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W e e k-e n d e n Lo r r a i n e. P arm i les types de com portem ent les plus curieux observés à cette époque il fau t noter le retou r régu­

lier, plusieurs jours de suite, d ’un objet non identifié répondant à une même description sur une même région, à peu près à la même heure. On a pu le constater à Froncles, à Paris, à Concarneau, à Montceau-les-Mines, e t en de nom breux autres lieux. Le cas de Dieuze, en Lorraine (départem ent de la Moselle), est sans doute le m ieux observé 1.

L ’affaire commence le vendredi 1er octobre. Vers 23 heures, ce soir-là, MM. Rom ain et R enfort, de Bassing, à 10 kilomètres au nord-est de Dieuze, étaien t sur le pas de leur porte quand un objet lum ineux v o lan t dans le ciel vers le sud-est a ttira leur a tte n ­ tion. Il av ait la forme d ’une ellipse et se déplaçait de façon fan tai­

siste au tou r d’un point apparem m ent situé entre les deux villages de Vergaville et Bidestroff, à 6 ou 7 kilom ètres de là. T an tô t l’objet é ta it immobile, ta n tô t il descendait ou m ontait, ou encore il se déplaçait sur une courte distance à une allure vertigineuse. Eu égard à la distance évaluée (subjectivem ent) par les témoins, le diam ètre de l’objet sem blait être de quelques m ètres à peine. Les

1. Le re to u r su r les m êm es lieu x ap rès des in te rv a lle s de te m p s v ariab les p e u t ê tre considéré en 1966 com m e u n des tr a its re m a rq u a b le s d u phénom ène. Les exem ples p o sté rieu rs à 1954 so n t trè s no m b reu x . D an s c e rta in s cas, les o b se rv a tio n s se so n t succédé p e n d a n t des sem aines, se p ro d u isa n t alo rs la n u it. C’e s t ainsi q u ’a u d é b u t d e l ’é té 1965, des lum ières v o la n te s p u isa n te s e t ch an g ea n t de co u leu r o n t é té observées p e n d a n t de n o m breuses n u its de su ite su r u n p é rim è lre de q uelques dizaines de k ilo m ètres à l ’est d ’A p t, e n tre le L u b e ro n e t le p la te a u de Caseneuve, su r les confins d u V aucluse e t des B asses-A lpes. D ans u n cas a u m oins, lors d ’une o b se rv a tio n rap p ro c h ée, le m o te u r d ’une v o itu re c a la e t ses p h ares s’étei- g n ire n t (à n o te r q ue, q u elq u es m ois p lu s ta r d , l ’arm ée co m m en çait à é tu d ie r l ’im p la n ta tio n des fusées n u cléaires fran ç aises d an s c e tte région, coïncidence d ’in te rp ré ta tio n p o u r le m oins in certain e). De n o m b reu x cas de « re to u rs » fu re n t signalés à la m êm e époque p a r les organism es spécialisés, en A m érique d u Sud.

témoins crurent entendre un b ru it de m oteur, e t l’on pouvait d onc penser à première vue qu’il s’agissait d’un hélicoptère. Notons cependant que Bassing é ta n t situé entre deux routes nationales au milieu d ’un réseau routier relativem ent serré, et l’objet se tro u­

v a n t de to u te façon assez loin, l’attrib u tio n du b ru it à l’objet é ta it aussi sujette à caution q u ’une évaluation exacte de la distance elle-même.

L ’objet disparut au b out de quelques m inutes, et ce fu t to u t pour ce soir-là.

Le lendemain, samedi 2 octobre, le même ballet recommença sur la même région. Mais cette fois il fu t observé par plusieurs villages e t pendant deux heures consécutives. Le prem ier tém oin est M. Rothfuss, de Dieuze, qui aperçoit l’objet à 20 heures. P en d an t une heure entière il pourra observer un manège compliqué : montées, plongeons, déplacem ents lents ou vertigineux, dans la direction de Maizières-les-Vic, vers le sud-est. Ces m anœ uvres sont accompagnées de phénomènes lum ineux et d ’émissions de lumières de diverses couleurs. I l ne p e u t donc p l u s être question d ’hélicoptère. Notons que, s’il y eut psychose ou hallucination, ce fu t p ar transm ission de pensée, car, d ’une p a rt les témoins du 2 octobre ne connaissaient pas ceux du 1er, et d ’au tre p art les journaux n ’en avaient pas encore parlé.

