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Fonctions caract´ eristiques

De mani`ere tr`es g´en´erale, la fonction caract´eristique d’une variable al´eatoire est la transform´ee de Fourier de sa probabilit´e image. Elle prend une expression tr`es simple pour des variables al´eatoires discr`etes ou `a densit´e. Il s’agit d’un outil puis-sant pour ´etudier les lois des variables al´eatoires comme on le verra au paragraphe V.6.

Les paragraphes IV.1 et IV.2 donnent la d´efinition et quelques propri´et´es des fonctions caract´eristiques. On calcule au paragraphe IV.3 les fonctions caract´eris-tiques de quelques lois usuelles.

IV.1 D´efinitions

Avant de d´efinir les fonctions caract´eristiques, on ´etablit une in´egalit´e. On rap-pelle que siX= (X1, . . . , Xd) est une v.a. `a valeurs dansRdint´egrable (i.e.Xiest int´egrable pour 1≤i≤d), alorsE[X] = (E[X1], . . . ,E[Xd]).

Lemme IV.1. SoitX une v.a. `a valeurs dansRd. On note|·|la norme euclidienne sur Rd. Si E[|X|]<∞, alors X est int´egrable et on a |E[X]| ≤E[|X|].

D´emonstration. Il s’agit d’une application de l’in´egalit´e de Jensen car la fonction

|·| est convexe. On en donne toutefois une d´emonstration directe. On note X = (X1, . . . , Xd). On a |Xi| ≤ |X|. Comme |X| est int´egrable, les variables Xi sont donc int´egrables. Il existe un vecteur unitaire v ∈ Rd tel que E[X] = |E[X]|v. Il vient E[(X, v)] = (E[X], v). Par croissance de l’esp´erance, on a :

|E[X]|=E[(X, v)]≤E[|(X, v)|]≤E[|X| |v|] =E[|X|].

⊔ Soit u ∈ R. La fonction complexe d´efinie sur R par x 7→ eiux est mesurable, born´ee en module par 1. Si X est une v.a. r´eelle, l’esp´erance de eiuX a donc un sens grˆace au lemme ci-dessus o`u l’on identifie l’espace complexe `aR2.

D´efinition IV.2. Soit X une v.a. r´eelle, la fonction complexe d´efinie par : ψX(u) =E

eiuX

, u∈R,

s’appelle la fonction caract´eristique de X.

Remarque. Deux v.a. de mˆeme loi ont mˆeme fonction caract´eristique. ♦ Exemple. Si L(X) est la loi uniforme sur [a, b], alors ψX(u) = eiub−eiua

iu(b−a), pour

u∈R. ♦

SiX est une v.a. `a valeurs enti`eres, la fonction caract´eristique apparaˆıt comme le prolongement de la fonction g´en´eratrice φX sur le cercle unit´e complexe. En effet, on a ψX(u) =φX eiu

.

Exemple. SiL(X) est la loi de Bernoulli de param`etrep, alorsψX(u) = 1−p+peiu.

♦ Proposition IV.3. La fonction caract´eristiqueψX de la v.a.X satisfait les condi-tions suivantes :

1. ψX est continue.

2. |ψX(u)| ≤1.

3. ψX(0) = 1.

4. ψX(−u) =ψX(u).

D´emonstration. La propri´et´e 1 est une cons´equence directe du th´eor`eme V.3 de convergence domin´ee pour l’esp´erance. On peut cependant en donner une d´emons-tration directe. Soit ε > 0 et u ∈ R fix´es. Comme P(X ∈ R) = 1, on d´eduit de la propri´et´e de convergence monotone des probabilit´es (cf. proposition I.2 4.) qu’il existen >0 tel que P(X∈[−n, n])≥1−(ε/3). La fonction x7→eix est continue

IV.2 Propri´et´es

et p´eriodique. Donc il existe η >0 tel que si|x−y| ≤nη, alors

eix−eiy

≤ε/3.

On en d´eduit donc que pour |u−u| ≤ η, on a 1{X[n,n]}

eiuX−eiuX

≤ ε/3.

