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Gouvernance - Comparatisme

Dans le document Montrer le monde. Volume 3, Publications (Page 139-142)

Constructing the argument: from rural referent to ethnic and international movement

3. Gouvernance - Comparatisme

D7 2010 Les acteurs privés dans la gouvernance en Amérique Latine : firme et territoire en Amérique Latine Texte de synthèse du dossier coordonné pour l’ « IRG » (Institut de recherche et débat sur la gouvernance dans le cadre du (Forum latino-américain sur la Gouvernance en Amérique Latine(FLAG). http://www.institut-gouvernance.org/es/synthese/fiche-synthese-19.html et

http://www.institut-gouvernance.org/fr/dossiers/motcle-dossiers-62.html

A17 2012 « Les entreprises minières dans la gouvernance territoriale. Entre négociations de pouvoir et rivalités territoriales, qui porte le développement aux habitants ? », Revue de Géographie de l’Est, numéro ‘Géopolitique des Firmes’, accepté, à paraître 2011

A12/ O6

2011 « Mondialisation et circulation de concepts scientifiques entre Nord et Sud. Introduction » au numéro co-dirigé avec Kisten Koop, premier auteur : L'information géographique 2011-1: 3-11

A 19 Soumis à Cybergéo,

2012

« From North to South, from South to North: Reconsidering the Global Iterations of Territory as Development Model », co-auteur : Kisten Koop

Les textes réunis dans ce chapitre tournent autour d’une exploration conjointe de la notion de gouvernance et de celle de territoire à laquelle elle s’adosse. Leur écriture est ramassée dans le temps, et traduit une certaine maturation des travaux réalisés sur le Chili, présentés dans le chapitre précédent. On y lit donc une montée en puissance comparative et théorique, qui n’exclut pas cependant une illustration, sur le Norte Grande toujours, mais revisité au regard d’une analyse plus large de l’insertion régionale des firmes minières. Alors que le chapitre consacré au développement mettait en avant des méthodes de géographie plutôt économique, on voit à travers ces textes-ci une approche de géographie politique qui s’affirme. Je me place ici dans une optique de géopolitique renouvelée qui postule que d’autres acteurs interviennent aux côtés des Etats, définissant un équilibre des forces inédit : les acteurs privés plus ou moins territorialisés y trouvent leur place, aux côtés des organisations supranationales et des administrations territoriales déconcentrées et décentralisées. Puisqu’il s’avère que la gouvernance « désidéologise » en grande partie la séparation traditionnelle entre public et privé, il s’agit de bien comprendre en quoi et pourquoi les acteurs privés font le jeu des territoires, mais aussi de quels acteurs privés il s’agit (en mettant l’accent sur les firmes, et plus spécifiquement les firmes multinationales).

Le premier article présenté constitue un effort de synthèse réalisé à l’issue d’un travail de recueil d’expériences réalisé à l’échelle du continent latinoaméricain en coopération avec l’IRG, Institut de Recherche et Débat sur la Gouvernance, dans le cadre du FLAG (Forum Latinoaméricain pour la

Gouvernance, cf.http://www.institut-gouvernance.org/spip.php?article25&axe=4 ). J’ai coordonné la rédaction par des chercheurs et des personnalités de la société civile de bilans d’expérience liés à l’implantation de firmes transnationales dans différents pays latino-américains, dans les secteurs de la production de matières premières (agricoles et extractives) mais aussi au positionnement des acteurs privés dans la construction du MERCOSUR. C’est sur cette base que je tente une synthèse qui permet d’abord de caractériser le positionnement des firmes dans les territoires et les conséquences de leur implication dans les évolutions récentes des théories du développement territorial. L’examen des prises de position des firmes sur les questions de l’environnement d’une part, de l’inclusion politico-économique des groupes indigènes d’autre part, permet de mettre en évidence combien la complexité du jeu des acteurs qui rend toute régulation délicate dans les conflits issus de cette évolution du processus de gouvernance.

