4 - Anneaux et les corps :
Propriétés 4-3-4 : Soit A un anneau
6) Contre exemple :
M∈MM est un sous-groupe deA, (car M est un sous-groupe de A, pour tout élément M de M). ∙ ∀a, b ∈
M∈MM : ∀M ∈ M : a,b ∈ M ∀M ∈ M : ab ∈ M ab ∈
M∈MM. Donc
M∈MM est stable pour la multiplication de A.
Ce qui montre que
M∈MM est un sous-anneau de A.
5) Supposons que I est un ensemble non vide et queMii∈I est une famille de sous-anneaux de A.
∙
i∈IMi
est un sous-groupe deA, (car Mi est un sous-groupe de A, pour tout élément i de I).
∙ ∀a, b ∈
i∈IMi : ∀i ∈ I : a, b ∈ Mi ∀i ∈ I : a, b ∈ Mi ab ∈
i∈IMi.
Donc
i∈IMi
est stable pour la multiplication de A. Ce qui montre que
i∈IMi est un sous-anneau de A.
6) Contre exemple :
Pour A Z Z, qui est un anneau unitaire et B Z 0, qui est un sous-anneau unitaire de A on a : 1B 1, 0 ≠ 1, 1 1A.
7) Supposons que A est unitaire et que 1A ∈ B. Alors : 1A ∈ B et ∀a ∈ B : a1A 1A a. Donc B est unitaire et 1B 1A.
8) Supposons que A est unitaire intègre.
Soit B un sous-anneau unitaire non nul quelconque de A.
B ≠ 0B 1B ≠ 0B 0A.
Alors 1B est régulier pour la multiplication de A (carA est intègre). Donc : 1B1B 1B 1B1A 1B 1A.
Ce qui montre que les sous anneaux unitaires nonnuls de A ont le même unité que ce lui de A.
4-4-Fractions et corps de fractions : Notation 4-4-1 :
Soient A un anneau unitaire et a, b ∈ A .
Si b ∈ UA et si a et b commutent alors ab−1 est noté aussi a
b. a
b ab−1 est appelé la fraction a sur b. Propriétés 4-4-2 :
Soient A un anneau unitaire et a, b, c, d ∈ A qui commutent. 1) a 1 a. 2) Si b ∈ UA alors : a b 0 a 0. 3) Si b ∈ UA alors : − a b −a b a−b. 4) Si b ∈ UA alors : ∀k ∈ Z : k ab ka b .
5) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors : ad
bd a
b.
6) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors : a
b c d ad bc. 7) Si d ∈ UA alors : a d b d a b d .
8) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors : a
b c
d ad bc
bd .
9) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors : a
b c
d ac
bd.
10) Si a ∈ UA et si b ∈ UA alors : a
b
−1
1a
b
ba . 11) Si b ∈ UA , c ∈ UA et d ∈ UA alors :
a b c d a b d c adbc . Démonstration : 1) a 1 a1−1 a1 a. 2) Si b ∈ UA alors : a
b 0 ab−1 0 ab−1b 0b (car b est régulier pour la multiplication de A). ab−1b 0 a1 0
a 0. 3) Si b ∈ UA alors :
− a
b −ab−1 −ab−1 −a
b −a b −a−1 b−1 −b1a1 a−b − a b −a b a−b. 4) Si b ∈ UA alors : ∀k ∈ Z : k ab kab−1 kab−1 ka
b .
5) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors :
ad
bd adbd−1 add−1b−1 add−1b−1 a1b−1 ab−1 a
6) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors :
a b c
d ab−1 cd−1
ab−1bd cd−1bd (car bd est régulier pour la multiplication de A). ab−1bd cd−1bd a1d c1d ad bc. 7) Si d ∈ UA alors : a d b d ad−1 bd−1 a bd−1 a b d .
8) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors : a
b c d ad bd cb db ad bd bc bd ad bc bd .
9) Si b ∈ UA et si d ∈ UA alors :
a b
c
d ab−1cd−1 ab−1cd−1 acb−1d−1 acb−1d−1 acd−1b−1 acbd−1
ac
bd .
10) Si a ∈ UA et si b ∈ UA alors :
∙ a b −1 1 a b −1 1a b . ∙ a b −1 ab−1−1 b−1−1a−1 ba−1 ba . Par suite on a : a b −1 1a b ba .
11) Si b ∈ UA , c ∈ UA et d ∈ UA alors : ∙ a b c d a b c d −1 a b d c . ∙ a b d c adbc (d’après 7)). Par suite on a : a b c d a b d c adbc . Théorème et définition 4-4-3 :
Si E est un corps et si A est un sous-anneau commutatif non nul de E alors l’ensemble K a
b tq : a, b ∈ A et b ≠ 0 est un sous-corps commutatif de E et c’est le plus petit sous-corps de E contenant A.
K est appelé le corps des fractions de A dans E.
On dit aussi que K est un corps des fractions de A.
Démonstration :
Supposons que E est un corps et que A est un sous-anneau commutatif non nul de E. Montrons que l’ensemble K a
b tq : a, b ∈ A et b ≠ 0 est un sous-corps commutatif de E contenant A et c’est le plus petit sous-corps de E contenant A. ∙ Montrons que l’ensemble K est un sous-corps commutatif de E contenant A.