On remarque enfin que grˆace au lemme IV.1, puis `a la croissance de l’esp´erance, il vient :

ψX(u)−ψX(u) ≤E

h

eiuX−eiuX i

≤2P(X6∈[−n, n]) +Eh

1{X[n,n]}

eiuX−eiuX i

≤ε.

La fonction caract´eristique est donc continue au point u, et ce pour toutu∈R.

La propri´et´e 2 d´ecoule du lemme IV.1. La propri´et´e 3 est claire. Pour la pro-pri´et´e 4, on ´ecrit eiuX = cos (uX) +isin (uX) et on utilise la lin´earit´e de

l’esp´e-rance. ⊓⊔

La d´efinition des fonctions caract´eristiques se g´en´eralise au cas des v.a. vecto-rielles.

D´efinition IV.4. SoitX = (X1, . . . , Xd) une v.a. `a valeurs dans Rd. La fonction complexe d´efinie par :

ψX(u) =E h

ei(u1X1+···+udXd)i

, u= (u1, . . . , ud)∈Rd, s’appelle la fonction caract´eristique de X.

La proposition IV.3 est ´egalement vraie pour les v.a. vectorielles.

IV.2 Propri´et´es

Si X est une v.a.c. r´eelle de densit´ef, on a : ψX(u) =

Z

R

eiuxf(x)dx= ˆf(u),

o`u ˆf est la transform´ee de Fourier de f. On sait dans certains cas inverser la transformation de Fourier. Ainsi si ˆf est int´egrable (

Z

R

f(u)ˆ

du <∞), alors on peut retrouver la fonctionf `a l’aide de la transform´ee de Fourier inverse de ˆf :

f(x) = Z

R

eiuxfˆ(u) du

2π, pour presque tout x∈R.

Ainsi si ψX est int´egrable, on peut retrouver la densit´e de la loi `a partir de la fonction caract´eristique.

Le th´eor`eme suivant que l’on admet, assure qu’il y a une bijection entre les lois et les fonctions caract´eristiques.

Th´eor`eme IV.5. La fonction caract´eristique caract´erise la loi : deux v.a. ont mˆeme loi si et seulement si elles ont mˆeme fonction caract´eristique.

Si X et Y sont deux v.a. r´eelles ou vectorielles, alors les propri´et´es suivantes sont ´equivalentes :

1. X etY ont mˆeme loi.

2. P(X∈A) =P(Y ∈A) pour tout bor´elien A.

3. E[g(X)] =E[g(Y)] pour toute fonction gborn´ee mesurable.

4. Les fonctions de r´epartitions sont ´egales : FX =FY. 5. Les fonctions caract´eristiques sont ´egales : ψXY.

6. (Si X et Y sont des v.a. continues.) Les densit´es sont ´egales presque partout :fX =fY p.p.

7. (Si X etY sont des v.a. discr`etes.)P(X =x) =P(Y =x) pour tout x.

L’´equivalence 1⇔ 2 provient de la d´efinition de la loi, l’´equivalence 2 ⇔ 3 se d´eduit de la d´efinition de l’esp´erance, l’´equivalence 1⇔4 correspond au th´eor`eme III.5.

Proposition IV.6.

1. Soit X1, . . . , Xn des v.a. r´eelles ind´ependantes, alors on a : ψX1+···+Xn(u) =

n

Y

i=1

ψXi(u), ∀u∈R.

2. Soit X1, . . . , Xn des v.a. r´eelles. Ces variables sont ind´ependantes si et seulement sipour tout u= (u1, . . . , un)∈Rn :

ψX1,...,Xn(u) =

n

Y

i=1

ψXi(ui).

IV.2 Propri´et´es

3. Soita, b∈R et X une v.a. r´eelle, alors on a :

ψaX+b(u) = eibuψX(au), ∀u∈R.

4. Soit X = (X1, . . . , Xn) une v.a. `a valeurs dans Rn. Soit m ∈ N. On suppose que E[|X|m]<∞. Alors, ψX poss`ede des d´eriv´ees partielles continues d’ordre k≤m, et pour tout k1, . . . , kn∈N tel que k=k1+· · ·+kn≤m, on a :

kψX

k1u1· · ·∂knun(u1, . . . , un) =ikE h

X1k1· · ·Xnkn ei(Pnj=1ujXj)i .