A 21 heures, les témoins de Dieuze perdent l’objet de vue. Or, à ce même m om ent, deux villages voisins situés de p art et d ’autre de Dieuze com mencent à l’apercevoir : il s’agit de Bassing (déjà visité la veille) et de Blanche-Église, 5 kilomètres à vol d ’oiseau au sud-ouest de Dieuze. Citons parm i les témoins M. Rém y Rous- selle, de Blanche-Église, et M. B aum ann, de Bassing. A première vue, on ne comprend pas com m ent l’observation ait pu se pour­

suivre de p a rt et d ’autre de Dieuze alors q u ’à ce village même on ne voyait plus rien. L ’explication est sur la carte : Dieuze est dans les arbres. Or, l’objet volait très bas. Quoi q u ’il en soit, le même manège est décrit par ces deux villages, qui le suivent pendant encore une heure, ju sq u ’à 22 heures. Après quoi l’objet disparaît une fois de plus.

E t le lendemain soir, dimanche 3 octobre, le m ystérieux visiteur é tait une troisième fois au rendez-vous. Mais, pour son dernier jour, c’est à un véritable récital qu’il se livra sur to u te la région, de 20 h 17 à 23 h 45, au-dessus d’une dizaine de villages.

Le premier tém oin est M. Pierre Laplace, de Vergaville, 3 kilo­

m ètres au nord-est de Dieuze. Quelques m inutes plus tard , les témoins se com ptent par dizaines, à Vergaville, Kerprich, Gué blin, Bidestroff, Bataville. E t le spectacle décrit est le suivant : un disque lum ineux de couleur verte ap p araît à 20 h 17 à la ver­

ticale de la forêt domaniale de Brides, au nord de Kerprich. Il reste d ’abord immobile un in stant, puis soudain je tte une lueur d ’un violet sombre, dém arre et se transporte en quelques secondes au-dessus de Guéblin, 6 ou 7 kilomètres plus à l’est. Les témoins déclarent qu ’ils n ’ont jam ais rien vu, fù t-ce un avion à réaction, se déplacer à une telle vitesse.

Au-dessus de Guéblin, nouvel arrêt, avec changem ent de couleur.

Trois fois, l’objet parcourt de façon identique le tra je t Kerprich- Guéblin et reto ur en reproduisant les mêmes phénomènes. Le voici de nouveau au-dessus de Guéblin. Cette fois, il ne revient pas à son point de départ, mais lance de nouvelles lueurs et descend au ras du sol, très lentem ent, en parcourant un demi-cercle. A quelques centaines de m ètres de Bidestroff, ham eau situé entre Bassing et Vergaville, il disparaît derrière les arbres et semble se poser au sol.

Aussitôt, un véritable « rush » se déclenche dans les villages voi­

sins, où d ’innom brables témoins suivaient les évolutions de l’objet depuis plus d ’une demi-heure. « La Soucoupe V olante s’est posée! » criait-on. E t chacun de m onter en h âte dans tous les véhicules disponibles. Enfin, on allait peut-être en voir une de près!

Hélas! les premiers arrivés n’eurent que le tem ps de « la » voir qu itter le sol d ’un vol rapide et oblique et disparaître derrière les arbres. Il é ta it alors 21 heures.

L ’objet regretta-t-il d’avoir déçu la curiosité de tous ces villageois?

Près de trois heures plus tard , à 23 h 45, ( l u i ou un autre) r e p a ssa a u -d e ssu s de Guéblin et alla se poser dans les champs, à quelques dizaines de m ètres de la route. D eux h ab itan ts de ce village, M. Gil- cher et M. D om ant, qui étaient encore dehors ce soir de dimanche, coururent vers le lieu de l’atterrissage. Arrivés sur la route, ils tro u ­ vèrent des passants qui contem plaient l’objet de loin sans oser l’approcher. Impressionnés, ils observèrent la même réserve et se contentèrent de regarder. E t voici ce q u ’ils virent.

D ans le champ, un disque ém ettan t une faible lumière verte était posé, immobile et silencieux. Les villageois contem plèrent longue­

m en t cet étrange spectacle. Puis ils rentrèrent chez eux sur la pointe des pieds...

Il y a évidem m ent quelque chose d ’exaspérant dans cette affaire.

