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— M. HOHWEYEIR Jean (Ai 50-53), professeur au L.T. de Versailles (78), nommé pro­ viseur du L.T. de Rouen (76).

— M. IM HO PP Jacques (B 53-56), professeur au L.T.E.m. de Vierzon (18), nommé IP .R . pour les Académies de Nancy et Strasbourg.

— M. JOURNAUD Claude (B 63-66), professeur au L.T.Em . d’Aulnay-sous-Bois (93), reçu au concours de professeur d’E.N.N.A. (dessin de construction et technique de base), est affecté à TE.N.N.A. de Toulouse à la rentrée de septembre 1971.

— M. LAM BRY Jacques (C 55-58), professeur au L.T.E.m. de Puteaux (92), nommé Censeiu" sur place.

— Mme PUTAVY, née REBORD Ghislaine (D 58-59), professeur au L.T.E.f. La M arti- nière de Lyon (69), reçue au concours de professeur d’E.N.N.A. (techniques compta­ bles), est affectée à TE.N.N.A. de Lyon au 1*'' novembre 1971.

— M. ROYER Claude (B 61-64), professeur au L.T.E. de Vizille (38), nommé Censeur au Lycée de Sens (89).

Concours d’entrée

à l’E.N.S.E.T.

D . 1 9 7 1

o

Durée : 4 heures D R O IT C I V I L

Les c o n tra ts e n tre absents.

O

Durée : 4 heures E C O N O M IE P O L I T I Q U E

L a p o lit iq u e d ite des re ve n u s a -t-e lle u n p o u v o ir de ré g u la tio n c o n jo n c tu r e lle de l ’é c o n o m ie ?

O

Durée : 4 heures

H IS T O IR E D E S F A IT S E C O N O M IQ U E S E T S O C IA U X

C o m p a re r les conséquences des d e u x g u e rre s m o n d ia le s s u r l ’éco­ n o m ie a lle m a n d e .

Du r ée : 4 h eu res

N . B. — Les candidats sont priés de rédiger les parties A et B sur

des fe u ille s distinctes.

A . M A T H É M A T IQ U E S

On désigne par R + l ’ensemble des nom bres réels p o sitifs ou nuls. S oit / l a fo n c tio n définie sur R + p a r / ( : r ) = a: a étant un param ètre p o s itif.

I. Étude de f

1° C alculer la dérivée de / .

Quel est le m a x im u m de / (*) quand x varie dans R +, a étant fixé ? On note j a ce m a x im u m , et Xa la va le u r de x te lle que J a = f {xa).

3° S oit, dans le plan ra p p o rté à un repère o rth o n o rm é P» le p o in t de coordonnées {xa, y a)- Quel est l ’ensemble des p o in ts F » quand a varie ? 4° Représenter les courbes définies par l ’équation y = f {x) p o u r

1

a = — ; 0 = 1 et a = 2.

II . On p o se z = x y

1° Quel est le couple {x, y) lié par la re la tio n y — f {x) q u i re n d z m a x im u m ?

Quelle est la va le u r de z correspondante ?

C om m ent ce ré su lta t se tr a d u it-il su r les courbes représentatrices ?

B. P R O B A B IL IT É S E T S T A T IS T IQ U E S

I. Problème de statistiques

Une m achine servant à la m ise en sachets de bonbons a u n d is p o s itif de réglage te l que lo rs q u ’ elle est réglée su r la v a le u r m le n o m b re de bonbons contenus dans u n sachet est une va riab le aléatoire obéissant à une lo i de Gauss de m oyenne m et d ’écart-type a = 6.

On désire que dans 98,3 % des cas le contenu ré e l d ’u n sachet soit au m o in s égal à 50.

Quelle va le u r fa u t-il do n n e r à m p o u r respecter cet im p é ra tif ?

I I . Problème de probabilités

O n considère une u rn e contenant p n boules noires et qn boules b la n ­ ches, n é tant u n e n tie r p o s itif, et q deux nom bres p o s itifs tels que p + q = 1.

