• Aucun résultat trouvé

Fonctions de référence

Dans le document Cours de mathématiques – Seconde (Page 44-57)

I – La fonction carré

La fonction carré est la fonction f définie sur par f(x)=x2 .

a) Parité de la fonction carré

Pour tout x∈ℝ, f(−x)=(−x)2=x2=f(x) : Deux nombres opposés ont la même image.

On dit que la fonction carré est paire.

b) Signe de la fonction carré

• Si x=0, x2=0.

• Si x>0, x2>0 car c'est le produit de deux nombres strictement positifs.

• Si x<0, x2>0 car c'est le produit de deux nombres strictement négatifs.

On en déduit ce tableau de signe :

x –∞ 0 +∞

x2 + 0 +

c) Sens de variation de la fonction carré

Théorème : La fonction carré est strictement décroissante sur ]−∞; 0] et strictement croissante sur [0 ;+ ∞ [.

Preuve :

• Sur ]−∞; 0] : soient a et b appartenant à ]−∞; 0] tels que a<b. On a donc a<b⩽0. a2b2=(a+b)(a+b) ; a+b<0 (car a<0 et b⩽0) et a−b<0 car a<b. On en déduit d'après la règle des signes que a2b2>0⇔a2>b2. La fonction carré est donc strictement décroissante sur ]−∞; 0].

• Sur [0 ;+ ∞[ : soient a et b appartenant à [0 ;+ ∞[ tels que a<b. On a donc 0⩽a<b. a2b2=(a+b)(a+b) ; a+b>0 (car a⩾0 et b>0) et a−b<0 car a<b. On en déduit d'après la règle des signes que a2b2<0⇔a2<b2. La fonction carré est donc strictement croissante sur [0 ;+ ∞[.

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 44/82

On a donc ce tableau de variation :

x –∞ 0 +∞

f

0

d) Représentation graphique de la fonction carré

Dans un repère orthonormal (O;I , J), la fonction carré est représentée par une parabole.

On retrouve les résultats concernant les variations et le signe de la fonction carré.

La courbe est symétrique par rapport à l'axe des ordonnées. C'est l'interprétation graphique de la parité de la fonction carré.

e) Équations avec un carré

Théorème : On considère l'équation d'inconnue x∈ ℝ x2=kk∈ℝ .

Si k=0, l'équation a une seule solution : x=0.

Si k>0, l'équation a deux solutions : x=

k ou x=−

k.

Si k<0, l'équation n'a pas de solution.

Exemples :

On résout sur l'équation x2=49 :

x2=49x=

49 ou x=−

49x=7 ou x=−7. S={−7;7} .

On résout sur l'équation x2=−3 : Il n'y a pas de solution. S=∅.

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 45/82

f) Inéquations avec un carré

La méthode utilisée est celle vue dans le chapitre 2 (on trace la fonction carré et des droites horizontales), cependant les tracés sont faits à main levée.

Les abscisses des points d'intersections étant calculées avec le théorème du e), la méthode est rigoureuse et exacte.

Exemple 1 : On résout x225.

On trace à main levée la parabole correspondant à la fonction carré.

On trace la droite y=25.

On marque les points d'intersection, et on note leurs abscisses (ici

25=−5 et

25=5 ).

On met en évidence sur l'axe des abscisses les solutions (ici, ce sont les abscisses pour

lesquelles la parabole est en-dessous de la droite ainsi que les abscisses des points d'intersection).

On écrit l'ensemble solution.

S=[ −5;5] . Exemple 2 : On résout x249 .

S=]−∞;−7]∪[7;+ ∞ [ .

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 46/82

Exemple 3 : On résout 9<x2<100 .

S=]−10;−3[ ∪]3;10[.

II – La fonction racine carrée

La fonction racine carrée est la fonction f définie sur [0 ;+ ∞[ par fx=

x.

Elle est définie sur [0 ;∞[ car seuls les réels positifs ont une racine carrée.