Soit u un élément non nul de A (u existe car A est un non nul). ∀a ∈ A : a a
1 au
– A ≠ ∅ et A ⊂ K K ≠ ∅. – ∀x, y ∈ K : ∃a, b, c, d ∈ A tq : b ≠ 0, c ≠ 0, x a b et y c d. x− y a b − c d ad − bc bd ∈ K. Donc K est un sous-groupe deE, .
– ∀x, y ∈ K : ∃a, b, c, d ∈ A tq : b ≠ 0, c ≠ 0, x a b et y c d. xy a b c d ac bd ∈ K.
Donc K est une partie stable de E pour la multiplication de E. – ∀x, y ∈ K : ∃a, b, c, d ∈ A tq : b ≠ 0, c ≠ 0, x a b et y c d. xy a b c d ac bd ca db c d a b yx.
Donc la restriction de la multiplication de E dans K est commutative. Par suite K est un sous-anneau commutatif de E.
Soit u un élément non nul de A (u existe car A est un non nul). 1 uu ∈ K.
Donc K est un sous-anneau commutatif unitaire non nul de E. – K ≠ ∅ UK ⊂ K. – ∀x ∈ K : ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0 et x a b. a b ≠ 0 a ≠ 0. Alors : x−1 a b −1 ba ∈ K x ∈ UK. Donc UK ⊂ K. Par suite K est un corps commutatif.
Ce qui montre que K est un sous-corps commutatif de E contenant A. ∙ Montrons que K est le plus petit sous-corps de E contenant A.
Soit M un sous-corps quelconque de E contenant A. ∀x ∈ K : ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0 et x a
b ab−1.
a, b ∈ A ⊂ M ab−1 ∈ M x ab−1 ∈ M. Alors K ⊂ M.
Ce qui prouve que K est le plus petit sous-corps de E contenant A.
Exemple 4-4-4 :
Q est le corps des fractions de Z dans Q, dans R et dans C.
Pour tout entier naturel non nul n, Q est le corps des fractions de nZ dans Q, dans R et dans C.
Théorème 4-4-5 :
Soit A un anneau commutatif integrè non nul et u un élément quelconque de A. On munit A A de :
– la multiplication suivant :∀x a, b ∈ A A et ∀y c, d ∈ A A :
xy a, bc, d ac, bd.
– la relation RA définie par :∀x a, b ∈ A A et ∀y c, d ∈ A A :
xRAy a, bRAc, d ad bc. Les propriétés suivantes sont vérifiées :
1) La multiplication de A A est commutative et assotiative. 2) R est une relation d’équivalence dans l’ensemble A A.
3)0A, u 0A, b tq : b ∈ A où 0A, u est la classe de 0A, u pour la relation d’équivalence RA.
4)u, u b, b tq : b ∈ A où u, u est la classe de u, u pour la relation d’équivalence RA.
5) Il existe une multiplication dans l’ensemble K A A╱RA et une seule tel que la surjection canoninique p de A A versA A╱RA soit un homomorphisme deA A, . vers K, . .
6) La multiplication de K est commutative et assotiative. 7)u, u est l’élément neutre de K pour la multiplication.
8) Sia, b est un élément quelconque de A A alorsa, b est inversible si seulement si a ≠ 0A, et dans ce cas :a, b−1 b, a.
9) Si x et y sont des éléments quelconques de K, il existe des éléments a, b, d ∈ A tels que : d ≠ 0A, x a, d et y b, d.
10) Pour tout entier naturel n ≥ 2, si x1, . . . . , xn sont des éléments quelconques de K, il existe des éléments a1, . . , an, d ∈ A tels que :
d ≠ 0A et ∀i 1, . . , n : xi ai, d.
11) Il existe une addition dans l’ensemble K A A╱RA et une seule tel que : ∀a, b ∈ A et ∀d ∈ A : a, d b, d a b, d.
12) L’addition de K est commutative et assotiative.
13) La multiplication de K est distributive par rapport à l’addition. 14) 0A, u est le zéro de K.
15) Sia, b est un élément quelconque de A A alorsa, b admet un opposé et on a :−a, b −a, b.
16) K est un corps commutatif.
17) L’application suivante : : A K
a a au, u
est un homomorphisme injectif deA, , . vers K, , . . Par la suite on confond chaque élément a de A aveca.
18) A est un sous-anneau de K. 19) ∀a, b ∈ A A : a, b a
b.
20) K est un corps des fractions de A.
Démonstration :
1) ∙ ∀x a, b ∈ A A et ∀y c, d ∈ A A :
xy a, b ac, bd ca, db c, da, b yx. Alors la multiplication de A A est commutative.
∙ ∀x a, b ∈ A A, ∀y c, d ∈ A A et ∀z e, f ∈ A A : xyz a, bc, de, f ac, bde, f ace, bdf ace, bdf
a, bce, df a, bc, de, f xyz.
Alors la multiplication de A A est associative.
2) ∙ ∀x a, b ∈ A A : ab ba a, bRAa, b xRAx.
