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gner très abondamment : l'hémorrhagie, intense au début, s'arrêta

difficilement, aprèsune compression énergique et

cela seulement

au

bout d'une demi-heure environ. Nous n'essayâmes nullement

de

perforer l'autre.

Observation II

BobeMoreau (Journal deméd.,cliirurg. etpharm.,1807, p.362.)

Inflammation du lobule del'oreille.

Un enfanttrèsjeune avaiteulesoreilles percéesparun

bijoutier;

l'irritation, soit qu'elle eût été déterminéepar

l'instrument employé

dans cette opération, soit qu'elle le fût par

la présence de l'anneau,

produisit un gonflement énorme

de la

conque, une

douleur vive,

l'insomnie, lafièvre.

ObservationIII

BobeMoreau (Journ.de méd.,chirurg. etpharm., 1807,p.362.)

Inflammation dulobule del'oreille.

MUû A. P... éprouve desaccidentsanalogues à

la suite de la même

opération. J'accuse les

boucles d'oreilles;

on

doute,

on

plaisante, on

rit. Ce n'est qu'après plusieurs jours

d'inquiétude, d'insomnie, de

fièvre, qu'on cède enfin etqu'on

les supprime.

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-Observation IV

Bobe Moreau(Journal de méd.,chirurg.etpharm., 1807,p.363.) Erysipèle.

Un érysipèle occupait le menton, le cou, les épaules, la partie supérieure de la poitrine, le dos et laissait exsuder de nombreuses pustules qui le compliquaient ainsi qu'une très grande quantité de

sérosité. Il avait suivi l'opération du percement du lobule chez une enfant de 5 ans.Cette phlegmasie, la fièvre trèsintense qui raccom¬

pagnait, guérirentaussitôt qu'on eut enlevé les boucles d'oreilles.

Observation V BobeMoreau (idp. 363.) Engorgement ganglionnaire.

Unjeune homme de 17 ans se fit percer les oreilles en 1805; on y

plaça aussitôt des anneaux;l'irritation fut sivive quecette opération

fut accompagnéede fièvre, d'engorgement de toutes les parties voi¬

sines; quatre abcès successifs furentles produits de cette irritation.

L'engorgement chronique d'une des parotides et des jugulaires voi¬

sines persiste encore.

Observation VI Bobe Moreau(id.,p.364.)

Impétigo.

Une jeune dame, àla suite du percement du lobule de l'oreille,

avait les joues, le menton couverts de pustules croûteuses, jaunâ¬

tres, transparentes. La malade souffrait beaucoup. Un léger suinte¬

ment des bords dutrou des lobes del'oreille m'indique que les bou¬

cles d'oreilles étaient la cause de l'irritation. J'engageai la malade à les sortir; elle refusa, son état persista.

Veaux 3

Observation VII (.Id.,p.365.)

Impétigo. Engorgement ganglionnaire.

Une jeune demoiselle place dans des trous anciens des boucles

d'oreilles : tuméfaction de ces parties, engorgement ganglionnaire,

fièvre, puis éruption de pustules sur les joues,les lèvres, le menton.

Cela persistajusqu'àl'ablation des boucles.

Observation VIII (.Id.,p.365).

Impétigo.—Engorgementganglionnaire.

Unejeune fille place dansdestrousanciennement faits desboucles

d'oreilles. Bientôtaprès laconquese tuméfia, toutesles glandes

sali-vaires et lymphatiques voisines s'engorgèrent, la tête était le siège

d'une douleur gravative très intense. La fièvre, une insomnie qui

duraplus desixmois,des pustulesaumenton etauxjouess'ajoutaient

à tousces maux. Surmesconseils ellequittases anneaux. Toutrentra dansl'ordre, mais malgré tout il persiste une induration chronique

des ganglions.

Observation IX Bobe Moreau [Id.,1827,p.300).

Impétigo.

Une demoiselleâgée de 12ans, àlaquelleon avait percé les oreilles

un an avant que je fusse appelé, avait le lobepeu ou point tuméfié.

Lesplaies n'étant pas encorecicatrisées, elles laissaient exsuder une matièrejaunâtre, concrescible, peu abondante. Quelques mois après qu'on lui eut mis des boucles d'oreilles, des pustules croûteuses se formèrent dans les cavités nasales, de fréquents saignements de nez

fatiguèrentcette enfant.

Observation X

Meilhac, Bulletinde la Sociétéanatomiquede Paris, Impétigo.Engorgement ganglionnaire.