Les propri´et´es 1, 2 et 3 de la proposition IV.6 s’´etendent aux v.a. vectorielles.

D´emonstration. La propri´et´e 1 est une application de la d´efinition des v.a. ind´e-pendantes.

On montre la propri´et´e 2. Si les v.a. sont ind´ependantes, on a : ψX1,...,Xn(u) =E[eiu1X1+···+iunXn] =

n

Y

k=1

E[eiukXk] =

n

Y

k=1

ψXk(uk).

Pour la r´eciproque, on suppose que pour toutu∈Rn, on a : ψX1,...,Xn(u) =

n

Y

i=1

ψXi(ui).

Soit ( ˜X1, . . . ,X˜n) une famille de variables al´eatoires ind´ependantes telle que ˜Xi

ait mˆeme loi que Xi pour tout i ∈ {1, . . . , n}. Alors on d´eduit de ce qui pr´ec`ede que ψX˜

1,...,X˜n(u) = Qn i=1ψX˜

i(ui). Mais comme les v.a. ˜X1, . . . ,X˜n ont mˆeme loi queX1, . . . , Xn, on a donc :

ψX˜

1,...,X˜n(u) =

n

Y

i=1

ψX˜

i(ui) =

n

Y

i=1

ψXi(ui) =ψX1,...,Xn(u).

Donc ( ˜X1, . . . ,X˜n) a mˆeme loi que (X1, . . . , Xn). En particulier, les v.a.X1, . . . , Xn sont ind´ependantes.

Enfin la propri´et´e 3 est une cons´equence de la d´efinition des fonctions

caract´e-ristiques. On admet la propri´et´e 4. ⊓⊔

Remarque. La fonction caract´eristique caract´erise la loi de la variable al´eatoire.

On peut alors se demander, `a quelles conditions une fonction ψ d´efinie sur R `a valeurs complexes est la fonction caract´eristique d’une v.a. r´eelle. Le th´eor`eme de Bochner assure qu’il suffit que la fonctionψ v´erifie les conditions suivantes :

1. ψ(0) = 1.

2. ψest continue en 0.

3. Pour toute suite finie de complexes (αi, i∈I) et de r´eels (ui, i∈I), on a : X

i,jI

αiαjψ(ui−uj)≥0. (IV.1)

♦ Exercice IV.1.

Montrer que la condition (IV.1) est v´erifi´ee par les fonctions caract´eristiques. △

IV.3 Fonctions caract´eristiques usuelles

On donne les fonctions caract´eristiques de quelques lois usuelles.

Proposition IV.7.

Bernoulli (p) : ψ(u) = (1−p) +peiu. binomiale (n, p) : ψ(u) =

(1−p) +peiun

. g´eom´etrique (p) : ψ(u) =peiu/

1−(1−p) eiu . Poisson (θ) : ψ(u) = e−θ(1−eiu).

uniforme [−1,1]: ψ(u) = sin(u) u . gaussienne N(0,1) : ψ(u) = eu2/2. gaussienne N(m, σ2) : ψ(u) = eimuσ

2u2

2 .

exponentielle (λ) : ψ(u) = λ λ−iu. gamma Γ(λ, α) : ψ(u) =

λ λ−iu

α

. Cauchy (a) : ψ(u) = ea|u|.

IV.3 Fonctions caract´eristiques usuelles

D´emonstration. Le calcul de la fonction caract´eristique est imm´ediat pour les v.a.d.

ainsi que pour la loi uniforme sur [−1,1]. Pour la fonction caract´eristique de la loi gaussienne, grˆace `a la propri´et´e 3 de la proposition IV.6 et l’exercice III.3, il suffit de calculer la fonction caract´eristique de la loiN(0,1).

