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comment faire face à une situation ?

Dans le document santé psychique et logement Guide pratique (Page 59-62)

Prévention

Exemples : des comportements inadaptés provenant d’une personne en souffrance psychique et pouvant entraîner des problèmes de voisinage importants.

Pour traiter une situation de détresse, la préoccupation majeure de tout intervenant doit être centrée sur « comment créer ou recréer du lien » entre la personne souffrante et son environnement. Il va ainsi s’agir de rechercher la personne relais qui permettra d’aller vers un suivi adapté.

L’alerte : elle sera souvent donnée par un ou des voisin(s) ou par le bailleur et un des agents de proximité, plus rarement par un service de sécurité.

L’action du bailleur et de son équipe :

Privilégier le contact direct : il permettra de définir la stratégie à suivre et notamment le professionnel à contacter, voire engager des démarches plus fermes.

• Respect de la procédure définie par le bailleur pour tous les locataires : éventuellement rappel au bail ciblé sur le problème rencontré. Quand c’est le cas, il est important d’insister sur la nécessité de préserver la qualité de la vie collective. Une visite au domicile par l’agent de proximité est conseillée.

• Être attentif aux réactions des voisins : plaintes ou pétitions.

Les partenaires possibles :

• Famille, proche ou voisin : rechercher la ou les personnes qui ont un lien, les écouter.

Si la personne a de la famille, l’UNAFAM (Union représentant les familles et les malades) doit être un relais à envisager.

• Médecin traitant

IMPORTANT : quand la personne souffrante n’est pas suivie par une assistante sociale, les proches, les voisins et le médecin-traitant peuvent relayer le bailleur pour encourager et aider la personne à demander un suivi social.

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santé psychique et logement

Assistante sociale de secteur : généralement la MDR (Maison Du Rhône).

CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) ou Antenne Solidarité (arrondissements de Lyon) et mairie.

• CMP (Centre Médico-Psychologique) : l’assistant(e) social(e) interpellera son équipe, mais ce peut être directement le médecin ou un(e) infirmièr(e) du CMP.

• Éducateur de prévention : si la personne a moins de 26 ans.

• Propre réseau de chaque professionnel.

Urgence

Exemples : une personne se met en danger ou met en danger la famille, les voisins, le gardien ou l’immeuble par des comportements d’agressivité, de violence pouvant générer un danger immédiat (incendie, gaz…).

L’alerte : elle sera souvent donnée par un ou des voisin(s) ou par le gardien, parfois par un service de sécurité alerté par les voisins.

Qui alerter ? 17 Police-Secours 18 Pompiers

Ce qui pourra découler de ces interventions

• Une mise en sécurité des lieux et/ou des personnes par les pompiers et les services de sécurité de l’État (Police ou gendarmerie).

• Une évaluation de la situation.

• Un transport vers un service d’urgence par les services de secours, ou une intervention d’un médecin qui prescrit des soins, et éventuel-lement si nécessaire, une hospitalisation.

• Une rédaction de procès-verbal par les services de sécurité de l’État, dans le cas de la consta-tation de faits contraventionnels ou délictuels, pour sanctionner une conduite non conforme (tapages, ivresse…). Il peut s’ensuivre selon

LES PRATIQUES I FAIRE FACE AUX SITUATIONS

le cas la remise d’une contravention à l’auteur des faits ou, s’il s’agit d’un délit, d’une information au procureur de la République.

Celle-ci fera suite à la convocation de l’auteur des faits au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie pour l’établissement d’une procédure judiciaire.

• Un dépôt de plainte : Les victimes doivent systématiquement déposer plainte de manière à mettre en œuvre l’action pénale.

• Une HDT (Hospitalisation sur Demande d’un Tiers) ou une HO (Hospitalisation d’Office) selon les circonstances, en cas d’absence de consen-tement aux soins du malade et/ou d’atteinte à la sûreté des personnes ou de troubles graves à l’ordre public : voir ci-dessous.

Situations d’extrême urgence

Qui peut décider d’une hospitalisation d’extrême urgence ?

Hospitalisation sur Demande d’un Tiers (HDT) Cette demande n’est possible que si le malade s’oppose ou ne peut donner son consentement en raison de ses troubles et que son État impose une surveillance constante et des soins immédiats en milieu hospitalier.

Deux interventions sont nécessaires :

• La famille présente une demande manuscrite d’hospitalisation signée. A défaut, une personne susceptible d’agir soit à titre personnel soit à titre professionnel peut agir dans l’intérêt de la personne malade. La demande spécifie la nature du lien de la personne avec le malade.

Deux médecins : deux certificats médicaux datant de moins de 15 jours, circonstanciés et signés par des médecins extérieurs à l’établissement d’accueil. Le second certificat doit confirmer les éléments du premier.

61 Hospitalisation d’Office (HO)

Il s’agit d’une mesure administrative de soin et de sûreté des personnes ou de l’ordre public.

Une condition : l’attitude du malade compromet gravement la sécurité des personnes ou porte atteinte de façon grave à l’ordre public, et les troubles mentaux de la personne nécessitent des soins urgents.

Deux interventions sont nécessaires :

Un arrêté préfectoral motivé et circonstancié avec précision.

• Un médecin psychiatre extérieur à l’établis-sement d’accueil qui réalise un certificat médical circonstancié.

En cas de danger immédiat :

Le maire prend un arrêté municipal et pilote la procédure : certificats médicaux, autori-sation préfectorale, réquisition du directeur de l’hôpital.

Une suite logique pour aller au-delà de la prévention et des premières actions :

Chaque profes -sionnel doit respecter la procédure qui s’applique dans son cadre professionnel.

Il est important de rappeler aux personnes que certains compor -tements sont inadmissibles au regard de la loi (menaces verbales,

violences physique, chantage, tentative d’intimidation…).

COMMUNIQUER AVEC UNE PERSONNE SOUFFRANTE :

• Rester dans un rôle professionnel assez strict : faire le rappel à la loi et à la règle car pour la personne, il s’agit d’un rappel à la réalité.

• Écouter ce qu’explique la personne sans chercher à contre argumenter. Exemple : « vous devez être horriblement mal, avez-vous parlé de cette inquiétude à votre médecin ? ».

• Ne pas argumenter sur le contenu du délire et agir sur ses conséquences.

• Être clair sur le message donné (oral ou écrit) et prendre du recul. Exemple : « c’est notre travail et cela relève de notre responsabilité de vous demander… ».

• Ne pas donner des informations contradictoires, être concret et illustrer son propos (s’appuyer sur des faits)

• Respecter la dignité de la personne en évitant par exemple de mettre la personne en situation de perdre la face.

• Agir en fonction de ce qui se dit et de ce qui se passe et non de l’interprÉtation que l’on peut en avoir, ne pas anticiper les réponses.

• Confirmer par écrit les circonstances et conclusions de l’entretien.

SIGNES DE DÉTRESSE

Mobilisation des autres partenaires.

Évaluation partagée Signalement à l'un des services professionnel concernés

(bailleur, CCAS, MDR, CMP, médecin, police ...)

Plan d'action social, aide à la gestion

financière ...

Plan d'action pour faciliter l'accès aux soins

La famille est parti-prenante dans la recherche

de solution et sa mise en œuvre

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santé psychique et logement

LES PRATIQUES I FAIRE FACE AUX SITUATIONS

Dans l’esprit d’une résolution collective des problèmes, l’approche transversale favorise la prise de recul. Elle apparaît comme un moyen pertinent pour trouver les actions à engager afin de résoudre au mieux les situations complexes.

Dans le document santé psychique et logement Guide pratique (Page 59-62)

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