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Favoriser des projets portés par les résidents en faveur de la biodiversité

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Le bailleur, dans ses missions de gestion urbaine de proximité peut favoriser l’émergence de projets collectifs locaux en lien avec des associations et encourager la participation des habitants.

L’objectif peut être de développer le lien social et l’animation du quartier mais également de sensibiliser les habitants à certains enjeux et encourager des pratiques en lien avec la nature.

→ Les projets de compostage collectif Composter les déchets verts et une partie des ordures ménagères permet de diminuer le volume des poubelles à traiter en incinérateur ou dans des CET (Centres d’Enfouissement Techniques) mais également de produire un substrat végétal sain et facile à valoriser dans les espaces verts.

Composter les déchets est attractif pour de nombreux résidents sensibilisés à ces enjeux environnementaux et économiques.

Le bailleur social peut répondre à leurs demandes ou bien sensibiliser les résidents à ce sujet en mettant en place des programmes de compostage collectif.

Pour mettre en place un projet de compostage collectif, le bailleur peut adopter une démarche en 5 étapes :

Bac compost © A. Delporte

1. LES DéMARCHES EN FAVEUR

DE LA BIODIVERSITé

Le succès de ces projets d’espaces jardinés repose également bien souvent sur la motivation d’un noyau dur de résidents très impliqués dans le projet.

Pour mettre en place un projet de jardin partagé collectif, le bailleur peut adopter la procédure suivante en 7 étapes qui est celle de Paris Habitat :

1. Rédaction du projet par les résidents : Les résidents organisés en association comme par exemple une "amicale de locataires", rédigent un projet de jardin partagé avec des objectifs spécifiques et le formalisent dans une

"Convention de mise en place du jardin partagé"

. La trame de ces conventions peut varier en fonction du projet. Par exemple, l’amicale peut décider de diviser la surface prêtée par le bailleur entre différentes personnes ou bien il peut décider que les locataires jardineront ensemble. Dans la convention sont également rédigées des règles de gestion (ex : interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires, interdiction de planter des espèces exotiques, etc.) qui découlent des objectifs spécifiques du projet de jardin. Les utilisateurs du jardin devront se soumettre à ces règles.

2. Soumission du projet aux bailleurs : Le projet est présenté aux services responsables de la gestion locative et de la gestion des espaces verts.

Nota Bene :

Le succès de ces projets de compostage repose bien souvent sur la motivation d’un noyau dur de résidents qui ont à cœur de faire vivre le projet.

Voir l’exemple N°24 sur l’OPAC 38 à St Marcellin (38) et l’exemple N°25 sur Paris Habitat et le compostage collectif à Paris : mises en place de projets de compostage collectifs par un bailleur dans le cadre de sa mission de gestion de proximité

Voir la Fiche technique N° 5 "Compostage collectif".

→ La mise en place de jardins

Les espaces extérieurs des bailleurs sociaux peuvent constituer une bonne opportunité de développement des jardins collectifs si une demande existe chez les habitants. Au-delà de l’aspect productif, ce peut être l’occasion de redonner du sens à certains espaces, de créer du lien social entre les habitants voire au-delà du quartier, ou encore de créer un lieu à visée pédagogique sur la nature. Ce peut être également l’occasion de valoriser un espace temporairement libre à l’occasion d’un projet de renouvellement urbain par exemple.

Selon les souhaits des habitants, la surface disponible, la localisation, les fonctions souhaitées du jardin et l’engagement du maître d’ouvrage, plusieurs types de jardins peuvent être développés. Il est d’usage de reprendre la typologie utilisée au sein du rapport de la commission parlementaire élaboré en 2003 dans le cadre d’une proposition de loi :

• Jardins familiaux :

ensemble de parcelles individuelles jardinées.

Les parcelles sont généralement de 50 à 200 m2.

• Jardins partagés :

sites jardinés de façon collective. La taille du site est souvent réduite par rapport à un site de jardins familiaux constitués de plusieurs parcelles.

• Jardins d’insertion :

sites jardinés ayant une vocation d’insertion sociale ou professionnelle.

Jardin écologique © A. Delporte

3. Validation du projet par le bailleur : Les représentants de l’organisme vérifient le bien-fondé du projet en fonction des critères suivants : le sérieux et la motivation des résidents (il faut un noyau motivé de cinq à dix personnes minimum), et l’ouverture du jardin à d’autres acteurs du quartier (si le jardin est ouvert à d’autres personnes qui n’habitent pas dans la résidence, cela diversifie le lien social).

4. Lancement du projet :

Une fois le projet validé, la personne chargée de la gestion de proximité doit faire signer la convention par tous les acteurs concernés.

Le service des espaces verts, quant a lui, met a disposition une surface a l’amicale des locataires qui en fait la demande.

5. Vie du projet :

Une fois le projet lancé, c’est l’amicale des locataires qui prend l’entretien de cette surface en charge.

© Fotolia

6. Fin du projet :

Si les résidents ou le bailleur veulent mettre fin au projet, ils peuvent le faire en résiliant la convention.

D’après Paris Habitat, le lancement d’un jardin partagé et l’accompagnement dans les premiers mois des résidents peut être une charge de travail supplémentaire importante pour le bailleur (organisation de conseils Régie, soutien logistique à la constitution de l’association de locataires, organisation des travaux de préparation du terrain, aide pour déposer des dossiers de financement pour les activités du jardin et événements, etc.) Cependant, une fois le projet en place et les résidents autonomes, le service des espaces verts n’intervient plus sur la parcelle, celle-ci est donc déduite des charges de gestion des espaces verts.

Voir l’exemple N°26 sur ALOGEA et le jardin pédagogique provisoire d’Ozanam (11) : mises en place de jardins pédagogiques provisoires sur un espace en attente de construction Voir l’exemple N° 27 sur ALOGEA à Carcassonne dans le quartier du Viguier (11) : mise en place de jardins partagés par un bailleur agissant en tant que gestionnaire de proximité Voir l’exemple N°28 sur Grenoble Habitat et les jardins de la Beaume à Seyssins (38) : mise en place de jardins partagés par un organisme HLM agissant en tant que maître d’ouvrage chargé de l’opération de construction puis en tant que gestionnaire de proximité

1. LES DéMARCHES EN FAVEUR

DE LA BIODIVERSITé

L’objet des 6 fiches présentées dans cette partie est de donner à l’organisme HLM

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