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Facteurs associés à la durée d’hospitalisation :

82 atteintes du membre inférieur dont :

3. Facteurs associés à la durée d’hospitalisation :

Tableau 11 :Régression logistique uni et multivariée pour les facteurs associés à la durée d’hospitalisation.

Variables indépendantes Analyse univariée Analyse multivariée

OR IC 95% P OR IC 95% P Tranche d’âge Nourrissons 1 0,406 2-6 ans 1,019 0,502-2,067 0,958 6-12 ans 0,728 0,393-1,348 0,312 Taille de famille 1 à 3 enfants 1 1 4 ou plus 1,658 0,902-3,048 0,104 1,636 0,828-3,23 0,157 Circonstances Chutes 1 1 Brûlures 3,551 1,520-8,300 0,003 0,312 0,054-1,79 0,191 Collisions 2,236 1,087-4,598 0,029 0,853 0,118-6,14 0,874 Autres 2,368 0,575-9,742 0,232 0,475 0,071-3,18 0,443 Partie lésée Multiple 1 1 Extrémité céphalique 0,902 0,439-1,853 0,779 1,305 0,569-2,99 0,529 Membres 0,249 0,131-0,473 <0,001 0,292 0,137-,623 0,001 Thorax 10 0,000 1 2518456913 0,000 1,000 Abdomen 10 0,000 0,999 1605733368 0,000 0,999 Bassin et OG 0,466 0,040-5,433 0,542 0,779 0,064-9,44 0,845 Anomalie radiologique 1,268 0,716-2,246 0,415

En analyse univariée les facteurs associés à une durée d’hospitalisation dépassant 24h sont : les brûlures (OR= 3,551 ; IC= [1,520-8,300] ; P=0,003), les collisions (OR= 2,236 ; IC= [1,087-4,598] ; P=0,029) et l’atteinte des membres (OR= 0,249 ; IC= [0,131-0,473] ; P <0,001).

En analyse multivariée et en ajustant sur la taille de la famille, sur les circonstances et sur les anomalies radiologiques, les facteurs associés à une durée supérieure à 24h sont l’atteinte des membres (OR=0,292 ; IC= [0,137-0,623] ; P= 0,001).

Les facteurs associés aux accidents de la vie courante chez l’enfant (à propos de 363 cas).sociés aux accidents de la vie courante chez l’enfant (à propos de 363 cas).

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DISCUSSION

Les facteurs associés aux accidents de la vie courante chez l’enfant (à propos de 363 cas).

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L’objectif de notre étude était d’évaluer la fréquence et les circonstances de survenue des AcVC chez l’enfant, et d’en préciser les facteurs associés éventuels.

Il s’agissait d’une étude descriptive prospective ayant porté sur les enfants victimes d’accident de la vie courante qui ont consulté au service des Urgences Chirurgicales Pédiatriques (UCP) de l’Hôpital d’enfants de Rabat (HER) en 2017.

Trois cent soixante-trois cas d’AcVC ont été dénombrés durant notre période d’étude. On note une surreprésentation masculine (69,7%) avec une médiane d’âge de 7 ans [3 ans ;11 ans]. Les enfants âgés de plus de 6 ans étaient les plus touchés avec 57,3 % des cas. Ce sont les cadets qui étaient les plus touchés (41,9 %), suivis des ainés (28,6 %). La majorité des enfants fréquentait un établissement scolaire (76,5 % des cas) et était issue de familles de niveau socio-économique bas et moyen avec respectivement 26,3 % et 72 % des cas. La chute constituait le principal mécanisme avec 76,6% des cas. Sur le plan lésionnel, les fractures étaient majoritaires avec 58,9% des cas, tout type et siège confondus. Les membres étaient les plus fréquemment touchés avec 59,9% des cas. Le taux d’hospitalisation était 80,2 %, dont 45,4 % duraient plus de 24 heures et s’était fait au service des urgences chirurgicales pédiatriques. L’évolution était simple dans 79,4 % des cas et nous avons enregistré 2 décès dans notre étude.

Dans notre étude, les résultats qui ont été obtenus ne peuvent être généralisés à l'échelle nationale puisque la majorité des patients provenaient de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Cependant, l’étude a permis une analyse préliminaire des AcVC.

Les facteurs associés aux accidents de la vie courante chez l’enfant (à propos de 363 cas).

72 1.L’AGE :

L’âge de l’enfant détermine son développement psychomoteur, sa maturité physique et comportementale, sa prise de conscience du danger [34, 35]. Chez les plus jeunes, ce risque d’AcVC est lié au développement cognitif, à l’immaturité psychomotrice et aux capacités physiques limitées (petite taille, capacités locomotrices en cours de développement, etc.)

