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SIMON H, prix Nobel des sciences économiques 1998. Selon cet auteur les Technologies de l’Information (TI) aident à rendre toute information accessible aux employeurs, sous forme verbale ou symbolique, également sous forme lisible par ordinateur, les livres et mémoires seront stockés dans les mémoires électroniques. Elles permettent l'échange des informations ainsi que leurs traitements. Elles offrent aussi de nouveaux moyens et méthodes de communication.

THOMPSON J-D a classé les technologies selon leur degré de spécialisation et le degré d’interdépendance des diverses activités d’exploitation, pour en arriver à trois catégories de technologies : la technologie intensive, la technologie médiatrice et la chaine technologique (1).

a) la technologie intensive (ou technologie interactive) : il y a toujours une part

d’incertitude quant à la façon de procéder pour atteindre les résultats souhaités. L’organisation doit réunir un groupe de spécialiste qui, en interaction, appliqueront diverses techniques pour résoudre les problèmes complexes qui se posent. Lorsqu’on recourt à ce type de technologie, la coordination et l’échange des connaissances sont des facteurs cruciaux, (Exemple : dans une salle d’urgence ou un laboratoire de recherche).

b) la technologie médiatrice (ou technologie d’appariement) : Elle associé des entités

distinctes qui veulent établir des liens d’interdépendance. Cette technologie réduit substantiellement la nécessité de la coordination des taches individuelles, et la gestion de l’information prend plus d’importance que l’application cordonnée des connaissances,

(1) THOMPSON J-D (1967), cité par SCHERMER J-R-H, HUNT J-G, OSBORN R-N et BILLY C (2006 : 520).

(Exemple : les contacts effectués par la Banque soit aux préteurs, soit aux emprunteurs, la banque est médiateur).

c) la chaine technologique (ou production de masse) : la façon de procéder pour obtenir les

résultats souhaités est connue. Les taches sont décomposées en une succession d’étapes. Le contrôle est crucial, et la coordination se limite à l’harmonisation des liens entre les étapes, (Exemple : la chaine de montage automobiles).

Quant à WOODWARD J, qui classe également les technologies dans le domaine industriel en trois catégories : la production en petite série, la production de masse et la production en continu (1) :

a) la production en petite série : l’éventail de produits est varié, car ceux-ci sont fabriqués

pour répondre spécifiquement aux demandes de clients particuliers. Généralement l’équipement et les machines utilisés ne sont pas très complexes, mais ce type de production exige souvent une connaissance approfondie du métier.

b) la production de masse : Elle sert à la fabrication d’un éventail restreint de produits sur

des chaines de montage. Le travail d’un groupe donné dépend alors largement du travail du groupe précédent, l’équipe est généralement très complexe et les travailleurs reçoivent des consignes très détaillées, (Exemple : la fabrication automobile).

c) la production en continu : elle est le fait de l’entité qui ne fabrique que quelques produits

en recourant largement à l’automatisation, (Exemple : Usine de produits chimiques et les raffineries de pétrole).

Depuis les recherches de WOODWARD J, diverses études ont confirmé, jusqu’au jour, que la dimension technologique est l’un des facteurs de réussite d’une organisation.

Les technologies selon PERROW C : le choix des entreprises en termes de systèmes techniques est déterminé par la nature des tâches à effectuer. Celles-ci peuvent être plus ou moins répétitives et plus ou moins facilement analysables (2).

Le degré de variabilité des tâches dépend du nombre et de la fréquence des exceptions (demandes particulières, irrégularités de la charge de travail.etc).

(1) WOODWARD J (1958), cité par SCHERMER J-R-H, HUNT J-G, OSBORN R-N et BILLY C (2006 : 521). (2) PERROW C (1986), cité par HATCH M-J et CUNLIFFE A-L (2009: 212).

Le degré de sophistication des tâches dépend de la possibilité ou non d'identifier à l'avance des procédures explicites et précises. Si certaines tâches sont facilement analysables, d'autres nécessitent de procéder par tâtonnement en mobilisant l'expérience ou la créativité.

En croisant ces deux dimensions, on obtient une matrice permettant de classer les technologies en quatre catégories :

FIGURE 6 • Types de technologie selon la variabilité et la sophistication des tâches selon C. PERROW :

VARIABILITE DES TACHES Tâches routinières avec peu

exceptions

Tâches très diversifiées avec de nombreuses exceptions S O P H IS T IC A T I O N D E S T A C H E S Problèmes bien définis et analysables TECHNOLOGIE ROUTINIERE

(Problèmes faciles à analyser)

TECHNOLOGIE ENGINEERING

(Nombreuses exceptions mais problèmes traités de façon rationnelle et systématisée)

Problèmes mal définis et peu

analysable

TECHNOLOGIE ARTISANALE

(Problèmes difficiles à résoudre mais peu d'exceptions)

TECHNOLOGIE NON ROUTINIERE

(Beaucoup d'exceptions et de problèmes difficiles à résoudre)

PERROW C (1986), cité par HATCH M-J et CUNLIFFE A-L (2009 : 212).