O n tire une boule, on note sa co u le ur et on la rem et dans l ’u rn e (tirage avec rem ise).

S o it X la variable aléatoire égale au n o m b re de boules noires obtenues avant le tira g e de la p re m iè re bou le blanche.

1° M o n tre r que P (X — k) = p^q.

oo

20 V é rifie r ' ^ P { X = k) = l.

h = 0

3 0 C alculer l ’ espérance et la variance de X .

4 0 U n jo u e u r A effectue deux tirages avec rem ise, u n jo u e u r B effectue

les tro is tirages suivants (avec rem ise), puis A effectue de nouveau deux tirages... ju s q u ’ à ce que l ’u n des jo u e urs tire une boule blanche. C e lu i-ci est alors le va in q u e u r et on arrête le jeu.

Q uelle est la p ro b a b ilité p o u r que A gagne ?

U n observateur regarde les jo u e urs et rem arque que B , lo rs de son p re m ie r tirage a o b te n u une boule noire.

Quelle est alors la p ro b a b ilité p o u r que A gagne lo rs de sa seconde série de deux tirages ? Quelle est la p ro b a b ilité p o u r que A gagne ?

M. BATAILLON et A. S A IN T -L U : LAS CASAS ET LA DEFENSE DES IND IENS. (Julllard, 1971).

Dans cet ouvrage d’une rare densité et qui ne saurait laisser personne indifférent les auteurs ont rassemblé un grand nombre de textes suggestifs, Impressionnants et plus d’une fois, émouvants, excellemment traduits en français, sur le combat incessant que Las Casas livra pour la défense des Indiens, le rayonnement de la fol chrétienne et l ’honneur de la nation espagnole. Nous assistons progressivement à la naissance de son engagement, à ses premiers efforts (la réforme des îles, l’expérience de Terre Ferme), à son action persévérante en vue de la conquête évangélique des Indigènes, à son auda­ cieuse tentative de renouvellement de la politique Indienne du gouvernement espagnol (réquisitoire et remèdes), à la violente réaction des Intéressés (opposition des colons et des autorités coloniales). Nous remarquons sa vlgUance jamais en défaut et, enfin, nous entendons ses sombres prophéties : « Eït je crois qu’en punition de ces œuvres impies, scélérates et ignominieuses, si tyranniquement et sauvagement perpétrées. Dieu foudroiera l ’Espagne de sa fureur et de son ire...»

Cette courte citation donne une Idée exacte du ton passionné des paroles et, des écrits de celui dont le Franciscain Motollnia, missionnaire soucieux, lui aussi, du sort des indigènes, disait « qu’il était pénible, mqulet. Importun, turbulent et querelleur, agité, impoli. Injurieux, malfaisant et toujours remuant». Le grand historien Menendez Pldal n’en fait pas im portrait plus flateur. 11 lui reproche surtout sa répugnance manifeste à fréquenter les indigènes et son mépris systématique des Espagnols. Par contre, le Cubain José M arti, le Guatémaltèque Miguel Angel Asturias et le Chilien Pablo Neruda le portent aux nues.

En citant des témoignages aussi contradictoires et en portant sur les textes qu’ils nous présentent des jugements nuancés, M M . Bataillon et Saint-Lu font preuve d’une sérénité et d’une probité Intellectuelle qui rendent plus attachante et plus convaincante la lecture de leurs commentaires.

R. LARRIEU. LE TEMPS ET LA M O RT DANS LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE D’AMERIQUE

LATIN E, par J. COBOS, A. FENET-GARDE, A. GALLEGO, A. GUY, G. HAHN, ZDENEK K O U R IM , S. K O U R IM -N O LLET, M. LAFFRANQUE, P. PATOUT et M. V IT S E (Association des publications de l’Université de Toulouse-Le Mlrail, 1971). Cet ouvrage est le fruit d’un remarquable effort d’équipe. I l convient de souligner la diversité des filiations intellectuelles et culturelles qui y sont présentées. L’expérience du temps et de la mort y apparaît à travers la pensée ortéguienne, le personnalisme, le romantisme allemand, la philosophie heldeggerienne, l ’univers biblique, la culture maya, la pensée marxiste, etc.

