• Aucun résultat trouvé

37

38

Introduction

Les Observatoires de Population développés depuis les années 1960 ont eu pour vocation initiale de produire des données sur la population et la santé dans des contextes de rareté des statistiques de population. S’ils ont également été utilisés comme terrains d’essais cliniques et de recherches en santé, ils ont aussi permis de grandes avancées dans la compréhension des phénomènes démographiques, économiques et sociaux, tout comme dans celles des relations entre l’Homme et l’environnement. Leurs apports restent néanmoins mal connus et leur potentiel à produire des informations suivies utiles aux acteurs de développement n’est pas toujours reconnu. Produire un bilan sur les Observatoires de Population apparaît dès lors un enjeu programmatique pour les acteurs qui œuvrent à leur maintien, tout autant que pour les utilisateurs potentiels des données et des indicateurs produits.

Les enjeux des Observatoires

La question de la pertinence de ces systèmes d’observation particuliers, qui s’inscrivent dans le long terme et dont la mise en œuvre est particulièrement lourde et couteuse tant en moyens financiers qu’en ressources humaines, est plus que jamais une question d’actualité pour les différents acteurs qui y participent. Le regain d’intérêt pour les systèmes d’observation est aujourd’hui visible dans différents domaines de recherche et répond à une préoccupation de suivre l’impact des actions politiques et de disposer de scenarii quant aux évolutions futures probables. Une analyse critique de la situation des Observatoires de Population est donc tout à fait opportune et permettra de mettre à jour les limites ou difficultés que recouvrent ce type de méthodologie particulière et les potentialités offertes par ces systèmes d’observation qui pourraient y être développées et renforcées.

La problématique de la place des Observatoires de Population dans la recherche pour le développement est aujourd’hui particulièrement importante à traiter pour plusieurs raisons. D’une part, ces outils/plateformes de recherche se multiplient dans les pays où les statistiques de population sont déficientes (Afrique en premier lieu). D’autre part, leur potentiel à produire des données longitudinales fines est de plus en plus reconnu et envisagé comme un moyen de fournir des résultats probants nécessaires au suivi des objectifs de développement et des politiques publiques. Enfin, ces systèmes d’observation sont parfois fragilisés et dépendant des opportunités de financement. Leur potentiel est sous-utilisé faute de moyens et ils demeurent une richesse dormante. L’analyse de cette question revêt donc un enjeu majeur pour les différents acteurs, tant pour les producteurs de données et de résultats de recherche que pour leurs utilisateurs.

Un besoin de données probantes

La production de données sur la population est depuis très longtemps une préoccupation majeure des démographes. En effet, pour répondre aux planificateurs qui ont besoin de mieux connaitre l’état de la population (son nombre, sa composition par sexe et âge) et son évolution future, des méthodes de collecte se sont développées progressivement parmi lesquelles les recensements généraux de population (depuis le 19ème siècle) et les enquêtes nationales (depuis le 20ème siècle) en sont les plus connus. L’Etat Civil s’est aussi progressivement mis en place dans tous les pays, mais peine à se généraliser, particulièrement en Afrique (Mikkelsen et al., 2015). Très peu de pays africains ont un système complet d’Etat Civil enregistrant les événements vitaux et on sait que les plus pauvres et les plus vulnérables sont sous-enregistrés (Setel et al., 2007). Les données disponibles actuellement restent souvent insuffisantes à produire des niveaux et tendances démographiques sans une marge

39

d’incertitude. Les besoins de suivre les progrès vers les objectifs du développement durable (ODD) ont généré une initiative internationale nommée « Data Revolution » 9. Cette initiative vise à améliorer la qualité des statistiques produites et des informations fournies aux citoyens, avec la préoccupation de ne laisser personne de côté (IEAG, 2014).

