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4.20

contexte

La durée des séjours des usagers dans les lits de l’hôpital est un indicateur important de la performance d’un établissement. Bien sûr, cette durée est tributaire de l’état du patient, mais elle dépend aussi de la façon dont les différents services que cet état exige sont coordonnés, que ce soit dans le centre hospitalier, à domicile ou dans les centres d’hébergement. Les séjours inutilement longs ont un impact direct sur les coûts d’un établissement. D’autre part, le taux d’occupation des lits est un autre indicateur important puisque le maintien de lits ouverts sans qu’ils soient occupés occasionne également des coûts inutiles.

conclusions

Nos travaux montrent que la durée moyenne des séjours au CSSS est semblable à celle du groupe d’établissements comparables. Cependant, il y a encore place à l’amélioration lorsqu’on compare cette durée avec celle des établissements du Québec qui réussissent le mieux à la limiter (tableau 15).

tableau 15

Durée moyenne des séjours pour 2007-2008 (en jours)

unité de soins cSSS vérifié

Moyenne des établissements

comparables

premier tercile des établissements

du Québec

pourcentage de lits libérés si le cSSS présentait la même durée

que celle du premier tercile

Chirurgie 7,0 6,8 6,3 10

Médecine 6,8 8,4 6,1 10

Obstétrique 2,2 2,6 2,3 0

Psychiatrie 15,3 20,0 13,1 14

Source : MSSS.

En ce qui a trait au taux d’occupation des lits, il est très bas dans certaines unités de soins ; par exemple, près de la moitié des lits10 ont été inoccupés en 2008-2009 en pédiatrie et aux soins intensifs. Pareille situation montre que le CSSS aurait avantage à analyser les raisons de ces taux afin de s’assurer que le nombre de lits ouverts répond réellement aux besoins.

Un suivi formel concernant ces indicateurs, lesquels seraient associés à des cibles, contri-buerait à l’amélioration des résultats et favoriserait

par le fait même l’utilisation de moins de lits, ce qui permettrait de réduire les coûts.

analyse à mener : nombre de lits ouverts par rapport aux besoins.

recommandations

Nous avons recommandé à l’établissement d’analyser les données relatives à la durée moyenne des séjours et au taux d’occupation, de déterminer les causes des écarts ainsi que de mettre en œuvre les moyens d’améliorer la gestion concernant les lits de chaque unité de soins (15).

tableau 16

constats détaillés relatifs à la gestion des lits et à la durée des séjours

performance

Établissement d’objectifs et de cibles et réalisation d’analyses de l’information disponible

Pas d’objectifs ni de cibles concernant la durée moyenne des séjours ou le taux d’occupation des lits

Pas d’analyse formelle de l’information disponible (tableau de bord, performance par unité de soins,

explication des écarts)

Absence dans les rapports statistiques du nombre de jours-présence dans le centre hospitalier pour les personnes

en attente d’hébergement (pourtant demandé par le MSSS)

Durée moyenne des séjours

De 2005-2006 à 2007-2008, baisse de la durée moyenne réalisée dans les unités de psychiatrie et d’obstétrique,

mais légère augmentation en médecine et en chirurgie

Amélioration possible si l’on diminuait la durée moyenne des séjours dans 3 unités de soins pour atteindre

les résultats que présentent le premier tercile des établissements du Québec (d’après ces résultats : 16 lits en trop en 2007-2008)

taux d’occupation des lits

Nombre de lits disponibles à réviser : taux d’occupation

* global de 79 % et taux bas depuis au moins 3 ans

dans certaines unités de soins (pour 2008-2009, pédiatrie : 52 %, psychiatrie : 65 %, soins intensifs : 50 %), et ce, malgré le nombre de lits supérieur à celui prévu dans le permis

 Satisfaisant Partiellement satisfaisant  Insatisfaisant

* Le calcul du taux d’occupation est basé sur le nombre de lits ouverts (« dressés ») au 31 mars de chacune des années financières concernées.

urgence

4.21

contexte

L’urgence est souvent considérée comme le baromètre d’un hôpital, sa performance étant tributaire de celle des services offerts en amont et en aval ; notamment, elle est directement liée à la capacité d’admettre rapidement dans une unité de soins les patients qui le nécessitent. Pour 2008-2009, 38 769 personnes se sont présentées à l’urgence du CSSS d’Arthabaska-et-de-l’Érable, dont 13 104 ont été mises « sur civière » (la moyenne a été de 12 civières occupées par jour). Les activités associées à l’urgence ont entraîné des dépenses de 3,9 millions de dollars pour la même année.

