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Chapitre III : Vers un projet de développement local intégré basé sur l’eau dans le Dir

VI) Vers une gestion intégrée de l’eau dans le Dir

4.1) L’approche globale de la gestion de l'eau au niveau du bassin.

La gestion intégrée de l'eau exige une approche globale, combinant les unités spatiales du bassin hydraulique, de l’amont vers l’aval à travers le Dir ; on ne peut pas maintenir la continuité de l'écoulement de l'eau et la durabilité de sa présence au Dir sans tenir compte des déséquilibres spatiaux et environnementaux qui ont prévalu dans les régions montagneuses (STOFFEL, M , MONBARON, M, MASELLI, D 2002), qui fournissent le Dir en l’eau à la suite de l'activité karstique dans le processus des ressources naturelles.

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Les zones montagneuses souffrent de la forte dégradation de la couverture végétale qui a de nombreuses causes : le gain de terres agricoles, le prélèvement de bois commercial et pour le chauffage, la carbonisation clandestine ou légale et le surpâturage. Tous ces phénomènes sont principalement liés à des phénomènes sociaux dans la population des montagnes, tels que la pauvreté, le chômage, le faible revenu, l'analphabétisme, qui sont autant de facteurs qui rendent l’économie locale basée sur la forêt principalement. Mais la corruption de certains fonctionnaires de l’établissement des eaux et forêts constitue une couverture juridique pour les pilleurs de la richesse forestière, et encourage la population locale à commettre de véritables massacres contre le couvert forestier ; cette surexploitation des forêts provoque des catastrophes environnementales graves, notamment l'érosion et les inondations.

L’érosion constitue une menace sérieuse pour le système de l'eau du Dir, où un grand nombre de dolines et avens karstiques, sont bouchés en raison de l'accumulation de boue charriée par les précipitations et les crues, ce qui entraîne la transformation d'un

écoulement interne (infiltration) en ruissellement, et donc la perte de quantités colossales d'eau, qui alimentent les sources du Dir.

Figure N : Carte de l’approche globale du développement du Dir

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Le processus de conservation des ressources en eau du Dir, commence par la protection des zones karstiques dans les montagnes de l’Atlas de Béni Mellal, pour la garantie de la continuité de la fourniture en eau, en respectant des mesures drastiques :

- Des mesures techniques : opérations de reboisement de masse, la restauration de la forêt atlasique à sa situation normale, pour réduire l'érosion du sol, ainsi que la construction de plusieurs barrages collinaires afin de créer des réservoirs artificiels pour compenser la diminution importante du niveau de la nappe phréatique pour plusieurs sources du Dir.

- Des mesures socio-économiques : comme la création de projets de développement et des activités génératrices de revenus pour la population qui vit dans les territoires près de la forêt, ainsi que de travailler sur la diversification des activités économiques et l’encouragement de l'éco-tourisme et du tourisme de montagne, afin de réduire la pauvreté, qui constitue la cause de tous les malheurs qui affligent la montagne et l'eau du Dir.

4-1-1) Les barrages collinaires à Bzou alimentent la nappe phréatique

Les barrages collinaires jouent un rôle essentiel dans le stockage des eaux pour servir dans l’agriculture. En outre, ils contribuent à la diminution des inondations qui menacent les communautés et les zones urbaines.

Le barrage d’écrêtement de Béni Mellal constitue une protection pour la ville contre les inondations et régule le débit du ruisseau d’Alhendek et Ain Elghazi en amont. Dans ce sens, le barrage Marmach dans la région d’Izzaben à Bzou reste une expérience exemplaire pour le maintien des ressources en eau. En effet, notre visite sur le terrain et les entretiens menés auprès des habitants révèlent que ce barrage a contribué clairement au rejaillissement d’un ensemble de sources taries depuis les années 1980. C’est le cas de la source Taslmat et d’autres petites sources dont le débit augmente pendant la période des crues puis commence à diminuer avec la baisse du niveau de l’eau du barrage.

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Cliché N° 9 : Une image satellitaire de la zone du Bzou.

Source : Google Earth 2016 et A.FINIGUE 2016 Des projets similaires pourraient être réalisés dans plusieurs zones du Dir où les collines peuvent être utilisées pour rassembler l’eau des pluies et des torrents, qui s’infiltrent par les fissures et sortir sous forme de sources dans la zone du Dir économisant ainsi des quantités importantes d’eau.

