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2- Les lésions du tendon rotulien :

VIII- Evolution-pronostic :

Afin de prédire l’issu du traitement chirurgical dans les ruptures tendineuses de l’appareil extenseur du genou, il est capital de savoir quels sont les éléments essentiels d’un point de vue pronostique.

Dans les ruptures du tendon quadricipital les résultats à long terme semblent corrélés à la précocité du traitement chirurgical. Les meilleurs résultats sont obtenus lors d’un traitement précoce. Par contre, l’âge du patient est inversement corrélé avec la qualité du résultat. En revanche, l’existence de facteurs de risques généraux n’est pas, pour Konrath, péjoratif pour les résultats, et il n’y aurait pas de différence significative des résultats entre les ruptures uni et bilatérales, si le traitement est précoce. (15,35) Les travaux de Gelbermann sur la cicatrisation tendineuse confirment qu’une mobilisation précoce et les contraintes en tension appliquées à la suture tendineuse entrainent un remodelage et une organisation plus précoces du collagène et augmentent ainsi sa résistance. (36) De nombreux auteurs préconisent donc une mobilisation précoce, à condition que la réparation chirurgicale soit suffisamment solide et que le patient soit compliant, sinon une immobilisation stricte est préférable. (16)

l’ancienneté des lésions et le type de traitement aurait la meilleure valeur pronostique. En ce qui concerne la qualité du traitement des ruptures du tendon rotulien, il faut souligner la valeur pronostique du rapport d’Insall car les meilleurs résultats sont obtenus lorsque le rapport est égal au côté opposé. Le rétablissement de la longueur du tendon rotulien diminue d’ailleurs les syndromes douloureux fémoro-patellaires. Le dernier facteur pronostique concerne le type de patients. Les résultats dépendent de l’existence ou non de facteurs favorisants les lésions tendineuses (tendinopathie préexistante, maladie générale). (11,37)

Nos résultats s’alignent avec ceux de la littérature, le pronostic fonctionnel dépend du délai thérapeutique et de la mobilisation précoce.

Les complications postopératoires sont peu fréquentes et d’évolution favorable. Il s’agit le plus souvent de complications locales: nécrose, retard de cicatrisation, désunion de cicatrice, hématome, escarre sous plâtre, infection mais également la rupture itérative nécessitant une nouvelle intervention chirurgicale et survenant généralement chez des patients avec de nombreux antécédents chirurgicaux locaux. (16)

Dans notre étude on a noté une complication immédiate liée à une rupture du cerclage métallique.

Notre travail propose d’être une modeste contribution à l’étude des ruptures spontanées pathologiques tendineuses de l’appareil extenseur du genou. Il s’agit d’une étude portée sur trois cas cliniques pris en charge à l’HMIMV concernant un cas de rupture spontanée et bilatérale du tendon rotulien, un cas de rupture unilatérale du tendon rotulien et un 3 éme cas de rupture du tendon quadricipital.

Au terme de notre étude, nous concluons à ce que :

Les ruptures spontanées tendineuses sont très rares, elles surviennent chez les patients ayant dépassés la quarantaine, le plus

souvent de sexe masculin, avec une comorbidité sous jacente. L’impotence fonctionnelle, et le déficit d’extension active sont

toujours présents.

La radiographie standard objective des signes permettant d’orienter le diagnostic. L’échographie et l’imagerie par résonance magnétique sont plus sensibles et spécifiques, elles permettent de dresser un bilan lésionnel précis.

Le traitement est exclusivement chirurgical, doit être réalisé rapidement avant la survenue de rétraction des parties molles, car le traitement des lésions invétérées est plus difficile et le résultat plus aléatoire.

La rééducation précoce est un garant d’une récupération fonctionnelle complète.

La rupture spontanée pathologique de l’appareil extenseur du genou est une atteinte rare.

Notre travail a porté sur 3 cas, colligés au service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V de rabat avec une revue de la littérature.

Le premier cas concerne une rupture unilatérale spontanée du tendon quadricipital survenue chez un patient de 50 ans, avec antécédent de gonalgie traité par une corticothérapie, à la suite d’une simple chute de sa hauteur. Le geste chirurgical avait consisté en une réinsertion tranosseuse rotulienne du tendon quadricipital avec un fil résorbable et en une plastie d’allongement en VY. Après immobilisation par attelle postérieure pendant 6 semaines relayée par une rééducation, l’évolution était favorable avec une flexion dépassant 110° à 6 mois de recul.

Le deuxième cas concerne une rupture bilatérale spontanée du tendon rotulien négligée pendant 2 mois chez un patient de 44 ans sous corticothérapie pour polyarthrite rhumatoïde. La réparation chirurgicale avait consisté en une plastie de renforcement au semi-tendinosus à droite et par retournement du quadriceps à gauche. Les suites immédiates étaient marquées par un lâchage du cerclage et bascule sagittale postérieure de la rotule. Après une immobilisation plâtrée pendant 6 semaines suivie d’une rééducation, l’évolution était favorable avec flexion à 110° à droite et à 130° à gauche.

Le troisième cas concerne une rupture unilatérale spontanée du tendon rotulien chez un patient âgé de 55 ans suivie pour une goutte à la suite d’un traumatisme minime. Le geste chirurgical avait consisté en la suture des berges tendineuses renforcée par un cerclage au fil d’acier, un cadrage par le demi-tendineux et une plastie de renforcement par le droit antérieur. Après une immobilisation avec attelle pendant 6 semaines relayée par la rééducation l’évolution était favorable avec une récupération fonctionnelle complète avec 2 ans de recul.

Cette étude nous a permis de conclure que :

La population masculine âgée de plus de 40 ans avec une comorbidité sous jacente est la plus exposée au risque de rupture spontanée et bilatérale sans notion de traumatisme ou à la suite d’un traumatisme de faible énergie.

Cliniquement la majorité des patients se présente avec une impotence fonctionnelle complète, et un déficit de l’extension active du genou.

La radiographie standard permet d’orienter le diagnostic, alors que l’échographie et l’imagerie par résonance magnétique permet de dresser un bilan lésionnel précis.

Abstract:

Spontaneous ruptures of the extensor mechanism of the knee are very rare.

Our study present tree cases collected in orthopedic and traumatology service of military hospital of Rabat, with a review of the literature.

The first case reported regards a 50 years-old man, with spontaneous quadriceps tendon rupture after minimal trauma. He was taking corticosteroids for a knee pain. The tendon was repaired surgically as a staged procedure and a knee immobilizer applied for 6 weeks, post operative course was uneventful and at 6 months follow up he had regained full active mobility of knee joints (with range of motion 0-110°)

The second case reported regards a 44 year-old man with spontaneous bilateral patellar tendon rupture, initially negliged for 2 months .he was taking corticosteroids for rheumatoid arthritis. the tendons were repaired and a knee immobilizer was applied for 6 weeks, and at 6 months follow up he had regained full active mobility of knee joints (with range of motion 0-110° in the right knee and 0-130° in the left one)

The third case reported reported a 55 year-old man with spontaneous patellar tendon rupture after minimal trauma. He had an hyperuricemia. The tendon was repaired and a knee immobilizer was applied for 6 weeks and at 2 years follow up he had regained completely the functionality of his knee.

Our study concluded that:

This injury usually occurs in male patients aged more than 40 It tends to increase considerably in patients with metabolic and systemic diseases after a trauma with low energy.

Radiographics may be useful in diagnosing rupture of tendons; ultrasound and magnetic resonance imaging are a tool for evaluating the ruptured tendon before surgery.

Prompt surgical and rehabilitation are important to ensure full functional recovery.

-VI- Références

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