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Grande rosace, avec les douze apôtres. XVII e siècle

Cat. Ariana, 1905, p. 101, n° 23.

(Autres vitraux, voir plus loin, Vestibule Ib Sud, n

os

50-66, et Galerie VIII, n

os

67-119.)

TAPISSERIES

.

Tapisserie. Décius consulte l'haruspice. Sous une tente militaire, l'haruspice montre à Décius le foie de la victime qu'un second prêtre lui tend sur un plat. Devant eux, un autel richement sculpté auprès duquel deux enfants, l'un portant une cassette à encens, l'autre soufflant sur un flambeau pour l'attiser, et un musicien jouant de la double flûte; à côté de l'autel, une aiguière et un bassin. Un taureau égorgé est étendu à terre; deux victimaires, l'un agenouillé, vu de dos, maîtrisent par les cornes un autre animal. Dans le fond, on aperçoit des soldats, tenant l'éten- dard romain avec « SPQ ». A gauche, Décius, cuirassé, apprend la réponse du prêtre, et met les mains sur sa poitrine, en un geste de surprise à l'ouïe de cet arrêt. Atelier de Bruxelles, d'après Rubens. XVII

e

siècle

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Cat. Ariana, 1905, p. 13, n° 6 (indiquée à tort comme une scène de sacrifice romain d'après Lebrun).

Dans la bordure de droite, marque (fig. 11, à droite). Serait-ce celle du tapissier bruxellois Henry Reydams, qui se retrouve presque pareille sur une tapisserie avec l'histoire d'Esther

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? M

me

Crick-Kuntziger signale une tapisserie avec l'histoire de Décius, portant la marque habituelle de Reydams, différente de celles-ci. La nôtre

1 Sur les tapisseries de Bruxelles: WAUTERS,« Les tapisseries de Bruxelles et leurs marques », L'Art, 1881-1882; ID.,Les tapisseries bruxelloises, 1878; DONNET,«Les tapisseries de Bruxelles, Enghien et Audenarde», Annales de la Soc. d'arch. de Bruxelles, 1894; DESTREE,Tapisseries et sculptures bruxelloises; MIGEON,Les arts du tissu, p. 221 sq.; GOBEL,Wandteppiche, I, Nieder- lande, 1923.

Sur leurs marques, WAUTERS,L'Art, 1881, III, pp. 241-242; ID.,Les tapisseries de Bruxelles, pp.

134-138; Emile BAVARD, L'art de reconnaître les tapisseries anciennes, p. 333 sq.; Marthe

CRICK-KUNTZIGER, «Marques et signatures de tapisseries bruxelloises», Annales Soc. royale d'archéologie de Bruxelles, XL, 1936; GOBEL,op. l., I, 1923, pl. 2 sq. Les lettres BB signifient Brabant et Bruxelles.

Cf. d'autres tapisseries de Bruxelles à l'Ariana, Vestibule Nord, et au Musée d'Art et d'His- toire: DEONNA, «Trois tapisseries de Bruxelles», Genava, III, 1925, p. 288 sq. (début du XVIe siècle); Mme CRICK-KUNTZIGER, «Une peinture énigmatique », Genava, VI, 1928, p. 92 (carton de tapisseries, début du XVIe siècle).

Madame Crick-Kuntziger prépare un ouvrage sur les tapisseries de Bruxelles.

2 GÖBEL,Wandteppiche, I, pl. 9 des marques.

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pourrait en être une variante ou, plus probablement, celle d'un collaborateur de Reydams, les diverses pièces d'une même tenture étant tissées chez plusieurs fabricants.

Rubens a peint, en collaboration avec Van Dyck, une suite de l'histoire du consul Decius Mus, pour servir de modèle à des cartons de tapisseries, qui lui avaient été commandés par des marchands génois, peut-être les Pallavicini, vers 1618. Cette suite comprenait les scènes suivantes: 1) Decius raconte son rêve à ses officiers;

2) Decius consulte l'haruspice; 3) Decius voué aux dieux infernaux; 4) Decius renvoie ses licteurs; 5) Decius blessé à mort; 6) Les funérailles de Decius; 7) Rome triom- phante ; 8) Trophée guerrier 1.

En 1661, Jean-Baptiste van Eyck achète, avec d'autres amateurs, cinq tableaux de cette série, et il en possédait six à sa mort en 1692, qui, après avoir passé en diverses mains, se trouvent à Vienne dans la galerie du prince Liechtenstein.

Des copies de ces tableaux furent faites pour servir de modèles aux tapissiers de Bruxelles : « tout se trouve entre les mains des maîtres tapissiers », écrit Rubens en 1618 2. Quatre cartons provenant de Bruxelles furent mis en vente en 1773 à Londres; quatre, peut-être les mêmes, paraissent dans la vente Bertels à Bruxelles en 1779 3.

