3 - Groupes symétriques :
Popriétés 3-4-4 Soit E un ensemble fini
1) Pour n 18, soit
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
5 7 2 1 8 9 10 4 18 15 6 3 13 16 12 14 17 11 On a vu que est de type 6, 4, 4, 2. Donc −16442−4 −112 1 Donc est paire.
2) Si est une permutation de E de type 4, 2, 2.alors : −1422−3 −15 −1 Donc est impaire.
3) Pour tout entier naturel k ≥ 2, les k-cycles de E sont des permutations de signature −1k−1. C’est à dire si k ≥ 2 et si est un k-cycles de E alors −1k−1.
4) Les transpositions de E sont tous impaires. C’est à die si est une transposition
de E alors −1.
5) Soient k un entier naturel tel que k ≥ 2 et un k-cycle de E. ∙ Si k est paire alors est impaire.
∙ Si k est impaire alors est paire.
∙ est paire si seulement si k est impaire. ∙ est impaire si seulement si k est paire.
Popriétés 3-4-4 : Soit E un ensemble fini.
1) est une application de SE vers l’ensemble 1, −1 (qui est surjective si
seulement si |E| ≥ 2).
2) Pour tout entier naturel non nul n, est une application de Sn vers l’ensemble 1, −1 (qui est surjective si seulement si n ≠ 1).
3) Si M est un ensemble non vide de cycles de E de supports disjoints deux à deux alors M est fini et
∈M
∈M.
4) Si1, . . ,r sont des cycles de E de supports disjoints deux à deux alors :
i1 r i
i1 r i.5) Si et sont des permutations de E de supports disjoints alors : .
7) Soient a1, . . , ak des éléments de E distincts deux à deux. i)a1, . . , aka1, a2 −a1, . . , ak.
ii)a1, . . , aka1, ak −a1, . . , ak.
iii) Si k ≥ 3 et si 2 r k alors : a1, . . . , aka1, ar −a1, . . . . , ak. 8) Si est un cycle de E et si u est une transposition de E alors u −.
9) Soient , deux cycles de E de supports disjoints et u une transposition de E.
10) Si est une permutation de E et si u est une transposition de E alors u −. Démonstration : 1) ∙ ∀ ∈ SE : - Si eE : eE 1 ∈ 1, −1. - Si ≠ eE : Soitk1, . . , kr le type de . −1
∑
i1 r ki−r ∈ 1, −1. Donc est une application de SE vers l’ensemble 1, −1.∙ - Si |E| 0 ou |E| 1 ::
Alors SE eE. Par suite SE eE eE 1 ≠ 1, −1. Donc n’est pas une application surjective de SE vers l’ensemble 1, −1.
- Si |E|≥ 2 :
Soient a et b deux éléments distincts de E.
eE 1
a, b −1 1, −1 ∈ SE 1, −1 ⊂ SE SE 1, −1.
Donc est une application surjective de SE vers l’ensemble 1, −1.
Ce qui montre que est une application de SE vers l’ensemble 1, −1 qui est
surjective si seulement si |E| ≥ 2.
2) Soit n un entier naturel non nul. Pour E 1, . . . . , n on a :. ∙ est une application de Sn vers l’ensemble1, −1.
∙ est surjective n |E| ≥ 2. (d’après 1)) n ≠ 1 (car n ≠ 0).
3) Supposons que M est un ensemble non vide de cycles de E de supports disjoints deux à deux.
Puisque E est fini alors SE est d’ordre fini et par suite M est fini (car M ⊂ SE). Soient1, . . ,r les éléments de M tels que |1| ≥. . . ≥ |r|.
Pour tout i 1, . . . , r : posons |i| ki. Alors
∈M
i1 r i est de typek1, . . , kr. Donc :
∈M −1∑
i1 r ki−r −1∑
i1 r ki−1
i1 r −1ki−1
i1 r i
∈M.4) Soient 1, . . ,r des cycles de E de supports disjoints deux à deux. Posons M 1, . . ,r alors (d’après la propriété précédente) :
5) Soient et deux permutations de E de supports disjoints.