Soit X une v.a. de loi N(0,1). Soitλ∈R. On a :

On d´esire ´etendre cette ´egalit´e pour λ ∈ C. Soit λ ∈ C. On remarque d’abord que int´egrable. Et on a :

E

Pour calculer cette derni`ere int´egrale, on introduit gn(x) = Pn k=0

2 qui est int´egrable. Par le th´eor`eme de convergence domin´ee (th´eor`eme III.25), on a :

n→∞lim

Par lin´earit´e, on a ´egalement : Z

A l’aide d’une int´egration par partie, on d´emontre facilement par r´ecurrence que :` E[X2m] =

On en d´eduit ainsi la fonction caract´eristique de la loi normale.

Le calcul de la fonction caract´eristique de la loi exponentielle est imm´ediat. En revanche celui de la loi gamma est plus d´elicat. On admet ce r´esultat. On calcule la fonction caract´eristique de la loi de Cauchy dans l’exercice suivant. ⊓⊔ Exercice IV.2.

Soit Y une variable al´eatoire de loi exponentielle de param`etre λ > 0 et ε une variable al´eatoire ind´ependante de Y et telle que P(ε= 1) =P(ε=−1) = 1/2.

1. Calculer la densit´e et la fonction caract´eristique de Z = εY. La loi de Z est appel´ee loi exponentielle sym´etrique.

2. En d´eduire la fonction caract´eristique de la loi de Cauchy.

△ Correction IV.2.

1. La densit´e de la loi de Z, fZ, a ´et´e calcul´ee dans l’exercice III.5 : fZ(z) = λ

2 e−λ|z|. On utilise la formule de d´ecomposition et l’ind´ependance entre Y et εpour obtenir :

ψZ(u) =E

eiuY 1{ε=1}

+E

e−iuY 1{ε=−1}

= 1 2

"

λ λ−iu +

λ λ−iu

#

= λ2 λ2+u2. 2. On remarque que 1

λπψZ est la densit´e de la loi de Cauchy de param`etre λ. `A l’aide du th´eor`eme d’inversion de la transform´ee de Fourier pour les fonctions int´egrables, on a donc p.p. fZ(z) =

Z

R

e−iuzψZ(u) du

2π. Comme les membres de droite et de gauche sont des fonctions continues, on a l’´egalit´e pour tout z∈R. On a donc λ

2e−λ|z|= Z

R

e−iuz λ2 λ2+u2

du

2π. On en d´eduit ainsi la fonction caract´eristique,ψ, de la loi de Cauchy de param`etreλ: pour toutz∈R,

ψ(z) = Z

R

eiuz 1 π

λ

λ2+u2 du= eλ|z|.

N

IV.4 R´esum´e

IV.4 R´esum´e

– Soit X= (X1, . . . , Xd) une v.a. `a valeurs dans Rd. Sa fonction caract´ eris-tiqueest ψX(u) =E

h

ei(u1X1+···+udXd)i

, o`u u= (u1, . . . , ud)∈Rd. – Pour a, b∈RetX `a valeurs r´eelles, on a ψaX+b(u) = eiubψX(au).

– Les v.a. X1, . . . , Xd sont ind´ependantes si et seulement si : ψX1,...,Xd(u1, . . . , ud) =

d

Y

i=1

ψXi(ui) pour tout (u1, . . . , ud).

– Si les v.a. X1, . . . , Xdsont ind´ependantes, alors on a : ψX1+···+Xd(u) =

d

Y

i=1

ψXi(u) pour tout u.

– Les fonctions caract´eristiques des lois usuelles sont : Loi (v.a.d.) Fonction caract´eristique Bernoulli (p) ψ(u) = (1−p) +peiu. binomiale (n, p) ψ(u) =

(1−p) +peiun

. g´eom´etrique (p) ψ(u) =peiu/

1−(1−p) eiu . Poisson (θ) ψ(u) = eθ(1eiu).

Loi (v.a.c.) Fonction caract´eristique uniforme [−1,1] ψ(u) = sin(u)

u . gaussienneN(0,1) ψ(u) = e−u2/2. gaussienneN(m, σ2)ψ(u) = eim uσ

2u2

2 .

exponentielle (λ) ψ(u) = λ λ−iu. gammaΓ(λ, α) ψ(u) =

λ λ−iu

α

. Cauchy (a) ψ(u) = e−a|u|.

