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GARANTIES DE LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE ET PÉCUNIAIRE

Dans le document BOFIP-GCP du 21/01/2022 (Page 58-61)

TITRE VIII. RESPONSABILITÉ DES RÉGISSEURS

CHAPITRE 3.  GARANTIES DE LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE ET PÉCUNIAIRE

1. LA CONSTITUTION D’UN CAUTIONNEMENT

Aux termes de  l’article 4 du décret du 26 juillet 2019, « avant d’entrer en fonctions, le régisseur est tenu de constituer un cautionnement dans les conditions fixées par arrêté du ministre chargé du budget ».

Les   modalités   de   constitution   des   cautionnements   des   régisseurs   sont   identiques   à   celles   concernant   les cautionnements des comptables publics. Il appartient donc aux régisseurs de se reporter aux dispositions de Française de Cautionnement Mutuel39.

Un   extrait   d’inscription   est   délivré   par   l’organisme   et   certifie   le   montant   pour   lequel   il   accorde   sa   garantie.

1.1. LA DÉTERMINATION DU MONTANT DU CAUTIONNEMENT

L’arrêté du 28 mai 1993  relatif au taux de l’indemnité de responsabilité susceptible d’être allouée aux régisseurs d’avances et aux régisseurs de recettes relevant des organismes publics et montant du cautionnement imposé à ces   agents,  modifié   par   l’arrêté   du   3 septembre   2001   portant   adaptation   de   la   valeur   en   euros   de   certains montants   exprimés   en   francs,   précise   le  montant   du   cautionnement   imposé   aux   régisseurs   d’avances   et   aux régisseurs de recettes relevant des organismes publics40.

Ce barème a été établi en fonction :

Pour   les   régisseurs  de  recettes,   le  montant   du   cautionnement   ne  peut  être  fixé   avec   le   même   automatisme puisqu’il dépend du montant moyen des recettes encaissées mensuellement, chiffre pouvant être très variable.

Deux cas sont à considérer, selon qu’il s’agit d’une régie nouvellement créée ou d’une régie ayant déjà fonctionné :

• Lors de la création d’une régie de recettes :

Le montant moyen des  recettes mensuelles ne peut qu’être évalué. Il appartient donc à l’ordonnateur de déterminer, en accord avec le comptable public assignataire, le montant probable des recettes encaissées par le régisseur et, sur ces bases, de fixer le montant du cautionnement par application du barème.

Le montant sera ensuite révisé, sur une base annuelle par exemple. Toutefois, afin d’éviter une modification quelques   mois   après   la   création   d’une   régie,  le   montant   du   cautionnement   fixé  à  l’origine   demeure,   sauf différence très importante, valable jusqu’à la fin de l’année suivant celle de la création de la régie.

Le   fonds   de   caisse   mis   à   la   disposition   du   régisseur   s’ajoute   au   montant   moyen   des   recettes   encaissées mensuellement pour le calcul du montant du cautionnement.

• Pour une régie ayant déjà fonctionné :

La moyenne mensuelle des recettes est déterminée à partir des opérations de l’année précédente. Il appartient donc à l’ordonnateur de procéder, en accord avec le comptable public assignataire, au début de chaque année, à la révision éventuelle du cautionnement sur la base des recettes encaissées au cours de l’année écoulée, par application du barème.

Pour les titulaires d’une régie d’avances et d’une régie de recettes se rapportant au même service, le montant du cautionnement est fixé par application du barème prévu par l’arrêté du 28 mai 1993 au montant cumulé de l’avance et de la moyenne mensuelle des recettes déterminée comme indiqué ci-dessus.

Lorsque le montant du cautionnement a été fixé, il est délivré au régisseur un certificat administratif signé de l’ordonnateur et du comptable public assignataire, pour être produit, soit à la Caisse des dépôts et consignations en cas de cautionnement réel41, soit à l’association de cautionnement mutuel en cas de cautionnement solidaire.

Lorsque, exceptionnellement, un même régisseur est titulaire de plusieurs régies dépendant de services distincts, il est constitué un cautionnement par régie.

Les   dossiers   individuels   des   régies,   tenus   tant   par  les   ordonnateurs   que   les   comptables   publics   assignataires, contiennent une copie des décisions relatives à la fixation du cautionnement.

41  Il est réalisé par un dépôt en numéraire ou d’autres valeurs du Trésor à la Caisse des dépôts et consignation pour un montant correspondant à celui exigé en application de l’arrêté du 28 mai 1993.

1.2. LIBÉRATION DU CAUTIONNEMENT

Aux termes de l’article 5 du décret du 26 juillet 2019 :

« Le régisseur ayant cessé ses fonctions peut, sur demande adressée au comptable public assignataire, obtenir un certificat de libération du cautionnement.