Le deuxième article de cette partie du recueil est tiré de ma propre contribution à ce dossier du FLAG, application au Chili de cette problématisation générale. Le texte a été retravaillé pour sa présentation à un colloque stimulant, « FIRMES, GÉOPOLITIQUE ET TERRITOIRES » (Nancy 2010). Il montre comment, au-delà de leur intervention directe sur l’espace régional à travers l’investissement qu’elles y réalisent, les firmes construisent des stratégies de prise de position dans les mécanismes de gouvernance territoriale des lieux dans lesquels elles s’implantent. Le texte fonctionne de façon multiscalaire, mettant en évidence la façon dont la prise de participation des compagnies minières dans le jeu territorial modifie considérablement le jeu démocratique local, mais aussi ses implications internationales (répercussions sur les frontières) et globales (conséquences sur la gestion environnementale). D’une certaine façon, ce texte répond à [Ch.2], le chapitre publié dans le livre de V. Gouset présenté dans la partie précédente, mais avec un décalage problématique : il s’agit bien de considérer le pouvoir territorial des firmes et non plus seulement leur impact spatial.

Les deux textes suivants ont un statut distinct : ils veulent contribuer à un débat théorique sur le comparatisme, dont nous posons l’hypothèse, Kirsten Koop et moi, qu’il renouvelle la compréhension du territoire. La comparaison pose en effet à la fois la question de la définition des objets de recherche, des méthodes pour les appréhender, et de la position du chercheur qui franchit des distances de nature distinctes au cours de ce processus.

Dans le premier court texte d’introduction au premier des deux numéros spéciaux coordonnés pour L’information géographique, nous posons la question du transfert conceptuel, dans la complexité de sa circulation entre chercheurs travaillant dans des contextes très variés, ainsi que dans les interactions critiques entre théorie et pratique. Issu d’un travail collectif sur les circulations intellectuelles entre Nords et Suds, l’article part du postulat selon lequel la recherche aux Suds ne peut s’effectuer tout à fait dans les mêmes conditions qu’aux Nords et que, par conséquent, l’utilisation de notions et concepts forgés dans un concept sont difficilement applicables à l’autre sans interroger ce différentiel. Il y aurait beaucoup à creuser encore sur cette affirmation d’un lien entre formes de développement et approche méthodologique. Apparaît néanmoins en filigrane l’idée forte que la circulation conceptuelle fonctionne également des Suds vers les Nords, sans que les chercheurs aient pris l’habitude d’expliciter cet apport heuristique.

Le dernier article de ce recueil constitue le bilan d’un lourd travail autour du « territoire », non pas pour lui trouver une définition inédite, mais pour mettre en perspective les façons dont le terme a été abordé dans les trente dernières années, celle de sa réappropriation par les sciences sociales et

l’action publique. Notre propos ne repose pas véritablement sur la généalogie, mais sur l’analyse des connotations du terme, menée dans différents contextes culturels. Cela nous amène d’une part à considérer les façons dont le mot est traduit dans les langues européennes, et à analyser ces termes. Cela nous conduit ensuite à chercher à localiser la diffusion d’un développement de type territorial conçu comme un paradigme inédit dans l’aménagement et la stratégie multiscalaires. Ce sont dans les déplacements conceptuels hors du Nord occidental que l’on trouve les hybridations les plus innovantes, dont les apports théoriques bien souvent nous reviennent en écho. Le constat de l’augmentation récente de l’utilisation du mot “territoire” dans la littérature anglophone (dans un sens élargi par rapport à sa définition politique première) apparaît comme une innovation sémantique : nous faisons alors l’hypothèse qu’elle provient d’une itération scientifique vers et depuis les Suds, dont l’apport est ici valorisé. Ce texte démontre comment la question du développement est influencée par l’intérêt renouvelé dans le territoire et combien, en retour, la pensée du développement influence la conceptualisation du territoire

Dans le document Montrer le monde. Volume 3, Publications (Page 139-142)