IV.5 Exercices

IV.5 Exercices

Les exercices dans la partie du cours sont aux pages suivantes : Exercice IV.1 p. 118, Exercice IV.2 p. 120.

Exercice IV.3.

Soit X1, X2 deux v.a. ind´ependantes ayant pour lois respectives N(m1, σ21) et N(m2, σ22). Montrer que la loi deX1+X2est la loi gaussienneN(m1+m2, σ1222).

△ Exercice IV.4.

Soit (Xn, n∈N) une suite de v.a. ind´ependantes de loi de Cauchy de param`etre an. Montrer que la loi de la moyenne empirique 1nPn

i=1Xi est une loi de Cauchy de param`etre n1Pn

i=1ai. En particulier, si les v.a. ind´ependantes suivent une loi de Cauchy de mˆeme param`etrea, alors la loi de la moyenne empirique suit la loi

de Cauchy de param`etrea. △

Exercice IV.5.

Soit X1, X2 deux v.a. ind´ependantes et de lois respectives Γ(λ, α1) et Γ(λ, α2).

Le param`etre λest identique. Montrer que la loi de X1+X2 est une loi gamma de param`etre (λ, α12). En d´eduire que, si (Xn, n ∈ N) est une suite de v.a.

ind´ependantes de loi exponentielle de param`etreλ >0, alors la loi de la moyenne empirique ¯Xn= 1nPn

i=1Xi est la loi Γ(nλ, n). △

Exercice IV.6.

Soit (Xn, n∈N) une suite de v.a. ind´ependantes, telle que Xn est de loi χ2(dn).

Montrer que la loi de la somme Sn = Pn

i=1Xi est la loi du χ2 de param`etre Pn

i=1di. △

Exercice IV.7.

Soit (Xn, n ∈ N) une suite de v.a. ind´ependantes et de mˆeme loi exponentielle de param`etre λ > 0. Soit T une v.a. de loi g´eom´etrique de param`etre p ∈]0,1[, ind´ependante de la suite de v.a. (Xn, n∈N). Montrer que la loi deZ =PT

i=1Xi

est une loi exponentielle de param`etre pλ. △

Exercice IV.8.

Soit X une v.a. r´eelle dont la fonction caract´eristique est ψX(u). Montrer que

X(u)|2 est la fonction caract´eristique d’une v.a. r´eelle. On pourra ´ecrire|ψX(u)|2

comme le produit de deux fonctions. △

Exercice IV.9.

Soit (Tk, k ∈ N) une suite de variables al´eatoires ind´ependantes de loi

exponen-tielle de param`etreλ >0. On d´efinit pour toutt≥0,Nt= inf{k;T1+. . .+Tk+1≥ t}. Le processus (Nt, t∈R+) est appel´e processus de Poisson de param`etre λ >0.

Ce processus permet, par exemple, de mod´eliser le processus d’arriv´ee des clients

`

a un guichet.

1. Calculer la loi de Γk=Pk

i=1Ti.

2. Calculer la loi de Nt. V´erifier queP(Nt=k) = e−λtE[1k≤t}eλΓk].

3. Montrer que P(Nt=k, Nt+h−Nt≥l) =P(Nt=k)P(Nh≥l).

4. En d´eduire que pour tout t, h≥0,Nt+h−Nt a mˆeme loi queNh. On dit que les accroissements sont stationnaires.

5. V´erifier queNtetNt+h−Ntsont ind´ependants. Cette propri´et´e d’ind´ependance des accroissements se g´en´eralise `a un nombre quelconque d’accroissements (dis-joints).

△ Exercice IV.10.

Soit (Nt, t∈R+) un processus de Poisson de param`etreλ >0 (cf l’exercice IV.9).

On note T0 = 0 et pour k≥1,Tk= inf{t≥0;NPk−1

i=0Ti+t=k}. 1. Calculer la loi de (T1, . . . , Tk) conditionnellement `aNt=k.

2. Montrer que conditionnellement `aNt=k, (T1, T1+T2, . . . , T1+· · ·+Tk) a mˆeme loi que le r´eordonnement croissant de k variables al´eatoires ind´ependantes de loi uniforme sur [0, t].

V

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