Ce certificat ne peut être délivré au régisseur que :

- S’il a versé au comptable public assignataire la totalité des recettes encaissées par ses soins et n’a pas été constitué en débet, s’agissant d’une régie de recettes ;

- S’il a justifié de l’emploi de l’intégralité des avances mises à sa disposition, si le comptable public assignataire a admis ses justifications et si le régisseur n’a pas été constitué en débet, s’agissant d’une régie d’avances ;

- S’il a satisfait à l’ensemble des conditions précédentes, s’agissant d’une régie de recettes et d’avances.

Le   comptable   public   assignataire   dispose   d’un   délai   de   six   mois   pour   se   prononcer   sur   cette   demande.

Passé ce délai, il ne peut refuser le certificat que s’il demande à l’autorité qualifiée la mise en débet du régisseur.

Le certificat de libération définitive est accordé au régisseur dès l’apurement du débet ».

Les comptables publics assignataires utiliseront un certificat de libération définitive (annexe 10).

La   délivrance   du   certificat   de   libération   ne   fait   pas   obstacle,   le   cas   échéant,   à   l’action   que   l’État   pourrait entreprendre   à   l’égard   d’un   régisseur   reconnu   responsable   d’un   débet   après   délivrance   du   certificat.

La responsabilité d’un régisseur ne peut pas être mise en jeu au-delà du 31 décembre de l’année suivant celle au cours de laquelle il a produit les justifications de ses opérations au comptable public assignataire.

2. LA FACULTÉ DE CONTRACTER UNE ASSURANCE

Les régisseurs disposent de la faculté de contracter à leur frais une assurance auprès de la compagnie d’assurances de leur choix, en vue de couvrir tout ou partie de leur responsabilité personnelle et pécuniaire en cas d’éventuels manquements de gestion commis à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions.

Le montant du fonds de caisse peut être pris en compte lors de la souscription facultative d’un contrat d’assurance complémentaire.

L’assurance est personnelle et facultative. Elle ne vise pas à couvrir la perte subie par l’organisme, mais les sommes laissées à la charge de l’assuré après épuisement de toutes les voies de recours qui lui sont régulièrement ouvertes (décharge de responsabilité et remise gracieuse).

3. INDEMNITÉ DE RESPONSABILITÉ

Les   régisseurs   peuvent   bénéficier   d’une   indemnité   de   responsabilité   dont   le   montant   et   le   paiement   sont déterminés dans les conditions suivantes. L’indemnité permet notamment de compenser les frais d’adhésion au cautionnement mutuel et la souscription à une assurance facultative.

Le   montant   de   l’indemnité   de   responsabilité  est   fixé   par   l’arrêté   du   28   mai   1993,   modifié   par   l’arrêté du 3 septembre 2001.

Son   montant  est,   comme   le   cautionnement,   fonction   du   montant   maximum   de   l’avance   pour   les   régisseurs d’avances   et   du   montant   moyen   des   recettes   encaissées   mensuellement   pour   les   régisseurs   de   recettes.

Les dispositions prévues pour la détermination du montant du cautionnement sont valables pour la détermination de   l’indemnité   de   responsabilité.   Toutefois,   l’indemnité   de   responsabilité   est   toujours   due,   même   en   cas   de dispense de cautionnement. En revanche, elle n’est pas cumulable avec l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise pour les régisseurs susceptibles de la percevoir.

En cas de prise ou de cessation de fonctions en cours d’exercice, l’indemnité est due pour la durée effective de la gestion. De même, le  mandataire suppléant est responsable personnellement et pécuniairement des opérations réalisées  durant   la   seule   période   de   remplacement   du   régisseur  et  peut   donc   percevoir   une   indemnité   de responsabilité au prorata de ses jours d’activité conformément à l’article 6 du décret du 26 juillet 2019.

Concernant les autres mandataires, ils ne peuvent pas prétendre à l’indemnité de responsabilité.

Conformément   à   l’article   4   du   décret   du   26   juillet   2019   et   à   l'article   1er  de   l'arrêté   du   27 août 2015   pris   en application de l'article 5 du décret n° 2014-513 du 20 mai 2014 portant création d'un régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel dans la fonction publique de l’État, l'indemnité de responsabilité n’est pas compatible avec l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE).

Par  conséquent,  le  montant   de   l’IFSE   perçue  par   le  mandataire   suppléant   est   modulé  en   fonction   des   jours d'exercice de sa suppléance dans la limite du montant maximum autorisé pour cette indemnité.

Dans le document BOFIP-GCP du 21/01/2022 (Page 58-61)