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2.1. Introduction

Ce chapitre traitera le problème des genres et des conventions littéraires. Seront décrites quelques caractéristiques rhétoriques du japonais concernant les organisations textuelles. Elles sont déterminées par les normes dérivant de l’architexte (genre), qui sont, à leur tour, influencées par les formations sociodiscursives.

Dans la suite, nous illustrerons d’abord, dans la section 2.2., l’importance des conventions littéraires dans l’apprentissage de l’écrit. Nous identifierons ensuite, dans la section 2.3, les modèles dominants dans les rédactions scolaires. Et puis dans la section 2.4., nous présenterons neuf spécificités du japonais en comparaison du français. Enfin, ces observations seront confirmées dans la section 2.5. par des opinions d’étudiants japonais.

2.2. L’importance des conventions dans l’apprentissage de l’écrit La capacité de produire un texte dépend largement de la connaissance de conventions textuelles. Il est donc difficile pour un apprenant de rédiger un texte sans avoir de repères quelconques qui servent de modèle. Dans de nombreux cas, un texte mal construit tient à l’absence de modèle convenable dans la tête du scripteur, comme le décrit Adam (2001 : 7-8) :

(2.1) Les difficultés de compréhension de textes oraux comme écrits que connaissent les sujets novices ou non experts semblent s’expliquer, en partie du moins, par la non-maîtrise de schémas textuels prototypiques. […] Nombre de travaux sur la production écrite confirment le rôle de tels schémas disponibles en mémoire à long terme sur les activités de planification et de révision.

2. Genres et conventions littéraires Afin d’illustrer l’importance des conventions, reprenons l’exemple (1.7), que nous reproduisons ci-dessous. (C’est nous qui numérotons les phrases.)

(2.2) Osaka, le 25 mars

Ma chère Aurélie,

[1] Merci de votre lettre. [2] Je suis très heureux de votre lettre. [3] Je suis actuellement à Osaka. [4] Osaka est japonaise ville. [5] J’étudie la culture japonaise. [6] A propos, je vous remercie de votre invitation. [7] Je veux aller en soirée et passer des moments agréables avec vous. [8] Mais, malheureusement je ne peux pas aller cette soirée, car il faut rester à Osaka. [9] Si je rentre à France, je ne peux pas terminer études universitaires. [10] Maintenant, vous pouvez écrire une lettre.

Je t’embrasse Jean

Quoique cette lettre soit mal écrite du point de vue de la norme épistolaire française, elle se conforme à la norme japonaise. La lettre japonaise est normalement composée de trois parties : la salutation initiale, le corps et la salutation finale. Contrairement à la lettre française, on n’aborde pas directement l’objet de la lettre dès le début ; cela témoignerait d’une impolitesse ou d’un manque de culture. On se contente de s’excuser de son long silence, de donner de ses nouvelles et de demander celles du destinataire. C’est justement ce qu’a fait le scripteur de (2.2) avec [3] [4] et [5], qui constituent, avec [1] et [2], la salutation initiale. Celle-ci est normalement plus longue que l’introduction de la lettre française. Quant au corps de la lettre, l’emploi erroné d’à propos en [6] est très caractéristique des apprenants japonais. En français à propos « sert à introduire dans la suite du discours une idée qui surgit brusquement à l’esprit1 », mais n’introduit pas d’idée essentielle. Or, en (2.2), cette expression marque le début d’une série d’informations les plus importantes de la lettre, d’où une bizarrerie difficilement compréhensible pour un lecteur français. Pourtant, ceux qui comprennent le japonais peuvent facilement détecter la cause de cette erreur. Le scripteur a fait, consciemment ou inconsciemment, une traduction littérale de « tokorode », expression souvent considérée comme équivalente d’à propos. Or, à la différence d’à propos, « tokorode » est un connecteur qui apparaît le plus souvent après une remarque préliminaire pour introduire une idée de première

2. Genres et conventions littéraires importance. En particulier, dans les conventions de la correspondance japonaise, c’est une expression typique qui annonce le commencement du corps de la lettre. Enfin, la règle de clôture n’est pas identique non plus dans les deux langues. En japonais, la salutation finale peut être beaucoup plus courte qu’en français. Cette différence de conventions explique pourquoi la fin observée en [10] semble abrupte pour un lecteur français. Les bizarreries de cette lettre se comprennent aisément quand on sait à quel point les conventions de la correspondance japonaise diffèrent de celles de la correspondance française : appliquer à une lettre en français les conventions japonaises donne un texte moins clair pour les Français que pour les Japonais. Il est fort probable que le scripteur de (2.2) ne sait pas qu’il y a des différences de conventions épistolaires et que son manque de connaissance des conventions françaises lui a fait commettre des erreurs dans sa production en FLE.