Une racine carrée est toujours positive.

a) Sens de variation de la fonction racine carrée

La fonction racine carrée est strictement croissante sur [0 ;+ ∞[. Preuve : Soient a et b deux réels tels que 0≤a<b. On remarque que

(

a−

b) (

a+

b)=

a2

b2=a−b, donc comme

a+

b≠0 ,

a−

b= a−b

a+

b . Comme 0≤a<b, a−b<0 et

a+

b>0, donc a−b

a+

b<0, c'est-à-dire

a−

b<0

a<

b.

La fonction racine carrée est donc strictement croissante sur [0 ;+ ∞[ .

x 0 + ∞

f 0

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 47/82

b) Représentation graphique de la fonction racine carrée

Les fonctions carré et racine carrée étant réciproques l'une de l'autre sur [0 ;+ ∞[ , leurs courbes dans un repère orthonormal sont symétriques par rapport à la droite y=x.

c) Équations avec une racine carrée

Théorème : On considère l’équation d’inconnue x∈ℝ

x=k avec k∈ℝ .

Si k<0, il n’y a pas de solution.

Si k⩾0, il y a une solution : x=k2. Exemples :

On résout sur

x=6:

x=6x=62x=36 . S={36} .

On résout sur

x=−7 : Pas de solution. S=∅.

Remarque : Pour x⩾0, la racine carrée de x peut aussi se noter x

1

2 :

x=x

1 2 .

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 48/82

d) Inéquations avec une racine carrée

La méthode est la même que pour les inéquations avec un carré, sauf bien sûr que l'on trace la courbe de la fonction racine carrée à main levée.

Il n’y aura jamais de solution strictement négative puisque la fonction racine carrée est définie sur [0 ;+∞ [.

Exemple 1 : On résout sur

x⩾3.

S=[9;+ ∞ [ Exemple 2 : On résout sur

x<2.

S=[0;4[

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 49/82

III – La fonction inverse

On dit que la fonction inverse est impaire.

b) Signe de la fonction inverse

• Si x<0, 1

x<0 d'après la règle des signes.

• Si x>0, 1

x>0 d'après la règle des signes.

On en déduit ce tableau de signe : (0 étant la valeur interdite, on met une double-barre)

x –∞ 0 +∞

1

x – +

c) Sens de variation de la fonction inverse

Théorème : La fonction inverse est strictement décroissante sur ]−∞; 0[ et strictement négatifs. On en déduit d'après la règle des signes que 1

a−1

b>0⇔1 a>1

b . La fonction inverse est donc strictement décroissante sur ]−∞; 0[.

• Sur ]0 ;+∞ [ : Soient a et b appartenant à ]0 ;+∞ [ tels que a<b. positifs. On en déduit d'après la règle des signes que 1

a−1

b>0⇔1 a>1

b . La fonction inverse est donc strictement décroissante sur ]0 ;+∞ [.

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 50/82

Remarque : La fonction inverse n'est pas strictement décroissante sur ]−∞; 0[∪]0 ;+∞ [. On a donc ce tableau de variation :

x –∞ 0 +∞

f

d) Représentation graphique de la fonction inverse

Dans un repère orthonormal (O;I , J), la fonction inverse est représentée par une hyperbole.

On retrouve les résultats concernant les variations et le signe de la fonction inverse.

La courbe est symétrique par rapport à l'origine. C'est l'interprétation graphique de l'imparité de la fonction inverse.

e) Équations avec un inverse

Théorème : On considère l'équation d'inconnue x∈ ℝ 1

x=k k∈ℝ .

Si k≠0, l'équation a une seule solution : x=1 k .

Si k=0, l'équation n'a pas de solution.

Exemple : On résout sur l'équation 1x=8 : 1x=8x=18 . S=

{

18

}

.

Remarque : Pour x≠0, l'inverse de x peut aussi se noter x−1 : 1 x=x−1.

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 51/82

f) Inéquations avec un inverse

Il s’agit encore d’une méthode graphique à main levée. 0 ne fera jamais partie des solutions.

Exemple 1 : On résout 1x5.

S=]−∞;0[ ∪[0;+ ∞ [ .

Exemple 2 : On résout –1 81

x<16.

S=]−∞;−8]

]

161 ;+ ∞

[

.