4-1-2) L’irrigation goutte à goutte : exemples des projets de Tit Nziza, Fechtala, Ait Boujou

Des études menées par des chercheurs et des spécialistes en agriculture sur le territoire du Dir comme celle réalisée par l’Institut National de recherche agronomique, et d’autres études financées par le ministère de l’agriculture et des pêches en vertu du projet Maroc vert, confirment toutes que cette technique économise l’eau d’irrigation dans une proportion importante de jusqu'à 30 % à 40 % selon le taux de pente et la terre. Cela peut épargner des quantités importantes qui peuvent être utilisées pour irriguer de grandes superficies de terres agricoles, et notamment dans les zones souffrant d’un manque d’eau. Dans cette optique, une étude technique et socioéconomique a été effectuée sur un projet

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pilote d’irrigation par goutte à goutte dans la zone de Friata en exploitant les eaux de la source Fechtala, au pied du Mont et supervisant l’orbite agricole Friata en profitant de la forte inclination pour distribuer de l’eau dans les tuyaux uniformément sur les champs.

Cliché N 10 : une image satellitaire de la zone de projet l’irrigation localisé de Friata

L’étude confirme que le projet a donné des résultats économiques positifs en termes d’accroissement de rentabilité, et d’expansion des terres agricoles ainsi que d’augmentation des revenus de l’agriculteur. La technique permet l’irrigation continue et réduit les coûts par-ce-que ce type de projet a garanti la quantité de l’eau nécessaire pour l’agriculture toute la duré de saison et permit au fellah de épargner la somme d’argent pour la location de l’eau dans la première situation, comme elle assure l’arrosage tout au long de l’année et la diversification agricole minimisant ainsi le gaspillage de l’eau.

4-2) Un projet de plan vert Maroc.

Le plan du Maroc Vert est l’une des actions concrétisant la réforme agraire au Maroc. Ce projet qui a commencé depuis la saison 2007/2008, est venu dans le cadre d’une stratégie nationale de développement agricole durable. L’objectif est la contribution de l’agriculture dans la hausse du PIB estimé à 19 %, comme il vise aussi la création des

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emplois permanents, soit plus de quatre millions d’agriculteurs dans les zones rurales. Il ambitionne également l’amélioration de la qualité de vie de l’agriculteur (Plan Maroc Vert de 2008). Ce plan repose sur plusieurs principes de base et un ensemble de mesures susceptibles de contribuer à la gestion intégrée des ressources en eau.

Le développement et la modernisation des méthodes d’irrigation en soutenant les projets d’irrigation localisée (goutte à goutte) en attribuant un soutien financier important estimé à 45 000 dirhams par hectare pour les petits agriculteurs disposant d’au moins cinq hectares rassemblés s’il y a un bassin d’eau. Cette somme peut atteindre 60 000 dirhams par hectare en l’absence de bassin de stockage. Ce plan soutient également les coopératives agricoles et encourage le processus de collecte des propriétés dispersées en fournissant des allocations qui peuvent atteindre 100 % du coût des projets d’irrigation localisée.

Grosso modo, le plan du Maroc vert constitue une nouvelle approche nationale pour la réhabilitation et le développement de l’agriculture, mais aussi pour mettre à jour les méthodes et les moyens de production et améliorer les revenus de l’agriculteur, le maillon le plus faible dans le secteur agricole au Maroc. Le plan repose sur la valorisation du produit local, le regroupement des parcelles de faible superficie ou trop dispersées et le soutien des chaînes de production dans le cadre de l’agriculture solidaire qui se base sur l’intégration et la synergie. Cela vaut aussi pour l’agriculture dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal caractérisée par les petites et les moyennes irrigations.

4-2-1) L’agriculture solidaire : une approche du développement qui cherche à créer

un Dir solidaire

La solidarité entre les composantes du territoire est d’importance pour un domaine harmonieux et intégré capable de créer l’équilibre du développement territorial qui connait une diversité entre les collectivités comme nous l’avons déjà signalé. L’approche de solidarité au niveau de Dir cherche à compenser la culture des céréales de faible valeur et qui occupent plus de 65 % de la superficie agricole, par des plantations d’arbres à grande valeur, comme les oliviers avec 70 %, les amandiers 9 %, les caroubiers, les figuiers...

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Il est à noter que l’État assumera la plus grande part de ces investissements concernant le reboisement et les frais d’entretien au cours de la première et la deuxième année. Après quoi, l’agriculteur doit entretenir les plantations jusqu'à la phase de production. L’Etat se charge aussi des frais de subsistance des paysans jusqu'à ce que les arbres atteignent le stade de production (plan Maroc Vert, région Tadla-Azilal 2008).