Suivant cette démarche, on peut citer plusieurs projets internationaux en relation aux ODD dans lesquels les Observatoires jouent un rôle important. Ainsi le projet européen DEMOSTAF10 rassemble chercheurs et statisticiens autour des thématiques de la fécondité, la mortalité et les causes de décès, la famille et l’éducation. Le programme s’appuie sur l’articulation entre les données nationales des Instituts de Statistiques et les données locales des Observatoires de Population du Sénégal, Mali, Burkina Faso et Ouganda. Le projet EVIDENCE11 soutient le réseau Indepth dans l’analyse de la fécondité des adolescentes12.

L’apport de données longitudinales pour les sciences de la population n’est plus à prouver et on voit se multiplier les suivis de cohortes à grande échelle en Europe, comme l’enquête famille-entourage (Bonvalet et Lelievre, 2012) ou projet ELFE en France (Pirus et al., 2010 ; Salines et al., 2006), Longitudinal Study en Angleterre (Tomkinson, 2016) et bien d’autres études longitudinales en Europe et en Amérique du Nord. La méthodologie de l’enquête biographique se développe dans les années 1990 (Antoine et al., 1999 ; Antoine et Lelièvre, 2006 ; Vivier, 2006) et est largement appliquée en Afrique (Antoine, 2002 ; Antoine, Bry et Diouf, 1987 ; Antoine, Razafindrakoto et Roubaud, 2001 ; Calvès et Marcoux, 2004 ; Calves, Kobiane et Martel, 2007).

Des Observatoires de Population de plus en plus nom breux

Les Observatoires de Population et santé sont aujourd’hui de plus en plus nombreux dans le monde et de mieux en mieux connus. Leur organisation en réseau depuis la création du Indepth-Network en 199813 a permis d’accroître leur visibilité, d’améliorer et de standardiser les procédures et de renforcer les capacités des équipes. Le réseau Indepth a mis en évidence le rôle important que peuvent jouer les Observatoires dans la recherche en santé (Sankoh et Byass, 2012) et met en place une politique de partage de données avec un accès libre aux données documentées sur un portail14. Certains Etats ont déjà compris l’intérêt d’un réseau national d’Observatoires et s’en sont saisis, comme l’Ethiopie, qui a développé des Observatoires dans chacune des régions qui dispose d’une université de médecine15, ou l’Afrique du Sud qui a intégré les Observatoires du pays dans le système de statistiques nationales. Les Observatoires de Population labélisés par le réseau Indepth sont aujourd’hui au nombre de 53, dont 30 sont en Afrique subsaharienne (voir le détail plus loin).

Les dom aines d’intérêt

9 Un groupe d’expert indépendant (Independant Expert Advisory Group), constitué de 20 experts internationaux se penche sur la question de la « révolution des données » nécessaire pour atteindre et suivre l’évolution du Développement Durable. Deux grands challenges y sont traités : 1) celui de l’invisibilité (écart entre ce que les données nous enseignent et le délai d’accès à la connaissance) ; 2) celui de l’inégalité (écarts entre ceux qui ont de l’information et les autres pour orienter les prises de décisions) 10 http://demostaf.site.ined.fr/ 11 http://www.popcouncil.org/research/the-evidence-project 12 http://evidenceproject.popcouncil.org/understanding-adolescent-fertility-trends-through-collaboration-and-capacity-building/

13 Le réseau Indepth, qui réunit en 2016 53 systèmes d’observation démographiques et de santé de 20 pays à revenus faibles

ou intermédiaires. Ce réseau définit les normes de qualité de l’information recueillie en routine, aide à la standardisation des processus de traitement et contribue au renforcement des capacités techniques et de recherche (www.indepth-network.org).