- Si eE : eE 1 eE . - Si eE : eE 1 eE . - Si ≠ eE et si ≠ eE :
Puisque et sont des permutations de E de supports disjoints alors il existe
des cycles1, . . . ,r,1, . . . ,s de E de supports disjoints deux à deux tels que :
i1 r i 1. . . . .r et
i1 s i 1. . . . .s. Ce qui montre (d’après la propriété précédente) que :
i1 r i
i1 s i
i1 r i
i1 s i
i1 r i
i1 s i .6) Soient a1, . . , ak, ak1 des éléments de E distincts deux.
a1, . . , akak, ak1 a1, . . , ak, ak1 −1k1−1 −1k −−1k−1
−a1, . . , ak. 7) i) - Si k 2 :
a1, . . , aka1, a2 a1, a2a1, a2 eE 1 −1−1
a1, a2a1, a2 −1a1, a2 −a1, a2 −a1, . . , ak.
- Si k ≠ 2 :
Puisquiea1, . . . , aka1, a2 a1, a3, . . . , ak est un k − 1-cycle alors :
a1, . . , aka1, a2 −1k−1−1 −−1k−1 −a1, . . , ak. ii) - Si k 2 :
D’après i) on a :
a1, . . , aka1, ak a1, . . , aka1, a2 −a1, . . , ak. - Si k ≠ 2 :
a1, . . , aka1, ak ak, a1, . . , ak−1ak, a1 −ak, a1, . . , ak−1 −a1, . . , ak.
iii) Supposons que k ≥ 3 et que 2 r k.
a1, . . , aka1, ar a1, ar1, . . . . , aka2, . . . . , ar
ar1, . . . . , ak, a1a2, . . . . , ar −1k−r1r−1−2
−1k−2 1−1k−2 −12−1k−2 −1k −−1k−1 −a1, . . , ak.
8) Supposons que est un cycle de E et que u est une transposition de E.
∙ Si et u de supports disjoints :
Alors :u u −1 −.
∙ Si supp ∩ suppu est un singleton :
Alors il existe des éléments a1, . . , ak, ak1 de E distincts deux à deux tels que :
a1, . . , ak et u ak, ak1.
Alors :u a1, . . , akak, ak1 −a1, . . , ak −. ∙ Si suppu ⊂ supp :
Alors il existe des éléments a1, . . , ak de E distincts deux à deux et il existe
r 2, . . . . , k tels que : a1, . . . . , ak et u a1, ar. - Si r 2 :
- Si r k :
Alors : u a1, . . , aka1, ak −a1, . . , ak −. - Si 2 r k :
Alors : u a1, . . . , aka1, ar −a1, . . . . , ak −. 9) - Si supp et suppu sont disjoints :
supp ∩ suppu ⊂ supp ∩ supp suppu
Alors : supp ∩ suppu ⊂ supp ∩ supp supp ∩ suppu ∅ ∅ ∅. Donc : supp ∩ suppu ∅.
Par suite :u u − − −.
- Si supp et suppu sont disjoints :
supp ∩ suppu ⊂ supp ∩ supp suppu
Alors : supp ∩ suppu ⊂ supp ∩ supp supp ∩ suppu ∅ ∅ ∅. Donc : supp ∩ suppu ∅.
Par suite :u u u − − −
−. - Si supp ∩ suppu et supp ∩ suppu ne sont pas vides :
Puisque supp ∩ suppu et supp ∩ suppu ne sont pas vides alors il existe des éléments a1, . . . , ak, b1, . . . , bh de E distincts deux à deux tels que :
a1, . . . . , ak, b1, . . . , bh et u ak, bh.
supp ∩ supp ∅ −1k−1−1h−1 −1kh−2.
u a1, . . . . , akb1, . . . , bhak, bh a1, . . . . , akb1, . . . , bhbh, ak a1, . . . . , akb1, . . . , bh, ak a1, . . . . , akak, b1, . . . , bh
a1, . . . . , ak, b1, . . . , bh est un k h-cycle.
Donc :u −1kh−1 −1kh−21 −−1kh−2 −. 10) Soient une permutation de E et si u est une transposition de E.
- Si eE :
Alors :u eEu u −1 −eE −. - Si ≠ eE et si supp ↙ Rcontient un seul élément :
Alors supp est le seul élément de supp ↙ R et est un cycle.
