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Les données disponibles ne sont pas suffisantes pour une analyse des structures des exploitations agri-coles d’Adana sur une longue période. Nous nous sommes donc contentés, dans certains cas, d’analy-ser les données concernant les surfaces en faire-valoir direct.

1. Les structures des exploitations agricoles

Nous avons malgré tout tenté d’analyser l’évolution des structures des exploitations à partir des données obtenues par différents chercheurs (Tableau 15).

Tableau 15. Evolution de la structure des exploitations de la région d’Adana (%)

Taille des exploitations(décares) 1958 1966 1976 1990

1-100 54,4 55,4 57,4 67,1

101-500 38,2 30,7 33,3 19,3

501 et + 8,4 13,9 9,3 13,6

Total 100,0 100,0 100,0 100,0

Source: DSI, 1961 ; DSI, 1969 ; Yurdakul, 1976 et 1991

Il ressort de ce tableau que :

❏ le nombre des petites exploitations de moins de 100 décares a relativement augmenté ;

❏ le nombre des exploitations moyennes a relativement diminué ;

❏ quant aux grandes exploitations, elles ont augmenté en nombre.

Selon des études effectuées par le ministère des Affaires Rurales, le nombre de villages de la région d’Adana est passé de 727 en 1967 à 740 en 1981. Dans ces villages, les familles qui ne possèdent pas de terre représentent 32,6 % (26 079 familles) en 1967 et 13,9 % (26 446 familles) en 1981.

Le Tableau 16 nous donne la structure des exploitations en faire-valoir direct.

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Tableau 16. Evolution de la structure des exploitations en faire-valoir direct de la région d’Adana (%)

Taille des 1963 1967 1985 1990

exploitations Nombre Surface Nombre Surface Nombre Surface Nombre Surface

1-25 36,0 5,7 48,2 11,2 50,1 11,9 72,3 23,8

26-50 23,7 10,7 25,0 17,5 23,1 16,9

51-100 20,8 18,3 15,8 21,6 15,7 22,0 14,4 17,5

101-200 11,1 20,1 7,3 20,1 7,3 20,1 9,4 24,4

201 et + 8,4 45,2 3,7 29,6 3,8 29,1 3,9 34,3

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source : DSI, 1961 ; DSI, 1969 ; Yurdakul, 1976 et 1991

D’après le Tableau 16, de 1963 à 1990, les grandes exploitations ont relativement diminué en nombre et en superficie. Par contre le nombre et la superficie des petites exploitations a relativement augmenté. Le Tableau 17 montre comment la taille moyenne des exploitations a sensiblement évolué.

Tableau 17. Evolution de la taille moyenne des exploitations de la région d’Adana (en décares)

Superficie 1967 1990

1-50 21,2 19,0

51-100 73,9 71,0

101-200 148,4 152,0

201 et + 434,0 519,0

Moyenne 54,0 53,5

Source : Koy Isleri Bakanhgl, 1967; Yurdakul, 1991; DSI, 1991

Dans le Tableau 17, on voit que la taille moyenne des exploitations à Adana est restée presque stable entre 1967 et 1990. A partir de 1981, la taille moyenne des exploitations augmente. Nous en avons expliqué les raisons en commentant le Tableau 16. Il convient ici de souligner que les données de 1990 ne concernent que la plaine de Seyhan.

Le Tableau 18 présente les exploitations regroupées selon les systèmes de culture dans la zone irriguée par la digue de Seyhan (à partir de statistiques de 1976 et d’une enquête par choix raisonnés de 1990).

Tableau 18. Les exploitations de la région d’Adana classées selon les systèmes de culture

Types d'exploitations 1976 1990

Nombre % Nombre %

Exploitations de coton 2 994 78,2 14 16,3

Exploitations de blé 514 13,4 27 31,4

Exploitations mixtes 320 8,4 45* 52,3

Total 3 828 100,0 86 100,0

Source : Yurdakul, 1976 ; Yurdakul, 1991

* Sur ces 45 exploitations, 26 produisent essentiellement du blé et du coton

Le Tableau 19 représente la répartition des cultures dans ces exploitations.

