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5. La mort prématurée des artistes balzaciens

5.3 Frenhofer et Gambara

Pour ce qui est des personnages de Frenhofer et Gambara, comme nous l’avons mentionné plus haut, leurs trajectoires respectives sont très semblables. À l’instar de Sarrasine, ils sont tous les deux plongés dans une quête d’absolu menant à la folie qui les fera plus tard échouer et renoncer. Ce sont ces deux facteurs délétères principaux qui mènent ces deux personnages artistes à leur perte, autrement dit à leur mort prématurée, et contribuent au mythe de la malédiction du génie chez l’artiste balzacien. D’une part, Frenhofer, à l’instar de Sarrasine, confond passion amoureuse et idéal artistique féminin, ce qui le conduit ultimement à la folie. Comme nous l’avons démontré dans la troisième partie, le peintre fait de sa création sa

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maîtresse, sombrant ainsi dans la folie, étant donné que son désir stérile pour une créature imaginaire lui fait subir une castration symbolique. Allant au bout de son absolu, Frenhofer détruit son œuvre avant de se sacrifier lui-même en se suicidant. Il échoue donc. D’autre part, Gambara, tout comme Frenhofer, est dans une quête d’absolu qui le mène également à une sorte de folie. Il ne vit que pour sa vocation artistique en s’adonnant à la création d’une nouvelle forme de musique qu’on pourrait qualifier d’avant-gardiste. Le fait qu’il soit un précurseur ne l’aide pas à obtenir la reconnaissance qu’il mériterait de son vivant, d’autant plus qu’il ne peut travailler sans alcool pour créer cette musique novatrice. Vivant dans la misère, il s’enfonce dans l’alcoolisme et sa femme l’abandonne pour le comte, son mécène. Son sort ultime n’est pas précisé par le narrateur de l’histoire, mais, comme nous l’avons mentionné plus haut, son œuvre demeurera inachevée et inconnue de son vivant. À l’instar de Frenhofer, Gambara échoue à déployer tout son génie dans une œuvre aboutie, peut-être parce qu’il s’avère en avance sur son temps.

Conclusion

Dans cet essai, il était question de la malédiction du génie chez quatre artistes balzaciens, soit Lucien de Rubempré, Sarrasine, Frenhofer et Gambara. À travers les quatre romans qui constituent notre corpus, soit Illusions perdues, Le chef-d’œuvre inconnu, Sarrasine et

Gambara, on constate que les quatre personnages tentent d’accéder à la postérité par le biais de

leur art. Or, une combinaison de quatre facteurs délétères, dont chacun a fait l’objet d’une partie dans ce travail, les conduit à leur perte. Par conséquent, ces quatre artistes connaissent tous un destin tragique et une mort prématurée, alimentant du même coup le mythe de l’artiste maudit. Ces quatre éléments récurrents, soit le passage périlleux de la campagne à la ville, le choix déchirant entre la vocation et la profession, la quête d’absolu qui mène à la folie, ainsi que les notions d’échec et de renoncement, sont en grande partie imputables à des facteurs sociologiques et psychologiques. C’est ainsi qu’à travers ces quatre caractéristiques majeures, nous nous sommes intéressé à la personnalité des personnages et au contexte social de l’époque, caractérisée par des changements importants qui ont eu inévitablement des conséquences sur le statut de l’artiste. Le cadre de cet essai étant évidemment restreint, nous avons jugé plus pertinent de nous intéresser uniquement au texte de Balzac en lui-même. Dans une perspective plus large, il aurait été pertinent de s’interroger davantage sur la condition du créateur au XIXe

siècle, et dans quelle mesure celle-ci joue sur les malheurs des artistes représentés dans les œuvres à l’étude de Balzac. En outre, nous aurions pu nous questionner sur l’idée reçue, rapportée plus haut par Brissette, selon laquelle la souffrance profite à la création, et si celle-ci influence de manière significative le travail artistique des quatre personnages auxquels nous nous intéressons. Bref, le fait de s’interroger sur les idées reçues au sujet de l’artiste maudit et de se demander de quelle manière l’œuvre de Balzac confirme ou infirme ces idées pourrait constituer une piste de recherche intéressante.