Rappelons qu’en français aussi bien qu’en japonais, la correspondance est un genre très codifié ; l’existence de nombreux guides de correspondance montre qu’il est nécessaire de maîtriser ces conventions pour bien écrire. Mais s’il est facile de montrer les différences de conventions explicites dans la correspondance, le fait qu’il y ait des différences dans d’autres genres littéraires est moins connu. Dans ce qui suit, nous mettrons en évidence ces conventions plus implicites, étroitement liées aux formations sociodiscursives2.

Pour cela, il est important d’examiner les modèles représentatifs, les modèles dominants qu’on apprend à l’école3. Dans la suite, nous verrons que le modèle japonais est très différent du modèle français.

2.3. L’enseignement de l’écrit

Il y a une grande différence entre l’enseignement de l’écrit en France et au Japon. Cette différence contribue à créer un écart important entre les structures des textes écrits en japonais et en français.

2 Pour l’aspect sociodiscursif des genres en général, cf. Todorov (1987 : 35) : « Par le biais de l’institutionnalisation, les genres communiquent avec la société où ils sont en cours. »

3 L’importance de l’aspect sociodiscursif de l’écrit est soulignée par Grabe et Kaplan (1996 : 6) : « Writing abilities are not naturally acquired; they must be culturally (rather than biologically) transmitted in every generation, whether in schools or in other assisting environments. »

2. Genres et conventions littéraires 2.3.1. Le modèle normatif du français : dissertation

Nous pensons avec Genette (1969b : 30-31) que le modèle normatif du texte français est la dissertation :

(2.3) En pratique, ce discours scolaire se réduit, pour l’essentiel, à un exercice dont l’importance n’a cessé de croître depuis un demi-siècle dans notre enseignement et dans notre culture : la dissertation […]. Le monopole rhétorique de la dissertation est donc à peu près total, et l’on peut, sans grand reste, définir notre rhétorique scolaire comme une rhétorique de la dissertation.

À cause de son « monopole rhétorique à peu près total », la dissertation contribue très largement à la formation de la culture française :

(2.4) Il est difficile de mesurer tout ce que notre culture et nos structures mentales doivent, en bien et en mal, à cette souveraineté de la dissertation. Mais il est évident que tout examen critique, toute analyse historique de notre univers intellectuel devrait passer par là.

(Ibid., p. 37)

À cause de cette grande influence, même lorsqu’il n’y a pas de péritexte tel que la consigne d’écrire une dissertation, ceux qui ont reçu une formation à la française ont tendance à produire un texte en respectant la norme de la dissertation. En effet, les caractéristiques que Disson (1996) reproche aux textes japonais, citées en (1.1), (1.15) et (1.19) (digressions, anecdotes, répétitions, redondances et rebondissements) sont justement des fautes à ne pas commettre dans une dissertation.

Ce modèle français a des contraintes bien précises. Citons, pour l’illustrer, un des plus célèbres manuels de dissertation :

(2.5) La dissertation est comme un univers où rien n’est libre, un univers structuré, un monde où tout ce qui ne sert pas à la discussion d’un problème fondamental doit être exclu, où le développement autonome est la plus grave faute que l’on puisse imaginer.

2. Genres et conventions littéraires 2.3.2. Le modèle influent du japonais : le zuihitu

La culture japonaise est très différente du mode de pensée à la française. L’« univers » évoqué en (2.5) donne aux Japonais l’impression d’une discipline bien artificielle, monotone et peu sophistiquée4. Dans l’écrit japonais, la liberté d’expression prévaut sur la composition rigoureuse. C’est une attitude traditionnelle dans l’enseignement de la langue écrite. Pendant leur formation scolaire, les Japonais ont l’habitude d’écrire avec beaucoup plus de liberté que les Français. Les consignes sont moins précises, les tâches sont moins dirigées.

De plus, la langue japonaise n’a pas vraiment de modèle puissant qu’on puisse enseigner dans le milieu scolaire. Si modèle il y a, il est beaucoup moins normatif que la dissertation française. Il s’agit d’un genre particulier à la littérature japonaise qu’on appelle zuihitu5. Voici sa définition d’après la Grande Encyclopédie du japonais6:

(2.6)7 Zuihitu : Ouvrage littéraire en prose sans contraintes formelles, dont l’auteur note sans dessein précis ce qu’il a vu ou entendu, ses expériences, ses impressions. Dans la littérature classique japonaise, les plus célèbres sont Notes de chevet (Makura no sôshi) et Les heures oisives