Il s'agit d'une jeune lille chez laquelle les trous faits auxlobules s'enflammèrentetdevinrent lefoyer decroûtes etlacaused'engorge¬

ments ganglionnaires.

Observation XI

Leloir, Journaldes maladies cutanées,1893,p. 582.

Impétigo.

Il s'agit d'une malade qui jouissait d'une excellente santé; mais lorsqu'on lui perça les oreilles, elle soignait un de ses petits neveux atteint d'impétigo confluent de la face et de pustulettes d'ecthyma

des mains. Celui-ci, en embrassantsajeune tante et en la caressant, lui inocula au niveau de la place faite pour passer l'anneau de la boucle les agents de la suppuration. C'est ainsi que se développa, au niveau de chacun des lobules del'oreille, unepetite ulcération recou¬

verte de croûtesimpétiginiformes dont lamarchene futenrayée que par l'application d'un traitement antiseptique approprié.

Observation XII Dueà l'obligeance du D>' Ed. Durand.

Impétigo.

Germaine G..., 5 ans.

Impétigo du cuirchevelu. Les parents lui font percerles oreilles par un bijoutier, malgré sonimpétigo. Dix jours après l'opération, apparition sur chaque lobule, au niveau du pertuis, de croûtes jau¬

nâtres.

L'enfant suivantun traitement pour son affection, le même traite¬

ment estfait aux oreilles.

Lavages à l'eau boriquée tiède..

Cataplasmes chauds.

Pommade à l'oxyde de zincet acide borique.

Au bout de quelquesjours, les croûtes impétigineuses disparais¬

sent etl'enfant guéritparfaitement.

Observation XIII

Eiselsberg, (Beitrâge zur lmpfluberkulose beim Mensehen, Wiener medicinische Wochenschrift, 1887, 53.)

Fille, 16 ans, s'est faitpercer les oreilles, il y a troisans, par une voisine unpeu souffreteuse, avec une aiguille. A l'oreille gauche, il

apparut, au bout detrois semaines, un nodule mou qui durcitpro¬

gressivement, puis grandit lentement pendant trois années. Santé générale bonne. Pas de généralisation. Excision de la tumeur qui

contenait desbacilles.

Observation XIV

Leloir{Journaldesmaladiescutanées, 1894.) Lupus.

Jeune fille de 20ans, atteinte d'un lupus tuberculeux qui débuta,

il y a deux ans, peu de temps après qu'un horloger de Lille eut percé les oreillesde la jeune fille pour y placer des boucles d'oreille.

L'oreille s'enfla d'abord et devint rouge. Ce gonflement et cette rou¬

geur persistent, malgré différents traitements conseillés par des

médecinsetdes pharmaciens.

Quand elle entra dans mon service, le lupus de l'oreille était le siège d'une infiltration lupeuse non ulcérée, saufau niveau du point

se trouve l'orifice par lequel on passe la boucle d'oreille.

En ce point il existe une croûte d'un jaune verdâtre, épaisse,

recouvrant une ulcération trèssuperficielle dontle fond était tapissé

par des bourgeons charnus, grisâtres, mous, saignant au moindre

attouchement.

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Les ganglions cervicaux commencent à se prendre. Lajeune fille

était d'unetrèsbelle constitution; il n'existaitpas de phtisiques dans

safamille.

«*- Fait majeur, l'horloger qui pratiqua l'opération était phtisique et

est mortphtisique. Ilne nettoyaitpas ses instruments.

Observation XV

Leloir(Traité des maladies scrofulo-tubercaleusesde la peau.) Lupus.

Lupus myxomateux du lobule de l'oreille qui s'estdéveloppé chez

une jeune fille environ un an après qu'elle eut porté les boucles

d'oreilles d'une deses cousines morte phtisique.

Observation XVI Unna(Wiener med. Presse, 1889.)

Lupus.

Jeune fille de 13 ans chez laquelle,peude temps après avoir porté des anneaux cl'oreille d'une amie morte phtisique, apparurent, sur les deux lobules des oreilles, mais surtout à gauche, des ulcérations tuberculo-gommeuses, lesquelles furent suivies d'engorgement des ganglions du couà gauche et de tuberculisation du poumon gauche.

Observation XVII

Lespinne(inJournaldesmaladies cutanées,1894.) Lupus.

Jeune fille de 11 ans, ayant reçu en héritage d'une tante morte phtisique une paire de boucles d'oreilles, se fit bien vite percerles

lobules pourporter ces bijoux. Mais la petite ouverture faite dansce

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-butà l'oreille gauche tarda d'abordà guérir, puis il se produisit une ulcération. Celle-ci se cicatrisa à la longue, mais pour laisser à sa

place une infiltration lupeuse qui s'étendit en tache d'huile. Aujour¬

d'hui, six ansaprès le début, le lupus occupe l'oreille et commence à gagnerla figure, l'on voit même deux petits nodules isolés.