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Le jour de mes 15 ans, mon existence a changé. J’ai trouvé un vélo, ou plutôt une carcasse de vélo. Je revenais d’une journée particulièrement longue à la polyvalente Armand Saint-Onge. J’avais séché tout un après-midi de cours pour aller lire à la bibliothèque d’Amqui, la petite ville de suicidés perdue en plein cœur de la vallée de la Matapédia que j’habitais depuis qu’on m’avait donné la vie. Je m’étais réfugié au fin fond de la bibliothèque recelant de vieux livres à la reliure dorée auxquels personne ne daignait toucher. J’avais décidé d’attaquer Humilié et offensé de Dostoïevski, roman dont le titre avait attiré mon attention. Je m’étais mis dans la tête de dévorer tous les classiques de la littérature pour parvenir un jour à imiter les grands maîtres.

Je m’évadais de cette manière depuis quelque temps déjà, en fait depuis la première semaine de classe. L’école n’était pas dupe. Elle appelait continuellement chez moi, mais personne ne répondait jamais au téléphone. Je me demandais même s’il était branché. Mon père se trouvait des occupations imaginaires dans son garage ; ma mère, assommée par les antidépresseurs et les pilules pour dormir, ne s’éveillait jamais avant midi qu’au prix d’un effort surhumain. La nuit, pourtant, elle était prostrée devant la télé, insomniaque.

Je revenais ainsi d’une journée interminable à l’école, où j’avais séché deux cours sur quatre. Je m’éternisais sur le chemin du retour, me traînant les pieds tout en empruntant mille et un détours dans les champs et les boisés environnants. J’ai tout de même fini par arriver à la maison après 40 minutes d’atermoiements.

Elle était située sur le rang St-Guillaume, un peu en retrait de la ville. Elle était vieille, laide et délabrée ; elle faisait triste figure en comparaison avec les autres maisons disséminées le long du rang, soigneusement entretenues et habitées par des employés de la construction ou des garagistes prospères de la région.

J’ai ouvert la porte ; mon père m’attendait derrière. Je savais qu’il guettait probablement mon arrivée depuis longtemps ; il trépignait sûrement d’impatience depuis 40 minutes en calculant combien de temps devait prendre mon trajet de retour de l’école.

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Toujours est-il qu’il s’est jeté sur moi dès que j’ai mis le pied dans la place. Il m’a gratifié d’une étreinte à réveiller les morts et m’a broyé la main, fidèle à ses manières de campagnard rustre.

- Bonne fête mon gars! 15 ans! Hey, 15 ans! Me semble que c’était hier que tu sortais du ventre de ta mère, hein Ginette?

Ma mère, quelque part dans la maison, a émis un glapissement à peine audible.

J’ai enlevé mes souliers naturellement tachés de boue. Mon père m’a entraîné vers le salon, puis il s’est tourné vers moi, guettant ma réaction.

- Tu remarques pas quelque chose?

J’ai fait un effort et j’ai balayé la pièce du regard : même vieux fauteuil en cuir déchiré, même immense télévision à l’ancienne s’apparentant à une grande boîte à images ; mêmes portraits en noir et blanc de mes grands-parents et arrière-grands-parents ainsi que de leur progéniture.

- Euh, non.

- Criff que vous êtes aveugles les jeunes! C’est nous autres qui a 50 ans, pis c’est vous autres qui voyez rien! La table!

J’ai finalement remarqué des paquets de paires de bas neufs posés sur la table. J’ai esquissé un demi-sourire.

- Ah, c’est ça!

- Ben oui, c’est ça! Ton cadeau de fête! Es-tu content?