4 Une antipathie similaire se retrouve même chez certains intellectuels français. Rappelons la fameuse critique faite par Claude Lévi-Strauss : « Là, j’ai commencé à apprendre que tout problème, grave ou futile, peut être liquidé par l’application d’une méthode, toujours identique, qui consiste à opposer deux vues traditionnelles de la question ; à introduire la première par les justifications du sens commun, puis à les détruire au moyen de la seconde ; enfin à les renvoyer dos à dos grâce à une troisième qui révèle le caractère également partiel des deux autres, ramenées par des artifices de vocabulaire aux aspects complémentaires d’une même réalité : forme et fond, contenant et contenu, être et paraître, continu et discontinu, essence et existence, etc. Ces exercices deviennent vite verbaux, fondés sur un art du calembour qui prend la place de la réflexion ; les assonances entre les termes, les homophonies et les ambiguïtés fournissant progressivement la matière de ces coups de théâtre spéculatifs à l’ingéniosité desquels se reconnaissent les bons travaux philosophiques. » (Tristes Tropiques, Paris, Plon, 1955)

5 Le mot zuihitu signifie littéralement « au courant du pinceau ».

6 Nihon kokugo dai ziten (Grande Encyclopédie du japonais), vol. 7, Shogakukan, 2001, p. 806 7 Traduction de TAKAGAKI Yumi. Voici le texte original en japonais :

随筆:特定の形式を持たず、見聞、経験、感想などを筆にまかせて書きしるした文章。日本の古典では「枕草子」 「徒然草」が有名。西洋では小論文、時評なども含めてエッセーと呼ばれるが、日本のものはより断片的である。

2. Genres et conventions littéraires

(Tsurezure-gusa). En Europe, le genre semblable est l’« essai », qui comprend aussi de petits textes argumentatifs et des commentaires journalistiques. Le « zuihitu » est plus fragmentaire que l’« essai ».

Comme l’indique cette définition, le genre comparable au zuihitu dans la littérature française est l’essai8, dont voici deux définitions.

(2.7) Essai : Ouvrage littéraire en prose, de facture très libre, traitant d’un sujet qu’il n’épuise pas ou réunissant des articles divers. « Les Essais » de Montaigne. Essai philosophique, historique, politique. « Essai sur la peinture », de Diderot.

(Le nouveau Petit Robert de la langue française 2007)

(2.8) prose non fictionnelle à visée argumentative

(Glaudes et Louette 1999 : 7)

Toutefois, malgré quelques caractéristiques communes, le zuihitu est différent de l’essai français, ce qui est décrit par Katô (1996) et Yoshida-Krafft (2000) :

(2.9)9 Le zuihitu japonais n’existe pas en Chine, ni en Europe. Il est si original

8 Bien que le zuihitu soit un genre largement connu au Japon, il y a peu de recherches consacrées exclusivement à ce genre ; Yoshida (1990), Santô (1997) et Takasaki et al. (2007) sont des exceptions. Il n’existe pas non plus beaucoup de recherches systématiques sur le genre essai ; en la matière, Glaudes et Louette (1999) sur les essais français et Ogawa (1973) sur l’essay anglais sont des exceptions. Quant aux réflexions comparatives de ces deux genres, cf. Yoshida-Krafft (1983, 2000), Katô (1996), Santô (1997), Shimozawa (2004) et Takasaki et al. (2007).

9 Traduction de TAKAGAKI Yumi. Voici le texte original en japonais :

日本式随筆というのは、中国にもヨーロッパにもありません。随筆というのは特殊なもので、エッセイと訳すの はあまりよくない。特別なテーマがなく、断片的な感想、引用、あるいは哲学的考察がぱらぱらと入っていて、 ひとつひとつの章のあいだに関連がなく、それぞれが独立しています。その最初の傑作は10世紀初め頃の『枕 草子』でしょう。「つれづれなる里居のほどに,書きあつめ」となっているので,宮廷から下がっている時に書 いたものです。14世紀に書かれた『徒然草』はもっとはっきりしていて,冒頭に「つれづれなるままに,日 ぐらし硯に向かひて,心にうつりゆくよしなしごと」とある.やはり偶然うかんできたことをそのままかきしる したと言っています.これが今日まで続くのですが,代表的な随筆を検討するとみな同じ構造をもっている。全

2. Genres et conventions littéraires

que, contrairement à ce que l’on fait souvent, il n’est pas convenable de le traduire par essai ou essay. Une œuvre du zuihitu n’a pas de thème spécial ; elle contient ça et là des impressions fragmentaires, des citations ou des réflexions philosophiques ; les chapitres sont indépendants les uns des autres. Le premier chef-d’œuvre du zuihitu est Notes de chevet (Makura no sôshi) écrit au début du XIe siècle. Comme c’est écrit dans le texte, l’œuvre a été réalisée pendant que l’auteur était absent de la Cour impériale : « dans ces mémoires, écrits pendant les heures où retirée chez moi, loin du Palais, je m’ennuyais et me croyais à l’abri des regards, j’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme10. » Dans Les heures oisives (Tsurezure-gusa), écrit au XIVe siècle, le procédé de rédaction est plus clairement décrit tout au début de l’œuvre : « Au gré de mes heures oisives, du matin au soir, devant mon écritoire, je note sans dessein précis les bagatelles dont le reflet fugitif passe dans mon esprit11. » L’auteur confesse également qu’il a noté des pensées qui lui étaient venues par hasard. Cette tradition dure jusqu’à présent. Toutes les œuvres représentatives du zuihitu ont une structure identique. Il n’y a pas de plan qui domine l’ensemble du livre ; il s’agit d’un recueil de fragments ; ce qui assure l’unité d’une œuvre n’est que le style et l’existence d’un auteur unique. Les chapitres ont leurs propres charmes, indépendants les uns des autres. C’est en ce sens que le zuihitu est différent de l’essai chinois ou de l’essai européen.