Alors la relation RA est une réflexive dans l’ensemble A A. ∙ ∀x a, b ∈ A A et ∀y c, d ∈ A A :
xRAy a, bRAc, d ad bc bc ad cb da c, dRAa, b yRAx.
Alors la relation RA est une symrétrique dans l’ensemble A A.
∙ ∀x a, b ∈ A A, ∀y c, d ∈ A A et ∀z e, f ∈ A A :
xRAy yRAz a, bRAc, d c, dRAe, f ad bc cf de adf bcf
bcf bde adf bde afd bed af be a, bRAe, f
xRAz.
Alors la relation RA est une transitive dans l’ensemble A A.
Ce qui montre que RA est une relation d’équivalence dans l’ensemble A A. 3)∀a, b ∈ A A : a, b ∈ 0A, u au b0A 0A a 0A (car u ≠ 0A).
Donc0A, u 0A, b tq : b ∈ A
4)∀a, b ∈ A A : a, b ∈ u, u au bu a b (car u ≠ 0A). Doncu, u b, b tq : b ∈ A
5)∙ Soit f la relation de K K vers K définie par :
∀x, y, z ∈ K : x, yfz ∃s ∈ x et ∃t ∈ y tq : st ∈ z.
Montrons que f est une loi de composition interne dans K qui sera noté multiplicativement.
– ∀x, y, z, z′ ∈ K tq : x, yfz et x, yfz′ , ∃s ∈ x et ∃t ∈ y tq : st ∈ z ∃s′ ∈ x et ∃t′ ∈ y tq : s′t′ ∈ z′ .
∃a, b, a′, b′, c, d, c′, d′ ∈ A A tq : s a, b et s′ a′, b′
t c, d et t′ c′, d′ . a, b, a′, b′ ∈ x a, bRAa′, b′ ab′ ba′.
c, d, c′, d′ ∈ x c, dRAc′, d′ cd′ dc′.
acb′d′ acb′d′ ab′cd′ ab′cd′ ba′dc′ ba′dc′ bda′c′
bda′c′. Alors :
ac, bdRAa′c′, b′d′ a, bc, dRAa′, b′c′, d′ stRAs′t′ st s′t′
z z′.
Donc f est une fonction de K K vers K.
– ∀x, y ∈ K K : ∃s, t ∈ A A tq : x s et y t. Posons z st. s ∈ s x t ∈ t y st ∈ z x, yfz x, y ∈ Df.
Donc Df K K. Par suite f est une application de K K vers K. Ce qui montre que f est une loi de composition interne dans K. La loi f est notée multiplicativement.
∙ Montrons que la surjection canoninique p de A A versA A╱RA est un homomorphisme deA A, . vers K, . .
∀s, t ∈ A A : Posons z st, s ∈ s t ∈ t st ∈ st z s, tfz z fs, t st st pst pspt. Donc p est un homomorphisme deA A, . vers K, . .
∙ Soit une loi de composition interne quelconque dans K telle que p soit un homomorphisme deA A, . vers K, .
∀x, y ∈ K : ∃s, t ∈ A A tq : x ps et y pt.
x y ps pt pst pspt xy.
Ce qui montre qu’il existe une multiplication dans l’ensemble K A A╱RA
et une seule tel que la surjection canoninique p de A A vers A A╱RA
soit un homomorphisme deA A, . vers K, . .
6)∙ ∀x, y ∈ K : ∃s, t ∈ A A tq : x ps et y pt.
xy pspt pst pts ptps yx. Alors la multiplication de K est commutative.
∙ ∀x, y, z ∈ K : ∃s, t, r ∈ A A tq : x ps, y pt et z pr. xyz psptpr pstpr pstr pstr psptr
psptpr xyz. Alors la multiplication de K est associative.
Ce qui montre que la multiplication de K est commutative et assotiative. 7)∀x ∈ K : ∃a, b ∈ A A tq : x pa, b a, b.
xu, u pa, bpu, u pa, bu, u pau, bu au, bu. aub aub bua bua au, buRAa, b au, bu a, b x. Alors : xu, u u, ux x.
Doncu, u est l’élément neutre de K pour la multiplication. 8) Soita, b un élément quelconque de A A.
) Si a, b est inversible :
∃a′, b′ ∈ A A tq : a, b−1 a′, b′.
Alors :aa′, bb′ a, ba′, b′ a, ba′, b′ a, ba, b−1 u, u. Donc :aa′, bb′ ∈ u, u aa′ bb′ ≠ 0A (d’après 4)) a ≠ 0A. ) Si a ≠ 0A:
Alors :b, a ∈ A A et on a : a, b−1 b, a.
a, bb, a a, bb, a ab, ba ab, ab u, u (d’après 4)). Donca, b est inversible et a, b−1 b, a.
Ce qui montre quea, b est inversible si seulement si a ≠ 0A, et dans ce cas a, b−1 b, a.
9) Soient x et y deux éléments quelconques de K.