- Oui, ai-je répondu sur un ton faussement enthousiaste. Ça tombe bien, j’en avais besoin! - Certain que t’en avais besoin! Ta mère en pouvait plus de te voir avec des bas troués,

même qu’elle en faisait des cauchemars. Han Ginette? Cette fois, ma mère n’a rien répondu.

- Ginette?

Mon père s’est dirigé ou plutôt s’est tourné vers la cuisine, où se trouvait ma mère. La maison était si petite à l’intérieur que le salon et la cuisine ne formaient qu’une seule et même pièce. Le

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corridor longeant l’entrée séparait les autres pièces, soit ma chambre, la leur et la salle de bain, sans compter le sous-sol à moitié fini qui se retrouvait toujours inondé au printemps.

J’ai donc suivi mon père dans la cuisine. Ma mère était prostrée devant le comptoir, immobile, sans émettre le moindre battement de cil. Mon père a alors poussé une exclamation émerveillée. « Ohhhh! »

Je ne voyais pas pourquoi il s’étonnait de quoi que ce soit, ma mère était toujours comme ça. - Regarde le beau gâteau que ta mère a fait!

Ma mère fixait la pâtisserie en question d’un air sinistre. Elle était loin de ressembler à l’idée qu’on se fait d’un gâteau de fête ; en fait, il consistait plutôt en un amas informe de crème, de sucre, de jaune d’œuf et de farine. J’ai jeté un œil inquiet à ma mère. Elle m’a regardé à son tour. Puis elle a éclaté en sanglots. Mon père s’est aussitôt empressé de la serrer contre lui.

- Ben voyons Ginette, c’est pas grave. T’as fait de ton mieux. Il est beau ton gâteau! - Nooon! Non! a-t-elle gémi.

J’en ai profité pour annoncer que j’allais prendre l’air.

- Ben non, va-t’en pas Antoine, tu viens juste d’arriver! Je suis sorti en claquant la porte d’entrée.

C’était toujours comme ça avec mes parents. Mon père débordait en permanence d’un optimisme inébranlable qui frisait parfois le ridicule ; ma mère, eh bien, elle se contentait d’être ce qu’elle était. Elle avait fait une grosse dépression à ma naissance et elle ne s’en était jamais vraiment remise. Mon père refusait catégoriquement de la placer. Le mariage, je suppose que c’était sacré pour lui, et puis je pense qu’il préservait ce qu’il lui restait de famille.

Je me suis promené dans le boisé longeant le rang St-Guillaume. J’avais apporté un livre ; il ne faisait pas encore noir, donc je disposais de quelques heures pour m’évader dans un autre univers et m’efforcer d’oublier le mien.

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J’étais en train d’achever le 3e paragraphe de la page 91 quand des échos de voix sont parvenus

à mes oreilles. Des voix traînantes qui ne pouvaient appartenir qu’à des jeunes de mon âge. J’ai reculé et je me suis tapi dans les hautes broussailles comme un petit animal traqué.

C’était la bande à Francis Pigeon qui ne faisait que passer, caisses de bière sur le dos et sourires de scélérats au visage. Une chance qu’ils ne m’avaient pas vu.

Il y a quelques années, lors des premiers mois du secondaire, on s’était mis sur mon cas à la poly. J’étais maigre, pâle et effacé, je ne savais pas comment interagir ; on avait vite fait de ma vie un enfer, mais devant mon absence perpétuelle de réaction, on avait fini par me foutre la paix après quelques mois d’acharnement continu. Depuis deux ans, ça allait mieux. Je faisais le mort. À l’école, j’étais calme, distant, silencieux et je longeais les murs ; je voulais juste finir mon secondaire sans faire de vague, même si je ne pouvais regarder aussi loin dans l’avenir, mais il n’en demeurait pas moins que je craignais les gens, surtout ceux de mon âge, comme la peste. J’avais l’impression de ne pas provenir du même monde qu’eux. À quoi bon leur parler? Ils ont continué d’avancer. Ils se racontaient des histoires en rigolant. Leur réalité était si loin de la mienne que je ne pouvais même pas concevoir ce qu’ils vivaient, tout comme eux-mêmes ne pouvaient imaginer la moindre parcelle de mon quotidien.