14 www.indepth-ishare.org

40

Les Observatoires de Population semblent devenir une source incontournable de données et vont jouer un rôle croissant dans la production de données dans un avenir proche. Pour le dom aine de la santé, ils sont de véritables sites sentinelles produisant des indicateurs de qualité qui permettent de suivre les grands problèmes de santé (burden of diseases ; épidémies, maladies émergentes, causes de décès) (Sankoh et Byass, 2012, 2014). Le réseau Indepth travaille actuellement à l’émergence d’un nouveau modèle de surveillance épidémiologique16, adossé aux systèmes existants, capable de fournir en temps réel des données de morbidité de qualité concernant certaines pathologies ou pathogènes spécifiques, en plus des données sur les causes de décès (Sankoh, 2015). Ces données accompagnées d’information sur les facteurs de risque et sur le système de santé pourront largement contribuer à documenter, analyser les inégalités en santé, l’accès et le recours aux soins et la couverture des interventions. Les Observatoires constituent aussi une plateforme reconnue pour investiguer la santé adulte et le vieillissement17 (Naidoo et al., 2010). Ils se positionnent aussi comme des fournisseurs de données permettant d’évaluer l’efficacité de la couverture santé universelle (Sankoh et al., 2013b) Sur la question des politiques publiques, ils peuvent contribuer de manière significative à l’évaluation des programmes nationaux dans différents domaines. La mise en place d’indicateurs suivis en santé, en population et en environnement permet de fournir des séries temporelles de données dont la plus-value augmente avec le temps et qui sont largement attendues par les acteurs du développement.

Dans le dom aine de l’environnem ent, les Observatoires sont reconnus sur la thématique santé et changement climatique. Une initiative soutenue par le réseau INDEPTH sur le Climat et la Mortalité (Climate and Mortality – CLIMO), mené en 2010 par 12 Observatoires en Afrique et Asie (Global Health Action, 5, supplement 1, 2012) a permis de confirmer les liens entre la mortalité et les conditions climatiques extrêmes. Dans la même lignée, le projet « Alerte aux Canicules Au Sahel et à leurs Impacts sur la Santé »18 est mené sur trois Observatoires au Sénégal et deux au Burkina Faso. Une autre thématique est celle des adaptations des agro-socio-écosystèmes au changement climatique (Sultan et al., 2015). La profondeur historique des connaissances permet de retracer les trajectoires agricoles, environnementales et sociales. A partir de ces observations, il est alors possible d'établir « les processus clés écologiques, agronomiques et sociaux qui confèrent aux agro-socio-écosystèmes une capacité d'adaptation dans un contexte de changement global » (Masse, Ndour Badiane et Vayssiere, à paraître). Cette perspective offre l’opportunité de dégager des règles qui détermineront le "champ des possibles" pour des innovations futures à partir d'une analyse sur le long terme des trajectoires des agro-socio-écosystèmes en terme agronomique et social19. Elle contribue ainsi au suivi de la sécurité alimentaire.

Dans le dom aine des sciences sociales, ils peuvent être des plateformes pour l’amélioration des outils ou des protocoles de collecte de données nationales, telles que les recensements, les enquêtes nationales ou l’Etat Civil, par l’organisation de tests de questionnaires ou de procédures (Helleringer et al., 2014 ; Helleringer et al., 2015 ; Masquelier et al., 2015 ; Masquelier et al., 2016). Outre ces apports méthodologiques, ils peuvent aussi produire des données sur la migration, les comportements de 16 The Comprehensive Health and Epidemiological Surveillance System (CHESS) 17 Une collaboration entre l’étude sur le vieillissement et la santé adulte (Study on Global AGEing an Adult Health – SAGE) de l’OMS et le réseau INDEPTH a fait l’objet d’un numéro spécial de la revue Global Health Action (2, 2010). Quatre observatoires en Afrique et 4 en Asie ont participé à cette étude. 18 http://www.agence-nationale-recherche.fr/?Projet=ANR-13-SENV-0007 ; projet ACASIS – ANR 13-SENV-0007 19 Le projet CERAO "Auto-adaptation des agro-socio-écosystèmes tropicaux face aux changements globaux ? Etude à long terme en vue d’une intensification écologique de la production de céréales dans les zones de savanes en Afrique de l’Ouest" met à profit la profondeur historique de 50 années d’observation dans l’observatoire de Niakhar au Sénégal.

