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Exemples de méthodes semi-formelles

Chapitre 3 LES ENVIRONNEMENTS ET LES METHODES DE

3.4 Concepts et méthodes de développement

3.4.3 Exemples de méthodes semi-formelles

Nous avons sélectionné·un petit nombre de méthodes existantes parmi la multitude de celles qui existent. Les méthodes semi-formelles servent généralement au développement de la phase d'analyse, mais elles peuvent servir aussi d'interface avec le client.

SADT (Structured Analysis Design Technique)

SADT [Ros 77a, Ros 77b] est une méthode de conception, au sens large, qui permet de développer des projets complexes, de communiquer les résultats obtenus dans une notation claire et précise, de contrôler l'exactitude et la cohérence et de travailler en équipe. C'est une méthode générale, applicable à une grande variété de problèmes non limités à l'informatique. Elle est plus adaptée à la pha!ie d'analyse du cycle de vie du logiciel. SADT consiste en trois éléments: une méthode pour la compréhension de problèmes complexes, un langage graphique pour communiquer le résultat de son travail et un ensemble de considérations pour guider et contrôler l'utilisation des méthodes et du langage.

La méthode SADT est basée principalement sur le concept de décomposition fonctionnelle. Le langage graphique utilise des boîtes et des flèches pour former des actigrammes et . des datagrammes (voir figure 3.4). Les actigrammes décrivent des activités et les données qui transitent entre elles, en mettant l'accent sur les activités alors que les datagrammes synthétisent une vue inverse, ils mettent l'accent sur les

données. Les deux types de diagrammes se développent parallèlement et servent à vérifier la consistence de la décomposition.

Donnêes d'entrée

Contrôles

Mécanisme Actigramme

Données de sortie

Contrôles

Activités~ (verbe)~

Activités

Datagramme

Figure 3.4: Lan.gagP. graphique de la méthode SADT Structured Design

Cette méthode, développée principalement par Yourdon, Constantine [You 751 et Myers [Mye 75], repose sur le concept de flot de données, à partir duquel on dérive un programme en essayant qu'il soit le plus simple possible. L'approche de cette méthode est de systématiser 1e passage des diagrammes de flot de données aux diagrammes de structure du programme final, en tenant compte des critères de couplage et de cohésion qui pennettent de déterminer la qualité d'une décomposition modulaire. Un système bien conçu exhibe un faible degré de couplage entre ses modules et un fort degré de cohésion entre les éléments de chaque module.

Cette méiliode se résume en trots étapes:

- établir le diagramme de flot de données - dériver une structure générale du programme

- raffiner et optimiser la structure générale du programme.

Méthode de Jackson

La méthode de Jackson [Jac 75] utilise les structures de données conune concept de base. La structure de base d'un système est déterminée par la structure des données qu'il traite et le logiciel est considéré comme un mécanisme qui transforme les données d'entrée en données de sortie.

En utilisant les structures des données d'entrée et de sortie comme un guide, elle permet de développer un logiciel bien structuré. Les principaux avantages de cette méiliode sont que la qualité du logiciel produit ne dépend pas de l'expérience du concepteur et que chaque étape de la méthode peut être vérifiée. Cependant, elle n'indique pas comment

structurer les données et elle pose quelques problèmes dès que l'on utilise des fichiers non séquentiels. Par contre, elle est facile à apprendre et à utiliser.

Cette méthode est décrite par les étapes suivantes:

- identifier les structures de données d'entrée et de sortie et les modéliser dans un diagramme

- établir la structure du programme à partir des données d'une étape précédente

- dériver toutes les opérations composant le programme.

Cette méthode a maintenant évolué [Jac 83] pour s'adapter aux applications de traitement des données (bases de données).

Méthode de Warnier

La méthode de Wamier [War 74] est très proche de celle de Jackson; elle est basée sur le même concept, celui des structures de données. Cependant, cette nouvelle approche est plus précise dans la manière de procéder. Elle utilise quatre techniques de représentation des informations: les diagrammes de structure de données, les diagrammes de flot, les listes d'opérations et le pseudocode. Les diagrammes de structure de données décrivent les données d'entrée et de sortie. Les diagrammes de flot représentent le flot logique des données. Les listes d'opérations contiennent la liste de toutes les opérations utilisées. Le pseudocode est l'étape finale de la description de la conception du système.

Autres méthodes

Cette liste de méthodes est loin d'être exhaustive, nous citons encore, à titre indicatif, les méthodes suivantes:

-HIPO (Hierarchy plus Input Process Output) [Sta 76] est une méthode développée par IBM. Elle consiste en un ensemble de diagrammes et elle a été définie comme une méthode de docwnentation.

-Structured Analysis and System Specification est une méthode développée par De Marco [Dem 78]. Elle est basée sur le concept de flot de données et elle utilise un dictionnaire de données.

-PSL!PSA (Program Statement Language / Analyzer) est une méthode orientée vers les applications de gestion. Son langage PSL permet de définir des objets et leurs propriétés ainsi que des relations entre ces objets. L'analyseur PSA génère une base de données à partir des données précédentes et il permet des analyses de complétude et de consistance des données.

-Méthodes d'analyse et de conception de bases de données ou, plus généralement, de systèmes d'information . Çei; méthodes, dédiées à des applications particulières de gestion, sont basées sur deux modèles de base;

le modèle relationnel [Cod 70] et le modèle entité-association [Che 76].