Soudain, le leader naturel de leur bande, Francis Pigeon, s’est retourné et a fixé les arbres dans ma direction avec un sourire amusé. Ses yeux brillaient de malice. Il est demeuré dans cette position quelques secondes, le temps que le sang se glace dans mes veines, puis il a poursuivi sa route.

J’ai attendu de ne plus les entendre, ce qui m’a contraint à rester accroupi durant une bonne demi-heure avant de m’extirper de ma cachette. Cette bande-là était imprévisible : ils étaient bien capables de se cacher pour me jouer un de ces coups pendables dont ils détenaient le secret. J’ai traversé le boisé sans emprunter les sentiers, m’écorchant le visage et les bras au passage. J’ai abouti beaucoup plus loin sur le rang St-Guillaume, là où il n’y avait plus de maisons, seulement des champs de foin et quelques décombres de constructions d’antan. C’est d’ailleurs sur une vieille grange centenaire au toit tombant, dévastée par des décennies d’intempéries que

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je suis tombé. Un détail a alors attiré mon attention : le vélo était là, adossé contre le bois vermoulu de la grange, comme s’il m’attendait. Sa chaîne s’avérait quelque peu rouillée et ses pneus dégonflés, mais l’essentiel était là.

Je me suis emparé de ce Saint Graal et je l’ai rapporté à la maison avec le projet de le ressusciter. Mon père était excessivement content de se trouver une véritable occupation, celle de réparer mon vélo. Je pense qu’il a su très tôt dans mon enfance que je ne serais jamais quelqu’un de manuel. Ce n’était même pas la peine qu’il me montre les rudiments de tout travail nécessitant un minimum de dextérité.

Nous sommes allés dans le garage adjacent à la maison et quand nous en sommes ressortis, je possédais un vélo, pour la première fois de ma vie. Il y avait tout un tas de babioles dans le garage de mon père, qui était un accumulateur. Il ramassait tout ce qui lui tombait sous la main. Chaque soir, il prenait son vieux tacot fumant pour aller se promener. Il sillonnait les rangs de la vallée et ramassait des choses hétéroclites. Il arrivait même qu’il fasse un arrêt au dépotoir, histoire de se changer les idées. Il fouillait les dumpsters des épiceries des quelques villages disséminés çà et là dans la vallée. Il revendait parfois des pièces à des bonshommes du coin. Il arrondissait ainsi ses fins de mois. Parce qu’il ne travaillait pas. D’aussi loin que je me rappelle, je ne l’avais jamais vu travailler. Il était assis sur une pension d’invalidité depuis le jour où il s’était démoli le dos de manière permanente sur un chantier de construction à Matane, alors qu’il y travaillait pour un contrat de quelques semaines, laissant ma mère, très enceinte, seule à la maison, en proie à une angoisse vertigineuse qui la rendait catatonique.

Je suis bien avancé dans la vie : des parents invalides dans tous les sens du mot, aucun frère et sœur, aucun ami, et un nom banal : Antoine Lavoie. Ça me suffit : je n’ai besoin de personne. Mon équilibre réside dans la solitude.

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Le jour suivant, je m’éveille 45 minutes en retard. J’ai cours, mais je m’en moque ; moins je suis à la poly, mieux c’est pour moi. C’est une sombre matinée d’automne, et on n’a pas encore reculé l’heure ; quoi de pire que de s’éveiller en pleine noirceur? On se sent comme si notre nuit de sommeil se trouvait brutalement interrompue.