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Tableau 19. Les systèmes de culture dans les exploitations de la région d’Adana (%)

Types 1976 1990

d'exploitations Coton Blé Maïs Autres Produits Coton Blé Maïs Autres Produits

2ème cycle 2ème cycle

maïs + soja maïs + soja

Exploitations de coton 75,5 21,1 0,5 2,9 0 84,2 10,9 4,5 0,4 1,0

Exploitations de blé 4,1 78,6 2,0 15,3* 0 0,4 97,8 0,0 1,8 52,8

Exploitations mixtes 23,4 45,3 3,9 27,4** 0 31,8 43,6 19,1 5,5 21,4

Source : Yurdakul, 1976 ; Yurdakul, 1991

* riz : 12,3 % ; ** légumes et citrus : 19,4 %

2. Le mode de faire-valoir

Pour la région d’Adana, il n’y a pas de données régulières selon les années en ce qui concerne le mode de faire-valoir. A cause de cela, nous avons analysé les modes de faire-valoir à partir de données de dif-férents travaux de recherche (Tableau 20).

Tableau 20. Le mode de faire-valoir des exploitations agricoles de la région d’Adana (%)

Recherches Faire-valoir direct Métayage Fermage Total

DSI, 1969 55,6 44,4* - 100,0

Erkan, 1973 56,5 21,6 21,9 100,0

Erkan, 1978 (K) 72,1 8,0 19,9 100,0

Bülbül, 1973 68,3 3,2 28,5 100,0

Orhan, 1982 (T) 53,0 38,5 18,5 100,0

Orhan, 1982 (I) 77,2 8,1 14,7 100,0

Kevük, 1986 53,0 26,0 21,0 100,0

Kurtay, 1988 81,0 8,0 11,0 100,0

Yurdakul et Akdemir, 1988 69,8 20,2 9,0 100,0

Özçatalbas, 1990 77,9 16,7 5,4 100,0

Sügücük, 1990 87,4 12,6* - 100,0

Kiliç, 1991 (S) 51,1 29,8 19,1 100,0

Kiliç, 1991 (K) 75,9 17,1 7,0 100,0

Source : Etudes de divers chercheurs dont les noms sont cités dans le tableau

(S) : en zone irriguée ; (K) : en zone non irriguée ; (I) : exploitation avec deuxième culture ; (T) : exploitation sans deuxième culture

* : Comprend aussi le fermage

On peut résumer le Tableau 20 comme suit :

❏ les exploitations en mode de faire-valoir direct représentent environ 66 % des surfaces cultivées ;

❏ la proportion des exploitations en mode de faire-valoir direct qui se trouvent dans des zones irriguées est plus faible que celle se situant dans les zones non irriguées. On peut donc dire que le pourcenta-ge des exploitations en mode de faire-valoir direct décroît avec l’intensification des cultures ;

❏ le fermage a tendance à augmenter par rapport au métayage.

3. La main-d’œuvre

Pour analyser l’évolution de la main-d’œuvre dans les exploitations agricoles de la région d’Adana, nous avons regroupé dans le Tableau 21 les données de différentes recherches.

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Tableau 21. Evolution de la main-d’œuvre dans les exploitations agricoles de la région d’Adana (%)

Recherches Nombre moyen Emploi total Emploi Emploi Total Emploi total

de membres de (UTJ) familial non familial (%) par UTJ/da

la famille (%) (%)