Quel que soit le secret des Soucoupes Volantes, engin ou hallu­

cination, jam ais peut-être le phénomène ne s’offrit à l’observa­

tion des hommes avec ta n t de désinvolture. E t nous n ’en retirons q u ’un peu plus d ’incertitude. S’il y eut hallucination, reconnais­

sons qu’elle fu t en tous points merveilleuse, avec ses transm is­

sions collectives de pensée à distance. Quel insolite sujet d’étude pour les psychologues et les psychiatres! E t s’il y eut dém onstra­

tion d ’un engin véritable, quelle occasion m anquée que cette cour­

toise contem plation ! Car de to u t cela il ne reste que ce récit, et quelques petits entrefdets dans les journaux locaux.

L ’a r a i g n é e e t l e h a s a r d. Beaucoup de cas du 1er octobre sont m al assurés, et mieux v a u t ne pas hasarder une analyse détaillée de ce jour. E n revanche, le samedi 2 et le dimanche 3 sont bien connus. Pourquoi? T out simplement parce qu’il s’agit d’un week- end, et que les témoins s’en souviennent : le samedi e t le dimanche sont des jours qui se rem arquent.

Du point de vue de l’orthoténie, le samedi 2 offre au regard un spectacle fascinant. A l’époque où les premiers cas d ’alignement venaient de se révéler à mes yeux, le sav an t écrivain scientifique Jacques Bergier, à qui j ’avais m ontré ce curieux phénomène, me dit :

« Ce qui serait am usant, ce serait de tro uv er un jo ur quelque chose comme ceci. »

E t il traça, sur la nappe où nous déjeunions, une dizaine de lignes droites se coupant au même point et présentant l'image d ’une toile d ’araignée, ou d ’une roue avec ses rayons.

« L ’in térêt de cette disposition, ajouta-t-il, serait double. T out d’abord, du point de vue m athém atique, il y au rait une jolie dém onstration de répartition non aléatoire. Supposez en effet que vous trouviez d ’abord deux alignements. Ou bien ils sont paral­

lèles, ce qui serait intéressant, ou bien ils se coupent. Prenons ce dernier cas, et supposons que vous trouviez un troisième alignement.

Quelle chance a-t-il de rencontrer p ar hasard les deux autres à leur point d ’intersection? Une chance pour ainsi dire nulle. Mais si pendant une journée vous trouvez par exemple une douzaine d’alignements, e t q u ’ils se coupent tous au même endroit, alors, on s’am userait vraim ent. »

( Il fau t préciser ici que Jacques Bergier ne croit pas aux Sou­

coupes Volantes, et q u ’il nous arrive d ’avoir d’amicales polémiques

dans la presse. Mais, contrairem ent à la p lu p art des savants « anti », il s’intéresse au phénomène, et se soucie peu de proposer des explications prétendues naturelles encore plus invraisemblables que l’hypothèse interplanétaire.)

« Le deuxième in térêt de cette disposition, ajouta-t-il, serait de donner un argum ent de poids à ceux qui croient à l’existence de

« Soucoupes-bases » jo u an t le rôle de centre de dispersion des petites Soucoupes. »

J ’avais depuis longtem ps oublié cette conversation lorsque, ay ant rassemblé to u te m a docum entation sur le 2 octobre, j ’entrepris d ’en porter les observations sur une carte.

C’est un travail long et fastidieux. Chaque point représente plus d ’une heure de travail en moyenne. La carte au millionième était collée sur un grand tableau, et chaque fois que j ’avais localisé exactem ent un point d’observation, j ’y piquais une punaise jaune, comme les stratèges en cham bre suivant le déroulem ent d’une bataille.

La p lu p art des observations étaien t déjà couvertes de leur petite tache jaune, lorsque le céram iste Pierre Mestre en tra e t se m it à considérer la carte en silence. Quand il habite Paris, Pierre Mestre est mon voisin à M ontparnasse. Il s’intéresse à mes recherches, e t vient régulièrem ent aux inform ations. Au prem ier coup d ’œil, les petites taches jaunes (il y en av ait plus d’une vingtaine) sem­

blaient faire un joli chaos désordonné à souhait. Cependant, un alignem ent de six apparaissait avec évidence, joignant Les Rousses, dans le Ju ra , à l’aérodrome de Maisoncelles, près de Paris, en passant par Dijon, Poncey-sur-Lignon, près de Dijon, Provins, e t Voinsles, au sud-est de Paris : six points parfaitem ent alignés sur une distance de 360 kilomètres. Mestre p rit le fd noir qui me servait à lier entre eux les points extrêm es des alignements, et, sans m ot dire, le te n d it des Rousses à Maisoncelles, où il le fixa.

