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e V ] m HfO2 [m 0 ]

Figure 3.25 – Paramètres tunnelm

HfO2

/ϕ

HfO2

relevés dans la littérature (a : [64],

b : [6], c : [65], d : [66], e : [46], f : [67], g : [29], h : [68], k : [69]).

4.1 Extraction des épaisseurs physiques

La seule connaissance de l’EOT d’un empilement bi-couche ne permet pas de

ca-ractériser précisément les épaisseurs physiques réelles de chaque matériau ainsi que

leurs permittivités respectives (cf. Equation 3.23). Seule l’utilisation de structures

nMOS différant soit par leurs épaisseurs d’IL soit par leurs épaisseurs deHfO

2

per-met d’extraire précisement les permittivités et d’en déduire les épaisseurs physiques

selon la méthodologie qui est exposée dans ce paragraphe.

Nous faisons tout d’abord l’hypothèse que les épaisseurst

HfO2

réelles sont égales

aux valeurs nominales données dans le Tableau 3.3. Un dépôt de type ALD est en

effet considéré conforme à la valeur demandée car déposé mono-couche atomique

par mono-couche atomique.

4. Extraction de paramètres en régime d’inversion

0 1 2 3 4 5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 t IL variable t HfO2 variable x ix viii vii vi v HfO2 = 17 0 IL = 4.7 0 Régressions linéaires (R 2 =0.999) E O T [ n m ]

Epaisseurs nominales IL et HfO 2

[nm]

Figure 3.26 – Extraction de la permittivité diélectrique du HfO

2

et de l’oxyde

interfacial réalisé par croissance RTO.

l’EOT de l’empilement en fonction de l’épaisseur physiquet

HfO2

(Figure3.26). Une

valeur ε

HfO2

= 17ε

0

est obtenue, différant de la valeur théorique attendue (entre

20 et 25 selon les études [1]). La faible connaissance de ce matériau et de son

com-portement une fois intégré dans un empilement de grille souligne donc la nécessité

d’une extraction expérimentale de la permittivité, et justifie l’étude d’empilements

présentant des variantes d’épaisseur.

La même méthode appliquée aux empilementsv,vietvii(différentes épaisseurs

d’oxyde interfacial) donne une permittivité de l’oxyde interfacial ε

IL

= 4,7ε

0

dans

ces 3 dispositifs. Damlencourt et al. [3] ont montré que dans un empilement

high-κ, l’oxyde interfacial SiO

2

pouvait présenter une sous-stœchiométrieSiO

x

: l’IL est

ainsi susceptible d’avoir une permittivité se rapprochant de celle du Silicium

8

, et

donc supérieure à celle duSiO

2

pur. Ce comportement n’est néanmoins attendu que

dans le cas d’un oxyde interfacial ultra-mince conventionnel (entre 5 et 8Å), réalisé

durant le nettoyage chimique du substrat Silicium avant le dépôt high-κ (cas des

dispositifsviii,ixetx par exemple). Les épaisseurst

IL

des empilementsv,vietvii

ont volontairement été contrôlées par croissance thermique RTO, et présentent des

valeurs nominales comprises entre1,2et2nm. Dans ce cas, la valeur expérimentale de

la permittivité obtenue, caractéristique d’une sous-stœchiométrie des oxydes, peut

sembler suspecte.

Pour vérifier la pertinence de l’hypothèset

nominale

=t

eelle

dans ce cas précis, des

observations TEM (Transmission Electron Spectroscopy : microscopie électronique

en transmission) ont été réalisées sur les dispositifs v (t

IL

= 1,2nm, t

HfO2

= 3nm)

et vii (t

IL

= 2nm, t

HfO2

= 3nm). Les 2 observations, représentées Figure 3.27,

8. On rappelle que εSi= 12ε0

t HfO2=3nm t H fO 2=3 nm tIL=1.35nm tIL=2nm Empilement v

Empilement v Empilement viiEmpilement vii

Si

Si

TiN

TiN

Figure 3.27 – Observations TEM des empilements v (épaisseurs nominales t

IL

=

1,2nmett

HfO2

= 3nm) et vii(épaisseurs nominales t

IL

= 1,2nmett

HfO2

= 3nm).

confirment le bon contrôle du dépôt ALD de l’oxydeHfO

2

, dont l’épaisseur réelle est

conforme à la valeur nominale attendue. En revanche, les épaisseurs réelles d’oxyde

interfacial montrent un comportement différent selon l’épaisseur nominale

initiale-ment visée : sur l’empileinitiale-ment vii, une épaisseur t

IL

= 2nm est mesurée,

conformé-ment aux attentes, alors que l’empileconformé-ment v montre une recroissance d’oxyde de

1,2nm(épaisseur visée) à environ 1,35nm (aux incertitudes de mesure près).