Bülbül, 1973 7,1 2 532 33,2 66,8 100,0 8,4

Erkan, 1973 7,8 1 247 35,5 64,5 100,0 7,5

Erkan, 1978 (S) 6,3 754 66,7 33,3 100,0 8,6

Erkan, 1978 (K) 7,5 615 66,1 33,9 100,0 4,1

Orhan, 1982 (T) 7,0 860 30,0 70,0 100,0 8,4

Orhan, 1982 (I) 8,2 608 41,5 58,5 100,0 6,8

Yilmaz, 1988 7,3 410 97,3 2,7 100,0 8,9

Güngör, 1988 (*) 7,2 1 456 53,1 46,9 100,0 130,0

Sügücük, 1990 6,8 276 48,6 51,4 100,0 3,2

Erkan ve Yilmaz, 1990 5,8 768 69,1 30,9 100,0 49,4

Kiliç, 1991 (K) 5,4 450 77,4 22,6 100,0 4,3

Kiliç, 1991 (S) 5,5 1 067 44,3 55,7 100,0 8,4

Hatirli, 1991 5,1 826 83,7 16,3 100,0 55,9

Source : Etudes de divers chercheurs dont les noms sont cités dans le tableau

(S) : en zone irriguée ; (K) : en zone non irriguée ; (I) : exploitation avec deuxième culture ; (T) : exploitation sans deuxième culture

* : exploitation horticole

Ces données ne sont pas homogènes. Elles permettent cependant de faire les remarques suivantes :

❏ la taille de la famille tend à diminuer : durant la période de 1970 à 1980, le nombre total de personnes par famille était de 7. Il est passé à environ 5,5 dans les années 1990 ;

❏ il est à noter que le nombre total de personnes par famille est de 7,3 (Yilmaz, 1988) dans les exploita-tions de montagne et de 7,2 (Güngör, 1990) dans les exploitaexploita-tions horticoles. Dans les villages de plaine, l’exode rural est plus fort que dans les villages de montagne où, par ailleurs, le taux naturel d’accroissement de la population est plus élevé ;

❏ dans les exploitations de montagne, le taux de l’emploi familial est plus élevé alors que, par ailleurs, le nombre d’actifs agricoles par décare est à peu près le même que celui des exploitations de la plaine.

En général, en zones irriguées, le nombre d’actifs familiaux diminue par rapport à celui des zones non irriguées et, ceci, à cause des systèmes de culture mis en place.

4. Le financement de l’agriculture

A. Le capital utilisé

Le capital utilisé dans les exploitations agricoles varie aussi bien par son montant que par son affecta-tion. En général lié au développement de l’exploitation, la part du capital consacrée aux outils, aux machines et aux animaux augmente par rapport au capital consacré à la terre. Le Tableau 22 présente la répartition du capital dans les exploitations de la région d’Adana.

Tableau 22. Répartition du capital dans les exploitations de la région d’Adana (en %)

Etudes Foncier Amélioration Bât. Plantes Animaux Outils et Stockage Capital Total Taux de

foncière machines circulant rendement

(%)

Bülbül, 1973 60,92 0,15 5,57 5,72 1,57 12,59 1,34 3,14 100,0 16,1

Erkan, 1973 71,91 3,37 6,20 2,80 1,84 9,64 9,64 2,12 100,0 6,9

Yurdakul, 1974 - - 22,43 - 52,06 0,94 21,55 3,02 100,0 34,3

Yurdakul, 1978 - - 35,80 - 53,90 3,10 7,20 - 100,0 22,0

Orthan, 1982 63,52 0,32 10,17 9,46 1,04 12,99 0,84 1,66 100,0 19,0

Erkan, 1987 79,05 0,55 6,11 1,93 1,25 9,07 1,40 0,64 100,0 27,0

Yilmaz, 1988 52,70 - 20,43 3,96 17,27 1,17 4,47 - 100,0 7,9

Source : Etudes de divers chercheurs dont les noms sont cités dans le tableau

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D’après le Tableau 22, la part du capital foncier varie entre 52,7 % et 79,05 % du capital total ; cela montre le caractère relativement extensif des systèmes de production.

Le capital consacré aux travaux pour l’amélioration foncière occupe une place peu importante (de 0 % à 6,85 %). Le capital consacré aux bâtiments est très important dans les exploitations de montagne orien-tées vers l’élevage : il représente de 20,43 à 35,80 % du capital total pour 5,57 à 10,17 % dans les exploitations de la plaine.

La part du capital consacrée aux plantations varie de 1,93 % à 9,46 %.

Il n’y a pas de grand changement au niveau du capital consacré aux animaux. Il est très faible dans les villages de plaine par rapport à celui des villages de montagne.