J e le regardai faire et poursuivis mon ennuyeuse étude des cartes locales.

Quand je me retournai pour fixer la dernière punaise, je contem­

plai la carte avec stupeur.

Une dizaine de fils noirs étaient tendus de punaise en punaise, et presque tous passaient par Poncey!

Mestre m angeait une orange, visiblem ent satisfait. J e pris le m ètre et mesurai les alignements suivants :

— Bassing-Blanche-Église-Poncey-Aiguillon : 705 kilomètres.

— Pellerey-Poncey-Rians-V atan : 235 kilomètres.

— Cholet-Poncey-W iller : 630 kilomètres.

— Poncey-Vichy-Clermont-Ferrand : 230 kilomètres.

— Poncey-Châteaum eillant-M agnac-Laval : 315 kilomètres.

— Poncey-Savigny-les-Beaune-Avignon : 390 kilomètres.

— Poncey-Aurec-La Grand-Combe : 370 kilomètres.

De plus :

— Aurec, Clermont et Cholet étaient alignés, et le prolongem ent de la droite passait sur deux des trois punaises bretonnes : Vannes et Quimper, ce qui faisait un très bel alignement de 700 kilomètres.

— La dernière punaise bretonne, Saint-Brieuc, faisait une ligne droite longue elle aussi de 700 kilomètres avec V atan et Morestel, et ces deux droites de même longueur étaient parallèles entre elles.

— Saint-Brieuc se tro u v ait également sur la droite jo ig n an t Blanch e- Église à Maisoncelles.

— Enfin, une dernière droite de 390 kilomètres joignait Willer, Bourg et Aurec à la Soucoupe auvergnate de Saint-Paulien.

En dehors de to u t alignement, nous ne trouvâm es que deux punaises obstiném ent virgiliennes, l’une à Jeum ont, sur la frontière belge, l’au tre à Louhans en Bourgogne, 10 kilomètres à l’est de l’aligne­

m ent M orestel-Bourg-Savigny-Poncey.

« T o ut de même, d it Pierre Mestre, 10 kilomètres, c’est peu! Ne crois-tu pas q u ’on puisse voir une Soucoupe Volante à 10 kilomètres dans le ciel?

— Qu’est-ce q u ’une Soucoupe Volante? répondis-je. Personne n ’en sait rien. E t si c’est une hallucination? Peut-on voir une hallu­

cination à 10 kilomètres? Nous avons la chance extraordinaire de ten ir ici un phénomène irrécusable, rigoureux comme un cristal.

Gardons-lui sa rigueur, si l’on v eu t qu’il prouve quelque chose.

— Mais regardons au moins ce que c’est que cette observation de Louhans. Si les témoins ont vu quelque chose dans le ciel vers l’ouest, j ’aurai mon opinion, et te laisserai ton cristal. »

Nous regardâmes. C’é tait un atterrissage, d ’ailleurs très intéressant.

Mestre abandonna donc de bonne grâce sa Soucoupe à Virgile 2.

« T an t pis, dit-il. Mais Poncey? Ce point où se coupent h u it aligne­

m ents est inquiétant. J ’aimerais bien savoir ce q u ’on y a vu.

— On y a vu quelque chose d ’extraordinaire le 4 octobre, deux

2. E n a v ril 1958, J e a n L a ta p p y r e p rit e n tiè re m e n t l ’é tu d e d u 2 o cto b re 1954, e t tr o u v a p lu ­ sieurs alig n em en ts q u i m ’a v a ie n t échappé.

jours plus tard. Le 2 octobre, je ne me souviens pas, mais en effet, un coup d ’œil s’impose. »

On fouilla dans les dossiers, et voici ce qu ’on y trouva. Le soir du samedi 2, vers 20 heures, Mme G uainet finissait de traire les vaches dans l’étable. Écoutons son récit, confirmé p ar son mari, ancien m aire de Poncey, e t par de nom breux autres témoins de Poncey et du village voisin de Pcllerey.

« Les chiens, qui, d ’habitude, restent à ce m om ent dans l’établc à mes côtés, étaien t sortis quelques secondes plus tô t en ab oyan t en direction du bois.

« Quand je sortis derrière eux dans la cour, un fait bizarre me frappa : le devant de la maison é ta it doucement éclairé comme par la lune à son déclin. « La lune est bien drôle ce soir », pensai-je.