Donc :u −.
- Si ≠ eE et si le nombre des éléments de supp ↙ R est 2 : Soient A1 et A2 les éléments de supp ↙ R.
DoncA1 etA2 sont des cycles de E de supports disjoints et A1A2. Ce qui montre que :u A1A2u −A1A2 −.
- Si ≠ eE et si supp ↙ Rcontient au moins trois éléments :
Alors il existent deux élémnts A1 et A2 de supp ↙ R distincts tels que supu soit disjoint à tous les éléments de supp ↙ R − A1, A2.
Soient B1, . . . . , Br les éléments de supp ↙ R− A1, A2. Donc : supp ↙ R B1, . . . . , Br, A1, A2.
Posons0
i1
r
Bi, 1 A1 et 2 A2. On a : 012.
supp0 ∩ supp12u ⊂ supp0 ∩ supp12 suppu. Par suite on a :
supp0 ∩ supp12u ⊂ supp0 ∩ supp12 supp0 ∩ suppu ∅. Ce qui montre que :
u 012u 012u 0−12 −012 −012 −.
Lemme 3-4-4 :
Si E est un ensemble fini et si1, . . . ,r sont des transpositios de E alors :
i1
r
i −1r. Démonstration :
Montrons par récurrence que pour tout entier naturel non nul r, si1, . . . ,r sont des transpositios de E alors :
i1
r
i −1r. - Pour r 1 :
Si 1 est une transpositios de E alors :
i1 r i
i1 1 i 1 −1 −11 −1r. - Pour r− 1 :Supposons que si1, . . . ,r−1 sont des transpositios de E alors :
i1
r−1
i −1r−1. - Pour r :
Montrons qu’alors si1, . . . ,r sont des transpositios de E alors :
i1
r
i −1r
.
Soient1, . . . ,r sont des transpositios de E.
i1 r i
i1 r−1 i r −
i1 r−1 i −−1r−1 −1r. Théorème 3-4-5 :Si E est un ensemble fini alors l’application est un homomorphime du groupe
SE, . vers le groupe multiplicatif 1, −1.
Démonstration :
Soient et deux permutations quelconques de E.
Il des transpositios1, . . . ,r,1, . . . ,s tels que : 1. . . . .r et 1. . . . .s.
1, . . . ,r,1, . . . ,s −1rs −1r−1s .
Donc est un homomorphime du groupe SE, . vers le groupe multiplicatif 1, −1.
Corollaire 3-4-6 :
Si E est un ensemble fini alors AE ker est un sous groupe de SE.
En particulier si n est un entier naturel non nul alors An ker est un sous groupe de Sn.
Lemme 3-4-7 :
Si E est un ensemble fini et si est une permutation impaire de E alors : AE ≠ AE et SE ↙ AE AE, AE.
En particulier si n est un entier naturel non nul alors :
An ≠ An et Sn ↙ An An,An. En effet :
Puisque ∉ AE (car est une permutation impaire de E) alors AE ≠ AE.
∀A ∈ SE ↙ AE : ∃ ∈ SE tq : A AE. - Si est paire :
Alors : ∈ AE A AE AE.
- Si est impaire :
Alors :−1 −1 −1−1−1 −1−1 1 −1 ∈ AE.
Donc : ∈ AE A AE AE.
Ce qui montre que : SE ↙ AE AE, AE. Théorème 3-4-8 :
Soit E est un ensemble fini de cardinal n.
- Si n 1 alors AE SE est un groupe d’ordre 1. En particulier A1 S1 est un groupe d’ordre 1. - Si n ≥ 2 alors SE : AE 2 et |AE| n!
2 . En particulierSn : An 2 et |An| n!
2 .
Démonstration : - Si n 1 :
|SE| 1! 1. Donc AE SE est un groupe d’ordre 1. - Si n ≥ 2 :
Alors E contient au mois deux éléments a et b distincts. Par suite la transposition
a, b est une permutation impaire de E.
Donc : SE ↙ AE AE, AE SE : AE |SE ↙ AE| 2.
n! |SE| SE : AE|AE| 2|AE| |AE| n! 2 . Par suite on a :SE : AE 2 et |AE| n!
2 .