Il existe deux éléments a1, a2, b1, b2 ∈ A A tels que, x a1, a2 et
Puisque (d’après 4)),u, u a2, a2 b2, b2 et puisque (d’après 7)), u, u a2, a2 b2, b2 est l’élément neutre de K, . alors :
x xb2, b2 a1, a2b2, b2 a1, a2b2, b2 a1b2, a2b2
y a2, a2y a2, a2b1, b2 a2, a2b1, b2 a2b1, a2b2 . Il suffit de prendre a a1b2, b a2b1, d a2b2 et on a :
a, b, d ∈ A tels que : d ≠ 0A, x a, d et y b, d.
10) Montrons par récurrence que pour tout entier naturel n ≥ 2, si x1, . . . . , xn sont des éléments quelconques de K, il existe des éléments a1, . . . , an, d ∈ A tels que
d ≠ 0A et ∀i 1, . . . . , n : xi ai, d. – Pour n 2 :
Soient x1, . . . . , xn des éléments quelconques de K.
D’après 9), ilexiste a1, a2, d ∈ A tels que, d ≠ 0A, x1 a1, d et x2 a2, d. Par suite il existe des éléments a1, . . . , an, d ∈ A tels que : d ≠ 0A et
∀i 1, . . . . , n : xi ai, d. – Pour n− 1 :
Supposons que si x1, . . . , xn−1 sont des éléments quelconques de K, il existe des éléments a1, . . . , an−1, d ∈ A tels que : d ≠ 0A et ∀i 1, . . . . , n − 1 : xi ai, d. – Pour n :
Montrons qu’alors si x1, . . . , xn sont des éléments quelconques de K, il existe des éléments a1, . . . , an, d ∈ A tels que : d ≠ 0A et ∀i 1, . . . . , n : xi ai, d. Soient x1, . . . . , xn des éléments quelconques de K.
D’après l’hypothèse de récurrence, il existe des éléments a1′, . . . , an′−1, d1 ∈ A tels que, d1 ≠ 0A et ∀i 1, . . . . , n − 1 : xi ai′, d1.
xn ∈ K ∃an′, d2 ∈ A Atq : xn an′, d2. ∀i 1, . . . . , n :
∙ Si i ≠ n :
xi xid2, d2 ai′, d1d2, d2 ai′, d1d2, d2 ai′d2, d1d2. Il suffit de prendre ai ai′d2, d d1d2 et on a : xi ai, d. ∙ Si i n :
xi xn d1, d1xn d1, d1an′, d2 d1, d1an′, d2 d1an′, d1d2. Il suffit de prendre ai an d1an′, d d1d2 et on a : xi xn ai, d. Ce qui montre que pour tout entier naturel n ≥ 2, si x1, . . . . , xn sont des éléments quelconques de K, il existe des éléments a1, . . . , an, d ∈ A tels que,
d ≠ 0A et ∀i 1, . . . . , n : xi ai, d.
11) ∙ Soit g la relation de K K vers K définie par : ∀x, y, z ∈ K :
x, ygz ∃a, b, d ∈ A tq : d ≠ 0A, x a, d, y b, d et z a b, d Montrons que g est une loi de composition interne dans K qui sera noté
– ∀x, y, z, z′ ∈ K tq : x, ygz et x, ygz′. ∃a, b, d, a′, b′, d′ ∈ A tq :
d ≠ 0A, d′ ≠ 0A, x a, d a′, d′, y b, d b′, d′,
z a b, d et z′ a′ b′, d′.
x a, d a′, d′ a, dRAa′, d′ ad′ da′.
y b, d b′, d′ b, dRAb′, d′ bd′ db′.
ad′ da′
bd′ db′ ad′ bd′ da′ db′ a bd′ da′ b′ a b, dRAa′ b′, d′ a b, d a′ b′, d′ z z′.
Donc g est une fonction de K K vers K.
– ∀x, y ∈ K K : ∃a, b, d ∈ A tq : d ≠ 0A, x a, d, y b, d.
Posons z a b, d.
x a, d
y b, d
z a b, d
x, ygz x, y ∈ Dg.
Donc Dg K K. Par suite g est une application de K K vers K. Ce qui montre que g est une loi de composition interne dans K. La loi g est notée additivement.
∙ Montrons que : ∀a, b ∈ A et ∀d ∈ A : a, d b, d a b, d. Soient a, b, d des éléments quelconques de A tels que, d ≠ 0A.
Posons : x a, d, y b, d et z a b, d.
x a, d
y b, d
z a b, d
x, ygz gx, y z x y z
a, d b, d a b, d.
∙ Soit ⊕ une loi de composition interne quelconque dans K telle que : ∀a, b ∈ A et ∀d ∈ A : a, d b, d a b, d.
Soient x et y deux éléments quelconques de K.
D’après 9) il existent des éléments a, b et d de A tels que : x a, d
y b, d .
x⊕ y a, d ⊕ b, d a b, d a, d b, d x y.
Ce qui montre qu’il existe une addition dans l’ensemble K A A╱RA
et une seule tel que :
∀a, b ∈ A et ∀d ∈ A : a, d b, d a b, d. 12) ∙ ∀x, y ∈ K : ∃a, b, d ∈ A tq : d ≠ 0A, x a, d et y b, d.
x y a, d b, d a b, d b a, d b, d a, d y x. Alors l’addition de K est commutative.