Le mécanisme à l’origine de cette recroissance est illustré dans la Figure 3.28:

leHfO

2

joue le rôle d’une source de radicaux -OH, radicaux qui transitent dans l’IL

durant le recuit post-dépôt et oxydent la surface du substrat Silicium, ce qui conduit

à une recroissance d’oxyde [3]

9

. L’épaisseur initiale d’oxyde interfacial conditionne

le transport des atomes d’oxygène : dans le cas d’un IL épais, la source d’oxygène

est trop éloignée de l’interface Si - IL, justifiant l’absence de recroissance (cas de

l’empilement vii).

Les observations TEM contredisent donc l’approximation t

IL,nominale

=t

IL,eelle

et remettent en cause la valeur ε

IL

= 4,7ε

0

déduite de cette hypothèse. En

considé-rant non plus les épaisseurs nominales mais celles mesurées par TEM pour

l’extrac-tion de ε

IL

, une valeur égale à environ 3,8ε

0

est trouvée, très proche de la valeur

standard ε

SiO2

= 3,9ε

0

. Dans la suite de ce chapitre, nous considérerons donc que

l’oxyde interfacial épais des empilements v,vietvii est duSiO

2

“pur” et donc que

ε

IL

= ε

SiO2

= 3,9ε

0

. Nous étendons ce résultat aux dispositifs SiO

2

RTO - Poly

et SiO

2

RTO - TiN pour lesquels nous considérons donc que l’EOT est égale à

l’épaisseur physique d’oxyde de Silicium (empilements i,ii,iiietiv).

Les observations TEM réalisées sur les empilements présentant une épaisseur

nominale constante t

IL

= 0,8nm (empilements viii, ix etx) ont également montré

9. On notera que ce mécanisme favorise l’apparition de lacunes d’oxygène, dégradant la mobilité et augmentant le nombre de pièges dans leHfO2 [70].

4. Extraction de paramètres en régime d’inversion

HfO

2

IL

Groupes -OH

Oxydation Silicium :

recroissance IL

Si

Figure3.28 – Mécanisme de recroissance de l’oxyde interfacial dans un empilement

IL -HfO

2

- TiN. La recroissance est d’autant plus importante que l’épaisseur initiale

d’IL est mince.

un écart entre épaisseur visée et épaisseur réelle (mesurée entre0,9et1nm). Sur ces

empilements, nous déduisons une permittivité ε

IL

= 5ε

0

, cohérente avec une nature

sous-stœchiométrique SiO

x

de la couche interfaciale.

Les permittivités extraites (ε

HfO2

= 17ε

0

,ε

IL,RTO

= 3,9ε

0

etε

IL,chimique

= 5ε

0

)

et la connaissance des épaisseurs réelles du HfO

2

permettent donc de déduire

pré-cisement les épaisseurs physiques d’oxyde interfacial à partir des EOT extraits par

mesures C(V

g

) (cf. Equation 3.23, page 95). L’ensemble des épaisseurs physiques

utilisées par la suite pour la modélisation du courant de grille est résumé dans le

Tableau3.4.

Dispositif ε

IL

(ε

0

) ε

HfO2

(ε

0

) Epaisseur t

IL

(nm) Epaisseur t

HfO2

(nm)

Nominale Réelle Nominale Réelle

i 3,9 × 1,5 1,78 × ×

ii 3,9 × 2,5 2,62 × ×

iii 3,9 × 1,5 1,56 × ×

iv 3,9 × 2,5 2,61 × ×

v 3,9 17 1,2 1,36 3,0 3,0

vi 3,9 17 1,5 1,60 3,0 3,0

vii 3,9 17 2,0 2,02 3,0 3,0

viii 5 17 0,8 0,87 2,0 2,0

ix 5 17 0,8 0,90 3,0 3,0

x 5 17 0,8 0,88 4,5 4,5

Tableau3.4 – Epaisseurs physiques “réelles” des couches diélectriques caractérisées.