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Développement - Périphéricité

Dans le document Montrer le monde. Volume 3, Publications (Page 30-90)

1996

“ Régions gagnantes et régions perdantes face au retour à la démocratie au Chili : pouvoirs locaux et déséquilibres territoriaux ”, L’Ordinaire latino-américain, Toulouse, n°164, numéro spécial “ Où en est la transition au Chili ? ”, juillet-août 1996, p.25-47.

A1 1997 Traduit en Espagnol pour publication dans EURE, Revista de Estudios Urbanos y Regionales, dic. 1997, vol.23, no.70, p.59-78,

http://www.scielo.cl/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0250-71611997007000004&lng=es&nrm=iso

Ch.2 1999

“ Les effets de la concentration dans le Norte Grande des investissements étrangers au Chili : les impacts régionaux du boum minier des années 1990 ”, in Investissements étrangers et milieu local, V. Goueset (dir.), P.U. de Rennes, 1999, p. 193-217

Ch.3 2000 “ Iquique, capitale régionale : au commencement était la ZOFRI ... ” co-auteur : Jean-Yves DELER, in L’urbanité dans les Amériques, J. Monnet et G. Capron (dir.), Presses Universitaires de Toulouse, 2000.

A8 2009 « Des territoires sans nom peuvent-ils être sans qualité ? Réflexions sur les modifications de la de la carte administrative chilienne », L’espace politique, vol. 5 (2008/2), p. 112-132,

http://espacepolitique.revues.org/index327.html

A9

2009 « Ruralité, ethnicité et montagne : Le référent andin dans le projet de territoire « aymaras sin frontera » / Rurality, ethnicity and mountain areas: The andean referent in the “aymaras sin fronteras” project », Revue de Géographie Alpine / Journal of Alpine Research, Vol 97 n°2, Les régions de montagne comme référents de l'action collective

Français : http://rga.revues.org/index913.html Anglais : http://rga.revues.org/index933.html

Ces textes ont pour point commun un terrain, le cône sud et ses périphéries andines. Les premiers sont issus directement de mon travail de thèse, portant sur les politiques régionales mises en place au Chili depuis les années 1960 (en mettant l’accent sur les premiers gouvernements de « transition démocratique » d’Aylwin, 1990-1994 et de Frei, 1994-2000) pour analyser leur influence sur la réforme administrative menée précédemment par la Junte militaire. Ils traitent des dimensions politiques et économiques des mesures territoriales, me permettant de proposer une nouvelle interprétation du fonctionnement des entités régionales du Chili, dans le cadre du processus de globalisation, tout en introduisant une approche critique concernant la question de l’équité territoriale.

Le titre de l’article d’Eure vise à souligner la violence avec laquelle le territoire chilien a été soumis aux forces du marchés aux lendemains du coup d’Etat de 1973 et de la décision prise par Pinochet et

ses “Chicago boys” d’un changement radical de modèle de développement économique, qui s’est traduite par une réforme administrative rapide. Analysant le pays cinq ans seulement après le retour de la démocratie, le texte montre que les processus de polarisation et de fragmentation territoriale, activés sous le gouvernement militaires, n’ont pas pu être corrigés par les mesures de régulation intentées depuis sa chute. Connu comme un pays traditionnellement très centralisé, le Chili apparaissait en 1997 comme un pays confronté à d’importants problèmes de cohésion territoriale. Le texte paru dans le livre dirigé par V. Goueset détaille le fonctionnement de l’économie minière dans les régions chiliennes du nord. L’analyse des ressorts territoriaux de l’investissement étranger permet de montrer clairement une différence entre l’impact spatial du premier libéralisme, au tournant du 19ème siècle, qui avait fait de ces régions minières des enclaves plus reliées à des centres économiques uniques (en Grande-Bretagne puis aux Etats-Unis), et la territorialisation complexe engendrée par le néolibéralisme : diversification des investisseurs dans un contexte de compétition accrue (avec l’entrée en jeu des grands pays miniers comme le Canada, l’Afrique du Sud, l’Australie voire la Finlande avec la firme Outo-Kumpu), et intégration par ces firmes dans les territoires concernés, dans un contexte où l’Etat se retire de la fourniture de nombreux services. On observe ainsi les prémisses des dynamiques d’interface que ces régions essaient de promouvoir en développant l’intégration frontalière vers leurs voisines andines et les accords dans l’aire Pacifique. Les deux textes suivants se font écho, à près de 10 années de distance, puisqu’ils concernent le devenir de deux villes rivales, Iquique et Arica, dans le nord du Chili. Le chapitre paru en 2000 montrait la suprématie économique de la première, Iquique, dont le succès de la zone franche était lié au soutien personnel d’A. Pinochet. L’article de 2009 montre comment la ville d’Arica s’émancipe politiquement au profit des premières recompositions territoriales du Chili démocratique, avec la création d’une nouvelle région à l’issue d’une mobilisation identitaire assez exceptionnelle dans un pays où les projets de territoire sont encore peu entendus.

Le dernier article enfin creuse l’idée de périphéricité. Ce texte court reprend le travail réalisé sur le devenir d’une association de maires de petites communes rurales chiliennes pour s’approprier l’idée du développement frontalier1. La promotion de l’intégration avec les territoires voisins s’y est constituée sur la base d’un argument ethnique, paradoxalement porté par le partenaire chilien, où les Aymaras sont bien moins nombreux qu’en Bolivie ou au Pérou. L’analyse porte sur la façon le travail des référents andins, lequel amène les porteurs de ce projet à être entendus par les bailleurs internationaux du développement, dont l’intervention politique puis financière est décisive pour le succès de l’Alliance stratégique. De la même façon que j’avais pu l’observer pour les entrepreneurs de PMI-PME du GEICOS (Grupo Empresario Interregional del Centro Oeste Americano [A3]), la périphéricité des territoires est mobilisée par les acteurs pour tenter de faire d’un handicap commun une ressource potentielle de développement.

L’idée du développement traverse l’ensemble de ces publications sans faire l’objet d’analyse théorique en tant que telle : cet aspect est traité dans le chapitre suivant.

1

Version courte demandée par B. Debarbieux pour ce numéro spécial de la Revue de Géographie Alpine, élaborée à partir de [C7], chapitre d’un livre paru au Maroc, après des péripéties qui laissaient à penser que l’on pouvait chercher un autre éditeur… Les deux textes sont paradoxalement parus la même année !

Dans le document Montrer le monde. Volume 3, Publications (Page 30-90)