Observation XVIII

Fournier(Journal des maladies cutanées, 1894.) Lupus.

Une femme de 18 ans vint me consulter pour un lupus hypertro-pliique de l'oreille gauche. Le lobule était énorme, de consistance inégale, mamelonné, recouvertd'une peauluisante, légèrementcre¬

vassée parplaces. L'affection avait commencé, audire de la malade, quatre ans auparavant, à la base interne du lobule, par une petite plaie survenue à la suite de la perforation opérée par un bijoutier

avec un instrument malpropre. La malade jouissait d'une santé

superbe etne présentait aucune tare syphilitique,ainsiqu'en témoi- ^ gnaultérieurement mon traitement purement chirurgical. La

guéri-son futcomplète.

Observation XIX Fournier(id., 1894.)

Lupus.

Malade porteuse depuis longtemps d'un lupus de l'oreille gauche.

Il avait débuté, à 15 ans, àla suite de la perforation des lobules par

un bijoutier.Une plaiesuppurante s'était installée àl'orifice externe de laperforation; elle a fini par disparaître, à peu prèssans traite¬

ment,par l'enlèvement définitif de la boucle d'oreille. Mais en même

tempsle lobule a augmenté d'épaisseur. Quandjel'ai examiné pour ^ lapremière fois, je l'ai trouvé gros, déformé, inégalement

vascula-risé, de consistance très variable, divisé en mamelons séparés par de petites fissures dont l'une très profonde. Les lésions, qui étaient

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restées très longtempsstationnaires, avaient pris, dans ces derniers mois, une marche extensive de tous les côtés,vers le pavillon etvers lajoue. Cette malade a une bonne santé. Pasd'antécédentstubercu¬

leux. Ils'agit pourelle d'une tuberculose locale par inoculation.

Observation XX

Dubreuilh(Thèse de Bordeaux duDrRobeff, 1896).

Lupustuberculeux du lobe de l'oreilleconsécutif àsaperforation.

V. L..., âgée de 14ans, se présentele 19 mai 1896 àla Maison de

santé àlaconsultation de M. le Dr Dubreuilh, pour une lésioncuta¬

née siégeant au niveau dulobule de l'oreille gauche.

On ne trouve rien d'importantdu côté de ses antécédents hérédi¬

taires. Ses parents sont en vie et bien portants; elle a trois sœurs bien portantes aussi. Pas de tuberculeux dansson entourage.

Elle-même atoujours joui d'une excellente santé; elle n'a jamais

fait aucune maladie sérieuse et n'aprésenté à aucunmomentdeson existence le moindre accident strumeux.

Il y aseize mois, un bijoutierlui a percé les deux oreilles avec la

même épingle. Laplaie de l'oreille droite consécutive à la perfora¬

tion s'est cicatrisée vite et a guéri au bout de quelques jours sans complication. Laplaie del'oreille gauche a mis plus longtemps pour guérir. Le bijoutier ayantdéchiréle lobule de l'oreille presque tout

entier, laplaierésultant de cette déchirure a suppuré pendant très longtemps et ce n'est qu'aubout de trois mois, après un traitement

longetbien mené,qu'elle a cicatrisé.Elle estrestéecicatriséeetpar¬

faitementguérie pendant sept mois.

Il y asix mois, les parentsde la malade ontvoulu lui fairerepercer l'oreille, mais, pensant que leretard de la cicatrisation de la plaieen question étaitdû à unefaute de l'opérateur,ilsont changé de bijou¬

tier. Quelques jours après cettenouvelle perforation, l'oreille parais¬

saità peu près guérie et la maladecommença à porterdes pendants.

Mais, au dire de cettedernière, l'oreille, à partirde la seconde per¬

foration,atoujours étéun peudouloureuse, surtout à la pression. On

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lui a sorti sesboucles d'oreilles pour les faire arranger et depuis ce jour la lésion a commencé àfaire des progrès.

On a aujourd'hui un lobule rouge et gonflé eton sent àla

palpa-tionunépaississementnotable auniveau de la perforation. Au niveau des deux orifices, on trouve un nodule saillant du volume d'un petit pois, couvert de croûtes et de squameslamelleuses. En enlevant ces squames, on trouve un nodule charnu, rouge violacé, mouau tou¬

cher, indolent, couvertd'unépidermemince et transparent et offrant

tousles caractères d'un lupus myxomateux.

