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Dossier d’Information 120

I. Risque concurrentiel

Au niveau national, le développement de l’immobilier et des importants projets d’infrastructures lancés par l’État marocain (programme autoroutier, infrastructures hydrauliques, etc.) ainsi que l’absence de barrières à l’entrée et les perspectives de profit avantageuses qu’offre le secteur a eu, et continue d’avoir pour effet d’attirer de nombreux opérateurs. Ces derniers cherchent à remporter des marchés et à acquérir des références au plus vite, en soumissionnant à des marchés à faible valeur ajoutée et à des niveaux d’offres financières relativement bas.

Forte d’une expérience de plus de 20 ans dans le domaine, la société Capep bénéficie d’une solide expertise dans l’ensemble des domaines d’activité et de références de premier rang lui permettant de se différencier nettement de la concurrence. Par ailleurs, la Société se positionne actuellement sur des projets à haute valeur ajoutée et plus rémunérateurs. Ces chantiers, à fort degré de difficulté nécessitent une grande qualification de la main d’œuvre dont dispose actuellement Capep se démarquant ainsi de la concurrence.

Il est à noter qu’actuellement la tendance d’attribution des appels d’offres liés au génie civil est orientée vers les acteurs étrangers, représentant ainsi une concurrence pour les acteurs nationaux.

II. Risque d’exploitation au niveau des chantiers

Compte tenu de la nature de l’activité de la Société, il existe des risques importants dans le cadre de la réalisation des travaux (creusement de galerie, etc.). Ces risques peuvent non seulement avoir un impact sur la bon déroulement des travaux (retard dans la réalisation pouvant entrainer des pénalités financières pour Capep) mais également sur les personnes (en cas de survenance d’un accident corporel à titre d’exemple).

Ces risques sont maitrisés au niveau de la Société qui met tout en œuvre afin de garantir la sécurité de son personnel sur les chantiers. En effet, Capep dispose d’un personnel permanent expérimenté et a instauré une politique de sécurité stricte.

Par ailleurs, le suivi des chantiers et des travaux se fait de manière récurrente et extrêmement détaillée afin d’éviter tout dérapage au niveau des délais. Ce suivi est assuré non seulement par la Direction Production mais également par la Direction Générale de la Société.

Enfin, la Société peut également subir un certain décalage en termes de délais de réalisation et de coûts compte tenu des intempéries climatiques. Cependant, pendant la période hivernale, le management de Capep tente de se préparer au mieux à ces aléas climatiques en protégeant au maximum les installations et les travaux.

III. Risque de dépendance par rapport à un client

En tant que société commerciale, la société Capep serait exposée à un risque de contrepartie, lié à son portefeuille de clients si l’un d’entre eux représentait une part significative dans le chiffre d’affaires de la Société.

Il apparaît ainsi qu’à la fin de l’exercice 2012, Lydec compte pour près de 26% dans le chiffre d’affaires de la Société. De plus, l’activité de Capep est concentrée autour d’un nombre réduit d’opérateurs (publics et privés) puisque les cinq premiers clients de la Société représentent 63,4% du chiffre d’affaires global à fin 2012.

Cependant, il est à préciser que la Société jouit de relations historiques avec un certains nombre de ses clients (ONEP, etc.) limitant ainsi les risques de conflits ou d’un abus de position dominante et facilitant les échanges au quotidien (traitement des demandes / réclamations, etc.). Par ailleurs, certains des clients importants de Capep présentent un profil de risque de solvabilité limité puisqu’ils peuvent être assimilés à un risque étatique (risque souverain) avec un faible risque de défaut de paiement.

Enfin, malgré une relative dépendance vis-à-vis d’un nombre réduit d’opérateurs, cette concentration clientèle ne se reflète pas au niveau du nombre de projets octroyés. En effet, en ce qui concerne le client ONEP, le volume d’affaires qui est réalisé par Capep est dilué sur plusieurs projets, limitant ainsi ce risque de dépendance à un seul projet.

Consciente que cette situation pourrait lui être défavorable, la société Capep cherche à diversifier sa base clientèle et en multipliant les soumissions aux appels d’offres.

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IV. Risque lié à la nature des clients

Compte tenu de la nature de son activité, la société Capep collabore régulièrement avec les entreprises publiques et para publiques. Ainsi, le secteur public, à travers l’Office National de l’Eau Potable et les différentes régies autonomes, concentre ainsi en moyenne 73,6% du chiffre d’affaires de la Société sur les trois dernières années. Cette prépondérance du secteur public est justifiée par la nature des investissements et des travaux à réaliser (pose de conduite d’adduction, construction de galeries souterraines, réalisation de station d’épuration des eaux usées) qui concerne davantage les organismes publics que les entreprises privées.