4-2-2) -Renforcer la productivité des oliviers : exemple du projet de renforcement des oliviers dans les communes de Tagzirt, Tanogha, Foum Elanser

L’argumentaire du plan régional de Tadla Azilal indique, dans la partie réservée au Dir, que le domaine du Dir est un territoire de plantation des oliviers par excellence. Plusieurs projets ont été mis en place pour renforcer la culture des oliviers. De ces projets, nous en avons compté environ six projets visant l’appui et l’encouragement de la culture des oliviers dans les terres sèches et irriguées confondues. Les oliviers occupent 14 865 ha soit 20 % de la superficie agricole totale dans le Dir, bien que ces plantations souffrent de déboisement en raison de l’étalement urbain comme nous l’avons signalé précédemment. Nous avons obtenu une copie du contrat établi entre la délégation régionale de l’agriculteur et les associations locales Tazrwalt à Tagzirt, Amalou à Foum Elansar, et l’association Amskar à Tanogha… L’objectif de ce contrat est le soutien à la production des oliviers et à la plantation d’environ 1000 hectares de propriétés personnelles. Le contrat précise que le partenariat vise à étendre la surface agricole des oliviers et renouveler 52 % des oliviers qui souffrent de vieillissement. De plus, en termes économiques, le projet vise à accroître les possibilités d’emploi dans ces communes, soit environ 20 708 journées de travail, comme il vise l’augmentation des revenus pour 687 fermiers et engagés dans ce projet. Le projet coûte environ 37 640 000 Dh, et ambitionne l’augmentation de la production de deux à quatre tonnes par hectare. Ce projet s’étale sur quatre ans allant de 2012 à 2016.

4-2-3) Les projets de la production de caroube, l’un des plus importants produits locaux du Dir de l’Atlas de Béni Mellal.

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Le caroube est un produit agricole qui caractérise la région du Dir, où se trouvent la plupart des arbres de ce genre, dépassant plus de 15 000 hectares, répartis entre 9 000 hectares en propriété privée et environ 6 000 hectares de couvert forestier propriété de l’Etat, avec une production qui reste faible en volume d'environ 4 500 tonnes par an. Cette faiblesse de la production est due au fait que plus de 70% des arbres sont de la catégorie masculine. Pour cela, le programme régional Tadla Azilal a fait un renforcement de la plantation des arbres femelles. L’une de ses priorités, afin d'augmenter la quantité produite, comme l’a prévu l’Office Agricole Régional vise l’augmentation de la superficie plantée à 26 500 hectares au niveau régional, et d'augmenter la production à 21 000 tonnes et ainsi augmenter la valeur financière de 26 millions actuellement à 240 millions de dirhams. L’augmentation du nombre de jours de travail de 14 000 à 42 000 journée dans le Dir.

Le caroubier a une grande valeur économique et offre des possibilités importantes de revenu pour la population locale. Il se caractérise du point de vue écologique par la protection du sol contre l'érosion et permet de garantir la nourriture du bétail en hiver essentiellement. Ses feuilles sont un aliment favori par les chèvres et les moutons, Les caroubiers résistent à la sécheresse et peuvent vivre sous un climat semi-sec de 300 mm par an.

En ce qui concerne l’accord de projet de Dir El Ksiba pour soutenir la culture du caroubier, il a été consacré près de 1 250 hectares de terres privées et des terres forestières pour la plantation, et le greffage des arbres mâles pour les rendre productifs. Cet accord a été signé avec la Fédération des coopératives produisant la caroube à Béni Mellal. Il cherche également à augmenter la valeur de la production actuelle à environ 1000 tonnes, et vise à créer des emplois fixes et d’autres temporaires, et ainsi par la construction d'une unité industrielle, pour le traitement du caroube au niveau local, au niveau de Dir El Ksiba dans la zone "Tighbola", en collaboration avec les coopératives professionnelles, qui sont unies dans le cadre d'une union coopérative. Cette union comprend dix coopératives dont sept au niveau du Dir.

En général, les projets de Plan Maroc Vert, pour le développement et l’agriculture solidaire au niveau de Dir, sont très prometteurs pour le développement local dans les région de Dir. Mais cela demande une stratégie globale pour préserver l’environnement et la gestion des ressources en eau, et aussi garder les droits des fellahs locaux pour un accès

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libre au marché et un soutien pour la valorisation des produits locaux afin de réaliser des revenus élevés pour une vie digne.

4-3) La valorisation des produits territoriaux, un outil de développement local dans le Dir de l’Atlas de Béni Mellal.

Le Dir est une zone aux productions locales diverses et différentes, mais ces produits souffrent d'une mauvaise valorisation ce qui constitue un obstacle à sa contribution au développement local. L'agriculteur du Dir fournit un grand nombre de produits qui sont directement vendus sur les marchés tels que les fruits (figues, grenades, abricot ...) et, pour certains d'entre eux ils seront transférés et exploités dans de nombreuses industries locales dans le Dir, ou ailleurs dans les villes de Casablanca, Meknès, Fès ; c’est le cas par exemple de l'olive, qui est le produit territorial du Dir le plus commun. Il a été confirmé par le Plan Maroc Vert de la région Tadla-Azilal la nécessité d'une valorisation optimale des produits locaux, et la nécessité de la réadaptation dans le cadre d'une chaîne de production, conduisant éventuellement à contribuer efficacement au développement local de la région, comme cela est le cas dans les projets que nous avons vus précédemment.