Observation XXI

(Dubreuil, Thèse de Robeff. Bordeaux, 1896).

Lupus tuberculeux par inoculation probable.

M.D..., 25ans, vient consulter le docteur Dubreuilh, pour lapre¬

mièrefois, en mai 1890. Rien à noter du côté de ses antécédents héréditaires et personnels. La lésion qu'elle porte àl'oreille droite a

débuté, il y a quinze ans, époque à laquelle un bijoutierlui apercé l'oreille. Quelquesjours après, ilestapparu au lobule, au niveau de laperforation, un petit nodule qu'on avait traité pour de l'eczéma.

Depuis son apparition, etmalgré letraitement, la lésion avait envahi lesrégions voisines et occupait, il y a six ans, lorsque le docteur

Dubreuilh la vit pourla première fois, laplusgrandepartiedupavil¬

lon de l'oreille. Dubreuilh porte le diagnostic de lupus typique par inoculationprobable, donne le traitement approprié et, depuis lors, la malade marche vers laguérison.

D'après lamalade, le bijoutier qui l'avait opérée était souffreteux, pâle, amaigri, débilité. Elle n'apu dire s'il était mort.

Observation XXII (Liionneur, Thèse Paris, 1856.)

Chéloïde.

Il s'agit d'une femme de 24 ans, opérée par Velpeau, pour une tumeur du volume d'une grosse noisette, tumeur dure, rénitente,

t

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-d'une coloration rose pâle, indolenteà la pression, et qu'elle portait

à chaque lobe des oreilles; il s'agissait d'une chéloïde développée probablementsous l'influence des boucles d'oreilles.

Observation XXIII

Recueillie dans le service de M. Hilton (77ie Lancet 1860, mardi 24,p.294.) Fibrome.

MmeY... fut admise à l'hospice de la Charité, dans le service de M. Hilton, le 22 février 1860.

Quelquesannéesauparavant,elle s'était faitpercerlesoreillespour y suspendre des boucles qu'elle a dureste cessé de porter depuis4

ouS ans.

Il y adeux ans, commençaà paraître sur lebord du pertuis faità l'oreille gauche, une petite tumeur qui augmenta rapidement de volume un an après.

A son entrée àl'hôpital, elle présentait de chaque côté du lobule de l'oreille gauche deux tumeurs du volume d'une grosse noisette, d'une consistance élastique mais ferme.

Chaque tumeur était reliée au lobule par un pédicule étroit; de plus, cestumeurs étaient exactement en face l'une de l'autre.

Pas de douleur. La patiente déclarait ne vouloir faire eulever ces tumeurs qu'à cause de la difformité qu'elles accusaient.

A l'oreille droite, deux petites tumeurs exactement disposées

comme celles de l'oreille droite etgrossescommedesgrainsde millet.

Le 28 février, M. Hilton enleva le lobule, porteur destumeurs.

Unehémorrhagieabondantese déclaraetfut arrêtéepardesligatures

etlacompression.

La malade sortit guérie le 8 mars. Des coupes de ces tumeurs furent pratiquées, elles étaient composées de tissu fibreux, blanc,

se continuant de l'une à l'autre,

i

OBSERVATION XXIV

Maisonmunicipale de santé. Demarquay(Gazette deshôpitaux, 1863),recueilliepar Revillot, interne.

Tumeur fibreuse du lobule de l'oreille.

Mrae P..., âgée de 37 ans, cuisinière, bien constituée, est d'un embonpoint remarquable sans antécédents morbides. Il y a six ans, ellese mit à porter des boucles d'oreilles un peu lourdes dont la

droite coupale lobule; au bout de trois mois, les lambeaux se réuni¬

rent en partie. Deux ans après, elle selit encore percer les oreilles

un peu plus haut quela première fois etportades boucles d'oreilles plus petites. Mais depuis 18 mois elle dut les quitter tout à fait; le

trou s'était agrandi peuàpeuetdéforméparla présenced'une petite

tumeur dure qui sedéveloppait à sa périphérie. Alors le trou s'obli¬

téra; mais la tumeur croissant lentement, arriva à représenterun

petitappendicesphériquelégèrementpédiculé. Enarrière, s'en déve¬

loppa bientôt une autre tout àfaitsemblable etle lobule tout entier augmentaitprogressivement de volumeet atteignait le volumed'une

noix àformerégulièrement arrondie etàconsistance très dure; peau adhérente aux tissus sous-jacents. Ceci se passait à l'oreille droite.