Cependant, un contexte économique relativement difficile pour l’économie marocaine, un certain nombre d’opérateurs pourraient différer leurs investissements, induisant ainsi une perte de marché pour la société Capep. Cependant, malgré les incertitudes économiques et compte tenu de la nature stratégique des investissements à réaliser (eau potable, assainissement, etc.) et leur impact sur la vie quotidienne des marocains, il est difficile de concevoir un report (voir une annulation) de l’ensemble des chantiers structurants sur lesquels intervient la Société actuellement.

V. Risque de dépendance vis-à-vis d’un fournisseur

Les fournisseurs de fer, béton et agrégats représentent en 2012, 31,5% des achats de la société Capep. Cette prépondérance s’explique naturellement par le recours à ces matériaux pour la réalisation des ouvrages et des travaux.

Au 31 décembre 2012, les dix principaux fournisseurs représentent 47,2% des achats, illustrant une relative concentration au niveau des achats. Cette part atteint 51,4% des achats à fin 2011.

La Société cherche à diversifier sa base de fournisseurs en systématisant le recours à des fournisseurs locaux/régionaux facilitant ainsi le process d’approvisionnement au niveau des chantiers éloignés. En effet, chaque chantier s’approvisionne auprès des fournisseurs de la région, limitant le risque de rupture d’approvisionnement.

VI. Risque de renchérissement des matières premières

La hausse constatée du prix des intrants (fer, béton, agrégats, ciment, etc.) depuis quelques années oblige la société Capep à impacter ces hausses sur son offre financière globale dans le cadre des soumissions aux appels d’offres. Cependant, dans la mesure où certains marchés peuvent durer plus de 12 mois et que le prix des prestations est fixé contractuellement préalablement au début des travaux, une hausse soudaine et importante des prix des intrants pourrait négativement impacter la rentabilité et la profitabilité de la Société. En effet, les prix des travaux étant déterminés sur la base d’un référentiel des prix des intrants précis, toute hausse pourrait diminuer (voir détruire) la marge de la Société.

Cependant, dans le cadre de contrats de prestations de travaux avec des opérateurs publics, des clauses de révisions tarifaires sont prévues par le Cahier des Clauses Administratives Générales en cas de hausse importante des prix des matières premières. Ainsi, une revalorisation de la prestation pourrait être demandée par Capep si un tel événement survenait.

VII. Risque d’indisponibilité de compétences en ressources humaines

Eu égard à la nature de son activité, Capep a constamment besoin de profils experts et confirmés. Or, le marché marocain est conjoncturellement déficitaire en termes d’ingénieurs et de cadres. Capep est ainsi confrontée au risque de dégradation de son efficacité opérationnelle et son processus de recrutement peut être altéré en raison de l’inadéquation de l’offre disponible sur le marché de l’emploi avec ses besoins en compétences locales. Afin de faire face à ce risque, plusieurs mesures ont été prises par la Société, dont :

L’adoption d’une démarche structurée de transfert de compétences entre les employés titulaires de Capep et les nouvelles recrues ;

L’anticipation et l’optimisation des recrutements.

Dossier d’Information 122 D’autre part, des mesures ont été mises en place à l’échelle nationale par le Ministère de l’Éducation Nationale en vue de doubler le nombre d'ingénieurs formés chaque année.

Enfin, afin d’illustrer le climat et l’environnement de travail dans lequel évolue les salariés de Capep, il est à préciser que la senioricité de l’effectif de Capep se traduit également par un niveau d’expérience et d’ancienneté élevé. En effet, près de 72,2% de l’effectif permanent de la Société a plus de 2 ans d’ancienneté en interne. Ce taux se justifie par la politique sociale et l’environnement de travail instauré par le management de la Société, favorisant ainsi une certaine stabilité des effectifs

VIII. Risque de conflit social

A ce jour la société Capep n’a connu aucun conflit social et aucun jour de grève n’a été constaté depuis sa création.

Le strict respect par la direction de Capep de la législation marocaine du travail au Maroc, ainsi que les conditions de rémunération attractive dont bénéficient les employés, limitent la probabilité d’occurrence d’un tel risque.

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