(Katô 1996 : 183)

(2.10)12 Le rôle des phrases de transition ne consiste pas nécessairement à

体としての起承転結はない。ただ断片のよせ集めで、一貫しているのは、文体と著者が一人であるということで す。それぞれの章が独立して面白い。しかし、前後の関係なしに面白いという点で、中国人のエッセイとも違う し、ヨーロッパのエッセイとも違います。

10 Notes de chevet par Sei Shônagon ; traduction d’André Beaujard (Connaissance de l’Orient 5, Collection Unesco d’œuvres représentatives ; Série japonaise), Paris Gallimard/Unesco, [1996] 1966, p. 280

11 Les heures oisives (Tsurezure-gusa) par URABE Kenkô, traduction de Charles Grosbois et YOSHIDA Tomiko, (Connaissance de l’Orient 15, Collection UNESCO d’œuvres représentatives ; Série japonaise), Paris, Gallimard/Unesco, 1968

2. Genres et conventions littéraires

combiner des arguments logiquement sans omettre de détails, mais plutôt à […] établir adroitement des liaisons invraisemblables entre des associations d’idées, à mesurer l’harmonie des sentiments mutuels et à relater des expériences vécues sous un point de vue beaucoup plus étendu. Pour simplifier les choses, on pourrait dire que le zuihitu, c’est la capacité de passer aisément et rapidement d’un sujet à l’autre en improvisant et en parlant des choses qui nous entourent avec spontanéité. Ceci implique également qu’afin d’exprimer cela avec élégance, on soit ouvert à des idées qui ne sont pas liées directement l’une à l’autre. Cette technique particulière est difficile à comprendre pour nous les étrangers. […] Aujourd’hui, même au Japon, beaucoup de gens assimilent l’“essai” au “zuihitu” mais il s’agit là d’une erreur, étant donné que d’un point de vue d’esthétique linguistique, les critères sont différents.

(Yoshida-Krafft 2000 : 42)

Nous sommes d’accord avec Katô et Yoshida-Krafft pour dire que l’essai et le zuihitu sont différents par le fait que le premier est bien structuré alors que le second ne l’est pas13. Beaucoup de Français critiqueraient l’absence de plan dans la plupart des œuvres du zuihitu. C’est parce que leur « rhétorique moderne est presque exclusivement une rhétorique de la disposito, c’est-à-dire du plan.» (Genette 1969b : 31). Mais rappelons que la qualité du zuihitu est jugée, avant tout, sur les qualités d’esprit qu’il révèle ; c’est un genre où la rigueur de la composition n’a pas d’importance. Le caractère impromptu du zuihitu, décrit en (2.9) et en (2.10) est valorisé dans la société japonaise ; même si le scripteur travaille et retravaille son plan, il fait souvent semblant de se lancer dans une improvisation. Autrement dit, il est préférable que l’écrit garde l’apparence naturelle de l’enchaînement des idées, fondé sur la logique implicite. En effet, les Japonais pensent souvent qu’un respect formaliste des structures tue la liberté de l’esprit. Si les Français croient que c’est la rigueur de sa construction qui fait la valeur d’un texte, les Japonais pensent que l’important est d’exprimer une idée originale, à laquelle le scripteur doit donner naissance.

Le zuihitu est un genre largement apprécié dans la société japonaise, notamment, dans le milieu scolaire. Pour mesurer son importance

2. Genres et conventions littéraires quantitativement, nous avons examiné sept manuels de japonais utilisés au lycée14 qui classent les textes par les genres15 : zuisô (un synonyme du zuihitu), hyôron

(critique, texte argumentatif), syôsetu (roman), et sîka (poème). Comme le montre le Tableau 2.1, parmi les 2 134 pages des sept manuels, le zuisô (zuihitu) représente en moyenne 14 % du volume des textes proposés. C’est un pourcentage important qui aura des conséquences dans l’apprentissage de la langue écrite. Imaginons que l’enseignement d’une langue consacre 14 % de textes à un genre littéraire inconnu ailleurs, le résultat sera sans doute très différent de celui qu’on aura en France.

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