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3. notre enquête sur le terrain

3.2 analyse des résultats

3.2.2 facteurs climatiques en relation avec les odeurs relevées

odeurs entre les participants ayant accompli leurs parcours à différentes saisons et/ou conditions climatiques pour estimer l'ampleur de l'influence du climat sur la configuration du paysage olfactif (voir tableau VII).

Nous avons examiné si les odeurs ayant été énoncées plus de cinq fois (voir Tableau III) se concentraient ou non à une seule saison. Toutefois, le nombre d'individus ayant participé à notre enquête n'est pas réparti également entre les saisons. En effet, nous avons eu un participant en hiver, deux en été, sept au printemps mais aucun en automne. En revanche, les conditions climatiques étaient variées entre les journées respectives des participants ayant effectué leurs parcours au printemps. Il reste que cette analyse entre les facteurs climatiques et les odeurs énoncées demeure une donnée incomplète. Nous les avons tout de même pris en compte du fait que le nombre de participants ayant effectué leur parcours au printemps composait la majorité de notre échantillon.

En comparant la fréquence des odeurs énoncées par les participants ayant effectué leur parcours sous des conditions climatiques différentes, nous avons noté qu'une relation existe bel et bien entre l'état climatique de l'environnement et la perception des ambiances olfactives. Manifestement les conditions météorologiques accentuent ou atténuent la présence d'une odeur. Comme le participant 01-LG-H l'exprime : « L'hiver ça capte plus en fait. C'est bizarre c'est

comme quand tu vois (la fumée qui sort) des cheminées. Dès que tu franchis une porte de maison, que tu passes devant un commerce, on dirait que le froid... y'a pas d'vent qui stabilise tout. Dès que tu as une odeur elle est saisissante parce qu’elle transperce rapidement quoi. » il dira aussi un peu plus loin : « les odeurs sont plus fortes ici (au Québec plutôt qu'en France). Encore une fois j'trouve que l'hiver les fait ressortir de manière plus forte. Parce que... je sais pas! l'humidité peut-être? le froid, le vent? ».

Les effets atmosphériques les plus mentionnés durant les parcours en relation avec la perception olfactive sont le vent et l'humidité. Le participant 05-DC- P dit dans la zone B1 : « là y'a trop de vent. J'sens rien. » ; 11-CB-E dans la zone B2 : « yeah i feel the smells aren't strong around here just 'cause there is more

wind and more air being circulated. » ; 08-GG-P dans la zone B1 : « un gros camion remorque. Rien senti! sauf le vent, un vent frais. Pas froid ni frais mais un petit vent doux plutôt dans le visage. Qu'on dirait annule toutes les odeurs. »

Quant au participant 02-FM-P il dira dans la zone B1 : « NB: it is so sunny. Don't

you feel it is different when it is sunny? no. Between shadow and sun not. I feel difference between sun and rain. When it rains, raining it always smell so... clear and clean and the air is clean from rain taking down all the dirt. »

Nous remarquons que le temps humide modifie la perception des ambiances olfactives : « l'air est lourd hein? j'sais pas si c'est parce que y'a de

l'humidité dans l'air ou quelque chose mais, on dirait que ça sent moins frais que d'habitude. » dira le participant 06-SF-P dans la zone C1. Le participant 07-ET-P

lui dira dans la zone D4 : « peut-être parce que la nuit tombe là, mais plus

l'humidité tombe, plus c'est lourd à respirer, plus, j'sais pas, plus c'est la pesanteur... avoir un poids sur les épaules, beaucoup de tracas. Y'a une expression là on dit, j'sais pas si t'as connait : le serin tombe. J'sais pas d'ou ça vient mais... le serin tombe : c'est d'l'humidité à la fin de la journée qui tombe. »

Et si une chaude température rend les odeurs plus pénible à supporter : « l'air est chaud ça amène des odeurs... c'est lourd comme odeur. » dira le participant 05-DC-P dans la zone B2, un temps plus frais et/ou froid affaibliera la présence des odeurs : « l'odeur des arbres en hiver aussi. Elle est beaucoup plus

discrète qu'au printemps et en été... c'est pas seulement visuel, c'est vrai que... des fois, quand tu passes devant un gros arbre même si il n'a pas une feuille, que le vent y passe dans son sens tu pourrais presque le deviner les yeux fermés. C'est marrant. » dira le particpant 01-LG-H dans la zone D1.

Par ailleurs, certaines compositions architecturales et urbaines peuvent accentuer des effets atmosphériques spécifiques et ainsi influencer les ambiances olfactives. Entre autres, nous avons remarqué qu'au croisement de l'avenue du

Parc et la rue St-Viateur, zone B2, là où le trafic est important, plusieurs participants sont surpris de ne pas sentir plus fortement qu'ailleurs la pollution automobile. Le participant 08-GG-P dira : « Curieusement on est sur la rue du

Parc, y'a beaucoup d'autos mais pas d'odeurs d'autos qui me frappe. Comme si c'était neutre. Est-ce que c'est parce que... la direction du vent? mais ça me frappe pas! Comme au début j'ai senti un peu de caoutchouc brûlé et d'essence mais là non. Comme si c'était plus neutre. » Le participant 01-LG-H : « Les grands couloirs n'aident pas non plus, tu vois là t'as l'impression d'avoir deux énormes vents d'un côté et de l'autre. C'est vrai que c'est souvent pas là où... tu retrouves des odeurs caractéristiques. » Et 07-ET-P : « non... rien de spécial comme odeur. » Quant au

participant 11-CB-E il dira : « the air smell a bit fresher here and i think it's because

it's like more of an open road. »

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