L evant les yeux, j ’aperçus alors au-dessus du bois, apparem m ent à basse altitude, une sorte de vaste cigare lum ineux qui volait silencieusement vers l’est à une vitesse com parable à celle d ’un gros avion en gard an t une position sensiblement verticale. J ’ap­

pelai mon m ari et m a fille Y vette. Une voisine sortit aussi. Nous vîmes tous l’énorme objet disparaître derrière la colline, volant toujours en ligne droite à une vitesse modérée. »

Le spectacle avait été aperçu également à d’autres points du vil­

lage par plusieurs h abitants, et l'enquête fa ite le 6 à la s u ite du f a m e u x atterrissa ge que je ra conterai p l u s loin m o n tra q u ’il en a v a it été de m êm e a u villag e de P elle rey , 2 kilomètres est-nord-est de Poncey. La concordance des heures et des témoignages est complète.

De plus, l’axe Poncey-Pellerey confirme la direction attrib uée au m ouvem ent de l’objet. Il confirme également la ligne droite qui, à 170 et 235 kilomètres de Poncey dans l’est-sud-ouest, survole Rians, dans le départem ent du Cher, et Vatan, dans l’Indre, obser­

vations survenues moins d ’une heure avant.

Il ressortait clairem ent de cette observation, passée presque inaper­

çue à l’époque en raison des événem ents sensationnels survenus deux jours plus ta rd au même endroit :

1° Que le grand cigare vertical av ait été vu dans la région de Pon­

cey le soir de ce 2 octobre.

2° Qu’une fois de plus, le rôle de base (ou, si l’on préfère, de centre de dispersion), joué par ce phénomène, se tro u v ait confirmé, cette fois de façon éclatante.

Car il me semble évident que le hasard n ’a aucune chance de réa­

liser avec vingt-cinq points, sur une aire de dispersion égale au

moins à la surface de la France, h u it lignes rigoureusem ent droites se coupant toutes au même point.

Rappelons que sur ces h u it lignes, il y en a cinq formées de trois points (dont un est toujours le même Poncey), deux de quatre points, dont Poncey, et une de sept points (même rem arque). De plus, plusieurs de ces points, pris sur des droites différentes, form ent onze autres alignements aussi rigoureux que les premiers : un de cinq points (Quimper-Aurec), trois de qu atre points, et sept de trois points.

Le s o b s e r v a t i o n s c o n f i r m e n t l e s a l i g n e m e n t s . P eu t-être le fait le plus intéressant de ce jo u r est-il la lumière jetée sur le détail des observations p ar la disposition reconnue sur la carte et inver­

sement. L ’un confirme l’au tre en tous points. Chaque fois que les m ouvem ents observés ont été notés, ils coïncident avec les lignes orthoténiques.

Le s Ro u s s e s. Le village des Rousses est situé sur la frontière suisse, non loin du lac de Genève. Vers 15 h 45, les vingt-trois enfants de l’école se trouvaient en récréation sous la surveillance de Mme Jaillet, leur institutrice, lorsqu’ils aperçurent assez h a u t au-dessus de la m ontagne du Noirmont, dans le sud-est, un objet allongé en forme de courte tram ée blanche. Il é ta it au début à peine perceptible à cause de sa h au teu r et de son éloignement. Il se rap­

procha assez vite, et quelques m inutes plus ta rd le phénomène décrit correspond exactem ent au classique grand cigare vertical de nuées. Comme à S aint-Prouant, les témoins voient l’objet passer de la position horizontale (quand il se déplace latéralem ent) à la position verticale (quand il est immobile). A un m om ent, ils aper­

çoivent très nettem en t pendant quelques secondes un disque bril­

la n t de couleur jaune qui sort du cigare pour s’y recacher bientôt.

Puis la nuée — la « traînée », disent les témoins — reprend sa position horizontale en même tem ps que son déplacem ent, et dis­

p araît à vive allure en direction de Dole, c’est-à-dire vers le nord- ouest. L ’observation a duré de quatre à cinq minutes.

L ’objet est donc apparu au sud-est des Rousses e t a disparu vers le nord-ouest. E t c’est bien ce que confirme la ligne droite Les Rousses-Dijon-Poncey-Provins-Voinsles-M auperthuis-M aisoncelles

L ’objet est donc apparu au sud-est des Rousses e t a disparu vers le nord-ouest. E t c’est bien ce que confirme la ligne droite Les Rousses-Dijon-Poncey-Provins-Voinsles-M auperthuis-M aisoncelles

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