∙ ∀x, y, z ∈ K : ∃a, b, c, d ∈ A tq : d ≠ 0A, x a, d, y b, d et z c, d. x y z a, d b, d c, d a b, d c, d a b c, d a b c, d a, d b c, d a, d b, d c, d x y z.
Alors l’addition de K est associative.
13) ∀x, y, z ∈ K : ∃a, b, c, d ∈ A tq : d ≠ 0A, x a, d, y b, d et z c, e.
x yz a, d b, d c, e a b, dc, e a bc, de ac bc, de ac, de bc, de a, dc, e b, dc, e
xz yz.
Donc la multiplication de K est distributive par rapport à l’addition. 14) ∀x ∈ K : ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0A et x a, b.
x 0A, u a, b 0A, u a, b 0A, b a 0A, b a, b x. Ce qui prouve que0A, u est le zéro de K.
15) Soit a, b un élément quelconque de A A. a, b −a, b a − a, b 0A, b 0A, u.
Alorsa, b admet un opposé et on a : −a, b −a, b. 16) ∙ L’addition est commutative et associative.
K admet un zéro, qui est 0A, u.
∀x ∈ K : ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0A et x a, b.
x a, b admet un opposé, qui est −a, b. DoncK, est un groupe abélien et on a : 0K 0A, u. ∙ La multiplication est commutative et associative dans K.
La multiplication est distributive par rapport à l’addition dans K. K admet un élément neutre pour la multiplication, qui est u, u. u ≠ 0A u, u ≠ 0A, u 0K.
AlorsK, , . est un anneau abélien unitaire non nul.et on a : 1K u, u. ∙ ∀x ∈ K : ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0A et x a, b.
a, b x ≠ 0K 0A, u a ≠ 0A (d’après 3)). D’après 8), on a donc x a, b est inversible. Alors : UK K.
Ce qui montre que K est un corps commutatif. 17) ∙ ∀a, b ∈ A :
a b a bu, u au bu, u au, u bu, u a b. ab abu, u abu, u abu, u1K aub, uu, u aubu, u u
aubu, u u au, ubu, u ab.
Donc est un homomorphisme de A, , . vers K, , . .
∙ ∀a ∈ ker : au, u a 0K 0A, u au 0A a 0A (car u ≠ 0A). Par suite on a : ker 0A.
Ce qui montre que est un homomorphisme injectif de de A, , . vers K, , . .
Par la suite on confond chaque élément a de A aveca.
18) A A (car d’après 17), on a confondu chaque élément a de A avec a).
Puisque A est un anneau et puisque est un homomorphisme de A, , .
versK, , . alors A A est un sous-anneau de K. 19) ∀a, b ∈ A A :
a, b a, b1K a, buu, uu auu, buu auu, ubu auu, ubu au, uu, bu au, ubu, u−1 ab−1 ab−1
a
b .
20) K a, b tq : a, b ∈ A et b ≠ 0A a
b tq : a, b ∈ A et b ≠ 0A
Définition 4-4-6 :
Soit A un anneaun, et soient E et F deux sur-anneaux de
Si f est un isomorphe d’anneaux de E vers F, et si on a : ∀a ∈ A : f a a, on dit que f est un A-isomorphe de E vers F.
S’il existe un A-isomorphisme de E vers F, on dit que E est A-isomorphe à F ou E et F sont A-isomorphes.
Théorème et définition 4-4-7 :
Tout anneau commutatif integrè non nul A admet un corps des fractions et un seul à A-isomorphe près.
Démonstration :
Soit A un anneau commutatif integrè non nul. – Existence :
D’après la proprité 20) théorème 4-4-5, A admet au moins un corps des fractions. – Unicité :
SoientK, ⊕, ⊗ et M, , ⊙ deux corps de fractions de A. ∀x ∈ K∗ : l’inverse de x dans K est noté x
∀x ∈ M∗ : l’inverse de x dans M est noté x .
PuisqueK, ⊕, ⊗ et M, , ⊙ des corps de fractions de A alors :
K a ⊗b tq : a, b ∈ A et b ≠ 0A et M a ⊙ b tq : a, b ∈ A et b ≠ 0A . Soit h la relation de K vers M définies par :
∀x ∈ K et ∀y ∈ M : xhy ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0A x a ⊗b et y a ⊙ b . ∙ Montrons que h est une fonction de K vers M.
∀x ∈ K et ∀y, y′ ∈ M tq : xhy et xhy′.
xhy ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0A x a ⊗b et y a ⊙ b xhy′ ∃a′, b′ ∈ A tq : b′ ≠ 0A x a′ ⊗ b′ et y′ a′ ⊙ b′ . Alors : a⊗b x a′ ⊗ b′ a ⊗b ⊗ b ⊗ b′ a′ ⊗ b′ ⊗ b ⊗ b′ a ⊗b ⊗ b ⊗ b′ a′ ⊗ b′ ⊗ b′ ⊗ b a ⊗ b⊗ b ⊗ b′ a′ ⊗ b′ ⊗ b′ ⊗ b a ⊗ 1K ⊗ b′ a′⊗ 1K ⊗ b a ⊗ b′ a′ ⊗ b ab′ a′b a ⊙ b′ a′ ⊙ b a ⊙ b′ ⊙ b ⊙ b′ a′ ⊙ b ⊙ b ⊙ b′ a ⊙ b′ ⊙ b′⊙ b a′ ⊙ b ⊙ b ⊙ b′ a ⊙ b′ ⊙ b′ ⊙ b a′ ⊙ b ⊙ b ⊙ b′ a ⊙ 1M ⊙ b a′ ⊙ 1M⊙ b′ a ⊙ b a′ ⊙ b′ y y′. Donc h est une fonction de K vers M.