« En règle générale, la technologie sert à transformer les Inputs en Outputs, celle-ci se compose d’objets physiques, activités procédures et connaissance, tout cela contribuant au processus de transformation de matières premières, du travail, et du capital » (1).

Selon ZUBOFF S, les nouvelles (hautes) technologies informatiques mobilisent davantage d’interprétations que les technologies traditionnelles, par ce que les données renvoient à des interprétations plutôt qu‘à des objets tangibles (2).

D’après WEICK K-E, qui conçoit la nouvelle technologie comme étant à la fois stochastique, continue et abstraite. Toujours selon lui, la technologie informatique nous permet de contrôler la production, spécialement celle au processus continu, sans voir, ni toucher, le produit qui est créé (3). Ces nouvelles technologies se situent à la frontière entre la conception de Joan WOODWARD relative à la complexité technique et la catégorie de Charles PERROW d’absence de routine.

(1) HATCH M-J et CUNLIFFE A-L (2009 : 219). (2) ZUBOFF S (1988).

I.2 Nature et définition des TIC :

Les notions de Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) (en anglais, Information and communication technologies, ICT) regroupent les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement de l’informatique, de l’Internet et des télécommunications. Par extension, elles désignent aussi le secteur d’activité économique de technologies de l'information et de la communication.

Les Nouvelles Technologies de l'Information et des Communication (NTIC) désignent les TIC qui viennent d'être inventées. Cette notion de NTIC a été créée à l'initiative de nombreux ingénieurs réseaux qui suite à l'évolution des technologies réseaux ont pensé nécessaire de distinguer ces technologies des anciennes. Toutefois aucune délimitation n'existe entre les TIC et les NTIC et donc on peut légitimement se demander quand est-ce qu'une NTIC devient ancienne. Cela conduit à une tendance qui est la disparition de ce terme.

Dans les différentes littératures on constate qu'il n'y a pas un consensus sur la définition des TIC vu leurs hétérogénéités et leurs complexités. En effet, on peut distinguer selon les auteurs les définitions suivantes :

Selon CHARPENTIER, les TIC sont un ensemble de technologies utilisées pour traiter, modifier et échanger de l'information, plus spécifiquement des données numérisées. La naissance de ces TIC est due notamment à la convergence de trois activités. Au sens strict, les TIC sont composées (1) :

• Du domaine des télécommunications qui comprend lui-même les services et les équipements,

• Du domaine de l'informatique qui comprend le matériel, les services et les logiciels,

• Du domaine de l'audiovisuel qui comprend principalement la production et les services audiovisuels ainsi que l'électronique grand public.

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) résultent de l’adoption du numérique comme mode unique de codage des données (texte, son, image) pour leur utilisation informatique. Elles peuvent être, à des fins de simplification, répertoriés en trois domaines distincts (2) :

(1) CHARPENTIER P (7-1998).

Le hors réseau (Off line) : il concerne les applications qui ne dépendent pas d’un réseau,

tel est le cas du CD-Rom, ou l’hypertexte.

Le en réseau (On line) : il a pour domaines les applications qui utilisent un réseau

téléphonique ou informatique de façon traditionnelle, sans recourir aux protocoles Internet. Exemple : visioconférence, Mail, Groupware, EDI, GED.

Le en réseau (On line) Internet : voisin du précédent, dont il reprend et élargie les

fonctionnalités, sa différence fondamentale tient au fait que les applications utilisent les protocoles Internet (http et TCP/IP), ce qui leur permet d’échanger et de dialoguer avec tous les réseaux qui ont adopté ces mêmes standards.

Quant à l'OCDE, sa définition est un peu plus large puisqu'elle inclut en outre le commerce de gros d'équipements industriels. Le principe consiste à retenir l'ensemble des secteurs d'activités économiques qui contribuent à la visualisation, au traitement, au stockage et à la transmission de l'information par des moyens électroniques.

Selon l’INSEE, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) regroupent l’ensemble des outils et medias permettant la production, le traitement et la transmission de l’information sous toutes ses formes (textes, données, images et sons).

« Les TIC sont définies comme l’ensemble des outils permettant d’accéder à l’information, sous toutes ses formes, de la manipuler, de la transmettre, en s’appuyant sur des technologies informatiques ou de télécommunications. Elles s’imposent comme un pivot incontournable pour les orientations stratégiques, relations clients, politiques commerciales, réorganisation de la production, mais aussi pour les objectifs de management, d’information, de communication, de professionnalisation et de pilotage des ressources humaines (RH) » (1).

Les chercheurs britanniques COOMBS R, KNIGHTS D et WILLMOTT H, assimilent les technologies de l’information au contrôle managérial. D’après ces chercheurs, les technologies de l’information sont un moyen de diriger la pensée et l’action dans les organisations et de discipliner les membres susceptibles de ne pas être en conformité avec les désirs ou les attentes des dirigeants (2).

(1) HENRIERT B et IMBERT M (2002 : 2).