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 52/82

IV – La fonction cube

La fonction cube est la fonction f définie sur par f(x)=x3 .

a) Imparité de la fonction cube

Pour tout x∈ℝ, f(−x)=(−x)3=(−x)(−x)(−x)=−x3=−f(x). On dit que la fonction cube est impaire.

b) Signe de la fonction cube

• Si x=0, x3=0.

• Si x<0, x3<0 d'après la règle des signes.

• Si x>0, x3>0 d'après la règle des signes.

On en déduit ce tableau de signe :

x –∞ 0 +∞

x3 – 0 +

c) Variations de la fonction cube

Théorème : La fonction cube est strictement croissante sur .

Preuve : Soient a et b deux réels tels que a<b. Développons C=(a−b)

( (

a+b2

)

2+34b2

)

:

C=(a−b)

(

a2+2×b2+

(

b2

)

2+34b2

)

=(a−b)

(

a2+ab+b42+34b2

)

=(a−b)(a2+a b+b2)

C=a3+a2b+a b2a2b−a b2−b3=a3−b3. On a donc a3−b3=(a−b)

( (

a+b2

)

2+34b2

)

.

a<b⇔a−b<0. De plus,

• si b≠0, 3b

2

4 >0 donc

(

a+b2

)

2+34b2>0

• si b=0, a≠0 car a≠b et donc

(

a+b2

)

2+34b2=a2>0⇔

(

a+b2

)

2+34b2>0 On en déduit que a3−b3 est le produit de deux quantités de signe différent, donc

f(a)−f(b)<0⇔f(a)<f(b). La fonction cube est donc strictement croissante sur ℝ. Chapitre 7 – Fonctions de référence : 53/82

d) Représentation graphique de la fonction cube

On retrouve les résultats concernant les variations et le signe de la fonction cube.

La courbe est symétrique par rapport à l'origine. C'est l'interprétation graphique de l'imparité de la fonction cube.

e) Équations avec un cube

Théorème : On considère l'équation d'inconnue x∈ ℝ x3=kk∈ℝ . Alors, pour tout k∈ℝ , l’équation possède une unique solution x=

3 k.

Le nombre

3 k est la racine cubique de k . Exemples :

On résout sur l’équation x3=5 : x3=5x=

3 5. S=

{ √

3 5

}

.

On résout sur l’équation x3=−343 : x3=−343x=

3343=−7. S={−7}.

Remarque : Pour x∈ℝ, la racine cubique de x peut se noter x

1 3 : x

1 3=

3x.

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 54/82

f) Inéquation avec un cube

Il s’agit encore d’une méthode graphique à main levée.

Exemple : Résolvons sur x36.

S=]−∞;

3 6[

V – Comparaison des fonctions identité, carré et cube pour les réels positifs

a) Théorème de comparaison

Théorème : Soit x∈[0 ;+ ∞ [. Alors :

x=0 ou x=1x=x2=x3

0<x<1⇔x>x2>x3

x>1⇔x<x2<x3

Chapitre 7 – Fonctions de référence : 55/82

Preuve : On étudie le signe sur [0 ;+∞ [ des différences x2−xet x3−x2. x2x=x(x−1) et x3−x2=x2(x−1). on a donc les tableaux de signe suivant :

x 0 1 + ∞

x 0 + | +

x−1 | – 0 +

x(x−1) 0 – 0 +

x 0 1 + ∞

x2 0 + | +

x−1 | – 0 +

x2(x−1) 0 – 0 +

Par lecture des tableaux, on en déduit que :

x=0 ou x=1⇔x=x2=x3

x>1⇔x(x−1)>0x2x>0⇔x2>x

x>1⇔x2(x−1)>0⇔x3−x2>0⇔x3>x2

• 0<x<1⇔x(x−1)<0⇔x2x<0⇔x2<x

• 0<x<1⇔x2(x−1)<0x3x2<0⇔x3<x2 On a le résultat souhaité.

b) Illustration graphique

: 56/82

Dans le document Cours de mathématiques – Seconde (Page 44-57)

Documents relatifs