∙ Montrons que h est une application de K vers M. ∀x ∈ K : ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0A et x a ⊗b.
Posons y a ⊙ b.
a, b ∈ A, b ≠ 0A, x a ⊗b et y a ⊙ b xhy x ∈ Dh. Alors Dh K. Donc h est une application de K vers M.
∙ Montrons que : ∀a, b ∈ A tq : b ≠ 0A, on a : h a⊗b a ⊙ b. ∀a, b ∈ A tq : b ≠ 0A :
Posons : x a ⊗b et y a ⊙ b. Alors : x ∈ K, y ∈ M et xhy. Donc : h a⊗b hx y a ⊙ b.
∙ Montrons que : ∀a ∈ A : ha a.
Soit u un élément non nul de A (u existe car A est non nul).
∀a ∈ A : ha ha ⊗ 1K ha ⊗ u ⊗ u ha ⊗ u ⊗ u hau ⊗ u au ⊙ u a ⊙ u ⊙ u a ⊙ u ⊙ u a ⊙ 1M
a
a a1A a ⊗ 1K a ⊗ u ⊗ u a ⊗ u ⊗ u au ⊗ u
a a1A a ⊙ 1M a ⊙ u ⊙ u a ⊙ u ⊙ u au ⊙ u . Alors : aha ha a.
∙ Montrons que : ∀x, y ∈ K : ∃a, b, d ∈ A tq : d ≠ 0A, x a ⊗d et y b ⊗d.
∀x, y ∈ K : ∃a1, a2, b1, b2 ∈ A tq : a2 ≠ 0A, b2 ≠ 0A, x a1⊗ a2 et y b1 ⊗ b2. Alors : x a1⊗ a2 a1 ⊗ 1K ⊗ a2 a1⊗ b2 ⊗ b2 ⊗ a2 a1 ⊗ b2 ⊗ b2⊗ a2 a1b2 ⊗ a2 ⊗ b2 a1b2 ⊗ a2b2 y b1 ⊗ b2 b1 ⊗ 1K⊗ b2 b1 ⊗ a2 ⊗ a2 ⊗ b2 b1 ⊗ a2 ⊗ a2⊗ b2 b1a2 ⊗ b2 ⊗ a2 b1a2 ⊗ b2a2 b1a2 ⊗ a2b2 Il suffit de prendre : a a1b2, b b1a2, d a2b2 et on a: a, b, d ∈ A, d ≠ 0A, x a ⊗d et y b ⊗d.
∙ Montrons que h est un homomorphisme de K, ⊕ vers M, . ∀x, y ∈ K : ∃a, b, d ∈ A tq : d ≠ 0A, x a ⊗d et y b ⊗d.
hx ⊕ y h a⊗d ⊕ b ⊗d h a ⊕ b ⊗d h a b ⊗d
a b ⊙ d ab ⊙ d a ⊙ db ⊙ d h a ⊗d h b ⊗d
hxhy.
Donc h est un homomorphisme deK, ⊕ vers M, .
∙ Montrons que h est un homomorphisme de K, ⊗ vers M, ⊙.
∀x, y ∈ K : ∃a, b, c, d ∈ A tq : b ≠ 0A, d ≠ 0A, x a ⊗b et y c ⊗d.
hx ⊗ y h a⊗b ⊗ c ⊗d h a ⊗b⊗ c ⊗d h a ⊗ c ⊗d ⊗b
h a ⊗ c ⊗ d⊗b h a ⊗ c ⊗ b ⊗ d h ac ⊗ bd ac ⊙ bd a ⊙ c ⊙ b ⊙ d a ⊙ c ⊙ d ⊙ b a ⊙ c ⊙ d ⊙ b a ⊙ b ⊙ c ⊙ d a ⊙ b ⊙ c ⊙ d h a ⊗b ⊙ h c ⊗d
hx ⊙ hy.
∙ Puisque hA A (car on a : ∀a ∈ A : ha a) et puisque A est non nul alors h est non nul.
Puisque K est un corps et puisque h est non nul, alors h est injectif. ∙ ∀y ∈ M : ∃a, b ∈ A tq : b ≠ 0A et y a ⊙ b.
Alors : y a ⊙ b h a ⊗b .
Donc h est surjectif.
∙ Par suite h est un A-isomorphe de K vers M. Ce qui montre que K et M sont A-isomorphes.
D’où l’unicité du corps de fractions de A à A-isomorphe près.
Exemple 4-4-8 :
Q est le corps des fractions de Z.