Une série de huit tapisseries de laine, soie et or, avec la signature des tisserands bruxellois Jean Raes et Jacques Geubels, existe au Palais royal de Madrid 4. A la fin du XIXe siècle, quatre tapisseries furent achetées à Venise par les princes de Liechtenstein5, d'autres se trouvent dans le château de Step au prince d'Auersperg, à Braunfels, chez le prince de Solms-Braunfels, etc. 6. Rooses en signale une qui était à vendre à Vienne avant 1890 7.

On comparera notre tapisserie avec celle de la galerie Liechtenstein8, qui repré-sente le même sujet, avec de légères variantes.

Tapisserie. La bordure identique à celle de la tapisserie précédente indique que toutes deux faisaient partie de la même série. Cette tapisserie représente-t-elle une autre scène de l'Histoire de Decius d'après Rubens, «Decius raconte son rêve à ses officiers», que montre une des pièces de la galerie de Liechtenstein9 ? En 1777, à la

1 ROOSES,L'œuvre de P. P. Rubens, III, 1890, p. 195 sq., nos 707-714; WAUTERS,Les tapis- series bruxelloises, 1878, p. 301 sq., 236; GOBEL,Wandteppiche, I, Niederlande, pp. 206 sq.

2 Ibid., 204.

vente Rondon, on adjugea à Lebrun un tableau sur bois attribué à Rubens, dont le thème était Germanicus debout sur un piédestal, haranguant ses officiers. « II est clair que la composition de cette esquisse est la même que celle du tableau précédent » 1.

Notre tapisserie offre cependant de nombreuses différences avec le motif de Rubens. Atelier de Bruxelles. XVIIe siècle.

Le Catalogue de l’Ariana, 1905, p. 13, reconnaît ici une scène de l'histoire de Scipion, d'après Le Brun. Une suite de tapisseries de la vie de Scipion, d'après Jules Romain, fut commandée à Bruxelles par François Ier en 1533 2. Rubens a copié un carton de cette suite, sans doute entre 1622 et 1625 3.

Tapisserie. Scène de chasse. Au premier plan, des animaux fantastiques. Atelier flamand, fin du XVIe siècle.

Cat. Ariana, 1905, p. 13, n° 4 4.

Trois tapisseries, d'une même série, avec même encadrement de guirlandes et tentures. Ateliers d'Aubusson, XVIIIe siècle 5.

Cat. Ariana, 1905, p. 10, nos 1-3 (les attribue à tort à la manufacture des Gobelins).

a) Homère, la lyre en main, récite ses poèmes à de jeunes bergers dont l'un, assis, l'accompagne de la double flûte.

b) Télémaque, conduit par Mentor, aborde dans l'île de Calypso.

c) Orphée, assis, jouant à la lyre, charme les animaux.

MOBILIER.

Petite armoire en bois sculpté, de style gothique. XVe siècle.

Lave-mains. Applique en bois sculpté, avec masque humain, têtes d'amours, rinceaux, guirlandes, de style Renaissance, supportant une fontaine et un bassin en étain, décorés de reliefs (Neptune tenant le trident). XVIIe siècle.

1 Ibid., p. 196, n° 708.

2 WAUTERS,Les tapisseries bruxelloises, p. 115 sq. ; Henri II a aussi commandé un Triomphe de Scipion, à Bruxelles, d'après Jules Romain: ibid., p. 117; REISET,Notice des dessins exposés au Louvre, 1866, p. 242; ROOSES,L'œuvre de P. P. Rubens, V, 1892, p. 205; MIGEON,Les arts du tissu, p. 243.

3 ROOSES,p. 398; au Louvre, n° 264.

4 Ce catalogue attribue sans raison cette tapisserie à l'atelier de Santa Barbara en Espagne.

Celui-ci eut comme premier directeur, engagé en 1720 par Philippe V, l'Anversois Jacob van der Goten, qui travaille à la basse lisse, jusqu'en 1729 où Antoin e Lenger, Français, monte des ateliers de haute lisse. MIGEON,Les arts du tissu, p. 256 sq.

5 Sur les tapisseries d'Aubusson: C. PERATHON,Essai de catalogue descriptif des anciennes tapisseries d'Aubusson et de Felletin, Limoges, 1894-1902.

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Six chaises en bois sculpté. Copies modernes de la chaise dite de Calvin, à la cathédrale Saint-Pierre, Genève, de la fin du XVI

e

siècle

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SCULPTURES

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Deux bustes drapés d'empereurs romains, Caligula, Othon. Têtes en marbre

blanc, bustes en marbres polychromes, blanc veiné de gris, noir veiné de blanc.