• Aucun résultat trouvé

Partie 2 : La stérilité féminine

III. 3.3 .Les Facteurs tubaires

III.3.4. Les Facteurs Ovariens

Durant la période d'activité génitale, la fonction hormonale de l'ovaire est sous le contrôle de l'axe hypothalamo-hypophysaire. Celle-ci induit la stimulation et la maturation folliculaire. Deux types de troubles fonctionnels principaux peuvent être observés : le kyste uniloculaire lié à l'ovulation et les ovaires polykystiques. (Bazot et al ., 2000) .

III.3.4.1. Troubles monofolliculaires

Lié à l'ovulation .C est un kyste folliculaire, lié à l'absence de pic de LH ou un kyste lutéal, qui peut être anéchogène ou hétérogène (cloisons, masse avasculaire pseudo-solide). Se présentant en particulier sous la forme d'une formation liquidienne pure (FLP) est difficile à établir. En réalité, aucune valeur ne peut être vraiment définie puisque la plupart des kystes fonctionnels disparaissent spontanément, la plupart ne nécessitant aucune thérapeutique médicale (Bazot et al ., 2000).

III.3.4.2. Troubles polyfolliculaires (Le Syndrome des ovaires polykystiques)

Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie endocrinienne hétérogène qui affecte environ de5%à10% des femmes en âge de procréer. Toutefois, selon la population étudiée, des taux de prévalence aussi élevés que 26% ont été signalés. Bien que la nature du SOPK continue de faire l’objet d’un débat, le Rotterdam Consensus on Diagnostic Critetia for PCOS publié en 2003 en constitue la définition la plus actuelle. Selon ce consensus, un diagnostic de SOPK est fondé sur au moins deux des trois critères suivants : oligo- ovulation ou anovulation, signe clinique ou biochimique d’hyperandrogénie et présence d’ovaires polykystiques révélée par évaluation échographique (> 12 petits follicules antraux dans un ovaire) (Tannys et al .,2010).

Inclut le syndrome des ovaires polymicrokystiques caractérisé par une augmentation de la surface (supérieur à 6 cm2), du stroma et du nombre de follicules, les ovaires multifolliculaires, qui sont en rapport avec une anovulation hypothalamique fonctionnelle et qui sont caractérisés par une augmentation du nombre de follicules au sein d'un ovaire de taille normale, et les ovaires polymacrokystiques, qui sont observés dans les suites de complications infectieuses ou de chirurgie pelvienne (Bazot et al .,2000) .

63 Elle est à l'origine de dystrophies ovariennes macropolykystiques ou micropolykystiques, associées à des perturbations métaboliques ou endocriniennes (Bazot et al ., 2014).

Dans SOPK les ovaires produisent des quantités élevées d'androgènes, en particulier la testostérone et donc aménorrhée ou oligoménorrhée est assez fréquente (Wasiu Eniola et al., 2012).

III.3.4.3. L’Insuffisance ovarienne

Tout comme il existe une pathologie fonctionnelle « par excès », il peut exister au niveau ovarien une pathologie « par défaut ». La survenue d'une ménopause précoce (avant 40 ans) est un phénomène relativement fréquent (2 % de la population) qui se traduit par une aménorrhée avec une augmentation des gonadotrophines et un taux d'oestradiol diminué. Les causes de cette insuffisance ovarienne sont les toxiques (produits chimiothérapiques induisant une apoptose ovocytaire, radiothérapie lésant les follicules primordiaux) ou liés à un dysfonctionnement immunitaire dans le cadre de poly-endocrinopathies auto-immunes ou du développement d'anticorps dirigés contre les cellules stéroïdiennes. Dans ces cas, les ovaires sont volontiers de petite taille avec peu ou plus évocateur pas de follicules visibles avec un utérus qui diminue de taille avec une diminution de sa vascularisation et une élévation des index de résistance en raison de l'hypo-oestrogénie (Bazot et al ., 2000) .

III.3.4.4. L’insuffisance lutéale

Se définit comme un trouble de l’activité fonctionnelle du corps jaune, qui se traduit par une sécrétion de progestérone défaillante en quantité ou en duré (Bory et al ., 2000) . Cette insuffisance de phase lutéale est la conséquence d’une régression trop rapide du corps jaune (Llorca, 2003).