M aria do Carmo Tavares, professeur à Pemanbouc, cherche dans une vision lénovée de la Bible un ressourcement face à l’avenir. Le courant auquel elle appartient récuse le scientisme à l’européenne comme le pragmatisme à l’anglo-saxonne.

Miguel Léon Portilla, de Mexico, a étudié spécialement la littérature, la mythologie et la religion des mayas. Pour ceux-ci, pense-t-11, Kinh, le dieu-temps, semble spatialisé et l ’espace paraît une réalité consubstantielle au temps.

Luis Abad Carretero, Espagnol vivant au Mexique, fidèle à la tradition ortéguienne, s’inspire de la raison vitale et historique. I l a conçu ime philosophie de l’mstant qui récuse l ’existentialisme, le behavlonlsme, la phénoménologie husserlienne et qui se carac­ térise notamment par l ’intérêt qu’elle porte à la fonction volltlve.

Francisco Romero, mort en 1962, Argentin d’origine andalouse, adversaire du positi­ visme, a élaboré une anthropologie axiologique et phénoménologique influencée par Kant, Bergson, Husserl, Heidegger et quelques autre pensexu-s. I l estime que le présent ne peut être ni pénétré ni dévoUé et que son mystère nous échappe entièrement.

Le Brésilien Vicente Ferreira da Silva (1916-1963) dénonce la fiction scientifique «qui se meut xmiquement dans la catégorie du quantitatif et est, en elle-même, une fantaisie du quantitatif ». Le thème anthropologique est devenu son problème crucial. H proclame le déclin de la pensée humaniste et la nécessité de son dépassement, rejette tout utopisme et affirme la primauté du Mythe sur le Logos.

Luis Farré, de l’Université Nationale de La Plata, désigne sa doctrine philosophique sous le nom de spiritualisme. I l s’agit d’un spiritualisme essentialiste. Les pages sur la mort tirées de son Anthropologie philosophique figurant dans cette anthologie sont particulièrement éclairantes.

Juan Enrique Bolzan, de nationalité argentine, esprit scientifique, représente en philosophie l’un des aspects du néo-thomisme sud-américain. Son but est d’accorder les enseignements de la science la plus récente avec la foi la plus orthodoxe.

Agustin Basave, d’une vieille famille mexicaine, professe la philosophie à Monterrey. Son personnalisme axiologique se rattache à l’augustinisme et à l ’existentialisme chrétien. Dans sa Metafisica de la Muerte, il analyse la présence obsédante de la mort qui « n’est pas fatalité, mais passage à l’au-delà ».

Francesc Botey, de l ’ordre des Piaristes, a consacré aux gitans un livre original intitulé Lo gitano, una cultura folk desconocida. La société gitane est essentiellement folk, c’est-à-dire « non intégrée dans la civilisation de la cité ». Le gitan comprend la persistance du défunt comme une forme de vie diminuée et silencieuse.

Préfacée par G. Hahn, cette belle anthologie de quelque deux cents pages comporte neuf notices d’un grand intérêt qui nous renseignent utilement sur chacun des auteurs cités et mettent en relief les traits essentiels de leur philosophie. Elles nous permettent de mieux saisir les textes choisis, clairement traduits en français, dont les titres donnent déjà une idée de la richesse de l ’ouvrage. Livre austère à n’en pas douter, mais passion­ nant.

R. LARRIEU. Ramon del VALLE-INCLAN : TRETEAU DE MARIONNETTES, texte français de R.

MARRAST et P. DARMANGEAT (Gallimard, 1971).