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Ce que nous observons, à travers les images, c’est que la plupart des produits locaux, restent sans valorisation et sans processus de transformation, mais fournissent le produit de manière traditionnelle, ce qui reflète négativement sur la présentation du produit et réduit la demande pour des produits. Ceci diminue le degré de sa contribution à la création d'emplois et à l'augmentation du revenu des habitants locaux.

On pourrait valoriser le produit local du Dir de l’Atlas de Béni Mellal. Cela ne serait pas possible qu’en le valorisant d’une manière convenable :

- l’amélioration des techniques et des méthodes de production agricole : par le biais de la généralisation des méthodes modernes d'irrigation comme l’irrigation localisée (le goutte à goutte), qui sert à atténuer les coûts de production (le prix de l'eau, le travail manuel, ...) et à économiser l’eau.

- La capacité d’être concurrentiel sur le marché grâce à l’atténuation du coût de production et donc à l’offre d’un produit compétitif sur le marché local et national.

- Le soutien pour le travail coopératif : en fournissant l'encadrement technique pour le petit agriculteur, la lutte contre l'analphabétisme et le renforcement de l’autonomie de production ou dans un cadre de coopération solide, qui garantit que le profit, en particulier dans la lutte contre l’accaparement de certains produits de haute valeur (caroube).

- La mise à disposition d'infrastructures de transport et de stockage (frigorifique) afin de gagner du temps, et d'assurer l'accès rapide au marché de certaines cultures périssables comme les fruits, le lait, ainsi que de réduire l’accaparement des intermédiaires dans la vente sur les marchés locaux avec un prix très élevé.

- Le soutien au secteur industriel associé au secteur agricole pour développer le Dir, afin d'assurer la transformation de produits et augmenter leur valeur sur le marché local et national, comme l’olive, la caroube et les légumes.

4-4) Le rôle des industries agricoles émergentes dans la valorisation de la production locale du Dir.

Le Dir, comme nous l'avons vu, possède une la structure industrielle faible en général, mais ces dernières années, cette structure s’est renforcée par le pôle spécialisé dans l’industrie alimentaire à Oulad Embarek (Béni Mellal), qui vise à fournir des conditions favorables, afin de faciliter la coopération entre les acteurs du secteur (producteurs - fabricants - institutions de formation et de la recherche scientifique), afin de fournir les services nécessaires pour les fabricants et les investisseurs, qui stimulent et créent un

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secteur dynamique pour l'évaluation du département de la production agricole. Ce projet vise à créer des emplois, à encourager l'investissement, et à valoriser la production agricole et augmenter les revenus des paysans.

Le projet s’étend sur une superficie de 208 hectares, et comprend plusieurs secteurs : l’espace de la recherche de l'industrie alimentaire et l'espace de développement et de contrôle de la qualité, l'espace de commerce, de la logistique, et des services, le coût du projet est de: 35 926 millions de dirhams.

Ce grand projet constitue une véritable impulsion à la production de l'agriculture dans la région en général, grâce à la fourniture de l'infrastructure industrielle capable de transformer des produits, et peut ainsi contribuer au renforcement de l'agriculteur local, et à la valorisation de son produit agricole. Il poussera le paysan à produire plus de valeur et peut permettre la certification ou la spécialisation du produit local.

Il faut que les agriculteurs du Dir essaient de s'adapter aux exigences de ce pôle industriel. Avec l'appui aux produits agricoles, qui sont transformés et demandés au niveau du pôle, et qui sont également requis pour l’encadrement des paysans, ils sont appelés à s’unir dans des coopératives afin qu’ils soient plus compétitifs sur le marché, et bénéficient d’un bon prix pour leurs produits, afin de garantir un revenu digne et leur assurer une vie convenable.

Conclusion générale

L'eau est un élément essentiel dans le processus de développement du Dir de l'Atlas Béni Mellal, parce qu'elle est la base d’un certain nombre d'activités économiques, qui ont garanti des opportunités du travail à la population locale du Dir, où la grande majorité travaille dans le secteur agricole, grâce à l'eau qui contribue à la mise en place de nombreuses cultures. Les ressources en eau du Dir contribuent à la création d'un grand nombre de paysages naturels exploités dans les activités et les projets du tourisme au niveau de la région. Elles contribuent également à la création d'une structure solide pour la mise en place de l'activité industrielle. Mais malgré la contribution significative de l'eau dans le développement du Dir, l'eau est face à de nombreuses contraintes, qui sont un grand obstacle pour que l’eau joue son rôle dans le développement local. La contrainte naturelle peut se résumer dans les changements climatiques, associant à la succession des

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années de sécheresse et àla baisse de volume de débit des sources ou l’assèchement définitif ; ceci peut réduire les volumes d'eau disponibles au Dir. Une autre contrainte