SOPmk SOPMK

Antécédents Troubles des règles évoluant depuis

l’adolescence Chirurgicaux ou infectieux

Clinique Oligo-spanioménorrhée, aménorrhée, signes d’hyperandrogénie, surcharge pondérale

Douleurs ±troubles des règles

Biologie Augmentation de la LH, hyperandrogénie Pas de modification

Echographie Ovaires augmentés de taille avec des images liquidiennes de petite taille (<1cm)

Ovaires augmentés de taille avec des images liquidiennes de petite taille (˃1cm)

SOPmk : Syndrome des ovaires polymicrokystiques ; SOPMK : syndrome des ovaires polymacrokystiques

Tableau 04 : Syndrome des ovaires polymicrokystiques versus synbrome des ovaires polymacrokystiques (Bazot et al ., 2000)

65 Insuffisance ovarienne primitive

Aménorrhée primaire Syndrome de Turner et ses variantes Dysgénésies gonadiques

Anomalie de la synthèse des stéroides Déficit en 17hydroxylase

Aménorrhée seondaire Après radiothérapie et /ou chimiothrapie Involution ovarienne (ménopause précoce) Insuffisance gonadique d’origine hypothalamo-hypophysaire

Causes hypophysaies

Adénomes, nécrose hypophysaire(syndrome de Sheehan)

Causes hypothalamiques

Malformation de Kallmann de Morsier Tumeur (pinéalome,astoytome…)ou infiltration (sarcoidose,histiocytose ,lymphome )du plancher du troisième ventricule.

III.3.4.5. Troubles ovulatoires et infertilité

La pathologie ovarienne est souvent décrite dans la littérature comme la pathologie la plus fréquente au cours des infertilités chez la femme .Son origine hypophysaire avec désordre hormonal est le plus souvent évoquée (Kouamé et al., 2012).

L'infertilité résultant d'un dysfonctionnement ovarien peut être due à l'absence d'œufs dans les ovaires ou en raison d'un complet blocage des ovaires. La dystrophie ovarienne (les dommages physiques des ovaires, ou des ovaires avec de multiples kystes) et le syndrome du follicule lutéinisé non rompu, auquel l'œuf peut avoir mûri correctement, mais le follicule na

Tableau 05 : Causes d’insuffisance ovarienne (Bazot et al .,2000)

pas éclater ou même a éclater sans relâcher l'œuf ce qui peut se produire et provoquer un cycle anovulatoire (Wasiu Eniola et al ., 2012).

L’insuffisance lutéale se traduit par une sécrétion de progestérone défaillante en quantité ou en duré .Le rôle de la progestérone étant, entre autres, d’induire une différenciation de l’endomètre afin de rendre propre la nidation, son déficit expose potentiellement à une absence d’implantation de l’embryon, d’où infertilité, ou encore à une fausse couche précoce (Bory ,2000).

Le syndrome des ovaires polykystiques cause l'infertilité chez les femmes jeunes et fournit 70% d’infertilité anovulatoire , et 15,6% des infertilités primaires. Bien que les ovaires polykystiques ont été présent dans tous les cas de stérilité secondaire. Cette proportion a été estimée à 39,2% dans un autre études ( Moghadam et al .,2010).

67 Partie 3 : Les méthodes d’explorations de l’infertilité féminine, Biopsie de l’endomètre et hystérocœlioscopie

L'exploration d'un couple infertile est un processus complexe comportant plusieurs volets: anatomique, fonctionnel et psychologique. L'exploration du versant féminin nécessite des examens complémentaires morphologiques et biologiques (Kehila et al., 2014).

L’hystéroscopie est devenue un outil diagnostique et thérapeutique indispensable dans le bilan et la prise en charge des pathologies utérines endocavitaires (Davitian et al ., 2006).Si l’hystéroscopie fourni une description macroscopique de l’endomètre, l’idéal es de coupler l’examen à un prélèvement endometrial bien toléré et représentatif, permettant de corréler l’aspect endoscopique aux données histologiques (Agostini et al .,1999).