41

santé, la fécondité, la famille, l’éducation l’emploi. Ont aussi été étudiées les effets négatifs et positifs des migrations sur la santé et le bien-être des populations (Collinson, 2009 ; Gerritsen et al., 2013). Les Observatoires ont apporté une contribution aux recherches sur la fécondité et la santé de la reproduction (Arthur, Bangha et Sankoh, 2013). Les questions du domaine de la famille et de l’enfance sont aussi abordées par les Observatoires de Population. L’approche longitudinale permet d’analyser les trajectoires des individus, et particulièrement des enfants et de leurs entourages, thématique que je développe plus loin dans ce mémoire. Elle permet aussi d’analyser la dynamique de la nuptialité. Néanmoins, peu de résultats ont été produits dans ce domaine qui reste un champ à explorer.

Nécessité d’un bilan sur les Observatoires de Population ?

Peu de choses ont été écrites sur la méthodologie des Observatoires et leur potentiel pour les études pluridisciplinaires dans la recherche pour le développement. La bibliographie des Observatoires recèle de résultats de recherches relatifs aux projets qui y sont menés mais ceux-ci ne font pas état d’une réflexion sur l’existence même des Observatoires et leur raison d’être. Le réseau Indepth œuvre à rendre visible le travail minutieux mené par les Observatoires et à faire de leur potentiel une réalité. Ses efforts de plaidoyer auprès des agences internationales et des universités majeures du domaine de la santé doivent être soulignés (Baiden, Hodgson et Binka, 2006 ; Bangha et al., 2010). Le réseau a aussi développé des efforts pour rendre accessibles les indicateurs : IndepthStat20 est une application qui permet de suivre l’évolution des indicateurs de fécondité, mortalité et migration, ainsi que la structure par âges des populations de 32 Observatoires membres du réseau (Sankoh et al., 2013a) ; IShare21 est un entrepôt de données où l’on peut accéder aux données individuelles de plus d’une trentaine d’Observatoires (Herbst et al., 2015).

Les intérêts des Observatoires résident dans l’approche longitudinale, la profondeur historique pour les plus anciens, la qualité des données, la juxtaposition possible d’observations suivies dans différents domaines de recherche. Mais des reproches sont également formulés à l’égard des Observatoires. Le premier est le coût financier et hum ain de ces dispositifs qui se poursuivent dans le temps et qui doivent assurer leur maintien sans interruption, au-delà du calendrier des projets. Le second reproche est celui de la non-représentativité. Les Observatoires sont par définition géographiquement circonscrits et les résultats qu’ils produisent ne reflètent qu’une réalité locale. Enfin, le troisième reproche est celui de la lassitude de la population, qui répond non seulement aux enquêtes répétées du suivi démographique mais aussi aux enquêtes ponctuelles des différents projets.

Il est donc pertinent de s’interroger sur les apports des Observatoires, leur utilité mais aussi leurs limites, en développant une analyse critique

Cadre conceptuel, objectifs, questions de recherche

C’est dans ce cadre de référence que s’inscrit ce mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches qui vise à analyser de manière critique les Observatoires de Population et à en montrer les apports spécifiques à partir de l’exemple des recherches en démographie de l’enfance (apports effectifs et apports potentiels).