B. Le crédit

L’exploitant peut satisfaire ses besoins en financement de deux façons : par le capital propre et par le crédit. En Turquie, les exploitations sont généralement de petite taille et ne disposent que d’un faible revenu. Elles ne présentent pas de solides garanties pour l’obtention des crédits en raison de leur insol-vabilité potentielle due à l’incertitude de la production, à la fluctuation des prix des produits agricoles et aux conditions d’accès aux crédits, ce qui donne un pouvoir d’autant plus grand aux structures ban-caires.

En fait, seule la Banque Agricole accorde des crédits (à court, moyen et long terme) aux agriculteurs.

Mais, les agriculteurs rencontrent des difficultés pour les obtenir car la banque leur demande une garan-tie (présentation du titre de propriété). Or, en Turquie, les exploitations sont petites et les titres de pro-priété n’existent que pour 44 % de la SAU. D’autre part, le taux d’intérêt du crédit a sensiblement aug-menté à partir de 1980 alors qu’il était resté faible pendant les années 1970. En 1989, il varie de 43 à 50 %.

Dans les exploitations agricoles de la région d’Adana, le taux d’endettement (Tableau 22) n’est pas élevé car les exploitants hésitent à emprunter (taux d’intérêt trop élevés) et ont, de toute façon, des diffi-cultés à obtenir des crédits de la part de la Banque Agricole, pour les raisons énumérées plus haut. Dès lors, les producteurs se tournent vers d’autres sources de crédit qui sont soit l’usurier, soit le commer-çant, tous deux prêtant à des taux d’intérêt très élevés.

Tableau 23. Le taux d’intérêt du crédit de la banque agricole et le taux d’inflation en Turquie (%)

Années En court terme En moyen et Inflation

long terme

1973 9 9 20,5

1974 11 11 29,9

1979 14 16 63,9

1980 22 24 107,3

1981 22 24 36,8

1982 20 22 27,0

1983 20-28 22-28 30,5

1984 28 28 50,3

1985 30-34 30-34 43,2

1986 30-34 30-34 29,6

1987 30-34 30-34 32,0

1988 39-45 39-45 68,3

1989 43-50 43-50 69,6

Source : TZOB, Différentes années

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5. Les intrants

A. Les engrais

L’utilisation des engrais chimiques connaît une importante augmentation du fait de l’augmentation de la SAU et de l’intensification du système de production.

La consommation annuelle d’engrais est passée de 49 397 tonnes en 1965 à 535 401 tonnes en 1985.

Après 1985, la consommation d’engrais a baissé à cause de la diminution de la surface consacrée au coton et de l’accroissement du prix des engrais. L’engrais azoté représente 70 % de l’engrais total utilisé.

Tableau 24. Utilisation d’engrais chimiques dans la région d’Adana (en tonnes)

Années N P K Total

1965 21 131 28 266 - 49 397

1970 165 900 143 072 - 308 972

1975 240 365 213 646 2 000 456 011

1976 287 302 257 943 8 786 554 031

1977 202 101 189 921 2 181 394 211

1978 227 725 198 665 5 360 431 750

1979 259 641 230 415 4 233 494 289

1980 150 000 134 000 5 000 289 000

1981 287 740 164 227 3 216 455 183

1982 306 261 177 431 1 191 484 883

1983 377 132 186 545 1 128 564 805

1984 364 559 172 357 1 122 538 038

1985 377 714 153 699 3 998 535 401

1987 335 105 125 136 4 687 464 928

1988 264 188 107 430 2 384 374 002

1989 251 995 91 184 3 976 347 155

1990 244 166 87 601 2 712 334 479

Source : Ministère de l’Agriculture, différentes années

B. Les pesticides

L’utilisation annuelle des insecticides et autres produits traitants diminue selon les années. Cela est dû à la réduction du nombre de traitements annuels, à l’augmentation de leurs concentrations et à la diminu-tion des superficies de coton (la culture du coton demande l’emploi de beaucoup d’insecticides). L’utilisa-tion des autres produits phytosanitaires fluctue selon l’appariL’utilisa-tion des parasites.