Pour tout entier naturel non nul n, Q est le corps des fractions de nZ. 4-5-Idéaux :
Définition 4-5-1 :
Soient A un anneau et I une partie de A. On dit que I est un idéal de A, si I est un sous groupe de A, et si on a : ∀a ∈ A et ∀x ∈ I : ax, xa ∈ I.
Exemples et propriétés 4-5-2 : Soit A un anneau.
1) Les idéaux de Z sont les parties de Z de la forme nZ telle que n ∈ N. 2)0A et A sont des idéaux de A appelés les idéaux triviaux de A.
0A est appelé l’idéal nul de A.
3) Si A est unitaire et si I est un idéal de A alors I A si seulement si 1 ∈ I. 4) Si A est un corps, les seuls idéaux de A sont0A et A.
5) Les idéaux de A sont tous des sous-anneaux de A. 6) Si A Q.
i) Les seuls idéaux de Q sont 0 et Q.
ii) Z est un sous-anneaux de Q qui n’est pas un idéal de Q.
7) Si I et J sont des idéaux de A alors I∩ J et I J sont des idéaux de A. 8) Si E est un ensemble non vide d’idéaux de A alors
I∈EI est un idéal de A.
9) Si K est un ensemble non vide et siIkk∈K est une famille d’idéaux de A indéxé par K, alors
k∈KIk est un idéal de A.
10) Soit a un élément quelconque de A.
i) Si A est abélien alors aA Aa ax tq : x ∈ A est un idéal de A.
ii) Si A est abélien unitaire alors l’idéal aA Aa contient a et c’est le petit idéal de
A contenant a.
On dit que aA Aa est l’idéal de A engendré par a.
aA Aa est noté aussi a (c’est à dire a aA Aa). 11) Si A est unitaire et si I est un idéal de I de A alors :
∀a ∈ A : a ∈ I aA ⊂ I Aa ⊂ I.
12) Si A est abélien unitaire non nul alors A est un corps si seulement si les seuls idéaux de A sont 0 et A.
13) Si A est unitaire et si I est une partie quelconque de A alors I est un idéal de A si et seulement si on a les trois proprétés suivantes :
i) I ≠ ∅.
ii) ∀x, y ∈ I : x y ∈ I.
iii)∀a ∈ A et ∀x ∈ I : ax ∈ I.
14) Soit B un autre anneau et f est un homomorphisme d’anneaux de A vers B. i) Si J est un idéal de B alors f −1J est un idéal de A.
ii) ker f est un idéal de A (car ker f f−10B)
iii) Si f est surjectif et si I est un idéal de A alors fI est un idéal de B. iv) Si A est un corps et si f est non nul alors f est injectif.
Démonstration :
1) Soit I une partie quelconque de Z. ) Si I est un idéal de Z :
Alors I est un sous-groupe de Z,.
Donc il existe un entier naturel n tel que I nZ. ) S’il existe un entier naturel n tel que I nZ :
∙ I nZ est un sous-groupe de Z,.
∙ ∀a ∈ Z et ∀x ∈ I nZ : ∃k ∈ Z tq : x nk. Alors : ax xa ank nka nka ∈ I nZ. Donc I nZ est un idéal de Z.
Ce qui montre que les idéaux de Z sont les parties de Z de la forme nZ telle que n ∈ N.
2)∙ 0A est un sous-groupe de A, . ∙ A est un sous-groupe de A, .
∀a ∈ A et ∀x ∈ 0A : x 0A.
ax a0A 0A ∈ 0A
xa 0Aa 0A ∈ 0A ax xa ∈ 0A. Donc0A est un idéal de A.
∙ A est un sous-groupe de A, . ∀a ∈ A et ∀x ∈ A : ax, xa ∈ A. Donc A est un idéal de A.
Ce qui montre que0A et A sont des idéaux de A. 0A est appelé l’idéal nul de A.
3) ) Si I A :
Alors 1 ∈ A I. ) Si 1 ∈ I :
∀x ∈ A : x x1 ∈ I (car 1 ∈ I). Donc I A.
4) Supposons que A est un corps et que I est un idéal non nul de A. Alors I admet au moins un élément non nul a.
Puisque a ∈ I alors 1 aa−1 ∈ I (a−1 existe car a ≠ 0 et A est un corps). Donc I A.
5) Soit I un idéal quelconque de A. ∙ I est un sous-groupe de A, .
∙ ∀a, b ∈ I : a ∈ A et b ∈ I ab ∈ I. Alors I est sous-anneau de A.
Ce qui montre que les idéaux de A sont tous des sous-anneaux de A. 6) Si A Q.
i) Les seuls idéaux de Q sont 0 et Q (car Q est un corps).
ii) Z est un sous-anneaux de Q qui n’est pas un idéal de Q (d’après i)). 7) Soient I et J deux idéaux de A.