Du côtéde l'oreillegauche,rien d'anormal, si cen'est unpetit tuber¬

cule rougeâtreà la dépression de la face postérieure correspondant

à l'orificeaujourd'huifermé.

Ce n'est qu'au bout de 18 mois qu'elle se lit enlever cette tumeur qui guérit très bien. Cette tumeur est évidemment une tumeur

fibreuse.

OBSERVATION XXV

Par L. Landouzy(Bulletin de laSociété anatomique deParis,1871.)

Chéloïdes(fibromes de l'oreille).

Jeanne J..., 13 ans, grande, forte, tempérament sanguin, pas d'antécédents scrofuleux, vient à l'hôpital pour subir une huitième

foisune opération devant la débarrasser d'un fibrome de l'oreille.

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La première apparition de tumeur auniveau de l'oreille avait été constatée peu de temps aprèsla perforation des lobules.

Cette perforation ne s'était accompagnée d'aucun accident, mais bientôt on avait vu se former une petite excroissance de chair du volume d'un pois; elle fut maintes fois l'objet d'interventions, mais

toutes les fois la reproduction était plus rapide etle volume plus

considérable. Elle fut enlevée pour lahuitième fois et l'examen

his-tologique démontra l'existenced'une tumeurfibreuse.

Du côtéopposécetteenfantavait eu unetumeurfibreuse,quiavait

été enlevée et dont la cicatrice était le siège de démangeaisons et de picotements.

Observation XXVI

Lasalle (Montpelliermédical, 1893,p.158).

Irma M..., 12 ans, entre le 3 novembre 1892 dans le service du professeur Tévenat.

Antécédents strumeux. Début il y a un an et 3 mois, perforation dulobule, cicatrisationrapide; 3 mois aprèssontapparus, au niveau du lobule, de petites nodositéssurla cicatrice de la perforation. Ilen existe à droite et àgaucheetsurl'oreillegauche la tumeur fait même saillie des deux côtés. L'ablation decestumeurs est faiteau bistouri,

elles appartiennent au groupe des fibromes.

Observation XXVII

Scheppegrell(New-Yorkmédicaljournal, 1896).

Marg. E..., négresse, 15 ans, chéloïdes des deux oreilles, fièvre typhoïde à 12 ans, pas d'antécédents tuberculeux ni spéciaux, la malade paraît être de bonne constitution. Deux ansauparavant, elle avait eules oreilles percées.

Trois moisaprès apparut une petite tumeur àl'endroit de l'opéra¬

tion;cettetumeurgrossit pendant deuxansmais n'occasionnepasde

graves désordres.

Opéréele 15juin, la réunionsefitparpremièreintention;six mois après, pasde récidive.

Observation XXVIII

Sciieppegrell(New-York médical journal, 1896).

Alice B..., négresse, 22 ans, a une tumeur cliéloïde dulobule de

l'oreille. Deuxans auparavantelle avaiteu les oreilles percées. Une

année après elle sentit une tumeur à l'oreille droite et ensuite à

l'oreillegauche. Cestumeurs grossirent peu à peu.

Ces tumeursfurent enlevées, la réunion se fitpar première inten¬

tion. 14 mois après, pas de récidive.

CONCLUSIONS

De l'étude que nous venons de faire et des observations que

nous avons passées en revue, nous pouvonstirer les conclusions

suivantes :

Le percement du lobule de l'oreille peut donner lieu à des

accidents immédiats tels que : hémorrhagie, infection simple (érythème, suppuration) infections plus compliquées (érysipèle, impétigo);

A des accidents plus lointains tels que l'eczéma, l'her¬

pès, etc., qui sont principalement l'apanage des sujets strumeux

ou lymphatiques et chez lesquels le traumatisme a réveillé la diathèse;

3° Il peut se produire des infections spécifiques telles que

syphilis et tuberculose;

On peut encore rencontrer des accidents tels que : hyper¬

trophie, scission du lobe et enfin cicatrices vicieuses et pro¬

duction de tumeurs;

Ces accidents peuvent être évités par une antisepsie aussi soigneuse que pour n'importe quelle intervention. Si les acci¬

dents existent, ils sontjusticiables de la thérapeutique alférente

à chacune descomplications;

On peut conseiller l'abstention chez les gens lymphatiques

ou strumeux.

Vu bon a imprimer : Le Doyen,

Le Président de lathèse, A. P I 1 R E S.

Dr ARNOZAN.

Vu etpermis d'imprimer :

Bordeaux, le 27 janvier 1897, Le Recteur,

A. COUAT.

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