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Frontières du système

DEPOLLUTION BIOLOGIQUE

III. 1.2.1.2 Traitement biologique

III.1.2.3 Frontières du système

Les étapes incluses dans les frontières du système sont schématisées dans la Figure 71 et la Figure 72.

La production du polyéthylène basse densité nécessaire pour la fabrication des bâches, la production et le transport d’électricité utilisée par le compresseur, la production et l’acheminement du gaz naturel utilisé pour l’incinération ainsi que la production et le transport du diesel utilisé dans les différents véhicules et engins sont pris en considération. La phase de traitement et d’acheminement de l’eau du réseau est également prise en compte.

Les phases de construction des infrastructures (plateforme de dépollution biologique, usine d’incinération, véhicules et engins, compresseur) ne sont pas incluses dans les frontières du système. L’incertitude de ces données est trop grande et il est difficile de définir une durée de vie. Les transports de personnel vers leur lieu de travail et les phases d’excavation du sol sont considérés comme équivalents. La règle de coupure permet de s’en affranchir et de les exclure de l’étude comparative (ISO 14044, 2006). Il en est de même pour la phase d’enfouissement en CET1.

III.1.2.4

Hypothèses

Différentes hypothèses permettent de compléter la précision du champ de l’étude. Le lieu de dépollution biologique se situe à Lacq en Pyrénées Atlantiques (64) et l’incinérateur à Saint-Vulbas dans l’Ain (01). Les centres d’enfouissement technique de catégories 1 correspondants sont situés respectivement à Graulhet dans le Tarn (81) et à Drambon en Côte d’Or (21). Le site pollué à traiter est dans un premier temps supposé se trouver à Lyon dans le Rhône (69). Le CET1 est assimilé à une « boîte noire » n’ayant aucune émission vers l’environnement. Les volumes de sols enfouis sont supposés identiques dans les deux scénarios. Il est important de rappeler que les neuf mois de traitement biologique sont supposés être efficaces et abaisser la concentration en PCB dans le sol sous le seuil réglementaire d’admission en CET 1. En outre, comme les émissions dues à l’activité biologique sont peu connues et non mesurées, il est considéré que les émissions lors des phases de dégradation biologique des PCB se limitent à du dioxyde de carbone et du méthane biogéniques en très petite quantité. Ainsi, ils sont supposés sans impact sur l’environnement. Enfin, il convient de noter que l’eau souterraine directement puisée des réservoirs naturels dans le procédé d’incinération est retournée au milieu sans modification. Les impacts connexes sont donc négligés.

Il a été difficile d’obtenir des données fiables et précises de la part de l’Usine TREDI ainsi que de la part de la DREAL en charge de sa surveillance dans le cadre de la réglementation sur les installations classées pour l’environnement. Les données d’intrants restent donc très sommaires et certaines ont dû être retrouvées à l’aide d’hypothèses fortes.

Les catégories d’impacts sélectionnées sont les mêmes que dans la précédente analyse de cycle de vie (Tableau 34).

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III.2 Inventaire du Cycle de Vie des procédés

III.2.1

DDeessccrriippttiioonnddeessééttaappeessdduuccyycclleeddeevviiee

Le diagramme de flux présentant les procédés comparés ainsi que les principaux intrants et émissions sont présenté dans la Figure 71 et la Figure 72.

146 Figure 71 : Schéma conceptuel de l'Analyse de cycle de vie d’un traitement biologique de sol contaminé par des PCB.

147 Figure 72 : Schéma conceptuel de l'Analyse de cycle de vie d’un traitement thermique de sol contaminé par des PCB.

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III.2.2

RReeccuueeiillddeessddoonnnnééeess

III.2.2.1

Données d’intrants

Le Tableau 42 rassemble les données brutes du procédé de traitement biologique nécessaires à la détermination des quantités d’intrants par unité fonctionnelle :

Tableau 42 : Récapitulatif des données brutes nécessaires aux calculs d'ICV du traitement biologique.

Etape Donnée Origine

Transport sol pollué du site d'excavation vers le site de dépollution biologique

Distance Lyon - Lacq = 450km Google Map (2010)

Type de camion benne = 40t (PTRA) (exemple Mercedes Actros 3335 Bi-benne) (15t + 25t charge utile)

Valgo (2010)

Mise en place du sol

Type de pelleteuse pour la mise en place du sol = 20t

(exemple Volvo EW180C) Valgo (2010)

Consommation de Diesel de la pelleteuse 20t = 80L

pour 600t de sol par jour Valgo (2010)

Durée de la mise en place du sol = 0,5 jour de mise

en place + 0,25 jour de régalage Valgo (2010)

Type de bâche = Polyane (polyéthylène basse

densité) Valgo (2010)

Surface au sol du biotertre = 200 m² pour 600t Valgo (2010)

Epaisseur de bâche du dessous et bâche du dessus = 3

mm et 1 mm respectivement Valgo (2010)

Volume de bâche donc de LDPE = 200m²*0,003m +

1,2*200m²*0,001m soit 0,84m3 Valgo (2010)

Densité du LPDE = 0,92

Quantité d'eau du réseau mélangée au sol = 300L/t Sangely et al. (2010)

Quantité d'azote injectée dans le sol = 3g/kg de sol Sangely et al. (2010)

Aération du sol par compresseur

Type de compresseur = souffleuse de puissance

électrique 11 kW Valgo (2010)

Durée d'utilisation du compresseur = 25% du temps

aérobie = 540h Sangely et al. (2010)

Démantèlement du sol Durée du démantèlement par la pelleteuse 20t = 1

jour Valgo (2010)

Transport du sol dépollué du site de bioremédiaton vers le CET 1

Distance Lacq - Graulhet = 290km Google Map

Type de camion benne = 40t (PTRA) (exemple Mercedes Actros 3335 Bi-benne) (15t + 25t charge utile)

Valgo (2010)

Généralités

Nombre de cycles de traitement pour une

dépollution du sol = 3 soit une durée de 9 mois Sangely et al. (2010)

Teneur du sol en PCB avant la dépollution = 200

ppm Sangely et al. (2010)

149 Les données d’intrants du procédé thermique tel qu’il est conduit à Saint-Vulbas sont peu nombreuses : les déchets dangereux traités, l’eau du réseau et l’eau souterraine. Or le gaz naturel nécessaire à la mise en température du four rotatif est un intrant très important qui contribue à de nombreux impacts. Un calcul appuyé sur quelques hypothèses permet d’estimer cette quantité de gaz à partir des émissions totales de dioxyde de carbone de l’usine qui sont connues de manière fiable. Les différents facteurs nécessaires pour passer du dioxyde de carbone émis au gaz naturel brûlé sont tirés du Guide des facteurs d’émissions de l’ADEME (ADEME, 2007). Ce volume de gaz est obtenu grâce à l’Équation 15 :

Vgnv = mCO2*Ip/A Où

Vgnv est le volume de gaz naturel supposé être consommé par unité fonctionnelle en m3 mCO2 est la masse de CO2 émis en kg.UF-1

Ip est le pourcentage du CO2 émis attribué à la combustion de gaz naturel

A est le coefficient de conversion (quantité de CO2 par m3 de gaz naturel brûlé)

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