La relecture des trois pièces, réunies en 1930 par Valle-Inclan sous le titre de Tré­ teau de marionnettes pour l ’éducation des princes, nous a procuré une joie très vive. La Farce italienne de l ’amoureuse du Roi constitue, à dire le vrai, un très agréable divertissement. Quel enjouement ! Quelle fantaisie ! Quel humour ! E t nous nous atten­ drissons sur le sort de Mari-Justina, jolie servante d’auberge, rêveuse et romantique à souhait, qui s’est éprise d’un prince charmant qu’elle a cru voir alors qu’il chassait dans les bois, « plus beau que la rose à l’aube de mai ». Or il s’agit d’un vieux roi égrotant, rhumatisant, tout ridé, qui tousse et porte en hiver sept camisoles. E t quand elle le voit tel qu’il est réellement, elle fond en larmes et gémit doucement : « C’est le chagrin de perdre mon rêve».

A la vérité, la Farce licencieuse de la reine Olé-Olé est moins poétique. C’est essen­ tiellement une bouffonnerie étalée en trois journées. Un bossu facétieux, un maître chanteur fort avisé, un prince consort grotesque, une reine dépravée, capricieuse, d’une ignorance crasse, aimant le gros rouge, les bastringues et les canailles, d’autres person­ nages plus corrompus les uns que les autres, évoluent sous nos yeux amusés, pirouettant et virevoltant avec une aisance extraordinaire. Cette pièce, pleine de fantaisie, est cruel­ lement satirique. L ’Eglise n’y est point épargnée. I l y est fait allusion, par exemple aux turpitudes de César Borgia, duc de Valentinois, évêque de Pampelune. Mais les traits les plus acérés sont décochés à la reine Isabelle I I qui n’était, certes pas, un pa­ rangon de vertu...

On retrouve ce côté satirique dans la Farce enfantine de la tête du Dragon. Le Premier Ministre du Roi y est joliment tourné en ridicule : sa tête est pleine de fumée ou d’air, à moins qu’elle ne soit tout à fait vide. La futilité et la mauvaise foi de deux

princes insignifiants, Sésame et Pompon, éclatent dès la première scène aux yeux des spectateurs. Les rois y sont fort malmenés : leur ingratitude, leur brutalité et leur im­ puissance y sont dénoncées sans nul ménagement. La noblesse y est également fustigée : « un bandit peut être le tronc d’un noble lignage, ainsi que le montre l’Histoire », remar­ que sentencieusement le roi Micomicon qui s’otDstine à vouloir que sa fille épouse un scélérat qui prétend avoir tué le Dragon. Mais l’imposture de ce redoutable truand est percée à jour et finalement l’Infante se mariera avec le vaillant et généreux prince Ver- temer. Celui-ci, en effet, efficacement aidé par im lutin, avait occis le monstre mi- serpent, mi-cheval, aux ailes de chauve-souris, qui devait dévorer l ’Infante.

I l s’agit, on le voit, d’ime pièce féérique où le charmant lutin libéré par le prince Vertemer, joue un rôle de tout premier plan. I l veille sur le sort de l’Infante. « chante dans le tronc évidé d’un vieux chêne», lui apporte des socques en pierres précieuses, fournit à son noble défenseur l ’épée de diamant qui lui est nécessaire, arrache la langue du Dragon terrassé, donne enfin une leçon bien méritée au cruel roi Mangutian. C’est un bon génie qui protège les faibles et les aide à vaincre les puissants et les méchants.

N ’oubions pas que cette petite comédie, pleine de poésie et de fantaisie, est également une farce. Elle nous fait délicieusement rêver, mais elle excite souvent aussi notre rire. Nous rions quand dame Géroma griffe la figure du ruffian qui a nom Esplandian, quand le Bouffon se montre « en liquette, avec un caleçon de flanelle jaune », quand apparaît l’héroïque général Fiérabras, vainqueur du phylloxéra, dont le nez coule « comme une gargouille ». Satire, féérie, comique font de cette pièce un spectacle complet qui n’est pas aussi « enfantin » que son titre le laisse supposer.

Nous ne dirons rien des deux traducteurs qui, depuis longtemps, ont fait leurs preu­ ves. Ajoutons que, dans une préface particulièrement riche, M. Darmangeat met excel- lement en relief l’originalité du théâtre de Valle-Inclan dont le Tréteau de marionnettes est un des échantillons les plus attrayants.

R. LARRIEÜ.

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