Dans notre étude, l’âge moyen des enfants est de 7 ans. Ce résultat concorde avec la majorité des séries de la littérature (Tableau 12).

Tableau 12 : Comparaison de l’âge moyen des enfants victimes d’AcVc.

Séries Pays Nombre de cas Age moyen

OUBEJJA.Houda [24] Maroc 1342 7 ans

LAYET Victor [36] France 4132 8,6 ans

Azhar Salim Mohamed [37]

Sénégal 201 7,4 ans

Notre série Maroc 363 7 ans

La série OUBEJJA Houda [24] comporte 1342 cas d’AcVC : Cette étude était réalisée sur une année dans le service des Urgences Chirurgicales Pédiatriques de l’Hôpital d’Enfants de Rabat.

La série LAYET Victor [36] comporte 4132 cas d’AcVC : Cette étude était réalisée sur une année dans le service des urgences à l’hôpital Fleyriat et à la clinique Convert à Bourg-en-bresse.

Les facteurs associés aux accidents de la vie courante chez l’enfant (à propos de 363 cas).

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La série Azhar Salim Mohamed [37] comporte 201 cas d’AcVC : Cette étude était réalisée sur une période de 6 mois dans le Service de Chirurgie Pédiatrique du CHU A. LeDantec de Dakar.

Dans notre série, nous avons réparti les patients selon 3 groupes d’âges :

L’âge nourrisson : de 0 à 2 ans avec 69 cas soit 19 %. L’âge préscolaire : de 2 à 6 ans avec 86 cas soit 23.7 %. L’âge scolaire : de 6 à 16 ans avec 208cas soit 57.3 %.

La population la plus touchée est celle de plus de 6 ans avec 208 cas, soit 57.3%. Nos résultats sont comparables à ceux de la majorité des séries de la littérature [14, 24, 36, 37].

Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les jeunes enfants (< 6 ans) sont à la maison avec leurs mères, ils sont plus surveillés (on les voit, on s’occupe d’eux) que l'inverse.

Dans notre étude un âge > 6 ans a été retrouvé comme facteur significativement associé aux accidents (P=0.003).

Tableau 13 : Répartition des AcVC chez les enfants selon l’âge en fonction des séries.

Séries Pays 0 – 6 ans 6 – 16 ans

OUBEJJA Houda [24] Maroc 49.1% 50.9 %

Azhar Salim Mohamed [37] Sénégal 37.8 % 62.2 %

EPAC [14] France 34.9 % 65.1 %

LAYET Victor [36] France 28.5 % 71.5 %

Les facteurs associés aux accidents de la vie courante chez l’enfant (à propos de 363 cas).

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Dans notre série, les adolescents représentent 20.1 % des cas.

L’analyse de la situation de ces derniers est plus compliquée pour des raisons d’ordre physiologique, psychologique et social [38]. Le développement physiologique et cognitif rapide à cet âge change significativement les capacités de perception du danger et d’évitement des situations dangereuses. En outre, l’adolescence est marquée par un désir d’autonomie, d’indépendance et de découverte [39].

Par ailleurs, en analyse univariée, des enfants scolarisés étaient associés à des anomalies à la radiologie avec un OR= 3,937 ; IC 95% = [2,158-7,183].

2.LE SEXE :

Les résultats de notre étude mettent en évidence une surreprésentation masculine (69.7 %) comme l’ont retrouvé d’autres auteurs [14, 24, 36, 37, 40].

Cette tendance était la même dans l’étude de Ategbo [40], menée à Libreville sur les accidents domestiques, où 55% des cas était de sexe masculin. La prédominance masculine avait été démontré par OUBEJJA H [24] au Maroc, Azhar Salim Mohamed [37] au Sénégal, et EPAC [14] en France, avec respectivement 73%, 73.6% et 56.4%. Ceci pourrait être relié aux particularités comportementales de chaque sexe et notamment, l’orientation spatiale et l’exploration du milieu qui sont plus développées chez le garçon, même les prises de risque sont volontiers plus grandes chez ce dernier. Enfin, l’attitude des parents, en général plus permissive à l’égard des garçons peut expliquer cette différence [41].

Dans notre étude le sexe masculin était un facteur statistiquement significatif d’accidents (P=0.022).

Les facteurs associés aux accidents de la vie courante chez l’enfant (à propos de 363 cas).

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Tableau 14 : Comparaison de la répartition masculine lors d’un AcVc.

Etude Pays Sexe-ratio

OUBEJJA H [24] Maroc 2.69

Azhar Salim Mohamed

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