L’objectif de ce mémoire est de décrire l’historique et le fonctionnement de ces outils en s’interrogeant sur les problèmes posés par leur pérennisation. Il vise aussi à démontrer l’apport spécifique des Observatoires de Population à la connaissance de l’évolution des sociétés du Sud et la place qu’ils occupent aujourd’hui dans la recherche pour le développement. Pour cela, je m’appuie sur

20 http://www.indepth-ishare.org/indepthstats/ 21 http://www.indepth-ishare.org/index.php/home

42

la synthèse de mes travaux de recherche qui ont porté sur le domaine de l’enfance (au sens large) et ont utilisé en grande partie les données de l’Observatoire de Niakhar. Ces travaux ont traité de la santé de l’enfant, la sexualité et la fécondité des adolescentes, l’entrée en union, le devenir des enfants du célibat et des mères célibataires, la scolarisation. C’est à partir de cette synthèse que je démontre combien la dimension longitudinale de l’Observatoire et la profondeur historique du site de Niakhar sont précieuses et permettent des analyses fines et sur le long terme de ces thématiques. Ce mémoire est aussi l’occasion de dresser le bilan des limites observées aujourd’hui et des améliorations qui permettrait de pousser plus loin la recherche dans ces thématiques. L’analyse se poursuit par une réflexion sur les champs de recherches contemporains du domaine de l’enfance et la contribution que pourraient apporter les Observatoires de Population à fournir un cadrage quantitatif des concepts clés : bien-être, vulnérabilité, entourage, confiage, mobilité, travail des enfants.

Les questions qui guident cette analyse sont les suivantes :

- Comment les Observatoires de Population qui se sont constitués au départ comme des enquêtes répétées deviennent-ils de véritables systèmes d’observations pluridisciplinaires ?

- Sont-ils des outils pertinents et adaptés aux paradigmes contemporains de la démographie qui se généralisent par des approches micro, biographiques et comparatives ?

- Quelle spécificité apporte le longitudinal aux analyses de causalité entre les phénomènes ?

- En quoi l’accumulation des résultats de recherche de différentes disciplines permet-il une contextualisation de l’évolution des phénomènes du type monographique, voire une perspective historique ?

- Comment les avancées technologiques offrent-elles de nouvelles perspectives aux Observatoires ?

- Comment cet outil peut-il renseigner les nouveaux champs de recherches sur l’enfance ?

Il s’agit donc de décrire comment les données d’Observatoire du Sénégal (Niakhar) ont pu être mobilisées pour produire des résultats sur la santé des enfants, les circonstances de la naissance, l’éducation, l’adolescence, la mobilité. Ils sont aussi de dresser le cadre d’une amélioration des systèmes de collecte de données longitudinales diversifiées qui permettrait de mieux répondre aux questions actuelles du champ de l’enfance, notamment sur les questions de la mobilité des enfants (amélioration des outils de mesure au niveau national), du travail et de l’éducation des enfants (développer l’approche longitudinale pour mieux comprendre la concurrence entre travail et école/apprentissage) et entourage et bien-être de l’enfant (amélioration de la mesure de l’entourage, notion de trajectoires de l’entourage, mesure subjective du bien-être), de l’Etat Civil (amélioration de l’enregistrement et de l’adhésion des populations).

Une première partie porte sur les Observatoires de Population. Elle décrit le fonctionnement d’un Observatoire, présente un historique du développement des Observatoire dans le monde et discute de leur place dans le paysage institutionnel ; elle présente l’Observatoire de Niakhar ; elle discute des enjeux éthiques, institutionnels et méthodologiques.

43

Une seconde partie présente les apports des Observatoires dans le champ de la démographie de l’enfance, à partir de la synthèse de travaux réalisés dans l’Observatoire de Niakhar, et à partir des potentialités qu’offrent les Observatoires.

Une troisième partie s’interroge sur le rôle des Observatoires dans les futures recherches africanistes sur l’enfance et la manière dont les Observatoires peuvent contribuer à fournir des éléments répondant aux enjeux contemporains. Ceci à la fois pour dépasser les limites actuelles liées aux systèmes de collecte en place, et pour déployer la mise en place de nouveaux systèmes de collectes produisant des indicateurs inédits.

La conclusion générale tente de répondre à la question « que peuvent apporter les Observatoires de Population dans la recherche sur le développement ? » à partir d’un bilan des recherches sur l’enfance et de perspectives élargies aux autres disciplines.

44