conclusions

La performance globale de l’urgence du CSSS le place dans une très bonne situation par rapport au

groupe d’établissements comparables et aux centres hospitaliers secondaires de tout le Québec (tableau 17). En effet, il y a eu de 2004-2005 à 2008-2009, malgré une augmen-tation des usagers de 20 p. cent, une diminution importante de la durée moyenne des séjours sur civière (de 11,8 à 8,3 heures, soit 29 p. cent). D’autre part, la proportion des séjours sur civière de plus de 24 et de 48 heures est restreinte et bien en deçà des résultats des établissements comparables.

tableau 17

performance de l’urgence (2008-2009)

indicateur

Norme du MSSS

(maximum) cSSS

vérifié

Moyenne des établissements

comparables

Moyenne des hôpitaux secondaires Durée moyenne des séjours (en heures)

Usagers mis sur civière, hospitalisés par la suite 12,0 10,5 22,2 25,8

Usagers mis sur civière, non hospitalisés par la suite 8,0 6,6 12,7 14,1

Ensemble des usagers mis sur civière s.o. 8,3 16,1 18,5

Séjours sur civière (en pourcentage)

Séjours supérieurs à 24 heures 15,0 7,0 22,0 28,0

Séjours supérieurs à 48 heures 0,0 0,0 5,0 7,0

Source : MSSS.

Plusieurs stratégies visant à améliorer la performance de l’urgence ont été mises en place. Ainsi, les unités de débordement au centre hospitalier et les lits de transition dans les centres d’hébergement sont utilisés au besoin. De plus, les urgentologues peuvent admettre eux-mêmes les usagers dans les unités de soins. Les unités d’observation permettent aussi de transférer des patients sous la responsabilité d’autres médecins que les urgentologues. Enfin, il y a des continuums de soins, notamment pour les personnes âgées ou les personnes qui sont en perte d’autonomie et qui ont besoin de soutien à domicile. Parmi les points à améliorer, notons que l’établissement n’a pas conclu d’entente de service avec les acteurs de première ligne du territoire et que son processus d’accueil

Bonne performance de l’urgence.

recommandations

Nous avons recommandé à l’établissement :

de s’assurer que l’offre de services de l’urgence et de services de première ligne

du territoire se fait de façon concertée en concluant des ententes de service avec les acteurs de première ligne (16) ;

d’améliorer le processus d’accueil, de triage et de réévaluation des usagers à l’urgence

et de produire de l’information permettant de faire le suivi à cet égard (17).

tableau 18

constats détaillés relatifs à l’urgence

cadre de gestion de l’urgence

Définition d’un cadre de gestion concernant les aspects importants du fonctionnement de l’urgence (cadre en lien avec les normes du MSSS)

Formulation et application de règles quant aux aspects importants de l’urgence et élaboration d’un plan de débordement

Adoption de l’

Échelle canadienne de triage et de gravité pour les départements d’urgence

Services de première ligne par les acteurs du territoire (groupes de médecine familiale, cliniques privées, etc.)

pas toujours offerts malgré les démarches en ce sens du CSSS

Définition et exercice des rôles et des responsabilités des gestionnaires de l’urgence et des responsables

de la coordination entre l’urgence et les autres unités de soins

accueil et évaluation

Mise en place d’une procédure de direction des usagers vers d’autres services de première ligne

(pour des problèmes non urgents)

Établissement de stratégies de triage favorisant une gestion optimale de l’urgence

Pas d’assurance que le délai prévu pour la première évaluation de l’usager a été respecté (absence de calcul

du délai entre l’arrivée à l’urgence et l’évaluation faite lors du triage)

Utilisation des niveaux de triage suggérés dans l’échelle canadienne et révision par un comité

Formation additionnelle nécessaire pour tous les acteurs (d’après les intervenants, application non uniforme

de l’échelle canadienne et écarts d’interprétation)

réalisation d’un monitorage de la condition des usagers qui sont dans la salle d’attente

Fenêtre permettant à l’infirmière du triage de voir les patients dans la salle d’attente, mais pas de processus

clairement défini quant à la réévaluation systématique des usagers après l’évaluation initiale performance et information de gestion

performance au regard des indicateurs figurant dans l’entente de gestion et d’imputabilité Mise en œuvre de stratégies efficaces pour améliorer la performance de l’urgence Disponibilité de l’information de gestion et utilisation par les gestionnaires

 Satisfaisant Partiellement satisfaisant  Insatisfaisant