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Examen physique : 1-Inspection :

I -RAPPEL ANATOMIQUE :

B- Examen physique : 1-Inspection :

 Examiner l’axe du membre inférieur. Celui-ci est souvent en génu varum surtout chez les sportifs.

 Le volume de la cuisse du genou instable est toujours diminué en comparaison avec l’autre cuisse, en raison de l’amyotrophie musculaire, qui touche plus particulièrement le muscle quadriceps.

2-Palpation :

a- Recherche de points douloureux :

 Méniscaux : en palpant leur trajet au niveau de l’interligne du genou  Ligamentaires : sur le trajet du ligament latéral interne et externe.  Tendineux : sur le trajet des tendons péri-articulaires, tels que les

tendons de la patte d’oie, du biceps, du demi-membraneux et de la fascia-lata.

b- Recherche du choc rotulien :

En cas d’hydarthrose.

c-Recherche d’une lésion du ménisque interne :

Par la manœuvre d’Appley ou grinding test.

d-Recherche de la laxité latérale interne (LLI) :

-Sur un genou fléchi à 30°, on empaume la face interne de l’extrémité inférieure de la jambe qu’on pousse vers le dehors, alors que l’autre main empaume la face externe de l’extrémité inférieure de la cuisse et contrarie le

-Si le genou est en extension et que l’abduction de la jambe provoque son déplacement en dehors de l’axe de la cuisse, on est en présence en plus de la rupture du LLI d’une rupture du point d’angle postéro-interne PAPI.

e-Recherche de la laxité latérale externe (LLE) :

-Sur un genou fléchi à 30°, on empaume la face externe de l’extrémité

inférieure de la jambe qu’on pousse vers le dedans, alors que l’autre main empaume la face interne de l’extrémité inférieure de la cuisse et contrarie le mouvement d’adduction de la jambe.

Lorsque la jambe est poussée en dedans de l’axe de la cuisse, on peut confirmer la rupture du ligament latéral externe LLE si l’examen de l’autre jambe n’entraine pas d’hyper-adduction.

-Si le genou est en extension et que l’adduction de la jambe provoque son déplacement en dedans de l’axe de la cuisse, on est en présence en plus de la rupture du LLE d’une rupture du point d’angle postéro externe PAPE (55).

f-Recherche d’une instabilité antérieure :

On cherche un tiroir antérieur du genou en deux positions :

f 1-Le genou en extension ou en légère flexion de 10° : le signe de LACHMAN :

Figure 28 : Test de LACHMAN

f 2-Le genou en flexion de 90° :

On s’assoit sur le pied en position neutre pour le bloquer. On empaume l’extrémité supérieure de la jambe qu’on emporte vers l’avant.

Lorsque la jambe se déplace plus en avant par comparaison avec l’autre jambe, on peut évoquer la rupture du ligament croisé antérieur.

Lorsqu’en bloquant le pied en position de rotation externe la jambe est tirée plus en avant que lorsque le pied est en position neutre, cela indique que le point d’angle postéro-interne est rompu également.

g- Recherche de la laxité rotatoire :

Cette étude confirme la rupture du ligament croisé antérieur.

Elle se fait en pratiquant des tests dits dynamiques qui mettent en évidence un mouvement de ressaut au niveau de l’extrémité supérieure de la jambe, c’est-à-dire un mouvement de réduction brutale du plateau tibial externe sous le condyle fémoral externe après l’avoir luxé. Ce mouvement de ressaut est bien ressenti par le traumatisé au moment de la marche ou au moment d’une activité sportive, notamment le foot ball (55-56).

Plusieurs manouvres permettent de mettre en évidence un mouvement de ressaut :

g 1-Test de Lemaire :

Le patient est en décubitus dorsal, le genou en extension. On empaume le talon du pied et on tourne la jambe en rotation interne. L’autre main pousse la tête du péroné en dedans, mettant la jambe en abduction ce qui fait subluxer le plateau tibial externe en avant.

On réalise à ce moment une flexion du genou, quand celui-ci arrive à 30°, le plateau tibial externe se réduit brutalement sous le condyle fémoral externe sous forme d’un mouvement de ressaut. Cette réduction du plateau tibial externe s’explique par la contraction de la fascia-lata qui tire en arrière la tubérosité externe du tibia sur laquelle elle s’insère.

g 2-Test de Slocum :

C’est le même que celui de Lemaire, sauf que le blessé est mis en décubitus latéral.

g 3-Jerk test ou test de Hughston:

C’est le même que celui de Lemaire, sauf que le genou est fléchi à 30° avec subluxation antéro-externe du plateau tibial externe.

Figure 30: Jerk test

g 4-Test de Dejour :

Le pied du blessé est mis sous l’aisselle du médecin.

L’extrémité supérieure de la jambe est empaumée par les deux mains du médecin qui l’attire vers l’avant en la poussant dans la direction de la cuisse et en dedans pour la subluxer. Au moment de la flexion du genou, la subluxation se réduit sous forme de ressaut, senti par le blessé et vu par le médecin (55-56).

h-Recherche de la laxité postéro-externe :

Figure 31 : Manœuvre du tiroir postérieur (9)

i- Le point d’angle postéro-interne PAPI :

La lésion du PAPI se traduit à l’examen clinique par un tiroir rotatoire externe (lésion du LCA et PAPI)

Pour que puisse s’exprimer cette lésion médiale, il faut une rupture

concomitante du LCA ainsi qu’une rupture de la corne postérieure du ménisque médial (39).

Dans notre série, on note 20 cas de lésion du PAPI soit 33,4% des patients.

j- Le point d’angle postéro-externe PAPE :

Ce test intéresse les laxités périphériques graves invalidantes et ne peut exister que si le LCP est également rompu.

Un test de recurvatum positif indique une rupture d’au moins un ligament croisé et une lésion postéro-externe (39).

Dans notre série, aucun patient n’a présenté une lésion du PAPE.

Figure 32 : Test de recurvatum (9)

Auteurs Nombre de cas Examen clinique Tiroir antérieur Lachman Tiroir postérieur Grinding test Pierrard (109) 112 100% 100% - - Boire (40) 11 100% 100% 9,1% 0%

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