Je prends donc excessivement mon temps pour m’éveiller. Mon père n’est pas dupe : il s’impatiente de l’autre côté de la porte et me gueule de sortir. Il est habitué à mon petit manège. Chaque matin, il veille au grain. Sérieusement, il n’y a rien de plus démotivant que de se lever pour aller à l’école.

Je m’extirpe finalement de mes couvertures au prix d’un effort surhumain. Mon père surgit devant moi, triomphant, une lueur malicieuse dans les yeux.

- Tu gagneras pas avec moi, mon gars, rigole-t-il tandis que je m’habille. Tu vas y aller à l’école. À tous les jours. Il est pas question que tu manques.

- Oui, je sais, il faudrait surtout pas que je finisse comme toi. J’enfile mon manteau. Je me prépare à sortir.

- Où tu vas, garçon, s’écrie mon père. T’as même pas déjeuné!

J’attrape une banane et je décampe. J’enfourche mon vélo, qui m’attend devant la vieille maisonnette en bois bleu écaillé de mes parents. Mon grand-père l’a bâtie voilà cinquante ans et son fils en a hérité quand il est mort d’un cancer. Mon père n’aura manifestement pas eu le temps de la rénover ou simplement l’améliorer avant de tomber invalide et de devoir se contenter d’un budget limité.

Je me lance sur la route de campagne. Je pédale énergiquement. Ce n’est pas le vélo le plus aérodynamique, surtout pour monter des côtes, mais ça conviendra. Je m’amuse comme un petit fou et constate que le trajet vers la poly s’avère beaucoup moins monotone de cette manière. Je décide de faire un détour par des sentiers boisés, finalement très escarpés, boueux et jonchés de racines et de roches.

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Il va sans dire que j’arrive largement en retard pour mes cours. Je ne déroge évidemment pas de mes habitudes. Je camoufle le vélo sous un tas de feuilles vertes près du stationnement de l’école. Je m’introduis dans la salle de classe à pas feutrés, mais pas moyen d’échapper au regard des jeunes de mon âge. On s’esclaffe tout en ne manquant pas de remarquer mes souliers et mes jeans maculés de boue. Je titube lentement jusqu’à un bureau vide.

- Assis-toi, Lavoie, aboie la prof de mathématiques, plus revêche que jamais. On va parler après le cours.

Elle n’aura jamais l’occasion d’avoir cette conversation : je me précipite hors de la classe au son de la cloche annonçant la récréation. Je m’enfuis à l’extérieur et m’extirpe du nuage de fumée généré par les nombreux fumeurs de l’école agglutinés devant les portes d’entrée. Je vais discrètement vers la cachette de mon vélo et je m’en empare. C’est alors que quelqu’un m’interpelle.

- Hey Lavoie, lance Francis Pigeon, un joint de marijuana à la bouche, tu vas où comme ça?

Merde, ma cachette est découverte. Je devrai déjà en dénicher une nouvelle, sans quoi je ne donne pas une journée avant que mon vélo me soit dérobé. Néanmoins, le plus urgent présentement est de répondre au délinquant qui me bloque le chemin.

- Je me promène, c’est tout.

- Tu vas encore foxer le cours d’éduc. Parti de même, le prof te reconnaîtra même plus, s’esclaffe-t-il.

Francis Pigeon est craint de tous à la polyvalente et même dans la ville. Quand une mégère le croise sur la rue, elle change de côté. Ça doit probablement être ses cheveux longs qui font forte impression. On raconte plein d’histoires sur lui, mais partout on le respecte. Il n’a peur de rien. Moi, je l’évite, comme je fais avec à peu près tout le monde.

J’embarque sur mon vélo et je m’éloigne sans rien ajouter de plus au début de conversation que nous avons eue. Je pédale jusqu’à la bibliothèque et m’y arrête. À défaut d’être un drogué, je suis un rat de bibliothèque. Il n’y a rien de mieux à faire à Amqui.

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