télécommunications, la transformation et la restauration. Afin d’encourager les investissements en Afrique, le gouvernement chinois a mis en place des plates-formes et a élaboré des mesures de crédit spécial.

Actuellement, le continent africain est le deuxième plus grand marché des travaux des entreprises chinoises. Durant les dix premier mois de l’année 2012, le montant contractuel des travaux en Afrique a atteint 38,2 milliards de dollars dont 28,9 milliards de dollars ont été réalisé, soit une progression respective de 27 % et de 6 %, représentant un tiers du montant total dû à l’étranger14. Ces travaux concernaient l’électricité, les télécommunications, les routes, les ponts, les barrages hydrauliques et les ports.

Les entreprises publiques chinoises sont aujourd’hui au cœur de la politique d’investissements du gouvernement chinois et ont fait des percées importantes dans les marchés étrangers. En Afrique, les IDE chinois se sont majoritairement dirigés vers le secteur des industries extractives (voir le tableau 3 ci-dessous). Cela nous confirme que la stratégie d’accès aux matières premières reste l’une des raisons principales des IDE chinois en Afrique. Après ce secteur, les IDE chinois se sont concentrés sur trois autres secteurs : la construction, les activités manufacturières et les activités financières.

Tableau 3: Distribution sectorielle des IDE chinois en Afrique, stock fin 2009.

Secteur En pourcentage (%) Activités minières 29,2 Activités manufacturières 22 Construction 15,8 Finance 13,9

Services commerciaux 5,4

Commerce de gros et de détail 4

Recherche scientifique, services technologiques et prospection

3,2 Agriculture, sylviculture et pêcherie 3,1

Autres 3,4

Total 100

Source: Information Office of the State Council, 2010.

Avec le lien: http://english.gov.cn/official/2010-12/23/content_1771603.htm

Les flux d’IDE chinois vers l’Afrique ont connu une augmentation rapide, passant de 1,5 milliard de dollars par an en 2007 à 3 milliards de dollars en 2011. L’accroissement de ces flux d’IDE est soutenu par des politiques chinoises ciblées dont le but est de promouvoir et d’assister l’investissement des entreprises dans le continent. En Afrique, la part des investissements chinois à la recherche d’approvisionnement en ressources naturelles s’élève à 82,7 % contre en moyenne 78,1 % pour l’ensemble des pays en développement (Pairault Th., 2011). La nature des investissements chinois en Afrique est différente selon le pays, mais aussi selon le niveau de développement économique et social de ce dernier et donc de ses besoins en infrastructures les plus élémentaires.

Sur le continent, les principaux pays bénéficiaires des IDE chinois sont l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Soudan, la Zambie, l’Angola, l’Algérie. Cependant, comme l’Afrique ne représente qu’un faible pourcentage du total des IDE chinois non financier et que la part de la Chine dans l’ensemble des flux d’IDE à destination de l’Afrique est également négligeable (1,3 % en 2010 contre environ 40% en provenance d’Europe), le rôle de la Chine comme investisseur direct à l’étranger en Afrique reste encore marginal (voir le graphique 6 ci- dessous ainsi que les tableaux 18 et 19 de l’annexe1).

Graphique 6 : Flux d’IDE mondial et chinois en Afrique de 2004 à 2011 en millions de dollars.

Source: Statistical Bulletin of China’s outward foreign direct investment (MOFCOM, 2010)

Lien: http://hzs.mofcom.gov.cn/accessory/201109/1316069658609.pdf

Les données de 2011 sont prises sur le site de Pairault Thierry.

Lien : http://www.pairault.fr/sinaf/index.php/statistiques/412-flux-dinve

Les coûts pratiqués par les entreprises chinoises et le fait que Pékin privilégie les zones vides où la sécurité des investissements ainsi que des personnes est mal assurée facilitent considérablement l’offensive chinoise. La Chine prend plus de risques que les grandes entreprises occidentales. Si la RPC est aujourd’hui la première cliente du Soudan pour le pétrole, c’est parce que ce sont ses entreprises qui ont construit l’industrie pétrolière soudanaise, de l’exploration au raffinage en passant par le transport. Au Mali, l’entreprise chinoise Sinopec a engagé des opérations de prospection sans aucune assurance d’obtenir de résultats positifs.

Bien que ces investissements chinois sur le continent africain soient nouveaux, ils sont loin d’être ces dernières années un épiphénomène. En effet, cette augmentation des IDE chinois est soutenue par une croissance exceptionnelle des relations commerciales et encadrée par des relations de coopération économique et politique entre la Chine et l’Afrique. Selon les statistiques du ministère chinois du commerce, le volume du commerce sino-africain a progressé de 12 millions de dollars en 1950 à près de 124 milliards de dollars fin 2010. En 2011, ce montant a atteint un niveau record de 166,3 milliards de dollars d’après le rapport sur

0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 IDEMonde IDEChinois

le développement en Afrique; ce qui fait de la Chine l’un des plus grands partenaires commerciaux de l’Afrique.

Les manifestations, conflits et autres troubles survenus en 2011 et 2012 dans plusieurs pays d’Afrique du Nord n’ont eu qu’un impact limité sur les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique, indique un rapport annuel publié par l’académie des sciences sociales de Chine. Les échanges avec l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, le Soudan et la Tunisie ont ainsi connu une croissance rapide, malgré la baisse du commerce avec la Libye. En 2012, malgré les troubles en Afrique du Nord, deux pays de cette région figurent parmi les cinq premiers partenaires commerciaux africains de la Chine : Afrique du Sud 30 %, l’Angola 19 %, le Nigéria 5 %, l’Egypte 5 % et la Libye 5 %.

Par rapport aux projets d’investissements annoncés par le gouvernement chinois dans sa coopération avec l’Afrique, la croissance des IDE chinois sur le continent s’inscrit dans la durée. La coopération sino-africaine au cours de ces prochaines années est caractérisée par un engagement économique important et des bénéfices mutuels. Entre 2010 et 2012, le gouvernement chinois s’est engagé lors de la 4ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine à former dans divers domaines 20 000 professionnels qui seront envoyés sur le continent africain. Le mécanisme de ce Forum aura une influence considérable dans le renforcement des relations sino-africaine et dans la formation d’un nouvel ordre politique et économique.

La Chine est présente en Afrique pour exploiter les ressources naturelles, construire les infrastructures et investir dans plusieurs secteurs. Avant, les investissements chinois s’orientaient principalement vers des projets d’agriculture, d’infrastructures, de protection des eaux. Aujourd’hui, ils s’orientent de plus en plus vers l’exploitation des matières premières. Le financement de l’exploitation de ces matières premières explique la nature des importations chinoises en provenance de l’Afrique (voir le tableau 4 ci-dessous ainsi que le tableau 20 de l’annexe2).

Tableau 4 : Importations chinoises de produits en provenance d’Afrique de 2003 à 2012

en millions de dollars.

Produits 2003 2004 2005 2006 2007

Montant Total des

importations

8364,76 15640,36 21113,09 28766,65 36229,16

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