Tableau 25. Utilisation des produits phytosanitaires dans la région d’Adana (en tonnes)

Années Insecticides Fongicides Herbicides Autres Total

1973 - - - - 12 729

1976 8 341 531 367 1 227 10 465

1979 3 872 644 332 1 193 6 071

1982 3 711 651 386 989 5 737

1985 4 003 535 155 399 5 092

1986 2 510 403 249 263 3 426

1987 2 279 433 282 234 3 228

1988 2 975 616 429 234 4 554

1989 2 698 411 304 271 3 684

1990 1 888 362 329 196 2 774

Source : Ministère de l’Agriculture, différentes années

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C. Les semences

Dans la région d’Adana, les agriculteurs ont un niveau de formation élevé et recourent aux technologies nouvelles. L’utilisation de semences sélectionnées y est particulièrement importante ainsi que le recours aux nouvelles variétés améliorées. C’est le cas pour le coton (Tableau 26).

Tableau 26. Evolution des variétés de coton semées dans la région d’Adana (en %)

Variétés 1925 1930 1935 1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985

Locale 79 81 75 51 19 10

Lane 21 17 21

Express 2 1

Klavland 3 49

Akala 81 90 100 80 1

Coker 20 38 18

Deltapine 59 77 81 45 26

Sealand 2

Carolin Queen 5 19 45 63

Adana 967/10 5 4

Sayar 0/4 3

Autre 5 4

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Source : Ministère de l’Agriculture, Différentes années

D’après le Tableau 26, nous pouvons constater que, de 1925 à 1935, c’était une variété locale qui était semée et qui a été, par la suite, remplacée successivement par différentes variétés étrangères.

Actuellement la variété «Queen» représente 63 % des semis.

Cette évolution est due à la politique de vulgarisation menée auprès des exploitants agricoles, aux nou-velles techniques, au développement des infrastructures et aux possibilités d’irrigation. Les nounou-velles variétés utilisées par les producteurs sont plus résistantes, elles ont un rendement plus élevé, elles per-mettent une récolte précoce et elles répondent mieux à la demande du marché.

Le manque de données concernant les autres produits agricoles ne nous permet pas de faire une analy-se plus fine. Toutefois, nous constatons que l’utilisation de nouvelles variétés étrangères de blé est de plus en plus courante.

6. La mécanisation

Le nombre de tracteurs et de charrues en fer augmente rapidement du fait de la politique agricole appli-quée et du développement de l’irrigation. Par contre, l’utilisation de la charrue en bois tend à diminuer progressivement (Figure 3).

Figure 3. Evolution du nombre de tracteurs et de charrues dans la région d’Adana

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7. Les coopératives agricoles

Dans la région d’Adana, un très grand nombre de coopératives agricoles ont été créées à partir de 1970 (220 coopératives). De 1981 à 1988, le nombre des créations n’a été que de 31 (Tableau 27).

Tableau 27. Evolution du nombre de coopératives dans la région d’Adana

Année Coop. de Coop. forêt et Coop. de l'eau Coop. des Coop. de prod. Total développement développement et la terre produits et marketing

rural rural de l'eau agricole

1966-70 18 2 4 2 - 26

1971-75 54 24 9 7 2 98

1976-80 57 33 - 4 2 96

1981-85 4 8 3 2 - 17

1986-88 - 13 - 1 - 14

Total 133 80 16 16 6 251

Source : Tarim II Müdürlügü Kayitlari

Toutefois, ces coopératives n’arrivent pas à remplir leur rôle correctement et cela pour les raisons sui-vantes :

❏ les membres et les gérants des coopératives ne sont pas suffisamment formés ;

❏ les coopératives ne disposent pas d’un capital suffisant et ont des difficultés à trouver du crédit : elles rencontrent donc des problèmes financiers ;

❏ les coopératives ont des objectifs qu’elles n’arrivent pas à atteindre, en partie à cause du manque de liaison avec les autres coopératives : chaque coopérative travaille trop individuellement.