∙ I ∩ J et I J sont des sous-groupes de A, . ∙ ∀a ∈ A et ∀x ∈ I ∩ J :
x ∈ I ∩ J x ∈ I et x ∈ J ax, xa ∈ I et ax, xa ∈ J ax, xa ∈ I ∩ J. ∙ ∀a ∈ A et ∀x ∈ I J : ∃u ∈ I et ∃v ∈ J tq : x u v.
ax au v au av ∈ I J
xa u va ua va ∈ I J ax, xa ∈ I J. Donc I∩ J et I J sont des idéaux de A.
8) Soit E un ensemble non vide d’idéaux de A. ∙
I∈EI est un sous-groupe deA, . ∙ ∀a ∈ A et ∀x ∈
I∈EI :
x ∈
I∈EI ∀I ∈ E : x ∈ I ∀I ∈ E : ax, xa ∈ I ax, xa ∈
I∈EI.
Donc
I∈EI est un idéal de A.
9) Soient K un ensemble non vide et Ikk∈K une famille d’idéaux de A indéxé par K. ∙
k∈KIk
est un sous-groupe de A, . ∙ ∀a ∈ A et ∀x ∈
k∈KIk :
x ∈
I∈EI ∀k ∈ K : x ∈ Ik ∀k ∈ K : ax, xa ∈ Ik ax, xa ∈
k∈KIk
. Donc
k∈KIk
est un idéal de A. 10) i) Supposons que A est abélien.
∙ 0A a0A ∈ aA aA Aa ≠ ∅.
∀x, y ∈ aA : ∃u, v ∈ A tq : x au et y av.
x− y au − av au − v ∈ aA. Donc aA Aa est un sous-groupe de A, . ∙ ∀b ∈ A et ∀x ∈ aA : ∃u ∈ A tq : x au.
bx bau aub aub ∈ aA. Ce qui prouve que aA Aa est un idéal de A. ii) Supposons que A est abélien unitaire.
∙ a a1A ∈ aA.
∙ Soit I un idéal quelconque de A contenant a. ∀x ∈ aA : ∃u ∈ A tq : x au. u ∈ A
a ∈ I x au ∈ I. Alors aA ⊂ I. Donc aA Aa est le petit idéal de A contenant a.
11) Supposons que A est unitaire et que I est un idéal de I de A. Soit a un élément quelconque de A.
– Si a ∈ I :
∀x ∈ aA : ∃u ∈ A tq : x au. Alors : x au ∈ I (car a ∈ I et u ∈ A). ∀x ∈ Aa : ∃u ∈ A tq : x ua. Alors : x ua ∈ I (car a ∈ I et u ∈ A). Alors : aA ⊂ I et Aa ⊂ I.
– Si aA ⊂ I :
Alors : a a1A ∈ aA ⊂ I a ∈ I. – Si Aa ⊂ I :
Alors : a 1Aa ∈ Aa ⊂ I a ∈ I.
Ce qui montre que : a ∈ I aA ⊂ I Aa ⊂ I. 12) Supposons que A est abélien unitaire non nul.
) Si A est un corps :
D’après 4), les seuls idéaux de A sont0A et A. ) Si les seuls idéaux de A sont 0A et A :
Soit a un élément non nul quelconque de A.
Puisque aA est un idéal non nul de A alors aA A.
Alors : 1 ∈ A aA ∃a′ ∈ A tq : aa′ 1 a est inversible dans A. Ce qui montre que A est un corps.
13) Supposons que A est unitaire et soit I est une partie quelconque de A. ) Si I est un idéal de A :
Alors les trois propriétés i), ii) et iii) sont vérifiées. ) Si les trois propriétés i), ii) et iii) sont vérifiées :
∀x ∈ I : −x −1Ax −1Ax ∈ I (d’après iii)).
Puisque les deux propriétés i) et ii) sont vérifiées et puisque l’opposé de tout élément de I est un élément de I alors I est un sous-groupe deA, .
Puisque I est un sous-groupe deA, et puisque iii) est vérifiée alors I est un idéal de A.
14) Soit B un autre anneau et f est un homomorphisme d’anneaux de A vers B. i) Soit J un idéal de B.
∙ f −1J est un sous-groupe de A, (ca J est un sous-groupe de A, ). ∙ ∀a ∈ A et ∀x ∈ f −1J : fx ∈ J.
Alors : fax fafx ∈ J ax ∈ f−1J
fxa fxfa ∈ J xa ∈ f−1J ax, xa ∈ f
−1J. Donc f −1J est un idéal de A.
ii) Puisque0B est un idéal de B, alors (d’après i)), ker f f−10B est un idéal de A
iii) Supposons que f est surjectif et que I est un idéal de A.
∙ f I est un sous-groupe de B, (ca I est un sous-groupe de A, ). ∙ ∀b ∈ B et ∀y ∈ f J : ∃a ∈ A, et ∃x ∈ I tq : b fa et y fx.
a ∈ A et x ∈ I ax, xa ∈ I. Alors : by fafx fax ∈ fI
yb fxfa fxa ∈ fI by, yb ∈ fI. Donc fI est un idéal de B.
Définition 4-5-3 :
Soient A un anneau et I un idéal de A. On dit que :
I est un idéal premier de A, si on a : ∀x, y ∈ A : xy ∈ I x ∈ I ou y ∈ I . I est un idéal maximal de A, si I est un élément maximal (pour l’nclusion) de