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PLANTES AU MAROC

X. D. 2 Figuier de Barbarie

I. Nom français : Figuier de Barbarie. II. Nom latin : Opuntia vulgaris Mill. III. Nom arabe : hendi.

IV. Famille : Cactacées [155, 156].

Photo n°21 : Opuntia vulgaris Mill. [92, 98]

-Description botanique et répartition [155, 156, 157, 158] :

Plante ligneuse sans feuilles, de 1 à 1,50 m, à tige charnue formée de raquettes, les dernières se transforment en cladodes. Les fleurs jaune clair, sont solitaires, sessiles sur le bord des articles supérieurs.

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Le figuier de barbarie est originaire d’Amérique centrale. Il a été introduit dans toute la région méditerranéenne.

-Parties utilisées [155] : Fleurs et cladodes.

-Composition chimique [102, 113, 155, 156, 157, 158, 159] : Les fleurs renferment :

- du mucilage ;

- un hétéroside flavonique : l’opuntia flavonoside ; - des sucres ;

- de la vitamine C ; - de la pectine ; - des tanins ;

- des acides glutamique ; citrique et oxalique.

-Propriétés pharmacologiques [102, 155, 157, 158, 160, 161] : - diurétique ; - anti-lithiasique ; - anti-diarrhéique ; - émolliente ; - antispasmodique ; - anti-hémorroïdaire. Indications [102, 155, 157, 158, 160, 161] : - rétentions urinaires ;

- les coliques néphrétiques dues aux calculs urinaires, - diarrhées.

-Formes d’emploi [162] :

• Décoction de figuier de barbarie :

 Protocole et posologie :

- Décocter 100 g de fleurs de figuier de barbarie dans 1L d’eau pendant 5 minutes. - Boire un verre par jour le matin à jeun.

138 -Calculs urinaires.

• Mélange diurétique :

Figuier de barbarie (fleurs) 30-40 g Chiendent (rhizomes) 30-40 g Herniaire (plante entière déracinée) 30-40 g

 Protocole et posologie :

-Décocter le mélange de plantes dans 1L d’eau, pendant 10 minutes puis filtrer. -Boire 2 verres de la préparation le matin à jeun pendant 10 à 15 jours.

 Indications : -Calculs rénaux -Cystite

-Brûlures à la miction.

Précautions d’emploi [157, 158, 162] : Aucune aux doses thérapeutiques proposées.

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XI. CONCLUSION [89,162, 163, 164] :

La phytothérapie ou médication par les plantes occupe une place non négligeable dans l’arsenal thérapeutique marocain, malgré le développement spectaculaire de la chimiothérapie. Les remèdes utilisant les plantes sont considérés comme moins chers, sans effets indésirables et faciles d’accès. Elle est par ailleurs utilisée par des personnes appartenant à différents niveau socio-économique et à différents niveaux intellectuels.

Contrairement à ce que pensent souvent les gens, les plantes utilisées en phytothérapie, ne sont pas toujours inoffensives. Leur origine naturelle, ne leur confère pas un statut de totale innocuité et le fait qu’elles aient été retenues par la tradition, ou par la recherche scientifique, comme plante médicinales, ne signifie pas qu’on peut les employer n’importe comment. De la même façon que pour les médicaments, leur usage suppose le respect de règles d’emploi bien précises, qui ont été élaborées pour que le rapport activité bénéfique/toxicité, penche le plus possible, vers le premier terme et pour que les éventuels effets secondaires qui peuvent apparaitre ne constituent pas une gêne ou un obstacle au traitement. En effet, une plante médicinale, développe en général une activité majeure et une ou plusieurs activités mineures. Par exemple, la bruyère est principalement un antiseptique urinaire et secondairement un diurétique. Dans certains cas, l’activité mineure d’une plante peut même devenir un obstacle à un traitement. Ainsi, la bourrache, qui est un diurétique, grâce à sa richesse en nitrate de potassium, ne peut être prescrite pour augmenter la diurèse d’un insuffisant rénal, car le potassium qu’elle apporte, devient vite un poison cardiaque chez une personne qui ne l’élimine pas normalement. D’autre part, à doses élevées, un remède, même naturel, peut conduire à des résultats dangereux voir mortels, c’est le cas de scille par exemple. Tous ces exemples, montrent qu’il est primordial de bien connaître l’état de santé d’une personne et ses antécédents médicaux, afin de pouvoir utiliser à bon escient les plantes médicinales.

Dans le cas des maladies de l’appareil urinaire (en particulier dans la cystite, les calculs rénaux et la rétention urinaire), la phytothérapie occupe une place importante bien que généralement les gens n’ont recours à celle-ci qu’en parallèle ou après échec de la chimiothérapie.

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Les plantes médicinales utilisées dans les affections urinaires sont riches en molécules bioactives appartenant à diverses classes chimiques et présentent des activités biologiques importantes. Les études chimiques et pharmacologiques des principes actifs présents dans les plantes nous ont permis de noter leur grande complexité et d’établir une relation entre leurs structures et leurs propriétés dans la thérapeutique urinaire, ainsi on peut parler de :

- Lactones qui ont les propriétés d’exercer un effet antiseptique au niveau du tractus urinaire ainsi que de favoriser les fonctions d’élimination rénales

- Hétérosides :

Cardiotoniques : à propriété diurétique indirecte par amélioration du débit sanguin entraînant une augmentation de la filtration glomérulaire et de l’élimination rénale

Coumariniques à propriété antiseptique urinaire.

Phénoliques dont l’arbutoside à propriété antiseptique urinaire et diurétique. - Flavonoïdes : à action diurétique.

- Terpènes : à actions antiseptique urinaire et stimulatrice des néphrons. - Tanins : à action diurétique

- Saponosides : à activité stimulatrice de la fonction rénale.

- Phytostérols : à actions protectrice de la prostate en atténuant la miction difficile qui accompagne une hypertrophie de prostate et amélioratrice de fonction de la vessie et de l’urètre.

Nonobstant, la plupart des activités des plantes ne sont pas encore scientifiquement démontrées, encore plusieurs constituants chimiques des plantes restent inconnus. Il serait intéressant d’approfondir les études et d’encourager les recherches scientifiques sur ces plantes afin de pouvoir vérifier leurs effets thérapeutiques, préciser leurs modes d’emploi et prévenir les risques liés à leurs usages.

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RESUME

Titre de la thèse : les drogues végétales utilisées dans les affections urinaires au

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